Dans La langue de mon père, joué au Théâtre des Clochards Célestes, Sultan Ulutas Alopé nous fait part d'un lourd passif familial (racisme turc envers les Kurdes, violence socio-culturelle, rôles imposés...) théâtralisé et digéré, avec une distance interprétative qui permet le passage de la gravité à l'humour.
Le jeu sobre, le regard tendre et intelligent posé sur l'histoire familiale, l'écriture d'une épopée qui confine a l'universalité (être un.e immigré.e en France), donne à cette pièce co-mise en scène par Jeanne Garraud, un charme délicat pour un premier seule en scène, qui impose écoute et respect.
La complexité d'une identité culturelle multiple et stigmatisée permet de relativiser notre situation ethno-centrée et d'ouvrir notre regard sur l'autre et sa différence.
Entretien avec Sultan Ulutas Alopé à l'issue de la représentation du 8 Avril :
Image : Théâtre des Clochards Célestes
vincent chrétien
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Identité complex(é)e
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