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société

  • Le vent en poupe

    L'unicité et la divinité du Coran ne résident pas dans sa stylistique ou son esthétique inimitables, mais plutôt dans la diversité de son savoir et sa connaissance complète des sciences de son époque, le tout condensé en une seule œuvre (p.76).

     

    Histoire du Coran, du désert au Livre,Youssef Seddik,éditions Frémeaux et associés,Les éditions Frémeaux et associés  publient un livre académique et assez exhaustif de Youssef Seddik intitulé Histoire du Coran, du désert au Livre.
    Ce court essai aborde de nombreuses thématiques inhérentes au prophète, au livre sacré, à l'Islam et son essor, à ses discordes et ambiguïtés, avec en filigrane la question de la divinité du texte, incréé ou historiquement ancré.
    L'auteur rappelle le flou entourant la révélation (pas de preuves) et la mise à l'écrit par le troisième calife après la mort de Mohammad, mais malgré les tentatives à travers siècles pour remettre en question son inspiration céleste, jamais l'aura du Coran ne fut diminuée, bien au contraire.
    L'approche historico-critique récente milite pour un message s'inspirant d'un contexte socio-culturel, politico-historique et psycho-religieux mais peut-être faut-il se résoudre à croire que certains versets seulement soient d'ordre universels et révélés dans un instant d'éternité, le reste étant spatio-temporellement daté.
    Cela pose aussi la question de la révélation (non évoquée) et des états d'être du prophète en état de canalisation car l'inspiration advient seulement lorsque l'individu est verticalement relié, et fonction de son élévation sur l'échelle cosmique.
    Nul besoin dès lors d'être théologien ou imam pour décoder un verset mais simplement être en situation de réception et d'écoute à l'inconnu...avec pour seule loi : donner et s'oublier.

     

  • La 4ème voie

    L'homme est celui qui veille toujours, qui se rappelle lui-même dans les deux directions et dont les deux natures (animal et ange) sont toujours confrontées (p.40)


    Dans l'acte de voir il y a création. Voir sans penser est la découverte de la réalité (p.291)

     

    La Réalité d'être,Jeanne de Salzmann,éditions éolienne,enseignement,G.I Gurdjieff,observation de soi,conscience,voir,Réel,Je Suis,Septembre 2025Livre clé que la Réalité d'être, en sus d'être un beau livre. Paru aux éditions éolienne, il rend compte de quarante années d'observation de soi, par Jeanne de Salzmann, soit 140 capsules consignées sous et dans l'enseignement de G.I Gurdjieff, dont elle fut la proche et fidèle lieutenant.
    La théorie du Maître caucasien y apparaît dans tout son éclat pratique, avec ses paliers, ses états d'être et ses ruses psycho-magiques. Il y est bien évidemment question de centres à équilibrer et de fonctions, d'ego et d'être, de silence et de vision, de conscience et d'énergies fines.
    Avec une précision quasi chirurgicale, l'investigation intérieure rappelle parfois celle de Krishnamurti (la fin de la pensée), de Maharshi (le Je Suis) ou de Castaneda (voir l'énergie ou vibrer), tant cette quatrième voie (de l'homme rusé) puise dans une tradition universaliste, giron ésotérique des religions.
    Globalement la personnalité est un leurre, un concept fini, mécanique et fermé sur soi ( notre amour propre dont il faut s'acquitter) et la dimension sacrée de l'homme (le sens de l'existence ?) est à trouver en profondeur, au sein d'un mental silencieux, d'une respiration abdominale naturelle et d'une "reliance" verticale canalisée, afin qu'advienne le Verbe.
    L'autrice tourne d'ailleurs autour du pot de la foi sans jamais nommer cette Présence quasi christique... l'eut-elle conscientisée ?
    L'homme de la voie est finalement un pont, un Moi maturé et cristallisé par ses prises de guerre dans la connaissance de soi.
    Cet homme nouveau, parangon et essence même des évangiles, est le fruit d'un lent labeur, pour le rendre ordinaire au quotidien. Les ouvriers de la mécanique psychique s'approprient ici le corps de lumière avec ruse et vigilance, sans naître spirituellement chrétien.

     

    Ce rôle est comme se clouer sur une croix pour pouvoir être attentif sans relâche (p.305)

  • Woodstower migre à Gerland

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    Cette 26ème édition du Woodstower, festival éco-responsable a subi un saut spatio-temporel. Désormais intra-muros au parc de Gerland et mi Juillet, il perd son statut de dernier spot musical avant la rentrée. Moindre variété de styles également avec une scène en moins et l'impression de journée thématiques (plutôt rap le jeudi, pop le vendredi et techno le samedi). Cette année l'offre culinaire est toujours 100% végé mais la consommation de bière frôle paradoxalement la démesure, offre ou demande on ne sait pas...
    Peut-être moins de grosses têtes d'affiches (subvention es-tu là ?) mais un éclectisme certain avec de belles découvertes. Sur la scène Rhône Luiza nous emporte dans une vague solaire et chaloupée avec deux musiciens aux cuivres. L' état d'esprit est à l'ouverture. Plus tard sur la même scène : Liv Del Estal, une sorte de Mylène Farmer acidulée sur des rythmes électro-rave d'un batteur-programmeur survitaminé.
    Des allers-retours vers le woodsfloor avec Camille Doe et Belaria, où les nuances sont moins perceptibles : à nouveau des artistes féminines pour ambiancer un public avide de bpm.
    Coté scène principale, Polo and Pan ont fait le job. Scénographie impressionnante avec  projections vidéos, mélange de titres du dernier album, de tubes enjoués et la présence très appréciée par le public de Zoé leur nouvelle chanteuse. Visiblement heureux de l'accueil réservé, ils cèdent ensuite leur place à Chinese Man, un combo français internationalement connu de 3 Dj's, deux rappeurs et trois cuivres, rien que ça ! Là aussi un set carré, très pro qui fait bouger la tête (et le corps) en rythme.
    Acid Arab, très attendu, clôture la soirée des têtes d'affiche sur une techno orientale très maîtrisée.
    Un petit rappel positif d'une organisation au top, discrète mais présente, encadrante et serviable. L'esprit festif est plus que jamais au rendez-vous avec des animations paillettes ou karaoké (la boum).  La nouvelle formule dans cet écrin de verdure en pleine ville séduit encore, amenant sans doute d'autres publics, pourvu qu'elle ne grandisse pas plus dans une configuration spatiale plus limitée que le parc de Miribel Jonage.  

     

  • Une vie singulière

    L-Homme-en-Noir.jpgThierry Ardisson, L'homme en noir, publie son livre testament éponyme chez Plon. Il est le complément du reportage que lui consacre sa dernière femme Audrey Crespo-Mara sur TF1, qui décortique sa face cachée.
    Le livre fiction met en scène sa propre mort à la grande époque de Tout le monde en parle. Il refait le magnéto de certaines scènes devenues cultes, tout en racontant des épisodes clés de sa vie originale de publicitaire, hippie, trublion du PAF, écrivain ou père de famille. Se sachant malade (cancer du foie traité avec plus ou moins de succès depuis 2012), il contextualise les évènements fortement médiatisés, en regrettant certains mais pas d'autres. Son passif de junkie et de clubber justifie sa posture désinvolte et sa prime enfance explicite son besoin de mettre des bulles dans sa vie.
    Sale gosse mais catho, excessif mais aimant, joueur mais modéré, il fut un être de paradoxes plutôt funambule, intéressé par le vivant et les défis de la vie (se remarier à 60 ans par exemple). Ce dernier ouvrage est un au revoir pimenté qui dresse une image instantanée du personnage, tel qu'il voulut qu'on le voit. Bye l'artiste !

     

  • Un coeur kaléidoscope

    ...J'adore parcourir des yeux ta jolie joue
    Tu finis par rougir jamais tu ne surjoues
    Au cœur de ta fossette il y a un trésor

    Je te prends sous ma plume en t'embrassant très fort
    Et je sais désormais d'où vient le lot bijou
    C'est une contraction de "bise sur ta joue".

     

    Souleymane Diamanka,Multikulti éditions,Souleymane Diamanka publie chez Multikulti éditions un nouveau recueil poétique : 50 sonnets pour mes 50 printemps.
    L'exercice est à la fois technique (alexandrins et rimes) et magique puisqu'il s'agit de variations autour de l'amour.
    De tradition Griot Peul et issu du mouvement Hip Hop, l'auteur est féru d'oralité et ses poèmes prennent une dimension musicale, récités. 
    La seconde partie de l'ouvrage contient d'autres poèmes plus classiques dans leur conception, à thématiques plus culturelles.
    À l'image d'Abd Al Malik, Souleymane Diamanka partage ce goût pour la langue française et trace son sillon dans les vers des grands noms (Rimbaud, Verlaine, La Boétie...). Cet effort n'apparaît pas vieux jeu ni old school mais plutôt ambitieux en flirtant avec les codes littéraires classiques. Il récolte admiration (stand up) et une certaine reconnaissance de ses pairs, pour ce métier passion a plein temps, un bel exemple d'intégration.
    Avec le temps, le cœur brut de Diamanka s'est fait pépite et réceptif au Vivant, au point d'être devenu chantre de l'Amour. Une forme de métanoïa dans un monde plus divisé que jamais, un parcours à saluer de respect.

  • La soudaine légéreté de l'être

    bothuon.jpgCous'humain, édité par le livre d'Art, rend hommage au travail de la plasticienne Anne Bothuon. Ancienne costumière et scénographe pour le théâtre, elle sculpte avec style, des corps humains, aux traits à peine grossis, à base de ouate, de tarlatane (un fin tissu de coton)  et de fils de couleur. Sa touche est presque impressionniste et c'est à distance des œuvres qu'on perçoit les nuances ou la profondeur surlignée.
    Ce beau livre à l'initiative de Barbara Tissier, riche en photographies, zoome sur des détails pour mieux apprécier le travail accompli et les différentes couches appliquées mais rien ne remplace la majesté, la grâce et le mystère d'une exposition, avec ces modèles débordant de réalisme (ou de surréalisme avec les masques) et de signifiant.
    Sculptés et cousus, ces corps acquièrent une densité qui emplit (accentué par la blancheur albâtre de la matière) l'espace et qui tranche avec la légèreté probable des pièces, parfois disposées en apesanteur.
    Ce qui fait l'artiste c'est l’œil et la vision. Anne Bothuon ne cesse d'innover, de se renouveler. Avec des techniques originales, elle crée  des mondes qui existent et stimulent les sens et le sentiment, laissant après coup une trace et un choc visuel et émotionnel indélébile.   

     

  • Le rayonnement lyonnais

    Pour cette neuvième édition du Lyon street food festival, la deuxième aux grandes locos d'Oullins, sous un soleil de plomb, le maître mot était la diversité. Autant de propositions culinaires (130 chefs et pâtissiers, cuisine Lyonnaise, française et internationale) que de types de consommateurs, des testeurs aux teufeurs, des couples aux groupes en passant par les familles.
    52 000 festivaliers l'an passé (soit 6500 personnes par demi-journée) donc plus de tout, cette année, pour ravir le nombre (sponsors, ateliers culinaires, animations, un euro de plus en moyenne par portion...) de locaux ou de non Lyonnais, ce qui s'apparente presque a un festival institutionnel...Plus concentrés géographiquement (les barbecues et food-trucks disséminés entre la halle sucrée et la halle salée), les tendances culinaires ont mis d'avantage à l'honneur la cuisine Lyonnaise émergente, l'Irlande et le Brésil pour l'international et les options veggie, presque en parité pour chaque stand.
    Les étoilés côtoient les artisans passionnés, ce qui est plutôt sain ; certains chefs cartonnent mais d'autres sont à la peine, c'est le jeu. 

    Et maintenant passons aux choses sérieuses : la dégustation. Impossible évidemment de réaliser un compte-rendu exhaustif de toutes les propositions. Nous nous sommes concentrés sur ce que nous n'avions pas goûté les années précédentes et sur ce qui nous faisait saliver rien qu'en lisant l'intitulé du "plat". Voici notre ultime sélection fait avec les yeux et le ventre : 

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le plus beau (et original) visuel: Bao Veggie (Pâte bao épinard, farce pulled mushroom et menthe, sauce blanche aux herbes et céréales soufflées) de Mathieu Viannay, chef de La Mère Brazier, à Lyon, 2 étoiles. 

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le plus rafraichissant : Dahi Papri Chaat (pommes de terres et pois chiches avec une sauce fromagère légère et des épices hindous) de Manoj Sharma, à Paris. Parfait pour un jour de canicule !

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le plus "Street food" : Falafel légumes croquants servie avec tahini vert de Yoni Saada, (ex-top chef 2013) à Paris. Très bon mélange avec sauces et herbes fraiches: léger pour des falafels.

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le plus original et goûtu: Lasagne panée avec Pesto basilic et parmesan, crème fromage à Scarmoza fumée, ricotta et pignons, Pickles de graines de moutarde et Tagète (cueillie sur le stand) de Justine Piluso (ex top-chef 2020). Moelleux, croustillant et délicat. 

    - Le dessert le plus gourmand : Sticks de cookies au chocolat au lait, praliné pistaches et pistaches grillées de chez Soha Cookie par Sophie Hamandjian à Lyon

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le dessert le plus rafraichissant et croquant : Espuma tonka, praliné amande noisette, glace vanille, crumble choco de Rémi Bouiller et Jana Lai (vice-championne du monde de pâtisserie). 

     

    Cette année, au vu des températures, l'option gagnante était celle d'une cuisine fraiche et légère. Bravo aux chef.fes qui se sont adaptés !