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société

  • Territoire sacré

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    L’Original Bomber Crew est un collectif issu du Nord-Est du Brésil (Téresina). Avec VAPOR: Ocupação Infiltrável (Vapeur : occupation infiltrée), joué au Bac à Traille d’Oullins dans le cadre de la Biennale de la Danse de Lyon, ces 7 artistes nous ont plongé une heure durant dans leur quotidien de "marginaux" ou étiquetés tels.

    Spectacle de résistance, ils rendent bien visible leur culture tropicale (entre ville et forêt sauvage), en immersion sonore, et présentent la Dança Quebrada, une fusion de Breakdance et de Capoeira.

    Les corps sont dans un premier temps voilés, animalisés, les visages masqués. Les performances restent individualisées avant de se scinder en deux collectifs, l’un porteur d’une transe, l’autre d’un symbole peint. La fraternité se noue, s’épaule, avance d’une même voix, d’un corps soudé.

    Cette sorte de rituel chamanique intègre la spiritualité, synthèse entre furie et foi. Les 7 jeunes hommes semblent placer leur vie, leurs actes, leur art, sous l’égide d’un Protecteur qui saurait sentir leur énergie, entendre leurs chants et comprendre leur vécu. Entre fragilité et force, pesanteur et souplesse, le Bomber Crew porté par le fondateur (2005) Allexandre Bomber, ne manque résolument pas de cœur.

    @logo Instagram du Crew

  • La pierre de vie

    La relation entre l'intention et la vie est sûrement le secret des secrets ! Un mystère bien caché, à l'abri des regards (p.65)

    Les synchronicités nous montrent  que tout est esprit ! Elles semblent venir confirmer une vision idéaliste de la réalité (p.210)


    Romuald Leterrier,Jocelyn Morisson,Le secret de la vie,éditions Trédaniel,Carlos Castaneda,Pierre d'angle,Verbe,Graal,Moi du futur,science,alchimie,Jung,Marie-Louise Von Franz,rétrocausalité,Septembre 2025Le duo magique Leterrier/Morisson est de retour avec Le Secret de la Vie, ni plus ni moins, paru chez Trédaniel éditions.
    La biologie physique et la science de l'information sont vulgarisées et mises en parallèle avec la tradition alchimique et les thèses jungiennes. On retrouve également avec les deux compères, toujours ce ping-pong entre science et spiritualité, connaissance des peuples premiers et hypothèses futuristes.
    La rétro causalité est plus que jamais à l'honneur avec des protocoles ludiques créateurs de synchronicités mais aussi le pari qu'elle fut, de tout temps, mais cachée aux yeux du tout venant, un moyen de régénérescence ou d'intention d'un futur désirable (intention de guérison ou de rajeunissement par exemple).
    Quelques regrets cependant à ne pas voir la sorcellerie de Don Juan Matus (le pouvoir de l'intention) . abordée au sein de la théorie chamanique globale, ni que le symbole du Graal ne soit plus approfondi avec notamment la vivification par le sang christique, qui est souffle informatif.
    Le livre fourmille de références, abonde en synthèses, se lit avec fougue et intérêt mais pêche un peu dans ses conclusions bipartites en demi teinte . Il y est beaucoup question de la personne (il y a quelqu'un qui pense) et de son importance (ce quelqu'un est désirable en longévité et santé).
    Les auteurs se savent éclairés de l'intérieur (à l'image du tourbillon de conscience), perméables à la profondeur mais à s'en contenter, peut être y a t'il le piège de se sentir seul au sommet. C'est éluder la potentielle relation avec un "Tu" intérieur lorsque la personne fait feu de tout bois et se donne à plus grand : un contact et une relation ici et maintenant, avec l'éternité en soi, source du Vivant.
    Le Moi futur (désirable) serait donc peut être le temps où le Moi divin supplante la personne égotique, à force d'allers retours vers cet infini en soi ?

     

  • Les corps-don

    L'homme nouveau aura le pouvoir d'organiser la vie de la société nouvelle, affranchie du labeur exténuant, et il établira, grâce à sa clairvoyance, l'ordre nouveau où "la vérité habitera" (p.42)

     

    Écrits sur Ouspensky, Gurdjieff et sur la tradition ésotérique chrétienne,éditions Dervy,Boris Mouravieff,christ intérieur,nouvel homme,ère du saint-esprit,Jérusalem céleste,Septembre 2025Les éditions Dervy rééditent "Écrits sur Ouspensky, Gurdjieff et sur la tradition ésotérique chrétienne", par Boris Mouravieff, l'auteur de la trilogie Gnôsis.
    Le titre est légèrement racoleur sans nécessité. Un seul court article évoque les personnes de Gurdjieff et Ouspensky, leur lien hypnotique et le doute de l'auteur sur l'aura du maître caucasien. Pour le reste, cet ouvrage mélange articles et notes d'enseignements en préambule à Gnôsis. Il est à la fois un complément mais aussi une entrée en matière de l’œuvre de la fin de vie de l'auteur : dévoiler par écrits et par la création de groupes d'études, la tradition ésotérique chrétienne orthodoxe.
    L'enseignement de Gurdjieff s'insère en effet dans cette tradition et était bien connu d'initiés depuis les apôtres puis les pères de l'église et gardé, au siècle dernier, encore en Russie après une possession slavonne.
    Il y est question de baptême d'eau, de feu et d'esprit, de paliers, de personnalité et de Moi réel ; bref d'une possibilité pour l'homme désireux (tel un preux chevalier) de découvrir et de faire grandir le Christ en soi.
    Boris Mouravieff sentait le temps proche de l'avènement d'un nouvel homme et d'un nouveau monde (la Jérusalem céleste), dont il se voyait agent et acteur, sans quoi le déluge de feu (le jugement dernier) imposait son alternative.
    L'époque actuelle livrera sa vérité sur l'émergence d'une élite d'hommes-coeur (et non plus simplement d'intellectuels), aptes à appréhender et gérer les changements de paradigmes en défiant l'apocalypse médiatique et son joug mental négatif...ou pas.

     

  • Le vent en poupe

    L'unicité et la divinité du Coran ne résident pas dans sa stylistique ou son esthétique inimitables, mais plutôt dans la diversité de son savoir et sa connaissance complète des sciences de son époque, le tout condensé en une seule œuvre (p.76).

     

    Histoire du Coran, du désert au Livre,Youssef Seddik,éditions Frémeaux et associés,Les éditions Frémeaux et associés  publient un livre académique et assez exhaustif de Youssef Seddik intitulé Histoire du Coran, du désert au Livre.
    Ce court essai aborde de nombreuses thématiques inhérentes au prophète, au livre sacré, à l'Islam et son essor, à ses discordes et ambiguïtés, avec en filigrane la question de la divinité du texte, incréé ou historiquement ancré.
    L'auteur rappelle le flou entourant la révélation (pas de preuves) et la mise à l'écrit par le troisième calife après la mort de Mohammad, mais malgré les tentatives à travers siècles pour remettre en question son inspiration céleste, jamais l'aura du Coran ne fut diminuée, bien au contraire.
    L'approche historico-critique récente milite pour un message s'inspirant d'un contexte socio-culturel, politico-historique et psycho-religieux mais peut-être faut-il se résoudre à croire que certains versets seulement soient d'ordre universels et révélés dans un instant d'éternité, le reste étant spatio-temporellement daté.
    Cela pose aussi la question de la révélation (non évoquée) et des états d'être du prophète en état de canalisation car l'inspiration advient seulement lorsque l'individu est verticalement relié, et fonction de son élévation sur l'échelle cosmique.
    Nul besoin dès lors d'être théologien ou imam pour décoder un verset mais simplement être en situation de réception et d'écoute à l'inconnu...avec pour seule loi : donner et s'oublier.

     

  • La 4ème voie

    L'homme est celui qui veille toujours, qui se rappelle lui-même dans les deux directions et dont les deux natures (animal et ange) sont toujours confrontées (p.40)


    Dans l'acte de voir il y a création. Voir sans penser est la découverte de la réalité (p.291)

     

    La Réalité d'être,Jeanne de Salzmann,éditions éolienne,enseignement,G.I Gurdjieff,observation de soi,conscience,voir,Réel,Je Suis,Septembre 2025Livre clé que la Réalité d'être, en sus d'être un beau livre. Paru aux éditions éolienne, il rend compte de quarante années d'observation de soi, par Jeanne de Salzmann, soit 140 capsules consignées sous et dans l'enseignement de G.I Gurdjieff, dont elle fut la proche et fidèle lieutenant.
    La théorie du Maître caucasien y apparaît dans tout son éclat pratique, avec ses paliers, ses états d'être et ses ruses psycho-magiques. Il y est bien évidemment question de centres à équilibrer et de fonctions, d'ego et d'être, de silence et de vision, de conscience et d'énergies fines.
    Avec une précision quasi chirurgicale, l'investigation intérieure rappelle parfois celle de Krishnamurti (la fin de la pensée), de Maharshi (le Je Suis) ou de Castaneda (voir l'énergie ou vibrer), tant cette quatrième voie (de l'homme rusé) puise dans une tradition universaliste, giron ésotérique des religions.
    Globalement la personnalité est un leurre, un concept fini, mécanique et fermé sur soi ( notre amour propre dont il faut s'acquitter) et la dimension sacrée de l'homme (le sens de l'existence ?) est à trouver en profondeur, au sein d'un mental silencieux, d'une respiration abdominale naturelle et d'une "reliance" verticale canalisée, afin qu'advienne le Verbe.
    L'autrice tourne d'ailleurs autour du pot de la foi sans jamais nommer cette Présence quasi christique... l'eut-elle conscientisée ?
    L'homme de la voie est finalement un pont, un Moi maturé et cristallisé par ses prises de guerre dans la connaissance de soi.
    Cet homme nouveau, parangon et essence même des évangiles, est le fruit d'un lent labeur, pour le rendre ordinaire au quotidien. Les ouvriers de la mécanique psychique s'approprient ici le corps de lumière avec ruse et vigilance, sans naître spirituellement chrétien.

     

    Ce rôle est comme se clouer sur une croix pour pouvoir être attentif sans relâche (p.305)

  • Woodstower migre à Gerland

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    Cette 26ème édition du Woodstower, festival éco-responsable a subi un saut spatio-temporel. Désormais intra-muros au parc de Gerland et mi Juillet, il perd son statut de dernier spot musical avant la rentrée. Moindre variété de styles également avec une scène en moins et l'impression de journée thématiques (plutôt rap le jeudi, pop le vendredi et techno le samedi). Cette année l'offre culinaire est toujours 100% végé mais la consommation de bière frôle paradoxalement la démesure, offre ou demande on ne sait pas...
    Peut-être moins de grosses têtes d'affiches (subvention es-tu là ?) mais un éclectisme certain avec de belles découvertes. Sur la scène Rhône Luiza nous emporte dans une vague solaire et chaloupée avec deux musiciens aux cuivres. L' état d'esprit est à l'ouverture. Plus tard sur la même scène : Liv Del Estal, une sorte de Mylène Farmer acidulée sur des rythmes électro-rave d'un batteur-programmeur survitaminé.
    Des allers-retours vers le woodsfloor avec Camille Doe et Belaria, où les nuances sont moins perceptibles : à nouveau des artistes féminines pour ambiancer un public avide de bpm.
    Coté scène principale, Polo and Pan ont fait le job. Scénographie impressionnante avec  projections vidéos, mélange de titres du dernier album, de tubes enjoués et la présence très appréciée par le public de Zoé leur nouvelle chanteuse. Visiblement heureux de l'accueil réservé, ils cèdent ensuite leur place à Chinese Man, un combo français internationalement connu de 3 Dj's, deux rappeurs et trois cuivres, rien que ça ! Là aussi un set carré, très pro qui fait bouger la tête (et le corps) en rythme.
    Acid Arab, très attendu, clôture la soirée des têtes d'affiche sur une techno orientale très maîtrisée.
    Un petit rappel positif d'une organisation au top, discrète mais présente, encadrante et serviable. L'esprit festif est plus que jamais au rendez-vous avec des animations paillettes ou karaoké (la boum).  La nouvelle formule dans cet écrin de verdure en pleine ville séduit encore, amenant sans doute d'autres publics, pourvu qu'elle ne grandisse pas plus dans une configuration spatiale plus limitée que le parc de Miribel Jonage.  

     

  • Une vie singulière

    L-Homme-en-Noir.jpgThierry Ardisson, L'homme en noir, publie son livre testament éponyme chez Plon. Il est le complément du reportage que lui consacre sa dernière femme Audrey Crespo-Mara sur TF1, qui décortique sa face cachée.
    Le livre fiction met en scène sa propre mort à la grande époque de Tout le monde en parle. Il refait le magnéto de certaines scènes devenues cultes, tout en racontant des épisodes clés de sa vie originale de publicitaire, hippie, trublion du PAF, écrivain ou père de famille. Se sachant malade (cancer du foie traité avec plus ou moins de succès depuis 2012), il contextualise les évènements fortement médiatisés, en regrettant certains mais pas d'autres. Son passif de junkie et de clubber justifie sa posture désinvolte et sa prime enfance explicite son besoin de mettre des bulles dans sa vie.
    Sale gosse mais catho, excessif mais aimant, joueur mais modéré, il fut un être de paradoxes plutôt funambule, intéressé par le vivant et les défis de la vie (se remarier à 60 ans par exemple). Ce dernier ouvrage est un au revoir pimenté qui dresse une image instantanée du personnage, tel qu'il voulut qu'on le voit. Bye l'artiste !