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Féminisme

  • Au coeur du Jazz

    Ode au féminin et à la diversité ce samedi 6 Juillet pour le festival Jazz à Vienne, avec trois ambiances différentes.
    Jeanne Added,Bruno Ruder,Naël Kaced,Laetitia N'Diaye,Youn Sun Nah,Eric Legnini,Tony Paeleman,Hiromi's sonicwonder,Hiromi,Hadrien Féraud,Adam O'Farrill,Gene Coye,Pour débuter, Jeanne Added déroule un set intimiste de ses chansons favorites, avec son acolyte Bruno Ruder au piano et deux choristes (Naël Kaced et Laetitia N'Diaye) pour accompagner et souligner sa voix engagée (et son t-shirt "no pasaran" fort à propos). Ce petit bout de femme est corps vivant, prolongement de ses émotions, tantôt colère, tantôt tendresse. Oscillant entre le français et l'anglais pour des textes empreints d'amour, elle reprendra Anastasia de Prince pour appuyer son credo : le "love symbol". Cœur sur elle !
    La timide Youn Sun Nah (sud-coréenne) aligne ensuite nos fibres de lumière avec nuances et sensibilité.Jeanne Added,Bruno Ruder,Naël Kaced,Laetitia N'Diaye,Youn Sun Nah,Eric Legnini,Tony Paeleman,Hiromi's sonicwonder,Hiromi,Hadrien Féraud,Adam O'Farrill,Gene Coye,
    Véritablement habitée sur scène et transcendée par la fougue et l'implication totale et dévouée de ses pianistes-organistes Eric Legnini et Tony Paeleman, elle reprend des classiques de ses mentors féminines (du dernier album paru Elles). Le public conquis et très à l'écoute salue l'amplitude et la tessiture de sa voix, du lyrique aux vibrations chamaniques en passant par l'éraillement rock et rauque. Un véritable coup de chœur.
    Jeanne Added,Bruno Ruder,Naël Kaced,Laetitia N'Diaye,Youn Sun Nah,Eric Legnini,Tony Paeleman,Hiromi's sonicwonder,Hiromi,Hadrien Féraud,Adam O'Farrill,Gene Coye,Dernier combo et non des moindres, Hiromi's Sonicwonder. La jeune japonaise virtuose impose gentiment et subtilement à ses musiciens franco-américains (Hadrien Féraud à la basse, Adam O'Farrill à la trompette et Gene Coye a la batterie) un rythme et une énergie débordante. Ça joue et ça kicke sévère. Hiromi s'engage corps et âme sur ses piano-claviers et dirige ses 3 talents d'une main de maître, leur laissant aussi une grande liberté de jeu. Cette nouvelle formation et album estampillés jazz fusion électro  impose le respect par le rendu d'une grande force maîtrisée. Cœur trépidant.

    Soulignons également, à la réussite de cette soirée légèrement  pluvieuse, le professionnalisme des techniciens  (10 minutes pour changer le plateau), l'humeur au beau fixe du public fidèle ainsi que la bonne ambiance et le professionnalisme des organisateurs de ce festival précieux en Rhône-Alpes, fêtant cette année sa 43ème édition. Cœurs mouillés mais heureux !  

    @crédit photos : Jazz à Vienne

  • 12 flambeaux aspirants

    Pierre Lunel,douze femmes inspirantes,Guy Tredaniel éditions,Pierre Lunel possède une plume enjolivante avec un style littéraire avenant. Il la met ici au service de Douze femmes inspirantes qui éclairent notre chemin, paru chez Tredaniel éditions.
    Fruit de rencontres (sauf trois), ces portraits élogieux nous parlent de forces mentales, spirituelles ou d'épanchements de cœur, qui visent à atténuer la souffrance humaine, animale, à protéger la planète ou au dépassement de soi.
    On passe de bons moments à (re-)découvrir des êtres, des vocations, des missions de vie même si la grandeur de la tâche n'est à notre sens pas corrélative du nombre d'actes accomplis.
    L'auteur se dévoile également beaucoup entre les lignes en nous donnant ses préférences ou idéaux.
    C'est à un véritable voyage entre Terre, mer et ciel  que nous convie Pierre Lunel avec ces douze femmes fortes aux ambitions disparates. L'humanité qui transparaît dans ce livre nous donne le courage d'affronter nos peurs, de défier la mort ou de vivre ses rêves en grand. On ne déplace des montagnes qu'en s'oubliant dans la foi de l'enfant, le cœur en éveil et enjoué.
    Mais rêver sa vie peut aussi être un puissant moteur de réalisation intérieure, un aspect que l'auteur minimise au dépend des grands périples extérieurs...même si parfois les deux vont de pair.
    Néanmoins chaque aventurière captive et envoûte. Nous retiendrons plus particulièrement Christine Janin pour l'adrénaline (la description de l'ascension !), Lamya Essemlali pour le panache (Sea Shepard) et Sœur Emmanuelle pour le cœur aimant (les chiffonniers du Caire). 

     

  • une enquête rondement menée

    Ainsi, l'âme non éveillée est-elle comparée, par certains écrits gnostiques, à une prostituée passant de corps en corps. Le réveil de l'âme, c'est le ressouvenir de ses origines..., l'émancipation de tous les mensonges du monde matériel. Libérée des illusions limitatives, elle peut remonter vers le monde divin, retrouver la "plénitude" perdue. (p.86)

     

    Christian Doumergue,Marie-Madeleine ou la quête de l'âme,éditions courrier du livre,Christian Doumergue synthétise avec Marie-Madeleine ou la quête de l'âme, paru au Courrier du livre, des années de recherche sur l'énigmatique "proche" de Jésus.
    En bon historien amoureux d'art et de littérature, il a notamment épluché, en les contextualisant, tout écrit relatif à la disciple femme. Celle-ci apparaît d'un rang spirituel élevé, gardienne d'une tradition ésotérique (proche du gnosticisme) occulte mais bannie de l'histoire officielle, à raison d'être femme, initiée et indépendante maritalement pour la culture de l'époque.
    La connaissance de la Magdalène et sa mémoire ont néanmoins toujours perduré (chez les cathares par exemple) en certains endroits, dans certaines fables ou œuvres d'art et les découvertes des documents gnostiques de Nag-Hamadi au siècle dernier ont confirmé cette hiéro-histoire parallèle.
    L'auteur en fait dans cet ouvrage plaisant à lire, une allégorie de l'âme qui, par grâce (ici une initiation par le Christ) se remémore son origine ou sa patrie céleste et n'a dès lors plus d'autre désir qu'une union exclusive au divin en soi, le Co-naissant.

    Il semblerait que Christian Doumergue prône une forme d’érémitisme mais cette forme d'alliance intérieure, qui dans un premier temps peut paraître exclusive (et donc sujette à une forme de solitude assumée) n'a à terme pour vocation que de se partager ou se donner à une multitude (comme la multiplication des pains), tant la relation se fait nécessité et art de vivre.

     

  • Le langage des oiseaux

    Ce que nous vivons dans notre réalité n'est que la représentation symbolique de notre perception de nous-mêmes...les conflits que nous rencontrons dans notre vie parlent de nos conflits internes, les répétitions de schémas parlent de notre déni...c'est en accueillant que nous parvenons  à comprendre, et c'est en comprenant que nous pouvons guérir...accueillir et cueillir, c'est sortir du déni, guérir de la folie et ouvrir la porte à l'amour universel. (p.235)

     

    femme hypersensible-cette sorcière qui s'ignore,Anne landry,éditions trédaniel,inquisition,inconscient collectif,invisible,guerisseuse,passeur d'âme,chamane,déni,Mars 2024Femme hypersensible - cette sorcière qui s'ignore (la voix de l'âme) est le second livre de la psychanalyste Anne Landry paru chez Trédaniel éditions.
    A la fois outil pratique (techniques de soins, bienfaits de plantes ou cristaux...), nomenclature d'hypersensibles empathiques, guide sur le cheminement intérieur ou galerie de portraits (interviews), l'ouvrage retrace aussi surtout la reconnexion de l'autrice avec son âme ou enfant intérieur.
    Certains dons (guérison, passeur d'âme, magnétisme...) sont innés chez des personnes majoritairement hypersensibles. L'éducation ou la culture dominante étouffent parfois ces facultés d'ouverture à l'invisible, chez les enfants et plus particulièrement les filles dont le traumatisme transgénérationnel des bûchers de l'Inquisition (à la renaissance) reste très actif dans l'inconscient collectif féminin.
    Anne Landry insiste beaucoup sur l'apaisement et la clarification de nos schémas dysfonctionnels intérieurs (nos projections) avant d'être clairvoyant (ou clairaudiant) en posant une limite avec nos aperceptions sensorielles. Des années de thérapie l'ont amenée à un accueil de ce qui était présent en elle de tout temps (le déni notamment) pour accomplir enfin sa tâche, un syncrétisme réussi entre raison et intuition.
    Une bonne nouvelle donc pour toutes celles et ceux qui estiment qu'être équilibré est avant tout affaire de verticalité et de reliance aux mondes invisibles, une "magie-sienne" qui est confiance en "soi-m'aime".

     

  • Une vision intemporelle

    Nul besoin d'être nommé juge ni d'être chargé d'ans pour proférer la vérité. La lumière d'en haut éclaire l'homme sage, l'enfant innocent, elle embrase la parole du prophète. Au fond, seul un être juste peut juger. Seul, il peut, de façon désintéressée, absolument limpide, rendre la justice et émettre un juste jugement. Et il doit le faire avec courage et confiance en Dieu, parce que, en absence  de la justice, la paix ne peut advenir. (p.80)

     

    Jacqueline kelen,l'heure de la justice de Dieu,Salvator éditions,figure biblique,Suzanne,amplification,Février 2024Jacqueline Kelen, avec L'heure de la justice de Dieu, paru chez Salvator éditions, étudie la figure biblique de Suzanne et son symbolisme multiple.  Cette dernière, accusée à tort par deux juges, envieux de sa beauté physique et d'âme, ne devra son salut et honneur qu'au jeune futur prophète Daniel, inspiré par l'avocat esprit saint.
    Le livre reprend le canevas de celui primé (prix de la liberté intérieure) sur le fils prodigue, en faisant parler chaque protagoniste de ce drame, qui résonne à propos sur la fréquence #metoo. C'est une lecture plaisante, rythmée et nourricière que nous propose à nouveau J. Kelen, qui revisite en l'amplifiant à dessein, une figure biblique féminine.
    Il est question plus globalement du juste persécuté, dont les prières atteignent le ciel et amène l'ondée salvatrice, par l'intermédiaire d'un tiers, d'un événement fortuit ou d'une vision renouvelée. On retrouve la gouaille de l'autrice pourfendant notre société laïque désacralisée et oublieuse d'un Créateur bienveillant. La justice divine n'est peut être plus d'actualité mais la justesse d'acte ou de parole y pallie néanmoins. Foi et religion sont moins plébiscitées de nos jours que conscientisation et lien spirituel mais les deux rendent grâce aux "petits" et déboulonnent les "grands", car ce sont souvent des cœurs enfantins (épurés) qui rendent un juste jugement.
    Enfin concernant l'Heure du jugement, qui est justice de Dieu, nul n'en connait le temps mais parfois certains de ses signes apparaissent évidence aux yeux de quelques "rené-gates"...

     

  • Ma sorcière mal aimée

    Le Monde renversé,Collectif Marthe,Théâtre de la Croix Rousse,Clara Bonnet,Marie-Ange Gagnaux,Itto Mehdaoui,Aurélia Lüscher, Guillaume Cayet,féminisme,lutte, ,archétype,sorcière,cristallisation,patriarcat,capitalisme,Décembre 2023.Lyon

    "T'as vu le nez impressionnant qu'elle a ? Tu parles de la grande ? Mais non la petite ! Mais attends elles ont toutes un nez de sorcière en fait !".

    En effet Le Monde Renversé, du collectif Marthe, qui se jouait au théâtre de la Croix Rousse, s'est inspiré principalement de l'ouvrage Caliban et la sorcière de Silvia Federici pour nous parler de la figure archétypale de la sorcière à travers les siècles. Ce premier spectacle écrit, mis en scène et interprété par Clara Bonnet, Marie-Ange Gagnaux, Itto Mehdaoui et Aurélia Lüscher avec l'aide de Guillaume Cayet, a été créé en 2018. Sur scène elles convoquent Marthe, accusée de sorcellerie au Moyen Âge mais aussi Karl Marx ou Michel Foucault dont elles ambitionnent de "compléter les théories". Au plateau un joyeux bordel ou un foutoir organisé : une jeune fille qui a rendez-vous chez le gynéco croise Descartes et ses confrères découvrant l'appareil génital d'une femme exécutée car "dangereuse".  Ainsi, la lutte des femmes ou le féminisme n'a pas commencé dans les années 20 ou 70 et encore moins à partir du mouvement #metoo mais bien dès le Moyen Âge lorsque les seigneurs s'accaparent leur terre et créent des paysannes "nues" puis que le roi ordonne aux femmes de s'occuper en premier lieu de leur mari et (forcément) nombreux enfants. Et pour cause, c'est bien elles qui mettent au monde les futurs ouvriers d'un monde déjà capitaliste !... Les femmes seules, qui travaillent encore ou qui gênent leurs voisins : sorcières !!! À l'image de Marthe.  Un collectif qui porte bien son nom et explore tous les aspects de la place de la femme (voir notre entretien de l'excellent Tiens ta garde). Ce premier spectacle encore un peu brouillon fourmille des mille références et recherches des comédiennes. C'est drôle, parfois effrayant et intelligent. Ce qui reste en sortant ce sont l'humiliation subie par les femmes de tout temps, et la convergence de lutte avec les exploités d'un système de domination patriarcal. Ce Monde renversé est clairement une réappropriation salvatrice d'un corps hautement symbolique.

     

  • Une symbiose souhaitable

    La 500ème chronique résonne naturellement comme un chœur à 4 voix dans notre thématique éditoriale...

    Quel est le point commun de tous ces créateurs d'une nouvelle culture ? Elles/ils se tournent de façon concomitante vers quatre pôles de valeurs, la solidarité et l'écologie, et deux moins connues, les valeurs souvent appelées féminines et la dimension de l'être. (p.27)

     

    mutants.jpgDans Mutants militants - une alliance nouvelle face aux défis de notre époque - paru chez Massot éditions, Vincent Commenne souhaite insuffler dans les révoltes actuelles (altermondiales ou alterlocales) un vent d’intériorité (psychologique ou spirituel). L'idée est d'harmoniser les actions (Avoir) avec une attitude juste (Être). Il se trouve que ces 4 sous-groupes partagent des idéaux communs, notamment le changement (intérieur ou extérieur), la transparence ou l'éthique (un monde plus juste où être soi), révélés par deux sérieuses études en Amérique et Belgique, à 15 ans d'intervalle.
    L'auteur milite pour et incarne cette nouvelle vague "CC" ou "créateurs d'une nouvelle culture", qu'il souhaite opposer (et non imposer) au Moloch néolibéral sans cesse (et c'est un paradoxe) renaissant d'une de ses têtes coupées.
    Vincent Commenne rappelle que ce mouvement est porté en grande majorité par des femmes (plus de 60%) ou des hommes, comme lui, ouverts à leur féminin intérieur (écoute, lâcher prise, solidarité, lenteur de la maturation...), porteur donc en soi d'un paradigme révolutionnaire face au patriarcat jusqu'ici dominant.
    Puisse ce livre porter du fruit en ateliers et brassage de points de vue sur le monde et le(s) sens de la vie.
    Longtemps refoulé ou occulté, le féminin révélé confère à l'unité d'un mouvement, d'un peuple ou d'une psyché et va à l'encontre de la division souvent exercée et souhaitée, pour mieux régner...