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Spiritualité

  • Le suc évangélique

    Les béatitudes sont intimement liées les unes aux autres et forment un réseau allusif contenant en germe tout l'enseignement de Jésus dans le projet de formation des apôtres, en leur donnant les clefs de la connaissance de Dieu et de la transformation qu'ils doivent opérer sur eux-mêmes et ensuite à proposer aux hommes afin d'obtenir la réalisation de la grande promesse de l'avènement du Royaume des cieux (p.118)

     

    Avec Six chemins pour connaître sagesse et intelligence, paru aux éditions Grégoriennes (Adverbum), Jean-François Froger s'empare des Béatitudes à des fins pédagogiques.
    Il montre leur lien avec l'Ancien Testament et ses sources juives, pour signifier la mission d'accomplissement du Christ. En qualité de Messie, il initie également par là les Apôtres pour une future évangélisation et les prépare à l'ouverture de leur intelligence. Une fois ressuscité, c'est en effet Sa Présence "insufflée" en eux, dans leur cœur "purifié et humble" qu'il transmettra, ainsi qu'aux générations futures, pour devenir Fils de Dieu, à son image.
    Ce court traité clair et limpide invite à la profondeur de vue en dévoilant les racines et germes des Béatitudes et de l'évangile en général, faisant du Christ la graine et le fruit, l'origine et la fin du Plan divin.

     

  • Notre vérité intérieure

    Tout ce dont nous sommes conscients est image, et l'image est âme. Pratiquer l'imagination active revient alors à faire l'expérience de l'âme (p.46)


    Se désidentifier de ce qui nous fascine est au cœur de la démarche jungienne, et permet de naître à soi-même comme sujet indépendant de toute tutelle (p.119)


    Dialoguer avec son inconscient - Jung et l'imagination active,Jean-François Alizon,Editions Imago,différenciation,imaginal,Soi,Animus,Anima,Ombre,C.G Jung,complexes,archétypes,Les éditions Imago publient Dialoguer avec son inconscient - Jung et l'imagination active, de Jean-François Alizon.
    L'ouvrage est salutaire, explicatif et permissif sur la pratique même s'il rappelle les dangers inhérents pour un moi non conscient (risque de psychose).
    L'auteur retrace l'historique de la méthode, ses célèbres praticiens notamment dans l'univers littéraire, mais aussi sa singularité au sein des autres outils thérapeutiques d'investigation de l'inconscient.
    Complémentaire à l'analyse des rêves pour Jung, l'imagination active permet de structurer et de texturer un moi fragilisé en l'innervant d'éléments personnels refoulés ou d'éléments collectifs mythiques. Interventionniste, la visualisation consciente oblige le moi à l'initiative, comme dans un rêve contrôlé, pour s'approprier des énergies symboliques vivifiantes.
    Le but est l'indépendance et la liberté d'être en se désidentifiant de complexes psychiques généalogiquement hérités ou présents dans notre imaginaire/imaginal.
    Intéressé par l'œuvre fantasque et variée du psychiatre zurichois, son ouverture religieuse et sa parenté protestante, Jean-François Alizon livre ici un recueil pratique et théorique assez complet sur le sujet, validé par ses pairs et riche en anecdotes. Un guide suffisant pour s'initier à ce qui advient du tréfonds de notre psyché, en totalité.  

     

  • Le souffle vivificateur

    Celui qui écoute la voix de Jésus est d'abord un disciple, ensuite un ami. Aussi le règne du Messie ne peut s'établir qu'en éveillant le désir de la vérité en l'intelligence et le désir de lui appartenir. Alors la parole dite par Jésus est entendue comme "loi" de son royaume peuplé d'auditeurs-acteurs (p.93)

     

     

    Jean-François Froger,éditions grégoriennes,une vie incorruptible,nouvelle évangélisation,résurrection du Christ,paraboles,intelligence,esprit sain,vivification,nouvel homme,royaume intérieur,dialogues avec l'Ange,Avril 2025Jean-françois Froger publie aux éditions Grégoriennes (adverbum) un court essai incisif et à propos, intitulé Une Vie Incorruptible.  

    Il milite pour une nouvelle évangélisation, la première s'avérant pauvre en fruits (de nos jours), centrée sur la résurrection du Christ. Ce Corps incorruptible divin, venant du Père, s'est adressé un temps aux hommes par paraboles et analogies pour modéliser des vérités et lois célestes. L'auteur évoque le Royaume intérieur à partir d'une interprétation "résurrective" desdits paraboles, évoquant notamment la vivification de l'Intelligence par l'Esprit sain. 

    Il parle d'insémination, une forme de réencodage par le souffle (et la gente celeste) de l'enseignement christique, plus adapté à notre époque. Les Dialogues avec l'Ange, parus dans les années 90, constituaient un enseignement similaire en parlant du Dieu Nouveau, à naître, insufflé en soi. 

    Le théologien et philosophe lui don ne juste ici une forme un peu plus abstraite et académique.

     

  • Mûrir le sens

    Voilà pourquoi le titre et le sous-titre de ce livre sont complémentaires, les paroles de feu énoncées par Jésus, et par quiconque laisse le Vivant l'inspirer, ne peuvent nous faire goûter au shalom promis que si elles consument en nous ce qui n'est pas nous en vérité - nos sécurités illusoires, nos croyances fantasmatiques, notre belle image, c'est à dire l'ego narcissique dont nous n'avons plus besoin (p.258)


     Paroles de feu - quand la Bible nous scandalise,Lytta Basset,éditions Albin MIchel,unification,lecture symbolique,évangiles,processus de différenciation,culpabilité,abandon à DIeu,foi,Amour,Avril 2025Après son essai sur les signes de l'au-delà, la pasteur et thérapeute Lytta Basset publie aux éditions Albin Michel : Paroles de feu - quand la Bible nous scandalise.
    Toute parole énigmatique, à priori sévère ou vitupérante de l'évangile est ici réexaminée au filtre lexicographique et avec un esprit d'ouverture (plutôt qu'une lecture littérale) par Madame Basset qui met un point d'honneur à y déceler ici une visée symbolique, là une contradiction toute humaine.
    L'auteur n'hésite pas à y mêler ses propres illuminations et son cheminement personnel dans sa compréhension et appréhension biblique.
    Le livre saint, garant d'une parole insufflée, mérite une attention accrue et une perception en profondeur qui ne souffre pas que d'une (mauvaise) traduction.
    Elle oppose ici l'ego narcissique, dont il est bon de se détacher par une investigation thérapeutique et l'ego divin, le socle en soi ou l'homme nouveau, le Vivant, inébranlable et incorruptible. Cette double nature en l'homme permet aussi une double lecture des écrits ou évènements, l'une superficielle ou fragmentaire (mentalisée), l'autre plus spirituelle et reliée.
    Différenciation et unification, termes très jungiens, sont chères à  la philosophe théologienne, qui sous le vocable de l'Amour-don entend redonner à certaines paroles du Christ leur sens originel et libérateur.
     

  • Un corps texte

    Euh-Comment-parler-de-la-mort-aux-enfants.jpgDelphine Horvilleur revient chez Grasset-Bayard avec un format court : Euh...Comment parler de la mort à nos enfants.
    Être rabbin c'est un peu selon elle, comme être conteuse. Témoignages et histoires drôles, émouvantes ou joyeuses émaillent donc cet essai qui se veut pédagogique, à hauteur des jeunes âmes ou pour les parents taiseux sur la mort, souvent par peur (infondée) de décevoir.
    Le livre parle à l'intelligence des enfants de tous âges en replaçant la mort dans un contexte évolutif (à travers des coutumes plus anciennes par exemple) et dont le narratif, la façon dont on parlera du  défunt, importe grandement.
    Une conclusion de bon aloi ponctue les quelques pistes de réflexion esquissées, en faisant la part belle à la transmission.
    Un livre éducatif et ludique, pour ne pas trop affirmer ni se prendre trop au sérieux sur le sujet.

     

  • Le Nouveau, à l'intérieur

    Devenir un Christ c'est donc être saisi et incarner le désir de l'inconscient, quel qu'en soit le prix. Et cet inconscient spirituel et génétique n'est plus seulement la demeure du Père, auquel le Christ se réfère, mais tout autant celle de la Mère (p.37).

     

    l'oeuvre au noir et le Chrisr rouge,Bertrand de la Vaissière,éditions Terre Noire,Livre rouge,C.G Jung,quaternité,ombre,mal,intégration,unification des contraires, individuation,L’œuvre au noir et le Christ rouge du psychanalyste Bertrand de la Vaissière, paru aux éditions Terre Noire, est une herméneutique du Livre Rouge de Jung, à visée personnelle (quelles pistes d'investigation nouvelles ?) et thérapeutique (comment accompagner au mieux les patients ?). 
    L'exploration de l'ombre et du mal y tient une bonne place, comme adjuvant à la trinité chrétienne. L'âme étant d'après Jung, religieuse, il s'agit de son vivant, non pas d'imiter ou de porter le Christ (déjà se porter soi, sans vouloir être systématiquement altruiste) mais de le faire naître en soi dans des allers-retours avec notre profondeur (méditation, imagination active, analyse des rêves...). Le gain de conscience nait de l'unification des contraires et de la nécessaire prise en compte de nos ténèbres intérieures, sans quoi l'aveuglement et les projections restent de mise. C'est l'ancienne conception d'un bon Dieu extérieur et d'un humain mauvais qu'il est sain d'interroger et de réévaluer en élevant la matière par une spiritualisation de celle-ci (matière-lumière). Le nouveau dieu  nous accompagne et est partie prenante dans cette tâche pour sacraliser l'humain et en faire Son réceptacle d' Amour, au moins pour ce petit nombre, intéressé par un chemin de complétude.
    On assiste dans ce livre au pétrissage de la matière, à son découpage/réassemblage et à sa cuisson au feu de l'athanor pour la rendre comestible et lisible. Un véritable processus alchimique par un auteur coutumier de l'enseignement jungien.

     

  • La reddition au Présent

    Au fond, porter sa croix consiste à s'en charger, mais en laissant Jésus la porter en nous. On perçoit combien la sagesse de la croix est aux antipodes du volontarisme, du dolorisme ou du masochisme. L'essence de la science de la croix consiste en l'abandon à Dieu, seul capable d'assumer en nous ce qui nous écrase (p.213).

     

    Joël Guibert,devenir hostie,Artège éditions,saints et mystiques,souffrance,victime expiatoire,joug,resurrection,Le père Joël Guibert signe avec Devenir Hostie, chez Artège éditions, un essai frais et moderne sur la question, à la relecture de saints et mystiques chrétiens, plutôt que d'asséner une somme théologale.
    Son essai traite de la spiritualité victimaire, remettant la souffrance pour autrui (le Christ ou les âmes pécheresses) d'actualité au sein de l'église, pour les prêtres ou les baptisés.
    Inspiré par l'esprit sain, cette notion de sacrifice développée minutieusement par le père nantais évoque la figure du serviteur souffrant ou messie (Jésus pour les chrétiens, personne à venir pour les juifs) en Isaïe. L'hyperempathie caractéristique des "corps-don", pour certains psychopompes, fut cristallisée par le Sauveur Jésus.
    L'aspect mortifère ou réparateur de la souffrance aurait de quoi rebuter s'il n'incluait pas la joie de vivre, uni au joug léger et doux endossé par le Christ dans sa Passion-Résurrection.
    Il eut été fort a propos que Joël Guibert ouvre, dans un dernier chapitre plus universel, l'acte de s'offrir comme hostie (et donc nourriture a manduquer) aux croyants de toute obédience (ou sans) puisque nous vivons ce temps où la matière s'illumine avec génie dans des œuvres/projets/objets culturels (livres, films, musiques...) très digestes, qui parfois séduisent des foules entières, comme pour la multiplication des pains !