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  • Le rayonnement lyonnais

    Pour cette neuvième édition du Lyon street food festival, la deuxième aux grandes locos d'Oullins, sous un soleil de plomb, le maître mot était la diversité. Autant de propositions culinaires (130 chefs et pâtissiers, cuisine Lyonnaise, française et internationale) que de types de consommateurs, des testeurs aux teufeurs, des couples aux groupes en passant par les familles.
    52 000 festivaliers l'an passé (soit 6500 personnes par demi-journée) donc plus de tout, cette année, pour ravir le nombre (sponsors, ateliers culinaires, animations, un euro de plus en moyenne par portion...) de locaux ou de non Lyonnais, ce qui s'apparente presque a un festival institutionnel...Plus concentrés géographiquement (les barbecues et food-trucks disséminés entre la halle sucrée et la halle salée), les tendances culinaires ont mis d'avantage à l'honneur la cuisine Lyonnaise émergente, l'Irlande et le Brésil pour l'international et les options veggie, presque en parité pour chaque stand.
    Les étoilés côtoient les artisans passionnés, ce qui est plutôt sain ; certains chefs cartonnent mais d'autres sont à la peine, c'est le jeu. 

    Et maintenant passons aux choses sérieuses : la dégustation. Impossible évidemment de réaliser un compte-rendu exhaustif de toutes les propositions. Nous nous sommes concentrés sur ce que nous n'avions pas goûté les années précédentes et sur ce qui nous faisait saliver rien qu'en lisant l'intitulé du "plat". Voici notre ultime sélection fait avec les yeux et le ventre : 

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le plus beau (et original) visuel: Bao Veggie (Pâte bao épinard, farce pulled mushroom et menthe, sauce blanche aux herbes et céréales soufflées) de Mathieu Viannay, chef de La Mère Brazier, à Lyon, 2 étoiles. 

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le plus rafraichissant : Dahi Papri Chaat (pommes de terres et pois chiches avec une sauce fromagère légère et des épices hindous) de Manoj Sharma, à Paris. Parfait pour un jour de canicule !

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le plus "Street food" : Falafel légumes croquants servie avec tahini vert de Yoni Saada, (ex-top chef 2013) à Paris. Très bon mélange avec sauces et herbes fraiches: léger pour des falafels.

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le plus original et goûtu: Lasagne panée avec Pesto basilic et parmesan, crème fromage à Scarmoza fumée, ricotta et pignons, Pickles de graines de moutarde et Tagète (cueillie sur le stand) de Justine Piluso (ex top-chef 2020). Moelleux, croustillant et délicat. 

    - Le dessert le plus gourmand : Sticks de cookies au chocolat au lait, praliné pistaches et pistaches grillées de chez Soha Cookie par Sophie Hamandjian à Lyon

    lyon street food festival,9ème édition,la mère brazier,mathieu viannay,manej sharma,yoni saada,justine piluso,sophie hamandjian,rémi bouiller,jana lai,dimanche 29 juin 2025,oullins- Le dessert le plus rafraichissant et croquant : Espuma tonka, praliné amande noisette, glace vanille, crumble choco de Rémi Bouiller et Jana Lai (vice-championne du monde de pâtisserie). 

     

    Cette année, au vu des températures, l'option gagnante était celle d'une cuisine fraiche et légère. Bravo aux chef.fes qui se sont adaptés !

     

  • L'union

    La sérénité des saints dans leur "nuit obscure" s'explique par le fait qu'ils avaient conscience de participer alors "à l'expérience de Jésus sur la croix, dans un mélange de béatitude et de douleur" (p.59).


    La joie du Christ en croix,Pierre Descouvement,éditions Salvator,Kénose,Maurice Zundel,Hans Jonas,François Varillon,La joie du Christ en Croix du père Pierre Descouvemont est une réédition des éditions Salvator, revue et enrichie, du livre Dieu souffre t'il, paru en 2008 (Emmanuel).
    Le message véhiculé est celui, traditionnel, d'un Christ pas malheureux, "joyeux de souffrir pour et d'être consolé par chacun de nous sur la croix". Sa double nature, son essence et identité de Fils unique, son union constante à Dieu, lui permettent de transcender le supplice et même d'esquisser un sourire d'une béatitude partagée.
    La seconde partie présente la kénose, ses auteurs contemporains (Hans Jonas, pères Zundel et Varillon...) et ses influences gnostiques ou kabbalistes, pour mieux les réfuter par la suite.
    L'auteur ne croit en effet pas au Dieu désarmé, souffrant pour sa Création et endurant le mal, ou s'effaçant pour laisser l'autre être pleinement. Fidèle à l'église, il vénère un Dieu tout puissant, tout amour et compatissant, maître du temps et de la destinée.
    Au-delà des querelles de clocher,  la vérité est peut être mitoyenne, dans l'union des contraires, à l'image du Soi jungien, archétype de complétude et non de perfection ?
    Tout n'est qu'affaire après tout de projection et de vécu intérieur, de la façon dont on sent une présence nous porter ou pas, une conscience en nous s'éveiller ou pas, un souffle nous enivrer ou pas...sous quelque forme que ce soit, reconnaître le réconfort ici bas, la lumière embrasser la matière parfois opaque au quotidien, et se sentir heureux d'être vivant, relié, dans une nouvelle co-naissance.

     

  • 12 angles de visée

    Ouvrir-le-livre-scelle.jpgOuvrir le livre scellé - lire et comprendre l'Apocalypse, paru chez les stimulantes éditions Labor et Fides (collection le monde la bible), est un livre compilation. Une douzaine de chapitres résumant autant de pistes de recherches de Jacques Descreux (prêtre et enseignant a l'UCLY) sur plusieurs années, confère à cette Apocalypse de Jean, une richesse thématique et littéraire infinie. L'essai intègre les dernières réflexions des exégètes et chercheurs en sciences humaines et sociales, sur des domaines pointus et spécifiques (angélologie, figure de l'agneau, septénaires, agents du mal, mythe du sauveur...), tout en questionnant le pouvoir, l'ombre ou la violence de Dieu. Ouvrage universitaire donc mais aussi un brin philosophique jusqu'à englober l'époque actuelle pour ce qui concerne les migrations de masse, le côté légèrement patriarcal de Dieu ou les fléaux des cavaliers.
    Jacques Descreux fait preuve d'un esprit synthétique de haute volée (le côté académique) tout en faisant une belle part à ses intuitions, Jésus ne rappelant-il pas que les signes se passaient avant tout en nous ?
    Le livre scellé est ouvert ici à travers quelques prismes fédérateurs, qui touchent plus ou moins l'imaginaire personnel et collectif. Le texte antique et prophétique dévoile un peu plus sa matière mais garde néanmoins la saveur de son mystère spirituel.  

     

  • Graines de lumière

    carnaval.jpgJoyeuse représentation ce vendredi 6 Juin 2025 au théâtre de la Renaissance d'Oullins, avec le Carnaval des hUmaniMaux. Un fameux jour, le soleil ne se lève plus et les parents dorment. Seuls les enfants sont encore debout et vont rivaliser de créativité et de malice, pour les réveiller. Ils convoquent les "humanimaux" du temps préhistorique (les peintures pariétales), s'emparent de leurs atours (costumes créés en partie par les enfants), dansent et chantent unis à leur part animale. Un petit zeste de magie fredonnée encore et le tour est joué, le monde est sauvé, l'humanité s’éveille !
    Couleurs, chants, cœur, fraîcheur, ardeur pour ces 47 graines de lumière que les metteurs en scène, Myriam Boudenia et Quentin Lugnier (en écho au spectacle Dans la grotte), les professeures Hélène Bessière et Fanny Buffin, ainsi que les musiciens Diane Delerce et Vivien Zangiacoli ont arrosé d'une attention qu'on devine délicate , pour accoucher de ce spectacle candide et si contemporain dans son écriture : l'histoire d'un retour à l'origine, pour vivifier un contenu numineux latent, par une vibration chaleureuse.

    @crédit photo : fb de la renaissance

  • L'histoire officieuse

    978-2-7029-2972-8_Couverture_1400x2062.jpgOttavia Marangoni signe Divines et Dévouées au courrier du livre, sur la place des femmes dans l'histoire des religions.
    Illustré et littéraire, l'ouvrage est une quête ou un enquête sur les traces laissées par le féminin en France, dans l'ombre de l'église. Souvent occultée ou dépréciée, la femme s'est vue diabolisée (notamment avec la chasse aux sorcières au 15ème siècle) alors qu'elle ne demandait qu'une égalité de droits et de fonction pour baptiser, soigner ou prophétiser (Jeanne d'Arc, les sybilles).
    Hymnes à la lune, à la nature, à la nuit, aux plantes médicinales...autant de variantes d'un culte parallèle qui exista de tout temps, consigné dans les contes, légendes ou dans la pierre et quelques œuvres d'art sauvegardées.
    Le titre est un pied de nez à l'histoire biblique officielle où les patriarches et figures masculines ont le beau rôle. Dans les faits, Jésus ou Mahomet en témoignent, les femmes initiées ou initiatrices (Marthe, Marie-Madeleine, Herodiade, Aïcha, Fatima...), disciples ou confidentes, furent bien présentes et actives, jusque dans les écrits officiels ou apocryphes.
    Sous la gomme, Ottavia Marangoni parvient à faire revivre le trait initial et à rendre honneur à celles qui transmirent à travers siècles, une flamme vive de la foi originelle.

     

  • Beauté brute

    Political mother : the Choregrapher's Cut,Hofesh Schechter Company, festival des nuits de Fourvière,25 ème édition,Marion Barbeau,Jack Butler,Chieh-Hann Chang,Jill Su-Jen Goh,Bruno Guillore,Evelyn Hart,Charles Heinrich,Philip Hulford,Evelien Jansen,Adam Khazhmuradov,Oscar Jinghu Li,Rosalia Panepinto,Attila Rònai,Hannah Shepherd,Hofesh Schechter,Lee Curran,Merle Hensel,Yaron Engler,Christopher Allan,juin 2025,Lyon

    Lundi 2 Juin, ouverture des 25èmes Nuits de Fourvière avec la reprise de Political Mother d'Hofesh Schechter. Une attente sous une pluie drue qui s'estompera le temps du spectacle sonore et visuel avec 23 musiciens et 13 danseurs. Le mur du son (sur trois étages) est un mix entre musique folklorique traditionnelle, déluge de guitares avec une formation limite métal et rythmes martiaux. Le mélange évoque une situation de totalitarisme avec quelques restes de civilisation et les corps des danseu.rs.ses (en parité) reflètent bien ces élans de vitalité, espoir, délivrance malgré les embrigadements, conformismes ou injonctions moralisantes.
    L'intrusion rock subjugue et happe l'énergie. Difficile de s'émanciper librement dans ce déluge sonore si ce n'est par la transe qui découle de mouvements répétitifs et saccadés. On retrouve des traces de folklore juif, de taï chi, des gestes débridés...mais globalement le magma collectif évolue groupé, soudé, solidaire dans une forme de servitude machinale. Les embardées solitaires affleurent ici et là, parfois un.e danseu.r.se, une couleur ; un individu, un détail. Puis la pièce s'achemine vers une percée de l'être contre la voix éructante qui s'affaiblit et c'est la libération, l'espoir retrouvé mais jamais vraiment occulté.
    Marion Barbeau, héroïne du film de Cédric Klapisch "En Corps" était de la partie, avec 12 autres brillant.s.es performeurs. Ils formaient un tout, une unité, une belle solidarité que le public lyonnais a acclamé a sa juste valeur.

     

    @Crédit photo Gabriele Zucca - Shechter.co.uk