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Ecologie

  • Une île inspirante

    exposition Passion Japon,sucrière de Lyon,

    l'Expo Passion Japon à la Sucrière de Lyon démarre en fanfare : en moyenne 1000 spectateurs-jour. Ce pays, moitié moins grand que la France mais 2,5 fois plus peuplé, fascine clairement et toute génération possède un souvenir lié à cet archipel du soleil levant. Des jardins vénérés à la cérémonie du thé, de l'art floral (ikebana) à celui du pliage de papier (origami) ou de la réparation d'objets cassés (kintsugi), en passant par la cuisine, les arts martiaux, le théâtre No et Kabuki ou plus récemment les mangas, animés ou les tatouages...tout y est ! exposition Passion Japon,sucrière de Lyon,

    Le parcours proposé dans cet open space au 3eme étage suit la chronologie des ères sur fond de drapés noirs, propice au voyage. Beaucoup d'informations sont distillées (lecture, audio ou vidéos) dans le calme absolu et l'on s'aperçoit que le bruit ambiant (jeux vidéos d'arcade, extraits de films, animation...) est affaire de modernité.
    Réservée plutôt aux adultes donc (et enfants curieux de tout âge !), cette exposition généraliste synthétise bien l'esprit et la culture du Japon, ce peuple majoritairement animiste et conscient de l'impermanence. L'époque actuelle (ère Heisei) plonge résolument ses racines dans une tradition multi millénaire, avec une grande influence de l'ère Edo qui correspond au Moyen Âge.
    exposition Passion Japon,sucrière de Lyon,La guerre ou l'épreuve est plus que jamais omniprésente puisque les japonais ont vécu trois conflits (1ère guerre, guerre sino-japonaise, 2eme guerre) et subi au passage la bombe nucléaire. À cela s'ajoute la toute puissance de la nature (tsunamis, ouragans). Et pourtant, état de fait ou réaction, la sérénité et la maîtrise de soi semblent dominer tant dans les arts que dans la vie quotidienne. C'est ce qui émane de cette exposition toute en délicatesse.

    C'est à voir jusqu'au 03 Novembre 2024.

     

  • Un livre guide

    Je ressentais que ma mère avait pris de la hauteur par rapport à notre réalité....il me semblait qu'elle était au-dessus du cosmos et de l'univers, dans un niveau plus subtil et spirituel. J'avais aussi l'intuition que, de ce nouveau point de vue sur le réel, il lui serait peut-être plus facile de se manifester avec une créativité qui dépasse notre imagination et transcende le temps et l'espace. (p.91)

     

    Assomption,Romuald Leterrier,éditions Trédaniel,C.G Jung,Henry Corbin,iimagination crétrice,apocatastase,signe de l'au-delà,voir l'invisible,nouveau paradigme,Mai 2024maginal,Avec Assomption paru chez Trédaniel éditions, Romuald Leterrier nous livre l'intime de ses préoccupations récentes. Après la perte de sa mère, sa foi en l'invisible, une grande part de son vécu d'ethnobotaniste,  chancelle. En demande d'un signe de l'au-delà, il en reçoit à la fois dans l'univers de croyances de sa mère, fervente chrétienne, mais aussi après restitution de l'énigme sacrée, dans sa cartographie mentale plus animiste. Le livre hommage à ses parents (il perd son père 6 mois après) peut être lu comme une histoire d'amour filial éternel pour tenter d'approcher un langage commun entre ciel et terre. Le rêve en est un, mais aussi l'amplification religio-culturelle, l'imagination active ou le jeu créatif...pourvu que l'état sensible d'être soit au sommet d'une certaine ouverture et réceptivité, proche du méditatif. L'individu touche à l'imaginal, l'instant d'éternité, le monde symbolique et numineux, lorsqu'il atteint des hauteurs de vue et s'élève à des sommets d'intellection, ce qui est le cas ici. La foi est l'autre vecteur d'une connexion directe avec l'invisible : tout est langage pour qui se sait "pierre vivante", y compris les éléments naturels.
    L'auteur démontre par la richesse des pistes dévoilées dans cet ouvrage, qu'il est un digne héritier des penseurs de l'esprit, conscient d'être en essence un pont ou point fixe au sein de la dualité. Il pressent en outre l'avènement proche d'un événement cosmique inédit : une abolition de la frontière entre visible et invisible !...Ce qu'il démontre habilement dans cette quête scientifico-mystique. 

     

  • La magie du Vivant

    chers vivants,compagnie de l'armoise commune,thétre des clochards celestes,Le discours de la panthère,Jérémie Moreau,Camille Roy,Simon Pineau,Paul Schirck,

    Chers Vivants, qui s'est joué au théâtre des Clochards Célestes de Lyon, est une ode aux animaux de tous milieux, un hommage également au Discours de la Panthère, une bande dessinée atypique de Jérémie Moreau.
    Pas de prétention autre ici, qu'une joyeuse incarnation agrémentée d'accessoires simples, mais efficaces et malins.
    Une douzaine de bestioles prennent vie sous nos yeux émerveillés. Avec beaucoup de poésie et de jubilation, le très expressif Simon Pineau et le plus physique mais tout aussi talentueux Paul Schirck, se muent en une variété éclectique de vivants...et la magie opère.
    Beaucoup d'inventivité dans cette mise en scène épurée au service du jeu. C'est Camille Roy qui opère l'adaptation mais aussi la scénographie, les costumes et la musique originale (avec Simon Pineau), pour ce premier spectacle à inclure l'enfant, ce jeune habitant terrestre. Le point de vue animalier positif et adaptatif issu du roman graphique de Jérémie Moreau, séduit par son style simple et direct et nous ramène à l'essentiel : une forme de beauté naturelle de la création a préserver  a tout prix.

    Entretien audio (9 min) avec Camille Roy à l'issue de la représentation du dimanche 14 Avril :

    podcast

    crédit photo : Clément Fessy

  • Vibrer à l'uni son

    L'attitude de son corps m'évoque un soupir d'apaisement, un relâchement immense. Il a baissé les armes, rendu son armure. Offert. Et c'est comme si son être débordait, s'écoulait dans le bleu. C'est palpable, comme si je vibrais aussi a travers lui, traversée par son expansion, le rayonnement de ce soupir qui dit qu'on est enfin rentré à la maison...l'infini qui s'est ouvert dans son être. (p.116) 

     

    Les voies de l'eau,Anne Paris,Leina Sato,Marie-Hélène Sulmoni,Mama éditions,Dominique lussan,Masaru Emoto,dauphins,baleines,océan,eau,rituel,fluide,energie,intention,vibration,sentiment océanique,unité,Mars 2024Trois femmes, amies et collaboratrices d'un yoga immersif (dans l'eau) initié par Dominique Lussan, co-écrivent chez Mama éditions (collections mutations) les Voies de l'eau. Anne Paris, Leina Sato et Marie-Hélène Sulmoni ont en commun l'attrait de l'océan et des cétacés qui, à un moment de leur vie, ont permis une reconnexion avec l'enfant libre ou avec la source de toute vie : un sentiment océanique de plénitude unitive.
    Ces trois récits se complètent (les liants et liens) s'entremêlent (les enfants) et se rejoignent (âmes soeurs), même si chaque confession reste unique en ressenti et expérimentation.
    Sur l'exemple de Masaru Emoto, qui a prouvé la puissance de l'intention et de l'attention face aux éléments, ces trois "soeurcières" ou "sourcières" réenchantent le monde en conscience par des rituels alchimiques (chants, méditation, yoga, partage de flux...) avec pour visée de réintégrer le grand corps aquatique (perception méditative, saine communication...), s'il existe, vu notre besoin vital d'eau.
    La clé de l'apnée est le lâcher prise mental - ce besoin de tout contrôler - pour s'ouvrir à l'infini. Renaître plus vaste, profondément changé intérieurement afin de mieux appréhender ce monde et son futur proche. Cette naissance d'en bas est le pendant symbolique de celle d'en haut, de souffle et d'eau, prélude du Royaume intérieur, qui est la promesse, entre autre, d'un œil neuf, faisant sens. C'est en tout cas à cette sensibilité accrue et à une vision émerveillée, que nous amènent ces trois voix sur l'eau.

     

  • Le langage des oiseaux

    Ce que nous vivons dans notre réalité n'est que la représentation symbolique de notre perception de nous-mêmes...les conflits que nous rencontrons dans notre vie parlent de nos conflits internes, les répétitions de schémas parlent de notre déni...c'est en accueillant que nous parvenons  à comprendre, et c'est en comprenant que nous pouvons guérir...accueillir et cueillir, c'est sortir du déni, guérir de la folie et ouvrir la porte à l'amour universel. (p.235)

     

    femme hypersensible-cette sorcière qui s'ignore,Anne landry,éditions trédaniel,inquisition,inconscient collectif,invisible,guerisseuse,passeur d'âme,chamane,déni,Mars 2024Femme hypersensible - cette sorcière qui s'ignore (la voix de l'âme) est le second livre de la psychanalyste Anne Landry paru chez Trédaniel éditions.
    A la fois outil pratique (techniques de soins, bienfaits de plantes ou cristaux...), nomenclature d'hypersensibles empathiques, guide sur le cheminement intérieur ou galerie de portraits (interviews), l'ouvrage retrace aussi surtout la reconnexion de l'autrice avec son âme ou enfant intérieur.
    Certains dons (guérison, passeur d'âme, magnétisme...) sont innés chez des personnes majoritairement hypersensibles. L'éducation ou la culture dominante étouffent parfois ces facultés d'ouverture à l'invisible, chez les enfants et plus particulièrement les filles dont le traumatisme transgénérationnel des bûchers de l'Inquisition (à la renaissance) reste très actif dans l'inconscient collectif féminin.
    Anne Landry insiste beaucoup sur l'apaisement et la clarification de nos schémas dysfonctionnels intérieurs (nos projections) avant d'être clairvoyant (ou clairaudiant) en posant une limite avec nos aperceptions sensorielles. Des années de thérapie l'ont amenée à un accueil de ce qui était présent en elle de tout temps (le déni notamment) pour accomplir enfin sa tâche, un syncrétisme réussi entre raison et intuition.
    Une bonne nouvelle donc pour toutes celles et ceux qui estiment qu'être équilibré est avant tout affaire de verticalité et de reliance aux mondes invisibles, une "magie-sienne" qui est confiance en "soi-m'aime".

     

  • Un rire eco-cathartique

    587d60d4a76ba0b5508a0455eed34d47.jpgReno Bistan est un chanteur poète caustique engagé. Radio Bistan est son troisième disque solo sorti en 2019, un concept radiophonique narrant le premier jour de l'élection d'un président-chanteur écologiste, dans un royaume imaginaire. Artiste associé au théâtre du Grabuge, dont Géraldine Benichou est la malicieuse metteuse en scène, le disque a pris une forme théâtralisée qui chemine allègrement dans toute la France et passait par l'Iris de Francheville.

    Un show calibré, millimétré à quatre voix ; une écriture au cordeau, ciselée et cinglante ; le tout ponctué d'un tour de chant maîtrisé et entraînant. Claudine Pauly (chant, piano et voix) et Noémie Lacaf (chant et voix) apportent beaucoup en présence scénique. Elles enrobent et accompagnent avec grâce, la voix fluette (entre Mathieu Boggaert et Ours) de Reno. Elles jouent également les journalistes d'un jour, pastichant des émissions phares de France Inter (Léa Salami, le jeu des mille heureux, Macha...), en compagnie d'un fougueux et désopilant Sylvain Bolle-Redat qui campe une série de personnages truculents.

    La pièce est bien huilée, efficace et sans temps mort. Les infos sont mises à jour et s'adaptent à la ville hôte, dans un souci interactif et bon enfant.

    Côté écriture, toute l'actualité politico-écologique et les non mesures de ces quarante dernières années sont passées au filtre mordant d'Olivier Minot et clamées sur différents registres (chant, reportage, infos) : un véritable exutoire jubilatoire pour les personnes éco-sensibles. Évidemment l'utopie (la première journée de l'élection au Bistan) est grossièrement exagérée et un poil radicale. Pour ceux qui hésitent entre rires et pleurs reste l'option joie et légèreté. C'est celle que nous retenons pour ce petit spectacle affiné et affirmé, d'intérêt public.

     

  • Au coeur de la spirale

    Hôzhó est une forme de sagesse qui permet de transformer l'ennemi en allié. Nous sommes nous-même notre propre ennemi, responsable de ce qui nous arrive. Afin que l'harmonie soit au cœur de ma vie, j'ai dû apprendre à pacifier l'ennemi en moi...développer ses dons et talents génère la paix en soi - calme l'anxiété, la colère, la jalousie et l’intolérance...Apprendre à pacifier, c'est "prendre ses propres outils en mains", et créer haut et fort, que l'amour soit là où il n'y en a plus. (p.245 et 246)

     

    Lorenza Garcia,vingt ans auprès des Navajos,Mama éditions,Ian Kounen,Pierre Rabhi,peuple Diné,peinture avec sable,cosmogonie,hutte de sudation,Janvier 2024L'artiste peintre (avec le sable) et musicienne Lorenza Garcia signe aussi un livre témoignage captivant chez Mama éditions sur ses vingt ans auprès des Navajos. Comme Ian Kounen avec les shipibos, elle va nouer des ponts entre l'Amérique (Nouveau Mexique plus exactement) et la France, s'imprégner de leur culture et médecine, être soignée par les autochtones et diffuser leur vision par delà les frontières.
    Hôzhó c'est la beauté, l'harmonie ou la joie, un état d'esprit en accord avec la nature, son prochain et l'univers.
    L'appel auprès d'hommes médecines, les synchronicités ou évidences évoquent peut-être la transmigration d'âme sans pour autant épouser les mœurs ou coutumes du peuple premier. Il s'agit là de faire rayonner une nation première, littéralement parlant, en nouant des alliances fructifiantes pour eux (Pierre Rabhi avec son agro-écologie) et s'inspirer de leur science du désert (climat hostile par définition) pour nourrir notre réflexion sur le climat et l'avenir de la planète.
    Ambassadrice des Dinés ou peuple Navajo en France, sa désormais double culture l'a fait naître individu unifié dans son regard et sa conscience de la vie, comme le furent les prémisses de sa naissance terrestre entre Italie et Espagne.
    En faisant des deux l'un elle réalise une synthèse intérieure de pacification et concoure à l'harmonie universelle dans une tâche résolument altruiste. Bien nous en fasse !