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Restauration

  • Curiosité, Cuisine, Partage

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    Aujourd’hui, j’ai vraiment une faim de loup ! Ça tombe bien c’est le week-end « Lyon street food ». Pour cette 8ème édition, le festival s’installe aux Grandes locos, à la Mulatière (proche Métro gare d’Oullins). Un nouveau lieu à découvrir et apprivoiser ; et de fait, pas toujours simple de se repérer dans les différents halls et esplanades, malgré la carte au dos du programme. Les noms des cuisinier.e.s et/ou restaurants étaient bien lisibles de loin mais pas forcément le menu proposé. Peut-être à ajuster dans les prochaines éditions... Le public, comme chaque année, était lui bien au rendez-vous, entre jeunesse affamée, familles, amis gourmets ou curieux de passages et il fallait jouer des coudes pour atteindre le graal : déguster une portion préparée par notre chef préféré ou alors bien calculer son heure d’arrivée.

    Pour se délecter de sa bouchée en silence, c’est râpé (musique avec DJ-set dans le hall). Par contre, la discussion s’engage très facilement avec des inconnus grâce aux immenses tablées dressées dedans et dehors. « Ça à l’air bon, vous l’avez eu où ? - là-bas, c’est un délice – oh la petite-fille est en admiration devant tes frites ? - Normal, c’est celles de Florent Ladeyn – Excusez-moi, vous avez entendu parler d’un stand où on sert du maquereau ? Apparemment ça vaut le détour. - Je cherche Michel Bras – désolé, il n’est pas ici aujourd’hui. Ça coûte un bras quand même non ces portions ? - Oh regarde, il y a Pierre-Sang là-bas ! Désolé, moi c’est Marseille BB ! Marseille ? »

    Oui, il est temps de vous révéler les recettes qui nous ont séduites. Pour cette fois, nous nous sommes plutôt concentrés sur l’espace "Festin français" et ses chef.fes invité.e.s. En effet, c’est là que nous nous étions le plus régalés l’an dernier. Néanmoins, la cuisine espagnole, mexicaine, japonaise ou coréenne méritait sans aucun doute le détour. Allez, un petit palmarès pour vous faire saliver...jusqu'à l'an prochain ?


    Salé :
    *Notre coup de cœur : Bœuf Shitaké et Shitaké végétarien sauce crémée par Baptiste Rivière et Bettina Dusseau (restaurant Armada - Lyon)

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    *Plat le plus original (et healthy) : Bibimbap** de Pierre Sang Boyer (ancien Top chef – restaurants à Paris)

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    *Plat le plus régressif (et réconfortant) : frites à la mimolette et ses sauces de Florent Ladeyn (ancien Top chef – restaurants Lille)

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    *Cheffe du moment : Marie Dijon (restaurant Caterine à Marseille). Des plats ensoleillés et de la personnalité. (cf photos)

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    *La découverte originale : pain perdu salé, compotée d’oignons au saucisson lyonnais et ketchup de betterave de Pauline Fleuret (restaurant Beurre Noisette à Lucenay)

    *Meilleur rapport qualité-prix : Bibimbap de Pierre Sang Boyer

    Sucré :
    *Notre coup de cœur : Corndog dulcey passion de Sébastien Bouillet (Lyon)

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    *Le retour en enfance : Brioche perdue et/ou Fluffy pancake fraise de Nicolas Paciello (Paris)

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    *Le plus léger : les glaces d’Henri Guittet (Paris). Miam le parfum Noisettes.
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    ** Mais si on a mangé coréen puisque Pierre-sang (franco-coréen) revisite le bibimbap, un plat typique.

    Retrouvez ici notre chronique de l'an dernier : Lyon street food festival 2023
     
  • Un concept organique

    Ce monde-ci et le monde qui vient s'interpénètrent. Le monde messianique fait irruption dans le présent. Le temps messianique ne se réduit ni a l'appréhension apocalyptique-chronologique ni a celle gnostique-éternelle. Il marrie les deux et donne une nouvelle qualité au temps vécu (kaïros)...le Royaume n'est rien d'autre que ce monde-ci, a peine modifié mais par là totalement transfiguré (76-77).

     

    Messianisme : entre apocalypse et gnose,Gregoire langouët,éditions Academia-EME,J.Taubes,G. Agamben,G. Scholem,Jésus,Sabbatai Tsevi,Kabbale de Louria,tikoun,Messianisme : entre gnose et Apocalypse, de Grégoire Langouët (éditions Academia-EME) est un essai universitaire pragmatique sur le(s) Messie et le temps messianique.
    Par le prisme schématique de deux auteurs J. Taubes (sociologue des religions et philosophe) et G. Agamben (philosophe), ainsi que l'analyse de G. Scholem, il décortique le rayonnement et l'impact religio-populaire de Jésus et de Sabbateï Tsevi (17ème), deux messie juifs qui connurent respectivement le martyre et l'apostasie.
    Il distingue le temps apocalyptique, historique, linéaire et source d'espérance, de l'espoir gnostique, intériorisé vers l'âme et transhistorique. La thèse de Grégoire Langouët montre comment l'un découle de l'autre, quand l'attente et la foi en un sauveur sont réduites à néant extérieurement parlant.
    La kabbale (de Louria au 15ème s.) reste une originalité au sein du monothéisme. Cette voie mystique juive prône la réparation (tikoun) individuelle et collective (un peuple -messie) préalable à toute idée de Royaume. Ce dernier, qu'il soit terrestre (apocalyptique) ou céleste (gnostique) n'empêche pas l'effort pour l'atteindre et son aperception même fugace exige une métanoïa du regard, une conscience aigüe de l'instant, profondément innervée : l'éternité messianique.
    La figure du Guide ou du Prophète peut être, à notre sens, réelle (physique) ou intériorisée pour devenir chemin vers le divin, quelles que soient les religions ou voies spirituelles. Quant au Messie, l'Islam comme le  christianisme ne reconnaissent à priori que le seul et unique Jésus et ses missions, à deux moments clés de l'Histoire. L'auteur lui concède (le Messie et son concept) à demi-mot un Centre-Soi, qui dépasse tous contraires ou antagonismes, unifiant la totalité dans un même Amour.

     

  • Une île inspirante

    exposition Passion Japon,sucrière de Lyon,

    l'Expo Passion Japon à la Sucrière de Lyon démarre en fanfare : en moyenne 1000 spectateurs-jour. Ce pays, moitié moins grand que la France mais 2,5 fois plus peuplé, fascine clairement et toute génération possède un souvenir lié à cet archipel du soleil levant. Des jardins vénérés à la cérémonie du thé, de l'art floral (ikebana) à celui du pliage de papier (origami) ou de la réparation d'objets cassés (kintsugi), en passant par la cuisine, les arts martiaux, le théâtre No et Kabuki ou plus récemment les mangas, animés ou les tatouages...tout y est ! exposition Passion Japon,sucrière de Lyon,

    Le parcours proposé dans cet open space au 3eme étage suit la chronologie des ères sur fond de drapés noirs, propice au voyage. Beaucoup d'informations sont distillées (lecture, audio ou vidéos) dans le calme absolu et l'on s'aperçoit que le bruit ambiant (jeux vidéos d'arcade, extraits de films, animation...) est affaire de modernité.
    Réservée plutôt aux adultes donc (et enfants curieux de tout âge !), cette exposition généraliste synthétise bien l'esprit et la culture du Japon, ce peuple majoritairement animiste et conscient de l'impermanence. L'époque actuelle (ère Heisei) plonge résolument ses racines dans une tradition multi millénaire, avec une grande influence de l'ère Edo qui correspond au Moyen Âge.
    exposition Passion Japon,sucrière de Lyon,La guerre ou l'épreuve est plus que jamais omniprésente puisque les japonais ont vécu trois conflits (1ère guerre, guerre sino-japonaise, 2eme guerre) et subi au passage la bombe nucléaire. À cela s'ajoute la toute puissance de la nature (tsunamis, ouragans). Et pourtant, état de fait ou réaction, la sérénité et la maîtrise de soi semblent dominer tant dans les arts que dans la vie quotidienne. C'est ce qui émane de cette exposition toute en délicatesse.

    C'est à voir jusqu'au 03 Novembre 2024.

     

  • Good food festival

    Lyon Street food festival,7ème édition,Nomad Kitchens,usines Fagor-Brandt,Jessica Prealpato,Dominique Crenn,Hugo Ribolet,Albane Auvray,Nicolas Talliu,societé protectrice des vegetaux,Lyon,Juin 2023Énorme engouement (45000 entrées) et réussite organisationnelle (Nomad Kitchens) pour cette déjà 7eme édition du Lyon Street Food Festival. Quatre jours de marathon culinaire (du 15 au 18 Juin) autour de chefs emblématiques, de destinations signature (Rennes, Tucson), de pionniers de la discipline (l'Asie) : une offre variée (200 recettes, 120 chefs et pâtissiers), texturée, avec des options sucrées, de simplement bon et régressif à certaines propositions bistro voire gastronomiques.

    L'ambiance du dimanche midi était plutôt populaire et familiale avec différentes  atmosphères (dehors ou dedans, avec ou sans musique, sucré ou salé..), des grandes tablées conviviales et de nombreux ateliers gratuits pris d'assaut (400 sur les 4 jours). Le végétal n'est pas en reste, présent en espace (Société Protectrice des Végétaux) et dans les assiettes (de vraies propositions végétariennes) et le lieu est adopté par les enfants (jeux, portions, animations, ateliers...).

    C'était aussi la dernière édition aux usines Fagor-Brandt (25 000m2) dans le quartier de Gerland, une friche industrielle propice à l'esprit de l'événement, qui gagnerait par la suite, à s'associer à la culture hip hop (graff, danse ou rap), avec un prix portion plus "street friendly".

    Dans ce temple moderne de la consommation et du divertissement (aussi 60 concerts et DJ's sets) où les jeunes brigades faisaient tout pour satisfaire rapidement les palais de plus en plus avertis et exigeants (grâce aux émissions culinaires notamment), la magie de la rencontre a eu lieu avec des élans de générosité (deux portions pour le prix d'une, un service en deux plats, des dégustations dans la file d'attente), des chefs souriants et disponibles (selfies ou discussions), un esprit festif et gourmand, comme à la maison.

    Lyon Street food festival,7ème édition,Nomad Kitchens,usines Fagor-Brandt,Jessica Prealpato,Dominique Crenn,Hugo Ribolet,Albane Auvray,Nicolas Talliu,societé protectrice des vegetaux,Lyon,Juin 2023

    A chacun sa conception ou son attente de la street food, avec les audacieux, les innovants ou les traditionnels. Ce qui est sûr c'est que le phénomène s'amplifie chaque année, par gain de temps ou d'argent et que parfois élitiste, la "bonne bouffe" investit le terreau. Reste au(x) public(s) à s'initier et avec ce genre de festival culinaire, le plus grand de France, l'enjeu était ludiquement à la hauteur.

    Rencontre avec plusieurs chef.fes, comme Dominique Crenn (3 étoiles), Jessica Préalpato (cheffe pâtissière) et Hugo Riboulet (gagnant Top chef 2023 contre Danny Khezzar) et Albane Auvray (même saison) qui ouvrent un restaurant.  Nicolas Talliu, de la Société Protectrice des Végétaux, a aussi répondu à nos questions. (Total : 9min22)

    podcast

    Photos: Notre coup de cœur salé (par Dominique Crenn) ; notre coup de cœur sucré (par Jessica Préalpato et les frères Dorner). Crédit : Chœur