blogger hit counter

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Christianisme

  • Au service du puissant tout

    Le véritable engagement spirituel consiste à grandir dans la conscience, à devenir un serviteur humble et désintéressé, sans attente  d'éveil ou de réalisation spécifique...c'est dans l'oubli de soi  et dans le service désintéressé que se trouve la véritable grandeur spirituelle. (p.40)

     

    yvan amar,faire dieu-reflexions sur le sens de l'existence,éditions le relié,castaneda,nasruddin hodja,gurdjieff,arnaud desjardins,chandra swami,nadège amar,aout 2024Les éditions le Relié publient Faire Dieu - réflexions sur le sens de l'existence, de Yvan Amar (1950-1999). Il s'agit de la retranscription posthume de dialogues à l'ashram d'Hauteville, fief d'Arnaud Desjardins (1925-2011), avec ses élèves.
    L'auteur nous parle de ses expériences numineuses, de son choix d'une vie de famille en conscience, de sa compréhension de certains subterfuges mentaux et de la nécessité d'être présent à ce qui est.
    N'hésitant pas à citer Castaneda, diminuer l'état de somnambule (Le fameux dieu autotranquilisateur cher à Gurdjieff ?)  revient pour lui à traquer nos habitudes égotiques, (croyances infantiles souvent) jusqu'à en être dénué, pour gagner en conscience.
    L’œil conscient, c'est Dieu qui se reconnaît, c'est la joie qui demeure,   ce sont les mécanismes conscientisés et dédramatisés, c'est la légèreté d'être. Il rappelle également à bon escient que ce grand rendez-vous consiste à justement baisser les armes, se rendre (à) nu pour s'immerger à la Source.
    Celui qui avait trois gourous, son maître Chandra Swami, sa femme Nadège et sa maladie, continue à nous parler de l'instant et de la relation profonde à y tisser, avant que le temps ne balaie l'illusion d'un meilleur à venir. 

  • Se dévoiler neuf

    Changez le rêve et vous changerez le futur. (p.33)


    Gislaine Duboc,La prophétie de l'espoir,Vega éditions,guy tredaniel éditions,La prophétie de l'espoir, paru chez Véga éditions, de Gislaine Duboc, pourrait s'assimiler à une relecture inspirée des mythes fondateurs de l'occident (Genèse et Apocalypse), fruit d'un dialogue chamanique.
    l'autrice distingue Adam d'Eve dans leur appréhension du monde, en tant qu'esprit imaginatif pour l'un et corps sensible pour l'autre, dans leur aperception verticale ou horizontale de l'information également, qui confère à l'avènement d'un collectif en meute ou en tribu.  
    L'avènement d'Eve dans notre monde agonisant est la prophétie de l'espoir, comme elle fut son initiatrice et guide intérieur.
    Son vécu et destin de chamane lui confère en effet une sensibilité accrue au vivant qui s'exprime par une reliance vibratoire dans et hors du corps. Cette capacité de dialogue infini avec d'autres mondes (esprits ou mémoire akashique) apporte une richesse réflexive pour cheminer du "multiple à l'un" et s'approcher de la vérité sans l'asséner. Elle rappelle que ce don de (clair-)voyance, désignant bibliquement parlant un prophète, ne vaut que par l'écoute d'un scribe  ou d'un disciple audiant. Ce livre captivant est donc avant tout une rencontre entre deux univers (multivers même), ceux du lecteur et de  l'auteur, plébiscitant implicitement un être relié plutôt que connecté ou augmenté, soit l'être pleinement humain face à l'homme-dieu ou voulu tel.
    Chamane d'instinct et de tâche (sa seconde naissance), Gislaine Duboc évoque l'état de co-naissant avec la capacité à connecter la Source de toute sagesse. "Se laisser vivre" débarrassé du diktat de la mort, comme "aimer ce qui nous détruit" (le feu qui transforme la matière ou la souffrance, par exemple) sont d'autres mantras qu'elle a fait siens et qui font sens dans son quotidien.

    Une vision somme toute très christique de la vie après un long voyage de déconstruction et de réinterprétation de l'archétype divin présent et advenant en soi (au masculin ou au féminin) et demandant à n'être que nouveau, dépoussiéré de l'ancien filtre. 

  • Du multiple à l'Un

    Jacques Attali,Pierre-Henry Salfati,éditions Flammarion,Jacques Attali et Pierre-Henry Salfati signent de concert l'unique et le multiple, chez Flammarion, un livre académique et d'intérêt général sur l'histoire des relations entre hindouisme et judaïsme, entre polythéisme et monothéisme.
    Des convergences (lexique, rites, cosmogonie...) existent entre les deux courants religieux nés il y a trois mille ans, peut-être influencés par l'empire Perse et des incursions bipartites sont venues à travers siècles irriguer culturellement et cultuellement le Moyen-Orient et surtout l'Inde.
    Au-delà des différences, un même souffle (saint) est sans doute venu vivifier ces deux civilisations distantes de milliers de kilomètres qui, s'il n'authentifie pas l'existence de Dieu(x), plaide au moins pour l'ouverture d'une certaine transcendance commune à l'humanité.
    La complexité ne souffre, en conclusion de cet ouvrage, en faveur d'aucun parti, tant il est vrai qu'à l'image du tao, le multiple contient l'Un et que l'unité peut provenir d'une multitude. Il eut peut être été intéressant de focaliser sur l’ésotérisme propre aux deux religions, concernant notamment le "Soi" hindou, symbole d'unité de l'être dépoussiéré de l'illusion égotique...car des ponts avec le christianisme ou l'Islam, voire même le judaïsme, auraient pu se dessiner en termes initiatiques. Peut être dans un prochain volume ?
     

  • Un concept organique

    Ce monde-ci et le monde qui vient s'interpénètrent. Le monde messianique fait irruption dans le présent. Le temps messianique ne se réduit ni a l'appréhension apocalyptique-chronologique ni a celle gnostique-éternelle. Il marrie les deux et donne une nouvelle qualité au temps vécu (kaïros)...le Royaume n'est rien d'autre que ce monde-ci, a peine modifié mais par là totalement transfiguré (76-77).

     

    Messianisme : entre apocalypse et gnose,Gregoire langouët,éditions Academia-EME,J.Taubes,G. Agamben,G. Scholem,Jésus,Sabbatai Tsevi,Kabbale de Louria,tikoun,Messianisme : entre gnose et Apocalypse, de Grégoire Langouët (éditions Academia-EME) est un essai universitaire pragmatique sur le(s) Messie et le temps messianique.
    Par le prisme schématique de deux auteurs J. Taubes (sociologue des religions et philosophe) et G. Agamben (philosophe), ainsi que l'analyse de G. Scholem, il décortique le rayonnement et l'impact religio-populaire de Jésus et de Sabbateï Tsevi (17ème), deux messie juifs qui connurent respectivement le martyre et l'apostasie.
    Il distingue le temps apocalyptique, historique, linéaire et source d'espérance, de l'espoir gnostique, intériorisé vers l'âme et transhistorique. La thèse de Grégoire Langouët montre comment l'un découle de l'autre, quand l'attente et la foi en un sauveur sont réduites à néant extérieurement parlant.
    La kabbale (de Louria au 15ème s.) reste une originalité au sein du monothéisme. Cette voie mystique juive prône la réparation (tikoun) individuelle et collective (un peuple -messie) préalable à toute idée de Royaume. Ce dernier, qu'il soit terrestre (apocalyptique) ou céleste (gnostique) n'empêche pas l'effort pour l'atteindre et son aperception même fugace exige une métanoïa du regard, une conscience aigüe de l'instant, profondément innervée : l'éternité messianique.
    La figure du Guide ou du Prophète peut être, à notre sens, réelle (physique) ou intériorisée pour devenir chemin vers le divin, quelles que soient les religions ou voies spirituelles. Quant au Messie, l'Islam comme le  christianisme ne reconnaissent à priori que le seul et unique Jésus et ses missions, à deux moments clés de l'Histoire. L'auteur lui concède (le Messie et son concept) à demi-mot un Centre-Soi, qui dépasse tous contraires ou antagonismes, unifiant la totalité dans un même Amour.

     

  • 12 flambeaux aspirants

    Pierre Lunel,douze femmes inspirantes,Guy Tredaniel éditions,Pierre Lunel possède une plume enjolivante avec un style littéraire avenant. Il la met ici au service de Douze femmes inspirantes qui éclairent notre chemin, paru chez Tredaniel éditions.
    Fruit de rencontres (sauf trois), ces portraits élogieux nous parlent de forces mentales, spirituelles ou d'épanchements de cœur, qui visent à atténuer la souffrance humaine, animale, à protéger la planète ou au dépassement de soi.
    On passe de bons moments à (re-)découvrir des êtres, des vocations, des missions de vie même si la grandeur de la tâche n'est à notre sens pas corrélative du nombre d'actes accomplis.
    L'auteur se dévoile également beaucoup entre les lignes en nous donnant ses préférences ou idéaux.
    C'est à un véritable voyage entre Terre, mer et ciel  que nous convie Pierre Lunel avec ces douze femmes fortes aux ambitions disparates. L'humanité qui transparaît dans ce livre nous donne le courage d'affronter nos peurs, de défier la mort ou de vivre ses rêves en grand. On ne déplace des montagnes qu'en s'oubliant dans la foi de l'enfant, le cœur en éveil et enjoué.
    Mais rêver sa vie peut aussi être un puissant moteur de réalisation intérieure, un aspect que l'auteur minimise au dépend des grands périples extérieurs...même si parfois les deux vont de pair.
    Néanmoins chaque aventurière captive et envoûte. Nous retiendrons plus particulièrement Christine Janin pour l'adrénaline (la description de l'ascension !), Lamya Essemlali pour le panache (Sea Shepard) et Sœur Emmanuelle pour le cœur aimant (les chiffonniers du Caire). 

     

  • Un livre guide

    Je ressentais que ma mère avait pris de la hauteur par rapport à notre réalité....il me semblait qu'elle était au-dessus du cosmos et de l'univers, dans un niveau plus subtil et spirituel. J'avais aussi l'intuition que, de ce nouveau point de vue sur le réel, il lui serait peut-être plus facile de se manifester avec une créativité qui dépasse notre imagination et transcende le temps et l'espace. (p.91)

     

    Assomption,Romuald Leterrier,éditions Trédaniel,C.G Jung,Henry Corbin,iimagination crétrice,apocatastase,signe de l'au-delà,voir l'invisible,nouveau paradigme,Mai 2024maginal,Avec Assomption paru chez Trédaniel éditions, Romuald Leterrier nous livre l'intime de ses préoccupations récentes. Après la perte de sa mère, sa foi en l'invisible, une grande part de son vécu d'ethnobotaniste,  chancelle. En demande d'un signe de l'au-delà, il en reçoit à la fois dans l'univers de croyances de sa mère, fervente chrétienne, mais aussi après restitution de l'énigme sacrée, dans sa cartographie mentale plus animiste. Le livre hommage à ses parents (il perd son père 6 mois après) peut être lu comme une histoire d'amour filial éternel pour tenter d'approcher un langage commun entre ciel et terre. Le rêve en est un, mais aussi l'amplification religio-culturelle, l'imagination active ou le jeu créatif...pourvu que l'état sensible d'être soit au sommet d'une certaine ouverture et réceptivité, proche du méditatif. L'individu touche à l'imaginal, l'instant d'éternité, le monde symbolique et numineux, lorsqu'il atteint des hauteurs de vue et s'élève à des sommets d'intellection, ce qui est le cas ici. La foi est l'autre vecteur d'une connexion directe avec l'invisible : tout est langage pour qui se sait "pierre vivante", y compris les éléments naturels.
    L'auteur démontre par la richesse des pistes dévoilées dans cet ouvrage, qu'il est un digne héritier des penseurs de l'esprit, conscient d'être en essence un pont ou point fixe au sein de la dualité. Il pressent en outre l'avènement proche d'un événement cosmique inédit : une abolition de la frontière entre visible et invisible !...Ce qu'il démontre habilement dans cette quête scientifico-mystique. 

     

  • Un modèle prédominant

    Nous sommes en présence de la formulation claire d'un syndrome narratif prototypique qui diffusa largement et fit tradition dans le monde hébraïque d'abord, et dans le monde chrétien ensuite. Les choses sont ce qu'elles sont parce qu'elles ont été dites et narrées telles, par la vertu d'un discours démiurgique inaugural, qui est sans cesse répliqué. Dieu est langage et le langage est créateur. Il est remarquable que de nos jours, ce soient les média qui s'arrogent ce pouvoir divin de créer la réalité par leurs narrations faisant mondialement syndrome ; mais ces narrations se déploient dans la confusion des langues, car nous habitons Babel. (p.158 et 159)

     

    Francis Farrugia,Jesus le Messie-une histoire qui transforma l'Histoire,éditions l'harmattan,En qualité de philosophe et socio-anthropologue, Francis Farrugia s'intéresse avec clarté et pragmatisme dans Jésus le Messie, paru aux éditions l'Harmattan, au syndrome narratif du Messie, soit au rôle et à la fonction dévolues à ce dernier dans les textes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Nous possédons tous selon lui une "cartographie mentale" héritée d'un texte sacré, conditionnant notre point de vue sur le monde. Nos actions sont donc limitées par ce prisme comme le fut Jésus qui endossa le costume du Sauveur.
    Malgré son charisme, sa connaissance et son originalité ésotérique, son enseignement fut malheureusement, d'après l'auteur, bafoué par Paul et noyé dans un conformisme étriqué pour perpétuer le logiciel de domination, faisant advenir l'inverse d'un royaume pacifique dans l'histoire de l'humanité.
    Francis Farrugia estime néanmoins l'impact du Nazoréen(au sens de Nazir) efficient à travers le temps. Le royaume intérieur restant lui accessible et  l'évangile compréhensible pour tout initié au regard intériorisé. 
    À notre sens, il est possible de se préoccuper de l'Esprit et de ses œuvres tout en méconnaîssant le Verbe, essence même du Christ et de toute parole de Dieu, qui ne souffre ni d'étude ni de rituel initiatique mais d'un cœur circoncis. Le corps du Messie est entre autres, nous semble t'il, Texte (corps-texte) qui se reconnaît tel, et son verbe-chair nourriture qui adhère (pour être manduqué) chez ceux qui possèdent la clé intellective. Dommage à ce titre, que l'ouvrage évoque peu le Jésus coranique (l'équivalent du Coran car parole de Dieu) reconnu Messie mais non Dieu ou fils de Dieu.
    Peut-être que tout cela est faux, que tout se vaut et que l'espérance est vaine. A qui réfuterait  l'eschatologie il nous apparait pourtant clairement que des ponts, des Corps-don, graines semées par le Messie jadis, arpentent sereinement ce monde en attente d'un arrimage pérenne...le réel est aperception directe.