Jésus vient de rendre l'esprit, il se remémore quelques moments clés de sa vie, allongé et entouré de bandelettes sur la pierre du tombeau de Joseph d'Arimathie. Puis il se lève et commence sa descente aux enfers. Ainsi débute Jésus aux enfers, de Thierry Robin paru aux éditions Quadrants.
La suite est parsemée de rencontres de tous les patriarches bibliques et personnes parquées au Shéol, attendant leur libération pour le paradis, en accord avec l'évangile apocryphe de Nicodème.
L'auteur prend quelques libertés d'interprétation mais sa relecture exégétique est très respectueuse de l'esprit des évangiles. La couleur est en outre savamment utilisée, plutôt sobre puis saturée de rouge et noir pour l'enfer (la géhenne dans une seconde partie) et les âmes damnées, avant de retrouver une certaine douceur et quiétude à l'approche de la résurrection et des consignes du Sauveur.
Le dialogue plutôt courtois avec Satan occupe une grande place et les équilibres restent marqués entre les deux protagonistes de l'Histoire, l'ange déchu influant aussi sur le cours de la prédication évangélique. Mention spéciale pour la scène des instruments de la Passion qui trouve une gravité détonante.
Au final un complément d'information illustré sur un passage clé de la vie du Christ, martelé dans le credo. Thierry Robin réussit avec brio à nous intéresser graphiquement à un sujet scabreux mais passionnant, avec beaucoup de légèreté.
Le père Joël Guibert signe avec Devenir Hostie, chez
Belle leçon de vie que le Murmure, ce livre posthume de Christian Bobin, publié par
Frédérique Lemarchand est née le cœur fragile dans une lignée de femmes peintres. Très tôt elle fut en capacité et encouragée de donner libre cours à son imaginaire intérieur.
Jean-Yves Leloup publie le Paradoxe Chrétien aux éditions du Relié-Tredaniel. Une saine et salutaire réflexion sur la figure du Christ, humain et divin à la fois, Roi du Royaume céleste mais crucifié sur terre, uni à Dieu et "co-naissance" du croyant sincère.
On oublie qu'on obéit à des lois, pour peu qu'on soit croyant, qui sont des grâces, quand on se (re) découvre chrétien. Ainsi de la résurrection de nos sentiments, de cette Présence qui nous accompagne, de la sensation d'être aimé ou encore du silence d'une conscience au sein du brouhaha quotidien...