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Langues

  • Souvenirs en-chanteurs

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    Back to reality est une pièce co-écrite par Adèle Gascuel et Catherine Hargreaves ; mise en scène par cette dernière. Elle rend hommage à Rachel, sa sœur trisomique aimée et évoque des souvenirs traumatiques ou heureux. François Herpeux (drolissime), Raphaël Defour (exubérant) et Georges Webster (acteur-danseur pétillant porteur de trisomie et véritable star anglaise) incarnent un boys band régressif (teinté années 70)  qui apporte la folie et le rire pour alléger la part triste de l'absence.
    C'est tout le processus créatif qui nous est dévoilé et la réflexion consciente d'une artiste en quête de légitimité pour parler de différence ou de handicap. Côtoyer au quotidien ce dernier donne une certaine acuité d'esprit à appréhender les failles de notre monde normé. La différence n'est après tout  qu'une couleur sur l'arc en ciel de l'humanité.
    L'évocation de sa sœur ainée, suscite chez Catherine Hargreaves une complexité narrative et de propos. Ce foisonnement d'émotions et d'idées nous touche profondément et renvoie à nos propres "freins" qui peuvent parfois s'envoler en une seule rencontre.
    Interview audio à l'issue de la représentation avec Georges Webster et Catherine Hargreaves (8 min) :

    podcast

    @crédit photo : Fb Catherine hargreaves

  • Un Islam éclairé

    Venir à Dieu avec un cœur sain signifie, en ce sens, avoir parfait le chemin de perfectibilité morale et spirituelle et la (re)connexion à notre nature originelle pour laisser émerger la part de divin qui réside en nous. (p.190)


    L'amour de Dieu dans le Coran,Omero Marongiu-Perria,éditions Atlande,Coran,Bible,5 piliers,ethymologie,L'Amour de Dieu dans le Coran de Omero Marongiu-Perria et paru aux éditions Atlande, est une saine réflexion, posée, claire et érudite sur l'essence de Dieu.
    L'auteur, coutumier du dialogue interreligieux, s'attaque aux poncifs (Allah serait violent par opposition au Dieu d'Amour de Jésus) par la racine lexicographique des termes associés au divin ou à ses qualités, dans le Coran mais aussi la Bible.
    Il nous fait partager la richesse sémantique de l'arabe pour désigner la miséricorde du Créateur, explicitant et atténuant de facto la notion de châtiment, de Jugement ou de péché.
    Il regrette par ailleurs la vision trop dogmatique, littérale ou juridique de la pratique religieuse, insistant plus sur sa portée symbolique, conscientisée ou intériorisée. La relation à Dieu est plus affaire d'attitude juste, de connexion à sa profondeur que de gestes désincarnés et l’œil frais, apte à décoder la lumière coranique (ou la beauté de la Création), est le fruit d'une maturation morale et spirituelle englobant tous les aspects de la vie.
    Il rappelle également le poids du contexte socio-culturel et le nécessaire travail de déconditionnement de la cartographie mentale, touchant parfois de façon négative l'inconscient musulman.
    L'Islam originel se trouve davantage dans les termes (du verbe Coranique) que dans un retour historique et l'approfondissement grammatical révèle des trésors de compréhension pouvant illuminer le cœur et la raison. Ce nouvel essai, rondement mené, est un jalon sur le chemin spirituel, un aiguillon pour l'être que nous sommes en devenir.

     

  • Identité complex(é)e

     La langue de mon père,Sultan Ulutas Alopé,théâtre des Clochards Célestes,Production Bal de Loutres,Jeanne Garraud,Vincent Chrétien,turco-kurde,racisme,poids des rôles,sentiment de honte,famille,étranger en France,Avril 2023

    Dans La langue de mon père, joué au Théâtre des Clochards Célestes, Sultan Ulutas Alopé nous fait part d'un lourd passif familial (racisme turc envers les Kurdes, violence socio-culturelle, rôles imposés...) théâtralisé et digéré, avec une distance interprétative qui permet le passage de la gravité à l'humour.
    Le jeu sobre, le regard tendre et intelligent posé sur l'histoire familiale, l'écriture d'une épopée qui confine a l'universalité (être un.e immigré.e en France), donne à cette pièce co-mise en scène par Jeanne Garraud, un charme délicat pour un premier seule en scène, qui impose écoute et respect.
    La complexité d'une identité culturelle multiple et stigmatisée permet de relativiser notre situation ethno-centrée et d'ouvrir notre regard sur l'autre et sa différence.

    Entretien avec Sultan Ulutas Alopé à l'issue de la représentation du 8 Avril :

    podcast
    Image : Théâtre des Clochards Célestes

  • Joy Alegria Ňaxaliye

    Comment tu dis ?, un grand livre en 12 langue, Syros, Dulala, julie escoriza, multilinguisme, anglais, arabe, chinois, espagnol, grec, italien, roumain, russe, soninké, tamoul, turc, hébreu, portugais, ukrainien, allemandAn wuji jamu ? Bunã ziua, Buongiorno, toutes les façons de dire bonjour dans Comment tu dis ? Un grand livre en 12 langues publié par Syros et Dulala*. Ce grand album, taille très haute, est illustré par Julie Escoriza. Au fil des pages, les enfants pourront découvrir des mots en anglais, arabe, chinois, espagnol, grec, italien, roumain, russe, soninké, tamoul et turc. Les plus connecté.es (grâce à un QR code) pourront entendre également l’hébreu, le portugais, l’ukrainien et l’allemand. Libre à chacun.e d’ajouter une ou plusieurs langues qu’il/elle connaît. Une manière ludique et encourageante d’aller à la rencontre d’autres cultures mais aussi de s’intéresser à la langue maternelle de son voisin ou de sa camarade d’école. Venir d’ailleurs et parler un autre langage à la maison n’est ici pas un handicap mais plutôt un avantage. C’est toujours amusant d’apprendre à sa professeure ou son maître des mots qui leur sont inconnus.

    Parallèlement, l’enfant et l’adulte découvrent un nouvel alphabet, une graphie surprenante, des symboles poétiques. On peut donc s’amuser à mémoriser les caractères chinois, suivre les lettres arabes de droite à gauche ou encore reproduire les étonnantes arabesques tamoules. Les illustrations de Julie Escoriza qui accompagnent chaque thème, de la famille au monde, en passant par les émotions, la santé ou l’école permettent de s’immerger dans le livre et d’inventer l’histoire des personnages aux bouilles attachantes. En fin d’ouvrage, les éditeurs proposent des idées de jeux pour utiliser l’album multilingue sous toutes ses coutures ou cultures !

    "Astãzi je ne vais pas comer avec mes amici de okul à la kavtiva. Je suis happy car ma бабуся m’emmène au siniimanka".

    À vous de retrouver la traduction des mots dans le livre. Et pour apprendre à les prononcer de la bonne manière, il suffit de se rendre sur le site internet lexilala.org ou en flashant le QR code.

     

    * Dulala, d’une langue à l’autre : association qui œuvre pour que le multilinguisme soit vécu comme une chance pour tous et toutes. Elle est agréée par le ministère de l’Éducation Nationale.

    Image: Syros