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méditation

  • Modelés sur un plan divin

    L'existenciation de Dieu s'effectue par la fission du néant où il est enclos, par la dé-clôturation de sa transcendance qui revient à l'apparition de pôles masculin et féminin dont la conjonction constitue son unité existenciée. (p.321)

     

    les deux visages de l'un,Charles mopsik,éditions Albin michel,shekhina,pôles,bisexualité,masculin,féminin,unification,cabale juive,androgynie,Les deux visages de l'Un - le couple divin dans la cabale, que publient les éditions Albin Michel, est un essai fleuve posthume de Charles Mopsik (1956-2003) qu'il a bâti sur plusieurs décennies. Cette étude totalise une somme de la cabale juive, en ses représentants les plus spécialisés et parfois inconnus, mais flirte aussi avec le néo-platonisme antique ou le gnosticisme chrétien pour l'amplification du thème.
    Si le masculin est associé à la Miséricorde, le féminin représente le Jugement, en ce sens qu'il renaîtra de son occultation à la fin des temps. Cette face (si peu) cachée de Dieu ressurgit en pleine lumière sur la création, au temps du questionnement identitaire, du genre ou des revendications écoféministes. Par ailleurs le féminin divin s'apparente aussi à la fille-sagesse (la sophia des gnostiques ou l'esprit sain des chrétiens) ou shekhina, qui est une préoccupation spirituelle grandissante de quelques milliers d'habitants d'une planète asphyxiée... Pour d'autres encore, ce visage féminin et lunaire figure l'instant, l'éternité, le vide plénier, le silence étal...un état d'être zen.
    Pragmatiques, les cabalistes partent de l'homme (ou de la femme) pour symboliser Dieu, puisqu'il est dit à son image, mâle et femelle. Ainsi les rites (mariage, sexualité, procréation) ou mythes  (la quête de l'âme sœur par exemple) sont scrutés ici à la loupe pour expliciter la bisexualité divine.  
    Le mystère du dieu androgyne aurait cependant le gagné en profondeur s'il avait été couplé avec un épanchement sur l'essence et l'exemple des prophètes, avec l'avènement virginal de l'Esprit.
    Néanmoins, YHVH des armées apparaît avec le temps et les évènements plus comme un créateur désarmé, faisant place nette à l'Homme pour qu'il avance avec la foi chevillée au coeur. Cette alliance où l'épousée (Dieu) est un choix conscient, replace l'être humain dans sa vocation de relié ou pont, au sens vertical, à l'image de l'unité originelle retrouvée.

     

  • Vibrer à l'uni son

    L'attitude de son corps m'évoque un soupir d'apaisement, un relâchement immense. Il a baissé les armes, rendu son armure. Offert. Et c'est comme si son être débordait, s'écoulait dans le bleu. C'est palpable, comme si je vibrais aussi a travers lui, traversée par son expansion, le rayonnement de ce soupir qui dit qu'on est enfin rentré à la maison...l'infini qui s'est ouvert dans son être. (p.116) 

     

    Les voies de l'eau,Anne Paris,Leina Sato,Marie-Hélène Sulmoni,Mama éditions,Dominique lussan,Masaru Emoto,dauphins,baleines,océan,eau,rituel,fluide,energie,intention,vibration,sentiment océanique,unité,Mars 2024Trois femmes, amies et collaboratrices d'un yoga immersif (dans l'eau) initié par Dominique Lussan, co-écrivent chez Mama éditions (collections mutations) les Voies de l'eau. Anne Paris, Leina Sato et Marie-Hélène Sulmoni ont en commun l'attrait de l'océan et des cétacés qui, à un moment de leur vie, ont permis une reconnexion avec l'enfant libre ou avec la source de toute vie : un sentiment océanique de plénitude unitive.
    Ces trois récits se complètent (les liants et liens) s'entremêlent (les enfants) et se rejoignent (âmes soeurs), même si chaque confession reste unique en ressenti et expérimentation.
    Sur l'exemple de Masaru Emoto, qui a prouvé la puissance de l'intention et de l'attention face aux éléments, ces trois "soeurcières" ou "sourcières" réenchantent le monde en conscience par des rituels alchimiques (chants, méditation, yoga, partage de flux...) avec pour visée de réintégrer le grand corps aquatique (perception méditative, saine communication...), s'il existe, vu notre besoin vital d'eau.
    La clé de l'apnée est le lâcher prise mental - ce besoin de tout contrôler - pour s'ouvrir à l'infini. Renaître plus vaste, profondément changé intérieurement afin de mieux appréhender ce monde et son futur proche. Cette naissance d'en bas est le pendant symbolique de celle d'en haut, de souffle et d'eau, prélude du Royaume intérieur, qui est la promesse, entre autre, d'un œil neuf, faisant sens. C'est en tout cas à cette sensibilité accrue et à une vision émerveillée, que nous amènent ces trois voix sur l'eau.

     

  • Une relecture émerveillée

    Cependant, au point de recherche où nous sommes, nous voyons un élément d'intelligence qui tient en ces deux mots :"engendrement sain". Mode d' engendrement sans connaissance, sans objectivation, sans possession ? Peut être rejoignons-nous là notre titre : un lieu en eux qu'ils ne connaissaient pas. (p.179)

     

    balmary.jpgMarie Balmary, psychanalyste et autrice, publie chez Albin Michel un essai de haute tenue : Ce lieu en nous que nous ne connaissons pas. Il s'agit d'un ouvrage de réflexion collective sur plusieurs passages des évangiles, fruit de sessions de relecture (à partir du grec souvent) de la Bible entre sympathisants chrétiens (le groupe s'est baptisé Déluge) sur plusieurs années.
    Le parallèle avec le travail d'Annick de Souzenelle (à partir du texte hébreu) est patent mais ici l'interprétation est plutôt à teneur psychanalytique d'obédience freudienne. Le surmoi, sorte de "juge persécuteur" est une instance que l'on confond parfois (surtout lors d'une éducation chrétienne) avec le regard neuf et "inconnaissant" (vierge de savoir) de Dieu. Il objective les êtres et relations, dans un souci de possession, ce qui n'est pas vraiment de l'amour.
    L'alliance biblique telle que lue et comprise par Marie Balmary est au contraire une naissance au sujet, à un Je conscient qui est un être de relation. Relation à l'autre différencié mais aussi à l'Autre en soi, qui peut s'apparenter au Christ pour les chrétiens (une Personne, une Présence). Cette sorte de co-naissance est commune à l'humanité, pourvu qu'elle entame un chemin de croissance et de maturation intérieure. Elle est un corps (subtil ?) ou terrain vierge, libre de connaissance (qui limite et enferme), se définissant par la foi ou croyance au potentiel supra-humain ou divin en soi ou en l'autre. C'est cet espace invisible que l'autrice appelle le Royaume (des cieux), semblable au Fiat Lux ou état de pureté et prélude au souffle inspiré.
    On voit encore avec ce chemin analytique que le Christ, en tant que symbole vivant, est une clé essentielle et universelle de la vie unitive en sa relation au Père.

     

  • Conforter le sain

    Vivre avec l'irréparé, serait-ce apprendre à recouvrer la vue ? Serait-ce découvrir comment vivre avec le réel, autant que faire se peut, et ainsi ne plus accréditer l'idée que l'on pourrait sortir indemne de la douleur et du temps qui passe ?...Accomplir sa vie, serait-ce entrer dans l'inachevé et accepter l'irréparré comme gage d'authenticité du vécu ?  (p.27 et 208)

     

    Isabelle le Bourgeois,Vivre avec l'irréparé,Albin Michel,Dans Vivre avec l'irréparé paru chez Albin Michel, Isabelle Le Bourgeois poursuit sa réflexion sur le mal qui abîme et habite le monde et l'intention de son potentiel Créateur.
    Psychanalyste croyante et auxiliatrice auprès des plus délaissés, elle intègre dans ce livre quatre vécus de "patients" qui symbolisent et nourrissent son inspiration, avec ses années d'écoute au compteur (notamment en prison).
    L'irréparré ouvre sur un champ de possible qui n'est pas une guérison magique mais une acceptation à vivre avec nos failles , conditionnements ou stigmates. La parole dévoilée, la prise de conscience, la condition assumée de boiteux, les relations humaines...sont autant d'outils et d'armes à notre disposition pour aimer notre imperfection, à l'image peut être d'un Dieu miséricordieux envers ses fragiles créatures.
    Isabelle Le Bourgeois évoque l'alliance divino-humaine en la personne du Christ, qui assuma pleinement le paradoxe humain, en s'incarnant.
    Au sein de la matière ou de l'ombre, la lumière ; englobant l'ego-mental, un Je Suis rayonnant ; en soi l'Autre, le Fils, pour mieux se relier à la parole de conciliation ou de consolation...
    L'autrice veut croire en un sens et un Plan au milieu des apparents tourments ou épreuves. De l'inaccompli de nos tâches à la résilience en passant par une clarté de vision ou la reconnaissance d'une bienveillante présence, l'émerveillement et l'espoir restent de mise dans un monde dépeint souvent par trop chaotique.

     

  • La communion des éveilleurs

    Votre confusion tient au fait que vous confondez le Soi avec le non-Soi. Sachez que ce dernier n'est pas séparé du Soi. Mais vous vous en tenez toujours à l'idée que votre corps et le Soi sont identiques et ne font qu'un. Il vous faut vous débarrasser de cette fausse identification, votre bonheur alors se manifestera. (p.51)

     

    La conscience éveillée-instructions,entretiens,témoignages inédits,Patrick mandala,Ramana Maharshi,Jiddu Krishnamurti,éditions Accarias L'originel,Swami Ganesan,Les éditions Accarias l'Originel avec la traduction du fidèle Patrick Mandala, publient La Conscience Eveillée - instructions, entretiens, témoignages inédits ; un mashup et pont entre les visions ou visées de Krishnamurti et Maharshi, malgré leur divergence lexicale.
    De nombreux chercheurs de vérité ont bu ou étudié aux deux sources et en présentent ici (Harding, Frudman, Powell...) une synthèse, notamment le petit neveu de Sri Ramana, Swami Ganesan. Différences comme convergences d'enseignement sont abordées et hommage est rendu aux deux monstres spirituels avec documents inédits, à part égale (l'entretien de Krishnamurti à un journal newyorkais est un sommet en soi !).
    Vide pour l'un, Présence pour l'autre, il est toujours question de virginité (pureté ?) à trouver en soi (comme le furent en un sens les prophètes) avant que n' advienne le silence de la Plénitude (révélateur de l'absence de pensée) ou l'inspiration verticale du Verbe. C'est la personne et son identification au corps-mental qui est qualifiée de leurre et l'Autre en Soi de commun hôte, Réalité, témoin ou Conscience éveillée.
    Si des phénomènes de décorporation sont à l'origine des métanoïa de Krishnamurti comme du Maharshi, de tels observateurs de la psyché des profondeurs sont l'exception : la lumière du Vivant a vaincu avec eux pour un temps, et hors temps, le pouvoir de la mort.

     

  • Un modèle démultiplié

    Quelle que soit la grandeur des œuvres humaines et la puissance atteinte par les civilisations d'un point de vue matériel, tout peut être anéanti rapidement par la volonté de Dieu dès l'instant où la vanité, l'orgueil et la violence prennent le dessus sur la piété, l'humilité et la bonté. Les messages divins sont d'éternels rappels a l'ordre. A nous de savoir les interpréter...(p.99)

     

    Reem Yasmina Laghrari,les prophètes à la lumière du Coran et de la Bible,Eric de Kermel,éditions du Relié,Dans Les Prophètes, Reem Yasmina Laghrari ausculte sur près de 600 pages l'essence des principaux émissaires divins communs aux monothéismes en multipliant et croisant les sources d'informations. Dans ce livre des éditions du Relié, Jésus et Mohammad y figurent en meilleure proportion (ainsi que Marie mais aussi d'autres femmes renommées), démontrant l'ouverture d'esprit de cette musulmane pieuse.
    Son talent de conteuse nous fait revivre les épopées et épreuves des prophètes a la lumière du Coran et de la Bible, explicitant certains versets ou développant d'autres aspects historico-mythiques.
    Émerveillée par la création, cette pharmacienne de formation nous rappelle que des récentes découvertes scientifiques ou astronomiques valident des intuitions divines écrites.
    La méditation de ces êtres reliés est un cheminement en soi pour développer des qualités ou vertus, garder la foi ou prendre patience dans l'adversité, aimer et garder espoir en son prochain entièrement, pour engendrer un monde meilleur.
    l'autrice explicite ce qu'elle comprend de l'exemple de ces messagers, sur le plan de la métahistoire mais aussi celui plus intérieur. Sa visée reste ésotérique (le djihad intérieur) en vue d'un édification de l'âme et d'un cœur purifié.
    Mohammad étant le sceau, Reem Yasmina Laghrari présume l'humanité assez sage et consciente désormais pour devenir elle-même, pour ceux qui en prennent le chemin, ponts sans intermédiaire, entre le ciel et la terre. 

     

  • Une vision intemporelle

    Nul besoin d'être nommé juge ni d'être chargé d'ans pour proférer la vérité. La lumière d'en haut éclaire l'homme sage, l'enfant innocent, elle embrase la parole du prophète. Au fond, seul un être juste peut juger. Seul, il peut, de façon désintéressée, absolument limpide, rendre la justice et émettre un juste jugement. Et il doit le faire avec courage et confiance en Dieu, parce que, en absence  de la justice, la paix ne peut advenir. (p.80)

     

    Jacqueline kelen,l'heure de la justice de Dieu,Salvator éditions,figure biblique,Suzanne,amplification,Février 2024Jacqueline Kelen, avec L'heure de la justice de Dieu, paru chez Salvator éditions, étudie la figure biblique de Suzanne et son symbolisme multiple.  Cette dernière, accusée à tort par deux juges, envieux de sa beauté physique et d'âme, ne devra son salut et honneur qu'au jeune futur prophète Daniel, inspiré par l'avocat esprit saint.
    Le livre reprend le canevas de celui primé (prix de la liberté intérieure) sur le fils prodigue, en faisant parler chaque protagoniste de ce drame, qui résonne à propos sur la fréquence #metoo. C'est une lecture plaisante, rythmée et nourricière que nous propose à nouveau J. Kelen, qui revisite en l'amplifiant à dessein, une figure biblique féminine.
    Il est question plus globalement du juste persécuté, dont les prières atteignent le ciel et amène l'ondée salvatrice, par l'intermédiaire d'un tiers, d'un événement fortuit ou d'une vision renouvelée. On retrouve la gouaille de l'autrice pourfendant notre société laïque désacralisée et oublieuse d'un Créateur bienveillant. La justice divine n'est peut être plus d'actualité mais la justesse d'acte ou de parole y pallie néanmoins. Foi et religion sont moins plébiscitées de nos jours que conscientisation et lien spirituel mais les deux rendent grâce aux "petits" et déboulonnent les "grands", car ce sont souvent des cœurs enfantins (épurés) qui rendent un juste jugement.
    Enfin concernant l'Heure du jugement, qui est justice de Dieu, nul n'en connait le temps mais parfois certains de ses signes apparaissent évidence aux yeux de quelques "rené-gates"...