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méditation

  • La voix du rêve

    Les aspects masculins d'une femme peuvent être extrêmement positifs, aussi bien que négatifs...On peut donc affirmer que, chez la femme, l'animus, son côté masculin, s'étend du diable au Saint-Esprit. (p.275)

     

    La voie des rêves,Marie-louise Von Franz,La Fontaine de Pierre,C.G Jung,Animus,Soi,Anima,Fraser Boa,ombre,individuation,La voie des rêves de Marie Louise Von Franz ressort en poche chez la Fontaine de Pierre. Il s'agit d'un livre utile, pédagogique et informatif à souhait, donnant des clés sur le monde mystérieux des rêves. Initialement filmée par la télévision canadienne, cette série d'entretiens réalisés par Fraser Boa (analyste formé par l'autrice), explicite a l'écrit, les concepts jungiens d'ombre, d'animus-anima et de Soi, entrecoupé de rêves de patients illustratifs.
    Ce point de vue féminin à la fois spécialisé et généraliste permet de libérer la femme (et le couple) moderne de certains carcans psychiques (notamment la voix blessante de l'animus négatif), et donc l'homme indirectement par son féminin archétypique ou anima.
    À la lecture de ce classique de la psychologie analytique, on comprend que chaque rêve constitue une facette de la Source, du Vivant, et que s'en souvenir à minima, permet un cheminement positif puisque le Soi ou Centre, veut notre réalisation. L'art de l'interprétation est évoqué mais c'est surtout le ressenti d'un tiers qui ouvre un chemin à l'expression symbolique...et à terme une conscience vigile.
    Marie-Louise Von Franz pointe le caractère unique de chaque existence, dont le sens ultime est, pour sa corporation, l'individuation ou réalisation de sa tâche terrestre.
    La voie des rêves constitue un réel guide sur l'importance et l'essence de ces messages de l'inconscient et sa compagnie provoque un fort potentiel onirique. Résolument un livre aimant dans tous les sens du terme. 

     

  • Un syncrétisme organique

    Le paradoxe du guerrier pacifique repose sur le fait qu'il devra déposer les armes face a un ennemi extérieur pour user de son tranchant contre son véritable ennemi, lui-même, s'il veut trouver la paix. C'est à la lumière de sa propre conscience que tous les conflits personnels et transgénérationnels pourront être apaisés. Lorsque l'amour aura remplacé la peur, son cœur chantera la joie d'être libre. (p.199)

     

    La prophétie arc-en-ciel,Tamara Liula,Yon Hiro,Louise Courteau éditions,contes initiatiques,intériorité,jalousie,colère,culpabilité,pardon,mémoire cosmique,être relié,purification,Juin 2024La prophétie arc-en-ciel est un livre écrit à deux mains par Tamara Liula (canal et thérapeute) et Yon Hijo (guérisseur Khmer) et paru aux éditions Louise Courteau.
    Il s'agit d'un livre initiatique entrelacé de contes traditionnels issus des 4 principales couleurs-continents : noir, rouge, jaune et blanche.
    Notre personnalité, fruit de notre éducation et d'une mémoire ancestrale (croyances, pensées, blessures...), a effacé notre essence reliée à la mémoire cosmique et le sens du travail sur soi est ici, de purifier le cœur et les cellules du corps de souffrances héritées ou transmises. Ainsi de la jalousie, de la colère et de la culpabilité pour un jour révéler le pardon et la victoire de l'Amour sur l'orgueil.
    Cette voie du guerrier de lumière est désormais universelle en pointant l'émotion comme agent de transformation ou de conscience vigile, réalisant de facto cette prophétie arc-en-ciel, dont l'ouvrage est un outil.
    L'idée reste de pacifier le transgénérationnel, l'histoire personnelle, pour devenir un pont neuf entre ciel et terre et trouver sa véritable mission d'aide.
    Au-delà de la dualité, l'ombre (en soi ou projeté sur quelqu'un) redevient lumière par un acte de compassion et toute plaie intérieure pansée devient baume pour ensemencer d'unité le monde alentour. 
    Écrit en conscience ou canalisé, la prophétie arc-en-ciel vivifie notre âme d'enfant libre et co-créateur, de l'émergence de deux parents ontologiquement sains, pour commencer.

     

  • L'oeuvre au noir

    princesse-chatte-205x300.jpgAvec La princesse chatte des éditions la Fontaine de Pierre, Marie-Louise Von Franz interprète un conte roumain iconoclaste en particulier, de la même façon qu'elle interprétait les rêves, selon la méthode d'amplification chère à C.G Jung. On mesure là l'ampleur des connaissances historico-symboliques ou socio-culturelles nécessaires pour en éclairer le sens, à l'aune de la grille analytique ès psychologie des profondeurs.
    On se rend compte également  qu'un simple conte porte un monde en soi (le folklore d'une époque notamment avec la face sombre ou occultée de la chrétienté du Moyen-Age) et qu'il fait résonner avant tout en nous un ou des archétypes (ici l'animus féminin négatif ou positif). Son interprétation rationnelle et quasi scientifique vaut pour et dans un cadre thérapeutique mais en extraire ainsi le suc éloigne de facto de son mystère et de sa magie toute instinctive, c'est du moins notre ressenti à la lecture pour autant passionnante de l'ouvrage.
    La princesse chatte clôt une série de livres de M.L Von Franz consacrée aux contes de fées. Elle y a mis de très riches informations,  qui ne demandent qu'à être développées ou enrichies par autre de ses opus. Quelle belle œuvre de connaissance empirique sur la psychologie du féminin (mais pas que) pour peu qu'on désire y associer une certaine profondeur de vue...

  • Le goût du neuf

    Coup de Choeur spiritualité
     
    La seule raison pour laquelle nous ne sommes pas en paix et empli de joie au présent, c'est que les circonstances ne correspondent pas à l'idée que nous nous faisons de ce qu'elles devraient être. La personne qui comprend cela aligne ce qu'elle veut avec ce qu'elle a, au lieu d'essayer de faire plier ce qu'elle a à ce qu'elle veut. La souffrance ne nous est jamais imposée ; elle correspond à notre activité de résistance et de recherche. On ne peut jamais acquérir le bonheur, il est notre propre nature. (p.181)
     

    spira.jpgVous êtes le bonheur que vous recherchez, le dernier livre du céramiste et enseignant anglais Rupert Spira traduit en français par Linda Arzouni et édité par Accarias-l'Originel, est d'une limpidité désarmante. Dans la lignée de l'investigation de Ramana Maharshi sur la voie non duelle du Je Suis, il explicite celle-ci avec des mots de choix et de poids.
    Par deux trois métaphores  (l'écran, l'acteur...) il rend aisée la distinction entre l'être et l'ego, la conscience et l'expérience (l'existence ou manifestation), le bonheur pérenne et celui fugace dépendant de "pensées, de sentiments, de sensations, de relations ou d'activités".
    Notre nature véritable est d'aimer, d'être en paix, unifié sur la vibration de l'Univers et se sentir séparé est une souffrance pour soi et une hérésie pour l'humanité...
    Le livre s'avère radioactif car sa lecture imprègne profondément notre structure égotique dans le sens du leurre. Il vivifie avec grande vérité la Source qui est ce miroir de conscience.
    La personne est une manifestation de cette Source (de bonheur) toujours latente et présente (en arrière-plan). Elle est un concept, une idée à transcender pour vaincre la mort...et ne (re)garder que la Vie sous-jacente, pleine et entière. 
    Devenir pont, être poreux, seule solution pour s'éveiller à sa nature reliée véritable.

  • L'islande, clés en main

    sagas.jpgAvec Saga - les 9 clés de la sagesse Islandaise, l'aventurier ethnologue Philippe Rosset signe son retour chez Trédaniel Éditions après Merlin, la magie de la conscience.
    Séduit par la nature, la culture et la spiritualité de l'île nordique, il s'est immergé dans sa sagesse ancestrale encore bien vivante pour en tirer un guide pratique (9 clés déroulant 9 mantras, soit 81 entrées) plutôt ésotérique qui complète l'appréhension géographique de ce pays féerique attrayant.
    Le relief, le climat, les conditions de vie de l'Islande ont en effet déterminé des attitudes d'ouverture, des comportements adaptatifs, des façons d'être inspirantes pour tout chercheur de sincérité et d'harmonie intérieure.
    Philippe Rosset nous livre la quintessence de cette philosophie dont les racines et principes sont profonds et complémentaires, en vue d'inspirer l'être créatif par des outils méditatifs, pratiques ou des bribes de connaissance bien senties. Une sorte de développement personnel éthique.
    "Tout finira par s'arranger", credo ultime de tout un peuple discret mais stoïque, résonne tout au long de l'ouvrage, à lire par petites touches. Sous son aspect un peu académique, l'auteur y distille quelques ressentis, coups de cœur ou émotions inhérents à son voyage et laisse parler son goût pour l'esprit du lieu. Un livre clé pour comprendre l'âme de L'Islande.
     

  • Un concept organique

    Ce monde-ci et le monde qui vient s'interpénètrent. Le monde messianique fait irruption dans le présent. Le temps messianique ne se réduit ni a l'appréhension apocalyptique-chronologique ni a celle gnostique-éternelle. Il marrie les deux et donne une nouvelle qualité au temps vécu (kaïros)...le Royaume n'est rien d'autre que ce monde-ci, a peine modifié mais par là totalement transfiguré (76-77).

     

    Messianisme : entre apocalypse et gnose,Gregoire langouët,éditions Academia-EME,J.Taubes,G. Agamben,G. Scholem,Jésus,Sabbatai Tsevi,Kabbale de Louria,tikoun,Messianisme : entre gnose et Apocalypse, de Grégoire Langouët (éditions Academia-EME) est un essai universitaire pragmatique sur le(s) Messie et le temps messianique.
    Par le prisme schématique de deux auteurs J. Taubes (sociologue des religions et philosophe) et G. Agamben (philosophe), ainsi que l'analyse de G. Scholem, il décortique le rayonnement et l'impact religio-populaire de Jésus et de Sabbateï Tsevi (17ème), deux messie juifs qui connurent respectivement le martyre et l'apostasie.
    Il distingue le temps apocalyptique, historique, linéaire et source d'espérance, de l'espoir gnostique, intériorisé vers l'âme et transhistorique. La thèse de Grégoire Langouët montre comment l'un découle de l'autre, quand l'attente et la foi en un sauveur sont réduites à néant extérieurement parlant.
    La kabbale (de Louria au 15ème s.) reste une originalité au sein du monothéisme. Cette voie mystique juive prône la réparation (tikoun) individuelle et collective (un peuple -messie) préalable à toute idée de Royaume. Ce dernier, qu'il soit terrestre (apocalyptique) ou céleste (gnostique) n'empêche pas l'effort pour l'atteindre et son aperception même fugace exige une métanoïa du regard, une conscience aigüe de l'instant, profondément innervée : l'éternité messianique.
    La figure du Guide ou du Prophète peut être, à notre sens, réelle (physique) ou intériorisée pour devenir chemin vers le divin, quelles que soient les religions ou voies spirituelles. Quant au Messie, l'Islam comme le  christianisme ne reconnaissent à priori que le seul et unique Jésus et ses missions, à deux moments clés de l'Histoire. L'auteur lui concède (le Messie et son concept) à demi-mot un Centre-Soi, qui dépasse tous contraires ou antagonismes, unifiant la totalité dans un même Amour.

     

  • La droite lignée monothéiste

    Jésus n'utilise pas le langage du politicien, du sociologue, du psychologue, de l'expert. Inspiré par Dieu, son langage puise à l’éthique du monothéiste, le langage de justice et d'amour de Dieu. (p.95)

     

    Philippe Haddad,ULIF,Quand Jésus parle à Israël,Dervy éditions,Torah,Mishna,Messie,rituels,dogme,Philippe Haddad est un rabbin libéral (ULIF) qui lit les évangiles dans un souci de dialogue constructif avec les chrétiens. Son dernier livre, Quand Jésus parle à Israël, paru chez Dervy, est le fruit de ces rencontres avec un portrait plutôt ressemblant au Jésus Messie et sauveur, crucifié et ressuscité, sans pour autant le qualifier de Dieu vivant. Un Jésus juif de corps et de culture, dont l'auteur relie certaines paroles, paraboles ou prescriptions rituelles au folklore religieux de la Torah écrite ou orale (Mishna). S'il est plutôt redéfini comme un juste et un sage, en plus d'être prophète et Messie, son originalité vient nécessairement de sa vision intériorisée (ésotérique) voire symbolique des rituels ou lois puisqu'il puisait à la source originelle sa compréhension de la Parole sacrée. 
    L'ouvrage est paradoxalement  plutôt axé sur les prescriptions extérieures (prière, Sabbat, jeûne...), et tente de tempérer le désarroi ou la susceptibilité des lecteurs juifs (notamment la vindicte du Christ contre les pharisiens) mais reste assez évasif sur la fonction messianique. Globalement, prendre sur soi le péché du monde, fonction du Messie, pourrait s'appliquer à l'idolâtrie des croyants, attribuant à Jésus les miracles et non à Dieu. Cette vision du "fils de l'homme",qui rejoint celle du Coran apparaît plausible et œucuméniquement pacifiante, avec une croix symbole d'un ego en inflation, usurpateur du titre de Vivant ou qui le projette sur une personne charismatique .