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Histoire

  • Le compas dans l'oeil

    Dans l'évangile, leur parabole est a l'image d'une semence dont Il fit poindre la tigelle puis la fortifia, la voilà qui monte en graine et qu'alors elle se dresse sur son chaume. Il émerveille les semeurs de sorte que par eux Il enrage ces idolâtres...(48,29).



    dr al ajami,le coran-le message à l'origine,éditions a.l.c,andré chouraqui,maurice gloton,traduction littérale,juillet 2024La traduction du Coran -le message à l'origine- paru aux éditions A.L.C du Dr al Ajami sort du lot par son originalité, sa singularité, sa lisibilité.
    Son analyse littérale du Texte bâtie sur 20 ans de méthodologie quasi scientifique se veut différente des autres interprétations souvent orientées par l'exégèse coranique.
    A l'évidence le sens originel apparait en filigrane plus ésotérique (dans le sens du retour à soi) que normatif, avec notamment l'existence du "démon intérieur" qui tranche si l'on n'y prend garde, avec l'"abandon de son être à Dieu". L'orgueil et l'ingratitude ou l'autosuffisance éloignent de la "Réalité imperceptible", de ce "témoin oculaire" dont les "craignants-Dieu" ont une "crainte révèrentielle" parce qu'Il est le "Réel" ou la vérité.
    Côté théologie pure, sa traduction rectifie entre autres des points dogmatiques : la crucifixion charnelle de Jésus et son annonce, conforme à l'évangile, d'un ange-paraclet dont le nom sera très louangé. Ni Muhammad ni un hypothétique retour de Jésus à la fin des temps donc.
    Conscient d'avoir effectué un travail de qualité, son site www.alajami.fr complète par des modules, des questions d'ordre pratique (générales, juridiques, religieuses, de société ou théologiques) et rend compte de l'élaboration de son efficiente méthodologie.
    Inspirée, à l'identique de celles d'André Chouraqui ou de Maurice Gloton, cette transcription rend la lecture du corpus plus aisée, par son aspect littéraire et son recoupement de sourates par blocs ou paragraphes. L'ordre apparaît plus significatif, la lecture plus fluide et l'attention plus englobante.
    Au final, possédant peut être à la fois un esprit scientifique et d'ouverture (à l'inconnu, au neuf), le Dr Al Ajami réalise un  travail novateur qui renoue avec l'esprit de la Révélation, en son aspect universel mais aussi traditionnel...un vent de liberté.


    Mais à Dieu la Finalité dernière et l'Origine. (53,25)

  • La voix du rêve

    Les aspects masculins d'une femme peuvent être extrêmement positifs, aussi bien que négatifs...On peut donc affirmer que, chez la femme, l'animus, son côté masculin, s'étend du diable au Saint-Esprit. (p.275)

     

    La voie des rêves,Marie-louise Von Franz,La Fontaine de Pierre,C.G Jung,Animus,Soi,Anima,Fraser Boa,ombre,individuation,La voie des rêves de Marie Louise Von Franz ressort en poche chez la Fontaine de Pierre. Il s'agit d'un livre utile, pédagogique et informatif à souhait, donnant des clés sur le monde mystérieux des rêves. Initialement filmée par la télévision canadienne, cette série d'entretiens réalisés par Fraser Boa (analyste formé par l'autrice), explicite a l'écrit, les concepts jungiens d'ombre, d'animus-anima et de Soi, entrecoupé de rêves de patients illustratifs.
    Ce point de vue féminin à la fois spécialisé et généraliste permet de libérer la femme (et le couple) moderne de certains carcans psychiques (notamment la voix blessante de l'animus négatif), et donc l'homme indirectement par son féminin archétypique ou anima.
    À la lecture de ce classique de la psychologie analytique, on comprend que chaque rêve constitue une facette de la Source, du Vivant, et que s'en souvenir à minima, permet un cheminement positif puisque le Soi ou Centre, veut notre réalisation. L'art de l'interprétation est évoqué mais c'est surtout le ressenti d'un tiers qui ouvre un chemin à l'expression symbolique...et à terme une conscience vigile.
    Marie-Louise Von Franz pointe le caractère unique de chaque existence, dont le sens ultime est, pour sa corporation, l'individuation ou réalisation de sa tâche terrestre.
    La voie des rêves constitue un réel guide sur l'importance et l'essence de ces messages de l'inconscient et sa compagnie provoque un fort potentiel onirique. Résolument un livre aimant dans tous les sens du terme. 

     

  • L'oeuvre au noir

    princesse-chatte-205x300.jpgAvec La princesse chatte des éditions la Fontaine de Pierre, Marie-Louise Von Franz interprète un conte roumain iconoclaste en particulier, de la même façon qu'elle interprétait les rêves, selon la méthode d'amplification chère à C.G Jung. On mesure là l'ampleur des connaissances historico-symboliques ou socio-culturelles nécessaires pour en éclairer le sens, à l'aune de la grille analytique ès psychologie des profondeurs.
    On se rend compte également  qu'un simple conte porte un monde en soi (le folklore d'une époque notamment avec la face sombre ou occultée de la chrétienté du Moyen-Age) et qu'il fait résonner avant tout en nous un ou des archétypes (ici l'animus féminin négatif ou positif). Son interprétation rationnelle et quasi scientifique vaut pour et dans un cadre thérapeutique mais en extraire ainsi le suc éloigne de facto de son mystère et de sa magie toute instinctive, c'est du moins notre ressenti à la lecture pour autant passionnante de l'ouvrage.
    La princesse chatte clôt une série de livres de M.L Von Franz consacrée aux contes de fées. Elle y a mis de très riches informations,  qui ne demandent qu'à être développées ou enrichies par autre de ses opus. Quelle belle œuvre de connaissance empirique sur la psychologie du féminin (mais pas que) pour peu qu'on désire y associer une certaine profondeur de vue...

  • L'islande, clés en main

    sagas.jpgAvec Saga - les 9 clés de la sagesse Islandaise, l'aventurier ethnologue Philippe Rosset signe son retour chez Trédaniel Éditions après Merlin, la magie de la conscience.
    Séduit par la nature, la culture et la spiritualité de l'île nordique, il s'est immergé dans sa sagesse ancestrale encore bien vivante pour en tirer un guide pratique (9 clés déroulant 9 mantras, soit 81 entrées) plutôt ésotérique qui complète l'appréhension géographique de ce pays féerique attrayant.
    Le relief, le climat, les conditions de vie de l'Islande ont en effet déterminé des attitudes d'ouverture, des comportements adaptatifs, des façons d'être inspirantes pour tout chercheur de sincérité et d'harmonie intérieure.
    Philippe Rosset nous livre la quintessence de cette philosophie dont les racines et principes sont profonds et complémentaires, en vue d'inspirer l'être créatif par des outils méditatifs, pratiques ou des bribes de connaissance bien senties. Une sorte de développement personnel éthique.
    "Tout finira par s'arranger", credo ultime de tout un peuple discret mais stoïque, résonne tout au long de l'ouvrage, à lire par petites touches. Sous son aspect un peu académique, l'auteur y distille quelques ressentis, coups de cœur ou émotions inhérents à son voyage et laisse parler son goût pour l'esprit du lieu. Un livre clé pour comprendre l'âme de L'Islande.
     

  • Un concept organique

    Ce monde-ci et le monde qui vient s'interpénètrent. Le monde messianique fait irruption dans le présent. Le temps messianique ne se réduit ni a l'appréhension apocalyptique-chronologique ni a celle gnostique-éternelle. Il marrie les deux et donne une nouvelle qualité au temps vécu (kaïros)...le Royaume n'est rien d'autre que ce monde-ci, a peine modifié mais par là totalement transfiguré (76-77).

     

    Messianisme : entre apocalypse et gnose,Gregoire langouët,éditions Academia-EME,J.Taubes,G. Agamben,G. Scholem,Jésus,Sabbatai Tsevi,Kabbale de Louria,tikoun,Messianisme : entre gnose et Apocalypse, de Grégoire Langouët (éditions Academia-EME) est un essai universitaire pragmatique sur le(s) Messie et le temps messianique.
    Par le prisme schématique de deux auteurs J. Taubes (sociologue des religions et philosophe) et G. Agamben (philosophe), ainsi que l'analyse de G. Scholem, il décortique le rayonnement et l'impact religio-populaire de Jésus et de Sabbateï Tsevi (17ème), deux messie juifs qui connurent respectivement le martyre et l'apostasie.
    Il distingue le temps apocalyptique, historique, linéaire et source d'espérance, de l'espoir gnostique, intériorisé vers l'âme et transhistorique. La thèse de Grégoire Langouët montre comment l'un découle de l'autre, quand l'attente et la foi en un sauveur sont réduites à néant extérieurement parlant.
    La kabbale (de Louria au 15ème s.) reste une originalité au sein du monothéisme. Cette voie mystique juive prône la réparation (tikoun) individuelle et collective (un peuple -messie) préalable à toute idée de Royaume. Ce dernier, qu'il soit terrestre (apocalyptique) ou céleste (gnostique) n'empêche pas l'effort pour l'atteindre et son aperception même fugace exige une métanoïa du regard, une conscience aigüe de l'instant, profondément innervée : l'éternité messianique.
    La figure du Guide ou du Prophète peut être, à notre sens, réelle (physique) ou intériorisée pour devenir chemin vers le divin, quelles que soient les religions ou voies spirituelles. Quant au Messie, l'Islam comme le  christianisme ne reconnaissent à priori que le seul et unique Jésus et ses missions, à deux moments clés de l'Histoire. L'auteur lui concède (le Messie et son concept) à demi-mot un Centre-Soi, qui dépasse tous contraires ou antagonismes, unifiant la totalité dans un même Amour.

     

  • 12 flambeaux aspirants

    Pierre Lunel,douze femmes inspirantes,Guy Tredaniel éditions,Pierre Lunel possède une plume enjolivante avec un style littéraire avenant. Il la met ici au service de Douze femmes inspirantes qui éclairent notre chemin, paru chez Tredaniel éditions.
    Fruit de rencontres (sauf trois), ces portraits élogieux nous parlent de forces mentales, spirituelles ou d'épanchements de cœur, qui visent à atténuer la souffrance humaine, animale, à protéger la planète ou au dépassement de soi.
    On passe de bons moments à (re-)découvrir des êtres, des vocations, des missions de vie même si la grandeur de la tâche n'est à notre sens pas corrélative du nombre d'actes accomplis.
    L'auteur se dévoile également beaucoup entre les lignes en nous donnant ses préférences ou idéaux.
    C'est à un véritable voyage entre Terre, mer et ciel  que nous convie Pierre Lunel avec ces douze femmes fortes aux ambitions disparates. L'humanité qui transparaît dans ce livre nous donne le courage d'affronter nos peurs, de défier la mort ou de vivre ses rêves en grand. On ne déplace des montagnes qu'en s'oubliant dans la foi de l'enfant, le cœur en éveil et enjoué.
    Mais rêver sa vie peut aussi être un puissant moteur de réalisation intérieure, un aspect que l'auteur minimise au dépend des grands périples extérieurs...même si parfois les deux vont de pair.
    Néanmoins chaque aventurière captive et envoûte. Nous retiendrons plus particulièrement Christine Janin pour l'adrénaline (la description de l'ascension !), Lamya Essemlali pour le panache (Sea Shepard) et Sœur Emmanuelle pour le cœur aimant (les chiffonniers du Caire). 

     

  • La droite lignée monothéiste

    Jésus n'utilise pas le langage du politicien, du sociologue, du psychologue, de l'expert. Inspiré par Dieu, son langage puise à l’éthique du monothéiste, le langage de justice et d'amour de Dieu. (p.95)

     

    Philippe Haddad,ULIF,Quand Jésus parle à Israël,Dervy éditions,Torah,Mishna,Messie,rituels,dogme,Philippe Haddad est un rabbin libéral (ULIF) qui lit les évangiles dans un souci de dialogue constructif avec les chrétiens. Son dernier livre, Quand Jésus parle à Israël, paru chez Dervy, est le fruit de ces rencontres avec un portrait plutôt ressemblant au Jésus Messie et sauveur, crucifié et ressuscité, sans pour autant le qualifier de Dieu vivant. Un Jésus juif de corps et de culture, dont l'auteur relie certaines paroles, paraboles ou prescriptions rituelles au folklore religieux de la Torah écrite ou orale (Mishna). S'il est plutôt redéfini comme un juste et un sage, en plus d'être prophète et Messie, son originalité vient nécessairement de sa vision intériorisée (ésotérique) voire symbolique des rituels ou lois puisqu'il puisait à la source originelle sa compréhension de la Parole sacrée. 
    L'ouvrage est paradoxalement  plutôt axé sur les prescriptions extérieures (prière, Sabbat, jeûne...), et tente de tempérer le désarroi ou la susceptibilité des lecteurs juifs (notamment la vindicte du Christ contre les pharisiens) mais reste assez évasif sur la fonction messianique. Globalement, prendre sur soi le péché du monde, fonction du Messie, pourrait s'appliquer à l'idolâtrie des croyants, attribuant à Jésus les miracles et non à Dieu. Cette vision du "fils de l'homme",qui rejoint celle du Coran apparaît plausible et œucuméniquement pacifiante, avec une croix symbole d'un ego en inflation, usurpateur du titre de Vivant ou qui le projette sur une personne charismatique .