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Fantastique

  • L'Art graphique de Compulsion

    Partout, on pouvait voir ces structures nouvelles, petites et grandes, larges et hautes ; des monolithes, des dômes et des sphères bâtis par Compulsion, se dressant fièrement au-dessus des pâturages comme les lettres d'un texte inédit, colossal et impénétrable (p.35).

     

    compulsion.jpgDans Compulsion paru chez Dargaud, des « obligés » épars sur la planète, reçoivent intérieurement des ordres impérieux à aller chercher et assembler des objets de toutes sortes, pour construire des édifices dont le but demeure encore mystérieux. Dans cette nouvelle écrite par Roberts Adam, le statut d’« obligé » est reconnu par les états et leur branche policière, pourvu qu’ils ne portent pas atteinte à la santé de quiconque. Ils sont en quelque sorte autorisés à exercer leur douce folie. Schizophrénie ? Voix d’outre tombe ? Injonctions extra-terrestres ? 2lus des temps derniers ? Trois couples séquencent avec rythme et rebondissements le récit par intermittence, liés sans doute par un destin commun.

    Les illustrations de François Schuiten sont magnifiques et grandiloquentes. Elles nous plongent directement dans le récit captivant de Roberts Adam et donnent forme à son imaginaire science-fictionnel. De multiples références adviennent à la lecture du récit (2001, Contact, Rencontres du 3ème type, The leftovers,...), sans pour autant remplacer l'originalité de la vision. Une œuvre graphique haletante jusqu’au dénouement final, un saut quantico-philosophique et spirituel absolument cinémato-graphique.

     

  • L'oeuvre au noir

    princesse-chatte-205x300.jpgAvec La princesse chatte des éditions la Fontaine de Pierre, Marie-Louise Von Franz interprète un conte roumain iconoclaste en particulier, de la même façon qu'elle interprétait les rêves, selon la méthode d'amplification chère à C.G Jung. On mesure là l'ampleur des connaissances historico-symboliques ou socio-culturelles nécessaires pour en éclairer le sens, à l'aune de la grille analytique ès psychologie des profondeurs.
    On se rend compte également  qu'un simple conte porte un monde en soi (le folklore d'une époque notamment avec la face sombre ou occultée de la chrétienté du Moyen-Age) et qu'il fait résonner avant tout en nous un ou des archétypes (ici l'animus féminin négatif ou positif). Son interprétation rationnelle et quasi scientifique vaut pour et dans un cadre thérapeutique mais en extraire ainsi le suc éloigne de facto de son mystère et de sa magie toute instinctive, c'est du moins notre ressenti à la lecture pour autant passionnante de l'ouvrage.
    La princesse chatte clôt une série de livres de M.L Von Franz consacrée aux contes de fées. Elle y a mis de très riches informations,  qui ne demandent qu'à être développées ou enrichies par autre de ses opus. Quelle belle œuvre de connaissance empirique sur la psychologie du féminin (mais pas que) pour peu qu'on désire y associer une certaine profondeur de vue...

  • Un livre guide

    Je ressentais que ma mère avait pris de la hauteur par rapport à notre réalité....il me semblait qu'elle était au-dessus du cosmos et de l'univers, dans un niveau plus subtil et spirituel. J'avais aussi l'intuition que, de ce nouveau point de vue sur le réel, il lui serait peut-être plus facile de se manifester avec une créativité qui dépasse notre imagination et transcende le temps et l'espace. (p.91)

     

    Assomption,Romuald Leterrier,éditions Trédaniel,C.G Jung,Henry Corbin,iimagination crétrice,apocatastase,signe de l'au-delà,voir l'invisible,nouveau paradigme,Mai 2024maginal,Avec Assomption paru chez Trédaniel éditions, Romuald Leterrier nous livre l'intime de ses préoccupations récentes. Après la perte de sa mère, sa foi en l'invisible, une grande part de son vécu d'ethnobotaniste,  chancelle. En demande d'un signe de l'au-delà, il en reçoit à la fois dans l'univers de croyances de sa mère, fervente chrétienne, mais aussi après restitution de l'énigme sacrée, dans sa cartographie mentale plus animiste. Le livre hommage à ses parents (il perd son père 6 mois après) peut être lu comme une histoire d'amour filial éternel pour tenter d'approcher un langage commun entre ciel et terre. Le rêve en est un, mais aussi l'amplification religio-culturelle, l'imagination active ou le jeu créatif...pourvu que l'état sensible d'être soit au sommet d'une certaine ouverture et réceptivité, proche du méditatif. L'individu touche à l'imaginal, l'instant d'éternité, le monde symbolique et numineux, lorsqu'il atteint des hauteurs de vue et s'élève à des sommets d'intellection, ce qui est le cas ici. La foi est l'autre vecteur d'une connexion directe avec l'invisible : tout est langage pour qui se sait "pierre vivante", y compris les éléments naturels.
    L'auteur démontre par la richesse des pistes dévoilées dans cet ouvrage, qu'il est un digne héritier des penseurs de l'esprit, conscient d'être en essence un pont ou point fixe au sein de la dualité. Il pressent en outre l'avènement proche d'un événement cosmique inédit : une abolition de la frontière entre visible et invisible !...Ce qu'il démontre habilement dans cette quête scientifico-mystique. 

     

  • Stupeur sans tremblements

    Laurent Kasprowicz,des coups de fil de l'au-delà ?,éditions trédaniel,Romuald leterrier,Jocelin Morisson,trickster,daïmon,âme du monde,relié,paranormal,Décembre 2023Des coups de fil de l'au-delà ? est la première enquête française sérieuse autour de messages paranormaux (de défunts), de Laurent Kasprowicz, rééditée et augmentée aux éditions Trédaniel (première auto-édition en 2018).
    Sociologue de formation, il rapporte des cas concrets symptomatiques d'un phénomène de grande ampleur, en y ajoutant ses propres expériences qui signèrent peut être le début de sa quête.
    Rejetant vite canulars ou dons de psychokinésie de la part de vivants, il oriente ses hypothèses sur un échange archétypique, sans exclure pour autant une communication d'outre monde. La piste du trickster (évoquée dans son deuxième livre Phénomènes) ou son appellation grecque ancienne de daïmon évoque la part de l'âme (mythique) délaissée par notre civilisation judéo-chrétienne (à la différence du logos) mais qui demeure très présente dans d'autres cultures (chamaniques par exemple). Les caractéristiques communes des appels (élusifs et messagers) rappellent ceux des visions d'ovnis (voire d'EMI ou d'OBE) même si certaines preuves demeurent (SMS, audios...), défiant parfois l'espace-temps.
    La raison classique est quoi qu'il en soit mise à mal dans l'explication causale mais le nouveau paradigme sur la conscience (non locale par exemple) ainsi qu'une réappropriation judicieuse de l'homme ternaire (corps, âme, esprit) permettent déjà d'envisager des survivances d'âme, en tous cas une reliance universelle d'un substrat, au-delà de la mort du corps.
    Cette enquête savoureuse et rondement menée est encadrée avec bienveillance et expertise par le binôme Leterrier-Morisson. Après le cinéma, une nouvelle vague éthérée déferle sur l'océan scientifique... 

     

  • Une époque formidable

    voyage aux confins de la conscience,Nicolas fraisse,ISSNOE,Sylvie Dethiollaz,Claude-Charles Fourrier,éditions Trédaniel,OBE,clairvoyance,vision à distance,incorporation,inspiration,dialogues avec l'Ange,conscience non locale,vision unitive,Benoit Flamec,Novembre 2023Voyage aux confins de la conscience (illustré) est un ouvrage co-écrit par Sylvie Dethiollaz (scientifique) et Claude-Charles Fourrier (psychothérapeute), de la fondation suisse ISSNOE.
    Souhaitant étudier et valider scientifiquement les OBE (sorties hors du corps), ils font la connaissance du lyonnais Nicolas Fraisse en 2006 et vont le suivre pendant dix années d'expérimentation, tout en le guidant sur le plan psychologique et spirituel, avec ses dons hors du commun. Le livre suit son évolution, des OBE qu'il pratique depuis son enfance à la clairvoyance en passant par la vision a distance. Il parviendra également à s'incorporer à d'autres entités humaines (humains de tout sexe et âge mais aussi animaux) et à percevoir une ou des voix d'une autre dimension ou réalité (façon Dialogues avec l'Ange). Son cas est attachant car dénué d'inflation avec une foi enfantine et d'une simplicité parfois candide. Sa sympathie n'a d'égale que sa disponibilité pour accepter (comme la chamane Corine Sombrun) cette soumission aux test scientifiques toujours plus délirants (mais ici bienveillants) pour in fine prouver les limites de la rationalité et la dimension non locale de la conscience, que confirme depuis un demi siècle la physique quantique...
    Le parallèle avec les Dialogues avec l'Ange est judicieux pour la "normalité" d'un phénomène vécu par beaucoup et dont le caractère précieux ou extraordinaire pose un voile à une saine compréhension.
    Chamanes, mystiques ou sages ont de tout temps évoqué notre reliance horizontale ou verticale à Autrui, qu'il soit homme ou esprit, jusqu'à la vision unitive. Nicolas Fraisse possède à lui seul de multiples facilités pour élargir, faire voyager, jouer avec sa conscience (une sorte de corps astral bleu que représente Benoît Flamec) jusqu'à l'inspiration.
    Cet ouvrage illustré complète l'étude fleuve Connexions, paru chez Trédaniel également, en focalisant sur un des neuf patients clairaudiants ou médiums interrogés scientifiquement, sans doute la personnalité la plus déroutante.
    ISSNOE surprend donc à nouveau, fait l'actualité et apporte une solide pierre à ce changement de paradigme, qui advient déjà sous nos yeux, malgré les freins (argent, pouvoir, renommée...).
     

  • La mémoire à vif

    kounen.jpgAvec Doctor Ayahuasca, paru aux éditions Trédaniel graphic, Jan Kounen nous livre ses croquis de l'expérience intérieure qu'il a vécu et vit encore au Pérou, après 24 ans, en immersion avec le peuple Shipibo et ses chamans guérisseurs (dont Kestenbensa).
    Le roman graphique, œuvre ethnologique, est comme un guide d'une initiation à la médecine indigène, ses diètes, ses chants et son breuvage hallucinatoire, l'ayahuasca, issu de la décoction de deux plantes locales. 
    L'auteur cinéaste retrace sa découverte de l'invisible organique (en soi) et inorganique (les esprits alliés). Il partage ses visions et perceptions de décorporation ou de perte d'identité mais aussi ses ravissements lors de visions luminescentes et fabuleuses d'où émerge un nouveau centre.
    Manuel dessiné à usage pédagogique, il rappelle le long travail de nettoyage psycho-émotionnel (l'ombre) avant d'entrevoir la lumière de manière pérenne. Comme dans tout rite initiatique, des années de labeur consciencieux sont nécessaires avant d'atteindre les cimes (se relier verticalement notamment).
    La particularité de cette culture chamanique réside dans l'alliance avec le végétal et ses esprits (que possède chaque plante) pour se purifier, s'harmoniser et se protéger durant notre passage sur terre. Le corps est en effet assimilé à un vaisseau qu'il convient de perfectionner et d'entretenir pour que le voyage stellaire (la cosmologie est importante également) se déroule pour le mieux.
    Questionnant depuis l'enfance la réalité de ce monde, il nous prouve avec détails infimes, minutie et précision, l'existence d'une autre réalité imagée et symbolique que les peuples indigènes ont de tout temps préservé, malgré la christianisation et l' étiquette de folie accolée.
    Ironie du sort, c'est vers eux que se tourne désormais le monde entier pour retrouver équilibre personnel et éthique envers la planète.
     

  • Aux mares, citoyens !

    pour la mare,pierre dumond,Élodie grumelart,aurélie rousselet,simon grangeat,baptiste jamonneau,compagnie waaldé,sabine algan,blandine massier,denis chapellon,fabrice rameaux,isabelle scaglia,héloïse chabert,ballade en forêt,sorcière,immersion sensorielle,théâtre de la renaissance,oullins,octobre 2023

    Nina est citadine, Pierre vit à l’orée des bois. Réunis pour une cause commune au début inconnue, ils vont se côtoyer, échanger leurs points de vue et passions, avant d’entreprendre une marche ensemble vers la Mare aux Sorcières.

    Ce lieu de toutes les rumeurs focalise l’intérêt de gens bien comme mal intentionnés.

    Dans cette fable écologique un peu surnaturelle à destination du jeune public, la compagnie Waaldé représentée dans Pour la Mare par Élodie Grumelart (mise en scène et jeu), Pierre Dumont (jeu) et l’enchanteresse Aurélie Rousselet sur scène, avec un texte ciselé de Simon Grangeat, revient avec tact et sensibilité au Théâtre de la Renaissance d’Oullins. Sans oublier Baptiste Jamonneau (assistanat mise en scène), en maître de cérémonie.

    Dans ce spectacle immersif et sonore, la forêt, ses petits habitants et toutes les projections inhérentes à un lieu vivant et inconnu, se déploie sous nos yeux, pour le plus grand plaisir du meilleur public qui soit, celui des petits et grands enfants.

    Petit tour dans les loges pour rencontrer Élodie Grumelart et Baptiste Jamonneau juste après les derniers applaudissements (7'20) :


    podcast

    @crédit photo : Théâtre de la renaissance