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mars 2025

  • Prêter l'oreille

    Exister selon ses propres termes, ce serait résister à la vague extrêmement puissante de l'objectification des femmes qui est encore le modèle en cours (p.65)

     

    Elisabeth Cadoche,Anne de Montarlot,la fabrique de la honte,éditions les Arènes,Avec la Fabrique de la Honte paru aux éditions les Arènes, les autrices Elisabeth Cadoche et Anne de Montarlot provoquent un électrochoc des consciences, en s'attaquant à la racine patriarcale du problème.
    Tout tourne autour de la perpétuation de la race humaine et du besoin du corps de la femme pour y parvenir. De là découlent de nombreuses normes virilo-centrées pour contrôler cet "objet de désir", des règles (l'affaire est sérieuse !) à la ménopause (le sujet est clos !), en passant par la maternité et le travail (en moyenne rémunéré 15% de moins que les hommes pour charge égale).
    L'ouvrage est parsemé de témoignages probants et d'astuces  thérapeutiques pour un mieux-être. Il est assez exhaustif sur la question et rétablit des contre vérités au regard des luttes féministes, comme le droit de crier (par peur essentiellement) lors de l'accouchement.
    Par ailleurs la honte n'est pas genrée et ce livre parle aussi aux garçons qui portent en eux la honte de leur sœur ou mère ou ancêtres femmes. 
    Le ressenti des femmes est souvent plus juste que celui des hommes de par leurs matrices. Sauront-ils les écouter davantage, car tout est affaire de croyance en une parole trop longtemps reléguée moindre, déformée ou exagérée.

     

  • La musique comme exutoire

    Dorothée Munyaneza,Inconditionnelles,théâtre de la Croix Rousse,Kate Tempest,Grace Seri,Bwanga pilipili,Sondos Belhassen,Davide-Christelle Sanvee,Camille Duchemin,,Dan Carey,

    Les mots percutants, le son entêtant (Dan Carey pour les sons minimalistes électro-rap), le décor carcéral et l'émotion vibrante : c'est Inconditionnelles, au Théâtre de la Croix Rousse à Lyon. Dorothée Munyaneza a traduit et mis en scène le texte de Kae Tempest (Britannique). Chess (Grace Seri) est en prison depuis longtemps. Elle aime Serena (Bwanga Pilipili) qui va être libérée. Son monde fragile et toujours en reconstruction s'effondre. Pourtant Silver (Sondos Belhassen) venue de l'extérieur a décelé son aura d'artiste et ne va pas la lâcher. Des talents d'ailleurs, la pièce n'en manque pas, à commencer par Grace Seri, aussi à l'aise en jouant (un phrasé unique), en scandant les textes et en dansant. Son énergie tantôt contenue tantôt explosive nous emporte dans et au-delà des murs de la prison. Une belle incarnation de l'état d'incarcération.  Bwanga Pilipili est fantasque et intense. Sondos Belhassen apporte chaleur et légèreté et Davide-Christelle Sanvee dureté et drôlerie.

    la scénographie ingénieuse (Camille Duchemin) fige et délivre : les murs et le sol rigides s'ouvrent, se déploient, s'illuminent, se rétrécissent ou disparaissent au gré de la psyché de Chess ou Serena. Dorothé Munyaneza sait révéler et ajuster les ressources de chacune pour signifier l'enfermement, la solitude et la froideur de cet univers en délivrant une mise en scène ample, puissante et enveloppante. C'est l'amour des personnages, entre les personnages et la sororité des membres d'Inconditionnelles qui restent à la fin du spectacle...avec ce petit air entrainant !

     

  • L'Art graphique de Compulsion

    Partout, on pouvait voir ces structures nouvelles, petites et grandes, larges et hautes ; des monolithes, des dômes et des sphères bâtis par Compulsion, se dressant fièrement au-dessus des pâturages comme les lettres d'un texte inédit, colossal et impénétrable (p.35).

     

    compulsion.jpgDans Compulsion paru chez Dargaud, des « obligés » épars sur la planète, reçoivent intérieurement des ordres impérieux à aller chercher et assembler des objets de toutes sortes, pour construire des édifices dont le but demeure encore mystérieux. Dans cette nouvelle écrite par Roberts Adam, le statut d’« obligé » est reconnu par les états et leur branche policière, pourvu qu’ils ne portent pas atteinte à la santé de quiconque. Ils sont en quelque sorte autorisés à exercer leur douce folie. Schizophrénie ? Voix d’outre tombe ? Injonctions extra-terrestres ? 2lus des temps derniers ? Trois couples séquencent avec rythme et rebondissements le récit par intermittence, liés sans doute par un destin commun.

    Les illustrations de François Schuiten sont magnifiques et grandiloquentes. Elles nous plongent directement dans le récit captivant de Roberts Adam et donnent forme à son imaginaire science-fictionnel. De multiples références adviennent à la lecture du récit (2001, Contact, Rencontres du 3ème type, The leftovers,...), sans pour autant remplacer l'originalité de la vision. Une œuvre graphique haletante jusqu’au dénouement final, un saut quantico-philosophique et spirituel absolument cinémato-graphique.

     

  • Sortir de la matrice

    Le but n'est pas de se plaindre du mal qu'on nous a fait et d'en désigner des responsables, car nous avons aussi créé la réalité qui est la nôtre, depuis ces quelques années, chacun a notre niveau, et par là même nous avons réveillé les forces du mal. Les responsables de ce plan funeste ne l'on mit en route que parce que nous étions prêts a le traverser, pour nous rééquilibrer dans la souffrance (soigner notre âme des blessures anciennes. Il fallait qu'il en fût ainsi (p.34).

     

    Richard Durastante,Sociétés du chaos organisé,Marco Pietteur éditions,covid,stratégie du chaos,plan divin,élevation spirituelle,prise de recul,onscientisation,ombre et lumière,C.G Jung,Freud,éthique psychanalytique,Mars 2025Richard Durastante est un psychologue clinicien qui n'a pas cru la version officielle du COVID et de la vaccination collective. Dans Sociétés du chaos organisé publié chez Marco Pietteur éditions, il pense même qu'un plan diabolique sous-jacent est à l'œuvre pour "posséder les humains et détruire leur âme...les hypnotiser pour éradiquer tout esprit critique et clairvoyance".
    Outre une vision alternative très sulfureuse du réel que donne l'auteur, ce dernier est souvent redondant et ne développe pas assez d'arguments contradictoires sur la prétendue dangerosité du vaccin. Par ailleurs, ce journal de bord écrit en grande partie sur le vif, à l'époque du COVID, fait fi de l'expertise du recul. Il est cependant riche de thématiques socio-spirituelles, réflexions originales sur l'éthique psychanalytique, les films de SF dystopiques, le nazisme moderne, les forces célestes a l'œuvre ou encore l'élévation spirituelle.  
    A l'écoute de la souffrance des jeunes notamment, il constate que la peur et la colère (nos facilités de fonctionnement plébiscitées) cohabitent aussi avec l'amour et la joie (nos ressources cachées) et qu'il incombe à chacun de nourrir sciemment l'harmonie plutôt que le chaos, ce dernier remplissant de plus en plus  l'actualité officielle délivrée.
    Fort du sentiment de s'être réveillé d'un mauvais rêve, ce livre est un manifeste de sa quête vers plus de "vérité" et de liberté qui entend peser sur la fonction d'éclaireur ou d'éveilleur du psy. Finalement tout est plan divin pour amener l'humanité à cet éveil, pourvu que de nouveaux organes de sens naissent et s'appliquent à fabriquer des hérauts des temps modernes.  

     

  • Racines Carré.e.s

    Okhty.jpgLina et Sarah Baraka sont jumelles d'origine algérienne et descendant.e.s de mineurs du Pas de Calais. Okthy (ma sœur en arabe) est leur premier spectacle autour de la gémellité, l'identité et la transmission, hommage aussi à leur défunt père acteur.
    Pendant une heure le public est en immersion sensorielle et littérale dans la culture franco-algérienne ancestrale jusqu'aux revendications récentes, par le prisme d'un trio familial résilient.
    Passionnant, passionné et passionnel à souhait.
    Entretien audio (12 min) avec les deux sœurs à l'issue de la représentation du samedi 15 mars 2025 au Théâtre des Clochards Célestes de Lyon. 

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