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Amour

  • Un coeur kaléidoscope

    ...J'adore parcourir des yeux ta jolie joue
    Tu finis par rougir jamais tu ne surjoues
    Au cœur de ta fossette il y a un trésor

    Je te prends sous ma plume en t'embrassant très fort
    Et je sais désormais d'où vient le lot bijou
    C'est une contraction de "bise sur ta joue".

     

    Souleymane Diamanka,Multikulti éditions,Souleymane Diamanka publie chez Multikulti éditions un nouveau recueil poétique : 50 sonnets pour mes 50 printemps.
    L'exercice est à la fois technique (alexandrins et rimes) et magique puisqu'il s'agit de variations autour de l'amour.
    De tradition Griot Peul et issu du mouvement Hip Hop, l'auteur est féru d'oralité et ses poèmes prennent une dimension musicale, récités. 
    La seconde partie de l'ouvrage contient d'autres poèmes plus classiques dans leur conception, à thématiques plus culturelles.
    À l'image d'Abd Al Malik, Souleymane Diamanka partage ce goût pour la langue française et trace son sillon dans les vers des grands noms (Rimbaud, Verlaine, La Boétie...). Cet effort n'apparaît pas vieux jeu ni old school mais plutôt ambitieux en flirtant avec les codes littéraires classiques. Il récolte admiration (stand up) et une certaine reconnaissance de ses pairs, pour ce métier passion a plein temps, un bel exemple d'intégration.
    Avec le temps, le cœur brut de Diamanka s'est fait pépite et réceptif au Vivant, au point d'être devenu chantre de l'Amour. Une forme de métanoïa dans un monde plus divisé que jamais, un parcours à saluer de respect.

  • L'union

    La sérénité des saints dans leur "nuit obscure" s'explique par le fait qu'ils avaient conscience de participer alors "à l'expérience de Jésus sur la croix, dans un mélange de béatitude et de douleur" (p.59).


    La joie du Christ en croix,Pierre Descouvement,éditions Salvator,Kénose,Maurice Zundel,Hans Jonas,François Varillon,La joie du Christ en Croix du père Pierre Descouvemont est une réédition des éditions Salvator, revue et enrichie, du livre Dieu souffre t'il, paru en 2008 (Emmanuel).
    Le message véhiculé est celui, traditionnel, d'un Christ pas malheureux, "joyeux de souffrir pour et d'être consolé par chacun de nous sur la croix". Sa double nature, son essence et identité de Fils unique, son union constante à Dieu, lui permettent de transcender le supplice et même d'esquisser un sourire d'une béatitude partagée.
    La seconde partie présente la kénose, ses auteurs contemporains (Hans Jonas, pères Zundel et Varillon...) et ses influences gnostiques ou kabbalistes, pour mieux les réfuter par la suite.
    L'auteur ne croit en effet pas au Dieu désarmé, souffrant pour sa Création et endurant le mal, ou s'effaçant pour laisser l'autre être pleinement. Fidèle à l'église, il vénère un Dieu tout puissant, tout amour et compatissant, maître du temps et de la destinée.
    Au-delà des querelles de clocher,  la vérité est peut être mitoyenne, dans l'union des contraires, à l'image du Soi jungien, archétype de complétude et non de perfection ?
    Tout n'est qu'affaire après tout de projection et de vécu intérieur, de la façon dont on sent une présence nous porter ou pas, une conscience en nous s'éveiller ou pas, un souffle nous enivrer ou pas...sous quelque forme que ce soit, reconnaître le réconfort ici bas, la lumière embrasser la matière parfois opaque au quotidien, et se sentir heureux d'être vivant, relié, dans une nouvelle co-naissance.

     

  • L'histoire officieuse

    978-2-7029-2972-8_Couverture_1400x2062.jpgOttavia Marangoni signe Divines et Dévouées au courrier du livre, sur la place des femmes dans l'histoire des religions.
    Illustré et littéraire, l'ouvrage est une quête ou un enquête sur les traces laissées par le féminin en France, dans l'ombre de l'église. Souvent occultée ou dépréciée, la femme s'est vue diabolisée (notamment avec la chasse aux sorcières au 15ème siècle) alors qu'elle ne demandait qu'une égalité de droits et de fonction pour baptiser, soigner ou prophétiser (Jeanne d'Arc, les sybilles).
    Hymnes à la lune, à la nature, à la nuit, aux plantes médicinales...autant de variantes d'un culte parallèle qui exista de tout temps, consigné dans les contes, légendes ou dans la pierre et quelques œuvres d'art sauvegardées.
    Le titre est un pied de nez à l'histoire biblique officielle où les patriarches et figures masculines ont le beau rôle. Dans les faits, Jésus ou Mahomet en témoignent, les femmes initiées ou initiatrices (Marthe, Marie-Madeleine, Herodiade, Aïcha, Fatima...), disciples ou confidentes, furent bien présentes et actives, jusque dans les écrits officiels ou apocryphes.
    Sous la gomme, Ottavia Marangoni parvient à faire revivre le trait initial et à rendre honneur à celles qui transmirent à travers siècles, une flamme vive de la foi originelle.

     

  • Un éveilleur du Moi vérité

    Il faut accepter la mort inconsciemment. L'homme qui réalise cela trouve la sérénité jusqu'à cet ultime moment. C'est cela le propos de l'éducation zen (p.207).

     

    Le rire du Tigre,Marc de Smedt,Taisen Deshimaru,éditions le Relié,zazen,dojo de la Gendronnière,zen soto,Kodo Sawaki,Le Rire du Tigre réédité en poche aux éditions du Relié (copie revue et augmentée) est un livre qui se dévore. Autant prosélyte sur le zazen que portraitiste du géant de la spiritualité Taisen Deshimaru (1914-1982), Marc de Smedt brosse le portrait d'une époque et de dix années passées en garde rapprochée du Maître zen (il fut son confident, éditeur, disciple...). La mémorable description d'un voyage au Japon, entre tradition et modernité, côtoie celle de la fondation du dojo français de la Gendronnière. De nombreuses anecdotes dépeignent le personnage haut en couleurs qu'il fut tout en le contextualisant dans la tradition du zen soto (il fut un des disciples de Kodo Sawaki). Le leg du moine bourru qui amena le zen en Europe tient dans la posture qu'il enseigna et magnifia. L'auteur relate en annexe toutes les vertus scientifico-spirituelles y attenant.
    Ce classique de l'ésotérisme vaut également pour les hauteurs de vue de Deshimaru, notamment son dialogue avec des dominicains et l'on perçoit que, du silence et de l'état de vacuité fruit de la pratique, il s'abreuvait au même fleuve de vie que tout grand éveillé et éveilleur du siècle dernier. 

     

  • Quelques lumières

    Au royaume des aveugles
    Les borgnes ne guident-ils pas ?(120)


    Non plus adolescent hanté
    Mais sexagénaire habité (107)

     

    dernière pluis,gilles farcet,maelstrÖm réevolutions,poésieAvec Dernière Pluie, paru chez MaelstrÖm réEvolutions, Gilles Farcet livre un recueil poétique délicat et sans ponctuation, comme écrit d'un seul souffle. Plusieurs thématiques mais un seul sujet : le Vivant qu'il décrit savamment, presque sous forme de chansons. La vie, les amis, le travail sur soi, les artistes mentors  ...l'actualité d'un aiguilleur de l'être, auteur et musicien comme le fut Lee Lozowick, un de ses maîtres à penser et vivre.
    Un petit livre précieux également sur la cartographie intérieure, ses affres, subtilités mais aussi ses bonheurs et joie. Rien n'est caché de l'âme triste, de la souffrance devenue compassionnelle, du découragement ou des petits démons du quotidien. Malgré presque quarante années de pratique d'une voie de sagesse, la vigilance reste de mise.
    L'homme est heureux de son sort, apaisé et dans l'équilibre de ses paradoxes. Il se réjouit dans et de l'instant (faisant fi de l'horloge apocalyptique), se satisfait de bonheurs simples et banals, en se tournant de plus en plus vers une Cause première, à l'image d'un cœur aimant et (donc aussi) souffrant de l'état de séparation égotique.
    Foi en l'invisible et croyance en des lois régissant l'être, mais aussi prières et prosternations devant cette grandeur de Présence, en soi et alentour. Gilles Farcet actualise l'intention d'Arnaud Desjardins en lui apportant ici une touche de modernité enchantée.
     


    Rien de particulier
    Sinon l'amour
    En sa stupéfiante nouveauté (27)

     

    Juste un sujet conscient dans l'instant
    Pour éprouver une manière d'effacement
    Se reconnaître impuissant et aller de l'avant (46) 

  • Mûrir le sens

    Voilà pourquoi le titre et le sous-titre de ce livre sont complémentaires, les paroles de feu énoncées par Jésus, et par quiconque laisse le Vivant l'inspirer, ne peuvent nous faire goûter au shalom promis que si elles consument en nous ce qui n'est pas nous en vérité - nos sécurités illusoires, nos croyances fantasmatiques, notre belle image, c'est à dire l'ego narcissique dont nous n'avons plus besoin (p.258)


     Paroles de feu - quand la Bible nous scandalise,Lytta Basset,éditions Albin MIchel,unification,lecture symbolique,évangiles,processus de différenciation,culpabilité,abandon à DIeu,foi,Amour,Avril 2025Après son essai sur les signes de l'au-delà, la pasteur et thérapeute Lytta Basset publie aux éditions Albin Michel : Paroles de feu - quand la Bible nous scandalise.
    Toute parole énigmatique, à priori sévère ou vitupérante de l'évangile est ici réexaminée au filtre lexicographique et avec un esprit d'ouverture (plutôt qu'une lecture littérale) par Madame Basset qui met un point d'honneur à y déceler ici une visée symbolique, là une contradiction toute humaine.
    L'auteur n'hésite pas à y mêler ses propres illuminations et son cheminement personnel dans sa compréhension et appréhension biblique.
    Le livre saint, garant d'une parole insufflée, mérite une attention accrue et une perception en profondeur qui ne souffre pas que d'une (mauvaise) traduction.
    Elle oppose ici l'ego narcissique, dont il est bon de se détacher par une investigation thérapeutique et l'ego divin, le socle en soi ou l'homme nouveau, le Vivant, inébranlable et incorruptible. Cette double nature en l'homme permet aussi une double lecture des écrits ou évènements, l'une superficielle ou fragmentaire (mentalisée), l'autre plus spirituelle et reliée.
    Différenciation et unification, termes très jungiens, sont chères à  la philosophe théologienne, qui sous le vocable de l'Amour-don entend redonner à certaines paroles du Christ leur sens originel et libérateur.
     

  • Un corps texte

    Euh-Comment-parler-de-la-mort-aux-enfants.jpgDelphine Horvilleur revient chez Grasset-Bayard avec un format court : Euh...Comment parler de la mort à nos enfants.
    Être rabbin c'est un peu selon elle, comme être conteuse. Témoignages et histoires drôles, émouvantes ou joyeuses émaillent donc cet essai qui se veut pédagogique, à hauteur des jeunes âmes ou pour les parents taiseux sur la mort, souvent par peur (infondée) de décevoir.
    Le livre parle à l'intelligence des enfants de tous âges en replaçant la mort dans un contexte évolutif (à travers des coutumes plus anciennes par exemple) et dont le narratif, la façon dont on parlera du  défunt, importe grandement.
    Une conclusion de bon aloi ponctue les quelques pistes de réflexion esquissées, en faisant la part belle à la transmission.
    Un livre éducatif et ludique, pour ne pas trop affirmer ni se prendre trop au sérieux sur le sujet.