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amour

  • Sabrer l'illusion

    Il faut apprendre à accepter ceci : ce n'est pas moi qui possède la vie, mais c'est la vie qui me possède. Et c'est cela qui amène la véritable paix que l'on appelle ordinairement le bonheur. (p.148)

     

    buddho.jpgRené Bliard (du reiki à l'enseignement du Reiki Jin Kei Do) nous présente succinctement et synthétiquement dans Buddho - l'amour au cœur de la vie, paru chez Dervy, une voie originelle proche de la voie non duelle enseignée par Arnaud Desjardins. Méditations assises, exercices en mouvements, mantras, yantras (idéogrammes sacrés) et soins énergétiques en constituent la pratique mais c'est surtout ici de la théorie philosophique dont il est question.
    Cette spiritualité millénaire a perduré jusqu'à ce jour et l'auteur explique sa modernité de vue notamment avec les récentes découvertes de la physique quantique : vacuité pleine (de lumière ?), interrelation et énergie cosmique (l'Amour ?) Imprègnent les deux "sciences".
    Les trois poisons (Ignorance,envie et colère) recensés dans la nomenclature, sont cause de souffrance et nécessitent une constante conscience vigile.
    L'esprit du méditant se parfait de surcroit en questionnant l'identité du chercheur ou observateur, rejoignant en ce sens la tradition initiatique (le sabre de Manjushri, déité de la sagesse infinie, rappelle l'épée à double tranchant du héraut de l'Apocalypse). Il importe de se savoir et de se sentir "respiré", traversé par la Vie, pour cesser de s'identifier aux manifestations égotiques (émotion, pensée, souffrance corporelle). L'état d' éveillé (qui représente toute une dernière partie de l'ouvrage) est Amour et Compassion puisque tout arrive malgré soi pour celui qui vit (et c'est un beau programme) chaque instant comme le premier ou le dernier, mémorisant en permanence la loi immuable de l'impermanence.  

     

  • Le courage d'être

    • Sans le regard de Dieu et de ton maître, aucun Amour ne pourrait naître dans ton Coeur. Aucune conscience n'adviendrait. Toutes les formes vivantes ne sont que des représentations de ce qu'Il Voit et Regarde. (p.124)

    Jean-Bruno Falguière,La voie du coeur et la voix de dieu,Erick Bonnier éditions,soufisme,Sidi Hamza,Annick de Souzenelle,mental,coeur,Amour,Conscience,Dieu,Après Scribe de Dieu qui retraçait entre autre le parcours spirituel de Jean-Bruno Falguière, les éditions Erick Bonnier restent fidèles à l'auteur-thérapeute-conférencier avec La voie du Coeur et la Voix de Dieu, préfacé par Annick de Souzenelle.
    Chantre de la voie soufie ("Moi-je" est une blague de Dieu qui nous a laissés croire que nous pouvions être séparés de Lui". p.161), l'écrivain nous donne un hymne à l'Amour compris comme essence de l'Univers (Dieu par extension) et vécu par l'organe du cœur quant l'instant d’éternité supplante l'espace-temps mental.
    L'outil égotique est par ailleurs disséqué dans ses affres (peur et culpabilité...) et fonctions (séparation, individuation...) et seule la prière constante (qui est méditation) ainsi que l'aide de sa communauté lui permettent de quitter le mental pour devenir le serviteur rayonnant de tous.
    La voix de Dieu s'élance désormais du cœur du disciple qu'il demeure, fruit d'un long cheminement vers le centre névralgique de l'être, et J.B Falguière se sent missionné à clamer l'Amour (ou Conscience) et la Miséricorde divine comme prélude à et trésor cacheté dans chaque être humain.
    Cet essai parfois redondant ou touffu déborde néanmoins de science kaléidoscopique quand à la pierre d'angle ou prisme scintillant qu'est la Lumière incréée en tout, Principe premier du  Créateur (pardon, humilité, miséricorde...).
    Rayonner d'Amour (l'inconditionnel) est possible de son vivant, par la foi qu'ont montré les sages et saints de tous bords et de tout temps. L'imperfection humaine et sa tendance à l'oubli (de notre essence divine) permettent le rappel d'un écart de conduite, qui est le sens du travail sur soi.

    Chaque jour c'est comme si je devenais l'allumette de Dieu...je me frotte a Lui et l'Amour s'allume. (p.132)

  • Un simple regard

    Ramana maharshi,Coeur est ton Nom Ô Seigneur,Bharati Mirchandani,2ditions Almoro les deux océans,Arunachala,Sri ramanasramam,Inde,Soi,Je Suis,Juillet 2023

    Le silence est continuelle éloquence,
    Flot ininterrompu de langage (p.32)

     

    Cœur est ton Nom ô Seigneur ! est un recueil de photos de Ramana Maharshi (1879-1950) et de son environnement, agrémentées de notes essentielles de son message-enseignement. Le livre hommage concocté par un dévot, Bharati Mirchandani, pour le 125eme anniversaire du sage et son ashram-fondation, reparaît aux éditions Almora-Les deux océans (A.L.T.E.S.S en 2008 pour la première) à un prix volontairement abordable. Les portraits sont magnifiques et donnent à voir la Source infinie du Soi dans les nuances (ni âge, ni émotion) avec un cœur aimant, aux deux sens du terme. Quant aux perles de sagesse, les plus simples et parlantes égrènent l'ouvrage, résumant bien l'univers sémantique du Guru d'Arunachala qui, après une expérience subite de mort corporelle illuminatrice du Soi intérieur à 16 ans, ressentit l'appel (pour y séjourner) de cette montagne sacrée de l'Inde.
    Solitude et contemplation devinrent le quotidien de celui qui s'immergea le plus souvent dans un silence et une paix éloquents pour signifier la dissolution d'une montagne en soi (le mental ou ego) et la découverte d'un mont analogue, le Cœur ou Soi, qui est aussi Centre de la conscience absolue ou fameux "Je Suis".
    Ce beau livre est une ode à la méditation pour ajuster son regard (dans le sien) ou saisir la source d'où émanent ses paroles œcuméniques.
    Quelques photos flous ou une traduction manquant parfois de nuances n'entament en rien la joie de feuilleter cet album traversé par le Vivant.

     

    Jésus est l'ego, la Croix est le corps,
    Lorsque l'ego est crucifié et périt,
    Ce qui survit est l'Être Absolu,
    Et cette glorieuse survivance est appelée Résurrection. (p.59)

     

  • Aux couleurs de l'Alliance

    Or, l'Éternel règne en souverain sur le monde et sur l'homme, à travers la vision universelle ; et pour nous permettre de retrouver cette vision que nous avons perdue, il nous a donné son fils, qui est la clé qui nous permet d'entrer de nouveau dans ce jardin, et d'y retrouver notre place (p.36)

     

    Agnès Gauret,Dieu l'Univer le Fils de l'Homme et l'Esprit,éditions de l'Onde,Christ,Amour,Plan divin,dessins abstraits,symboles,Mars 2023Agnès Gauret publie aux éditions de l'Onde un essai concis, mûri et presque scientifique dans l'approche, intitulé Dieu, l'Univers, le Fils de l'Homme et l'Esprit.
    Horlogère de profession (pendant 13 ans), elle en commença ce projet d'écriture qui lui prit 40 ans pour sa forme actuelle. Agrémenté de dessins aux crayons de couleur, numineux, symboliques et méditatifs à souhait (proche de mandalas pour certains), le texte est bref mais chaque mot vaut son poids. Au total pour cet opus, 44 notes imbriquées avec à chaque fois un titre synthétique, un extrait de la Bible et une méditation en miroir, explicative et christo-centrée.
    Nourrie de la Bible synodale protestante, sa vision du Plan divin se rapproche de celle de Teilhard de Chardin, avec une incarnation du Fils de l'Homme pour infléchir le cours de l'Histoire et multiplier (comme les pains) les fils de l'Esprit ou élus de Dieu.
    L'auteure oppose l'esprit de la foi à celui du matérialisme, l'humilité  à l'orgueil, l'obéissance au doute, et (dé)montre l'intervention christique (le Verbe fait chair) pour éveiller en chaque disciple à travers siècles, la conscience illuminative capable de transfigurer la matière, pour la faire passer peut-être sur un autre plan vibratoire ? Plus simplement des victoires sur des déterminismes aveugles liés à une mémoire cellulaire acquise ? Ou la victoire sur la mort in fine, à l'image d'une résurrection individuelle et collective ?
    Sur l'ère eschatologique néanmoins, Agnès Gauret devient plus suggestive qu'elle n'affirme et laisse le lecteur libre de toute interprétation.
    Au final les fruits de l'esprit (discernement, pardon, joie...) sont bien schématisés avec l'Amour comme étendard et cette œuvre singulière d'une vie (plusieurs livres sur le même thème avec variantes ou focales sont sortis) illustrée par une âme convertie et innervée en profondeur mérite une attention soutenue.

     

  • Dieu recrute des coeurs

    "A une vie angélique , préférons donc humblement une vie évangélique. Fût-ce celle, toute terrestres, de ces bons à rien que Dieu affectionne et auxquels il accorde sa grâce ici bas, sa gloire au-delà". (p.22)

     

    "Cette pâte minérale est la matière première de notre humanité, et, partant, l'étoffe commune de tous les bons à rien. Dieu ne la voit pas comme nous. Tel le souffleur de verre, il la travaille dans la fournaise étincelante de son amour. Il l'aime, lui, et il continue de l'aimer, envers et contre tout. Envers et contre nous". (p.57)

     

    gloire.jpgDans La gloire des bons à rien paru aux éditions du Cerf, Sylvain Detoc, prêtre dominicain, fait un rappel judicieux de l'alliance humano-divine et du Plan céleste qui est Amour de et pour la création. Les géants de la Bible ont d'abord été de petites gens, parfois pétris de doutes mais qui ont su écouter la Parole et la mettre en pratique. L'auteur mentionne aussi la mission du Christ de convertir les pêcheurs plutôt que les sains et son œuvre de spiritualisation de la matière en cours.
    Le livre est court certes, mais concis et propose un tour d'horizon assez complet des saints, prophètes, figures de la Bible et de la chrétienté pour vivifier la foi chancelante de tout à chacun. L'humain avec son corps de chair peut se montrer ingrat ou infidèle mais en se souvenant de son Créateur, il se laisse insuffler un esprit de concorde, d'ouverture et de réconfort pour dépasser les passages obscurs ou ombrageux.
    Pour Sylvain Detoc, notre pesanteur (lourdeur) ne doit pas esquisser la gloire promise à la pâte humaine avec pour preuve les transfigurations du Sauveur et de Marie.
    Cet opuscule rend la co-naissance accessible et naturelle pourvu, faut-il le rappeler que l'on se mette au service d'autrui, de nos frères en humanité et  de l'être (l'Autre) en soi. Une tâche d'aidant qui n'est pas contrainte mais joie pérenne en l'Aimé.

     

  • Des lois nouvelles

    La fin dont parle Jésus n'est pas le moment où tout s'arrêtera, mais au contraire cet achèvement vers lequel tend toute l'histoire humaine”. (p.57)

     

    Adrien Candiard,Quelques mots avant l'Apocalypse,éditions du Cerf,mal,Amour,retour du Christ,tribulations,catastrophes,paraclet,Octobre 2022Adrien Candiard, moine dominicain vivant au Caire publie un court recueil aux éditions du Cerf : “Quelques mots avant l'Apocalypse – lire l'évangile en temps de crise”.

    Il s'agit d'un juste rappel de ce à quoi s'attendre, pour le chrétien en particulier et pour tout croyant de bonne volonté qui ne renie pas l'Amour (de Dieu) en son critère inconditionnel.

    L'énumération des catastrophes actuelles (crise climatique, guerres, repli sur soi, épidémie...) pourrait annoncer l'épreuve des tribulations annoncée par le Christ dans les évangiles mais de tous temps cette prévision a montré ses limites, d'autant que seul Dieu connaît l'Heure.

    L'Amour par contre, comme le rappelle Adrien Candiard est rarement aimé en retour, tant le péché ou le mal (en soi ou chez l'autre) peut rendre aveugle à toute forme de rédemption, fût-elle gratuitement et gracieusement donnée à tous. Ce paradoxe humain explique la montée de l'ombre à l'approche du Royaume de Dieu promis sur terre et la nécessaire vigilance ou veille consciencieuse afin que le cœur ne commette trop d'impairs ou qu'il éprouve après coups quelques judicieux remords de conscience.

    L'auteur omet, parmi les signes “intérieurs” de la “Révélation”, de mentionner la joie pérenne et ce, malgré les vicissitudes du corps. Le corps-lumière ou corps christique ne souffre pas des affres du Temps. Il est ce corps-don tout entier relié (le religare de Religion) au Père, à la Source et qui n'attend rien en retour que le sacrifice de la personne et sa capacité grandissante à s'extirper de l'espace-temps.

    Rien non plus du Verbe, cette parole enfantée de l'Esprit Saint, rempart crypté contre toute injonction, jugement ou pensée délétère. A la fois nourriture et ogive défensive à l'intrusion mentale. Sa promesse est contiguë aux temps apocalyptiques comme paraclet contre les ténèbres de corps et d'esprit. Ce texte concis et surprenant par son discernement porte en soi néanmoins ce souffle vivifiant.

     

  • Le visage originel

     

    Contrairement à l'hindouisme qui s'intéresse principalement à l'au-delà et à son propre salut par l'ascétisme ; au bouddhisme qui enseigne la libération de la souffrance par le détachement, le christianisme intègre totalement la condition humaine qui s'accompagne de joies et de peines...essayant de répondre à l'appel de Dieu” (p.55).

     

    Lorsque nous prenons véritablement conscience que nous ne sommes pas qu'une entité humaine qui finira en poussière, que ce qui fait notre essence ne meurt pas, alors la seule possibilité restante est celle d'une possibilité aimante inconditionnelle. Pour ce faire, l'homme épris de spiritualité vit de peu. Pour le chrétien, la clé de cette approche est de suivre l'exemple de Jésus” (p.128).

     


    blain.jpgAidé du journaliste Yohan Picquart, le spécialiste des religions Dominique Blain clarifie les principales différences et similitudes entre bouddhisme et christianisme (dans une moindre mesure l'hindouisme) à travers leurs histoires géographico-culturelles  et leurs interrelations actuelles où s'estompent la frontière Orient-Occident.
    L'ouvrage intitulé les Liaisons Spirituelles et paru chez Dervy, est limpide, précis et exhaustif, sans être verbeux ou trop érudit. Il constitue en soi une belle synthèse pour l'être désireux de parfaire sa connaissance des religions en vue d'une pratique ou quête de sens. Assez complet avec des thématiques fédératrices (transcendance, éveil, foi, rédemption...), Dominique Blain use de cas concrets jusqu'à des évènements récents, en bon connaisseur du Christ et de Bouddha, de leurs ramifications  et rapprochements fraternels.
    Sans prendre parti pour la précellence de l'un sur l'autre, il étudie avec minutie leurs influences respectives (méditation pour les chrétiens et notion d'ego, amour du prochain pour les bouddhistes et compassion...), leur visée (le dieu d'Amour versus la vision cosmico-pénétrante) et terreau de croissance. Des greffes ont pris au 20eme siècle dans les pôles respectifs mais malgré des expériences d'enrichissement (Auroville, l'ashram de Le Saux/Griffiths/Sahajananda pour l'Inde ; le Zen de Deshimaru ou Mathieu Ricard en France...), Il semble que la culture d'origine reste prégnante.
    En dépit de la désaffection du culte chrétien jugé trop moralisateur après guerre, de l'influence du New age et de la vague hippie, il semblerait que la doctrine prônée par Jésus tienne encore bien la route pour les cœurs épris de droiture, d'ivresse et de pureté. Les graines semées germent a l'évidence dans une terre enrichie et vivifiée d'engrais étranger. Nous pensons bien évidement au Bouddhisme zen, au message et charisme du Dalaï lama mais aussi à l'influence de la foi musulmane. Il s'agira toujours de s'effacer dans l’altérité, pour montrer le visage du jamais-vu, jamais-entendu : un corps-don qui est verbe éternel, une souffrance transcendée.