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septembre 2024

  • Pierres vivantes

    "Le chemin d'une seule personne qui s'éveille nourrit l'universel. Ce pouvoir là n'a pas été donné à la Bête immonde". (p.201)

     

    lily jattiot,apocalypse-passage d'un monde à l'autre,accarias l'originel,c.g jung,swami pajnanpad,saint jean,bête de l'apocalypse,jérusalem celeste,élus,septembre 2024Apocalypse - passage d'un monde à l'autre, paru chez Accarias l'Originel, est une ode à l'esprit qui souffle et inspire les hommes de bonne volonté, les "justes". C'est aussi un plaidoyer pour la conscience concernant les personnes qui ont su "faire des deux l'un", qui se vivent comme des sujets reliés.
    L'autrice, Lily Jattiot a coutume d'interpréter les rêves de ses patients, selon l'approche jungienne. Une première partie zoome avec hauteur, sur la psyché, "trait d'union entre esprit et matière". Le texte de l'apocalypse constitue ensuite bien le cœur de l'ouvrage, avec son interprétation symbolique mais le reste est une amplification du thème sur la période actuelle, assimilant le "dévoilement" à une cartographie mentale.
    Le propos est judicieux et probant, faisant des "élus" des quidam disséminés ici ou là, sans autre ressemblance qu'êtrique. On est loin d'un peuple élu mais plutôt d'une communauté d'êtres unifiés (individués selon Jung), en chemin pour une maturation psychique et spirituelle.
    Adepte d'une voie non-duelle, Lily Jattiot s'adresse à des adultes consciencieux mais minore cependant la foi (monothéiste par exemple) comme moyen de transcendance intérieure, de co-naissance. L'essentiel n'est-il pourtant pas d'abriter ce commun hôte, qu'il soit personnifié (le Vivant) ou immanent à l'être (le Je Suis) ?...car il est dit que "la foi déplace des montagnes".
    L'autrice rappelle enfin la chance de vivre en Occident, malgré ses maux, concernant notamment le droit et respect de la personne, terreau du travail d'élévation de soi. La Bête et son chiffre sont pour elle l'état d'indifférenciation duquel il est bon d'extraire un îlot d'individualité, un regard témoin et donc miséricordieux sur ce monde.   

  • L'essence-ciel du Cheikh Al-Alawi

    Cheikh Ahmad Al-Alawi,Eric Geoffroy,Albouraq éditions,Ahmad Benalioua,confrérie Alawyya,Al-Darqawi,Septembre 2024Cheikh Ahmad Al-Alawi - vinificateur de la voie soufie par Eric Geoffroy est un petit livre sorti chez Albouraq dans la collection "je veux connaître". Il retrace les grandes étapes/dates/phrases clés de la vie d'Ahmad Benalioua (1873-1934) qui fonda la confrérie Alawiyya à Mostaganem, après son initiation (due à sa maturité spirituelle)  par le maître soufi Al Darqawi, héritier du prophète par un chaînon spirituel fort.
    Son rayonnement fut intense et son message modéré, notamment à l'égard de l'occident, dont la modernité constituait à ses yeux une chance. Souvent qualifié de christique en attitude et regard, son parcours et message reste cependant dans la droite lignée de Mohammad par son caractère autodidacte (une douzaine d'œuvres écrites), sa vision métaphysique du Christianisme et sa fidélité absolue au Coran.
    On le sait moins, il fut journaliste un temps, n'eut pas d'enfants malgré quatre mariages (et divorces) et mangeait peu, tant il respectait le vivant, animal et végétal inclus.
    Ce beau livre est émaillé d'images, de photos, de citations et de témoignages mais n'a pas le temps de rentrer dans l'exégèse coranique dudit cheikh, format réduit oblige. Eric Geoffroy synthétise ici brillamment l'essentiel de sa vie spirituelle. Un livre mémoire et témoin d'un homme d'exception, pôle spirituel et éveilleur du siècle passé, qui en connut tant.
     

  • Sonder l'Un-conscient

    Dieu fait chair ne nous demande rien d'autre. Il n'attend pas de l'homme la perfection. Seulement, que nous tentions, de toutes nos forces, de tout notre cœur, de tout notre esprit d'aimer. D'aimer Dieu, l'autre et soi-même, car c'est tout un. D'aimer Dieu en l'autre et en soi. (p.98)

     

    Jocelyne Delafraye,Sous les pavés le ciel,éditions Lazare et capucine,Maurice Zundel,Annick de Souzenelle,Lytta Basset,Françoise Dolto,Christ,Amour,Septembre 2024Sous les pavés le ciel, paru aux éditions Lazare et Capucine, de Jocelyne Delafraye, est un plaidoyer pour le dieu d'Amour christique. Appelée, se sentant inconditionnellement aimée, toute sa vie s'est mise au service de l'autre, qui est reflet divin.
    Psychanalyse et foi se complètent dans ses écrits. Citant volontiers Maurice Zundel, elle détricote les histoires bibliques pour en narrer l'inconscient, souvent étiqueté de mal (ou péché) mais qui n'est qu'ombre mal aimée, maudite.
    Pas d'excuse ici pour l'homme agissant sous le masque de l'ancien dieu (tyrannique, violent, juge...) alors que le pacte nouveau est une relation en conscience, une responsabilité créative plénière afin qu'advienne la paix au quotidien.
    Jocelyne Delafraye milite pour un centre en l'être qui est personnifié et incarné en multitude, pourvu qu'on le cherche. C'est un sacerdoce de le révéler en chacun par un dévoilement de soi transfiguré.
    Dans la lignée d'Annick de Souzenelle, de Lytta Basset ou encore de Françoise Dolto (même profession), l'autrice explicite les évangiles en analysant ses racines juives.  Le ton est doctoral, l'essai de belle facture, le son de cloche cristallin comme la vibration du nouveau-né...à l'esprit.