
Toute parole énigmatique, à priori sévère ou vitupérante de l'évangile est ici réexaminée au filtre lexicographique et avec un esprit d'ouverture (plutôt qu'une lecture littérale) par Madame Basset qui met un point d'honneur à y déceler ici une visée symbolique, là une contradiction toute humaine.
L'auteur n'hésite pas à y mêler ses propres illuminations et son cheminement personnel dans sa compréhension et appréhension biblique.
Le livre saint, garant d'une parole insufflée, mérite une attention accrue et une perception en profondeur qui ne souffre pas que d'une (mauvaise) traduction.
Elle oppose ici l'ego narcissique, dont il est bon de se détacher par une investigation thérapeutique et l'ego divin, le socle en soi ou l'homme nouveau, le Vivant, inébranlable et incorruptible. Cette double nature en l'homme permet aussi une double lecture des écrits ou évènements, l'une superficielle ou fragmentaire (mentalisée), l'autre plus spirituelle et reliée.
Différenciation et unification, termes très jungiens, sont chères à la philosophe théologienne, qui sous le vocable de l'Amour-don entend redonner à certaines paroles du Christ leur sens originel et libérateur.