Ce fin pratiquant du do-in et explorateur du corps et de ses ressources, poursuit son expérimentation par des incantations/prières inspirées, debout, sur tous les chakras. Cette méthode de purification/ énergétisation/guérison de centres-clés, amène l'ouverture du corps aux énergies subtiles, à l'image du Christ et de son "corps cristal" psychopompe. Ces mantras pratiqués consciencieusement sont censés illuminer la matière en pensées et actes et ici la théorie rejoint en tout cas en hauteur la promesse. Au soir de sa vie, Jean Rofidal prépare sa mue spirituelle en exploitant avec respect jusqu'au bout de ses capacités, ce corps-don, devenu, par l'expérimentation, lumineux.
dieu
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Une suite logique
Jean Rofidal publie un court essai aux éditions Ambre, le divin en soi.
Ce fin pratiquant du do-in et explorateur du corps et de ses ressources, poursuit son expérimentation par des incantations/prières inspirées, debout, sur tous les chakras. Cette méthode de purification/ énergétisation/guérison de centres-clés, amène l'ouverture du corps aux énergies subtiles, à l'image du Christ et de son "corps cristal" psychopompe. Ces mantras pratiqués consciencieusement sont censés illuminer la matière en pensées et actes et ici la théorie rejoint en tout cas en hauteur la promesse. Au soir de sa vie, Jean Rofidal prépare sa mue spirituelle en exploitant avec respect jusqu'au bout de ses capacités, ce corps-don, devenu, par l'expérimentation, lumineux. -
Une relecture émerveillée
Cependant, au point de recherche où nous sommes, nous voyons un élément d'intelligence qui tient en ces deux mots :"engendrement sain". Mode d' engendrement sans connaissance, sans objectivation, sans possession ? Peut être rejoignons-nous là notre titre : un lieu en eux qu'ils ne connaissaient pas. (p.179)
Marie Balmary, psychanalyste et autrice, publie chez Albin Michel un essai de haute tenue : Ce lieu en nous que nous ne connaissons pas. Il s'agit d'un ouvrage de réflexion collective sur plusieurs passages des évangiles, fruit de sessions de relecture (à partir du grec souvent) de la Bible entre sympathisants chrétiens (le groupe s'est baptisé Déluge) sur plusieurs années.
Le parallèle avec le travail d'Annick de Souzenelle (à partir du texte hébreu) est patent mais ici l'interprétation est plutôt à teneur psychanalytique d'obédience freudienne. Le surmoi, sorte de "juge persécuteur" est une instance que l'on confond parfois (surtout lors d'une éducation chrétienne) avec le regard neuf et "inconnaissant" (vierge de savoir) de Dieu. Il objective les êtres et relations, dans un souci de possession, ce qui n'est pas vraiment de l'amour.
L'alliance biblique telle que lue et comprise par Marie Balmary est au contraire une naissance au sujet, à un Je conscient qui est un être de relation. Relation à l'autre différencié mais aussi à l'Autre en soi, qui peut s'apparenter au Christ pour les chrétiens (une Personne, une Présence). Cette sorte de co-naissance est commune à l'humanité, pourvu qu'elle entame un chemin de croissance et de maturation intérieure. Elle est un corps (subtil ?) ou terrain vierge, libre de connaissance (qui limite et enferme), se définissant par la foi ou croyance au potentiel supra-humain ou divin en soi ou en l'autre. C'est cet espace invisible que l'autrice appelle le Royaume (des cieux), semblable au Fiat Lux ou état de pureté et prélude au souffle inspiré.
On voit encore avec ce chemin analytique que le Christ, en tant que symbole vivant, est une clé essentielle et universelle de la vie unitive en sa relation au Père.Lien permanent Catégories : Amour, Christianisme, Judaisme, Livre, méditation, psychanalyse, Spiritualité 0 commentaire -
Le temps de la faim
Par rapport à l'expérience chrétienne , ce n'est plus la volonté propre qui est sacrifiée pour s'unir à celle de Jésus, c'est la vitalité, la personnalité. La différence est subtile mais radicale : le sacrifice est en même temps un contact et une rencontre avec le Créateur, et c'est la raison pour laquelle le sacrifice chrétien n'est pas une extinction mais une vivification. (p.144)
Pierre Tequi éditeur publie un essai augmenté de Françoise Breynaert, docteure en théologie, sur la mystique italienne Luisa Piccarreta (1865-1947) qui est en instance de béatification.
Avec Préparer dès maintenant le Retour glorieux du Christ, l'Autrice calque une partie de l’œuvre inspirée (36 volumes sur 40 ans !) de celle qui fut ravie à 23 ans, sur l'Architecture du Temple soit le Plan divin en trois étapes telles qu’énoncées dans le Christianisme : la genèse et le péché d'Adam, la rédemption par l'incarnation du Christ et la récolte des fruits de la "greffe organique" (le dépôt confié) lors de la Parousie et de la période apocalyptique, pré Jugement Dernier.
Au plaisir de la découverte des écrits d'une stigmatisée (non visibles les plaies) contemporaine s'ajoute l'ordonnancement d'un Plan qui met en place l'individu relié en faisant croitre la personnalité grâce à un tuteur humano-divin. L'idée n'est pas, comme avec l'Islam (plus particulièrement le soufisme) ou l'hindouisme, l'extinction du "je" dans une Source d'Absolu (le Soi ou le Je Suis) mais son élévation à rencontrer l'Autre en soi (la personne du Christ), pour participer à la volonté divine. Une association de l'ego à l'entreprise divine par la lumière christique en quelque sorte (un "édit-fils" ?).
Cette révélation rejoint sur certains points, celle contemporaine des Dialogues avec l'Ange (Aubier) d'une alliance terre-ciel à trouver dans une praxis quotidienne du don (et d'oubli) de sa personne (brûler). Dieu n'est pas l'inaccessible mais le Co-naissant, le Co-nivent dans un acte ou une parole unitive, ajustée à toute situation.
Ce vingtième siècle fut résolument celui de révélations d'une proximité avec le Ciel (les anges, Dieu, le supra-mental avec Aurobindo...), signes peut être d'une descente de ce dernier sur Terre, que symboliserait la Jérusalem céleste.
Après les écrits ne manque que la réalisation effective du Plan d'Amour pour la Création et le Créateur, puisque les miroirs (les âmes polies) sont en attente d'un satisfecit afin de devenir les piliers (ponts) de la nouvelle création. -
Le courage d'être
- Sans le regard de Dieu et de ton maître, aucun Amour ne pourrait naître dans ton Coeur. Aucune conscience n'adviendrait. Toutes les formes vivantes ne sont que des représentations de ce qu'Il Voit et Regarde. (p.124)
Après Scribe de Dieu qui retraçait entre autre le parcours spirituel de Jean-Bruno Falguière, les éditions Erick Bonnier restent fidèles à l'auteur-thérapeute-conférencier avec La voie du Coeur et la Voix de Dieu, préfacé par Annick de Souzenelle.
Chantre de la voie soufie ("Moi-je" est une blague de Dieu qui nous a laissés croire que nous pouvions être séparés de Lui". p.161), l'écrivain nous donne un hymne à l'Amour compris comme essence de l'Univers (Dieu par extension) et vécu par l'organe du cœur quant l'instant d’éternité supplante l'espace-temps mental.
L'outil égotique est par ailleurs disséqué dans ses affres (peur et culpabilité...) et fonctions (séparation, individuation...) et seule la prière constante (qui est méditation) ainsi que l'aide de sa communauté lui permettent de quitter le mental pour devenir le serviteur rayonnant de tous.
La voix de Dieu s'élance désormais du cœur du disciple qu'il demeure, fruit d'un long cheminement vers le centre névralgique de l'être, et J.B Falguière se sent missionné à clamer l'Amour (ou Conscience) et la Miséricorde divine comme prélude à et trésor cacheté dans chaque être humain.
Cet essai parfois redondant ou touffu déborde néanmoins de science kaléidoscopique quand à la pierre d'angle ou prisme scintillant qu'est la Lumière incréée en tout, Principe premier du Créateur (pardon, humilité, miséricorde...).
Rayonner d'Amour (l'inconditionnel) est possible de son vivant, par la foi qu'ont montré les sages et saints de tous bords et de tout temps. L'imperfection humaine et sa tendance à l'oubli (de notre essence divine) permettent le rappel d'un écart de conduite, qui est le sens du travail sur soi.Chaque jour c'est comme si je devenais l'allumette de Dieu...je me frotte a Lui et l'Amour s'allume. (p.132)
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Le visage originel
“Contrairement à l'hindouisme qui s'intéresse principalement à l'au-delà et à son propre salut par l'ascétisme ; au bouddhisme qui enseigne la libération de la souffrance par le détachement, le christianisme intègre totalement la condition humaine qui s'accompagne de joies et de peines...essayant de répondre à l'appel de Dieu” (p.55).
“Lorsque nous prenons véritablement conscience que nous ne sommes pas qu'une entité humaine qui finira en poussière, que ce qui fait notre essence ne meurt pas, alors la seule possibilité restante est celle d'une possibilité aimante inconditionnelle. Pour ce faire, l'homme épris de spiritualité vit de peu. Pour le chrétien, la clé de cette approche est de suivre l'exemple de Jésus” (p.128).
Aidé du journaliste Yohan Picquart, le spécialiste des religions Dominique Blain clarifie les principales différences et similitudes entre bouddhisme et christianisme (dans une moindre mesure l'hindouisme) à travers leurs histoires géographico-culturelles et leurs interrelations actuelles où s'estompent la frontière Orient-Occident.
L'ouvrage intitulé les Liaisons Spirituelles et paru chez Dervy, est limpide, précis et exhaustif, sans être verbeux ou trop érudit. Il constitue en soi une belle synthèse pour l'être désireux de parfaire sa connaissance des religions en vue d'une pratique ou quête de sens. Assez complet avec des thématiques fédératrices (transcendance, éveil, foi, rédemption...), Dominique Blain use de cas concrets jusqu'à des évènements récents, en bon connaisseur du Christ et de Bouddha, de leurs ramifications et rapprochements fraternels.
Sans prendre parti pour la précellence de l'un sur l'autre, il étudie avec minutie leurs influences respectives (méditation pour les chrétiens et notion d'ego, amour du prochain pour les bouddhistes et compassion...), leur visée (le dieu d'Amour versus la vision cosmico-pénétrante) et terreau de croissance. Des greffes ont pris au 20eme siècle dans les pôles respectifs mais malgré des expériences d'enrichissement (Auroville, l'ashram de Le Saux/Griffiths/Sahajananda pour l'Inde ; le Zen de Deshimaru ou Mathieu Ricard en France...), Il semble que la culture d'origine reste prégnante.
En dépit de la désaffection du culte chrétien jugé trop moralisateur après guerre, de l'influence du New age et de la vague hippie, il semblerait que la doctrine prônée par Jésus tienne encore bien la route pour les cœurs épris de droiture, d'ivresse et de pureté. Les graines semées germent a l'évidence dans une terre enrichie et vivifiée d'engrais étranger. Nous pensons bien évidement au Bouddhisme zen, au message et charisme du Dalaï lama mais aussi à l'influence de la foi musulmane. Il s'agira toujours de s'effacer dans l’altérité, pour montrer le visage du jamais-vu, jamais-entendu : un corps-don qui est verbe éternel, une souffrance transcendée.Lien permanent Catégories : Christianisme, Histoire, Livre, méditation, Spiritualité, Voie non duelle 0 commentaire -
Les traces de Dieu
"L'écrit n'enseigne pas, il suggère. C'est l'âme qui comprend et se souvient". (Citation kabbalistique)
Les ésotéristes de tous bords et en particulier les kabbalistes ont l’œil qui magnifie la création puisque pour eux, il y a du sens plutôt que rien, un Principe divin (L'Eyn Sof ou le "sans limite") et son émanation intelligente, bonne et orientée.
Le judaïsme s'est vivifié à travers siècles notamment par ses savants scrutant la Torah jusque dans ses phonèmes et symboles graphiques, une quête illimitée en soi. Dans les Trésors de la Kabbale ils sont mis à l'honneur pour leur fonction, leur ascèse (discipline, méditation, effort d'étude), leurs hérauts et livres marquants.
Le livre à paraître aux éditions Trédaniel est le fruit de quatre soirées d'échanges retranscrits entre Marc Halévy, physicien et philosophe, et le romancier Marc Welinski. Il s'agit à la fois d'une introduction aux courants, à l'étymologie et aux cartographies (l'arbre des sepiroths est explicité dans la troisième partie) de la Kabbale mais aussi du dévoilement de secrets (sur la cosmogonie ou Dieu par exemple) initiatiques et de références fortes à propos pour donner goût au quidam qui souhaiterait se faire une idée de l'essence de cette spiritualité et véritable école moniste.
Car les kabbalistes possèdent des clés interprétatives du mystère de la vie et une méthode pour s'élever sur l'échelle de l'Être, comme les soufis en Islam ou les mystiques chrétiens dans le cadre du monothéisme.
L’herméneute pose la question du texte sacré (et de la langue qui le révèle), qui l'est quand il est inspiré et si possible le plus proche de l'Esprit cosmique. Une note, un récit, une sagesse portent fruit quand leur source transcende l'espace-temps et prend valeur de parole éternelle, qu'elle émane de la "réalité du Réel". Si Dieu reste à venir, une hypothèse toute kabbalistique, alors l'inspiration sera peut être rendue commune et naturelle : l'avenir des cœurs vivants comme des livres ouverts...Lien permanent Catégories : Ecole, Histoire, Judaisme, Livre, méditation, Spiritualité 0 commentaire -
Oeil d'ange, coeur léger
"C'est qu'à la différence du devin, le pro-phète "parle devant", il devance, il précède. C'est un lecteur et un déchiffreur d'aujourd'hui. Il n'est pas hors du temps mais très enraciné au contraire, imprégné par la culture et la sensibilité de ses contemporains. Et c'est là son originalité. Pleinement présent à son époque, il la pénètre avec une telle intensité qu'il en fait surgir une vérité qui la dépasse et souvent la dérange". (p.15)
Va où ton cœur te mène est une livre de et sur la transmission. C'est aussi un manifeste de la prophétie d'hier à aujourd'hui, au sens d'"éveilleur de souffle".
Gabriel Ringlet évoque en des pages d'amour sublimé, la relation particulière qu'il a noué avec son filleul Élie, notamment pendant l'épisode covid. Émerveillement, contact avec l'Enfant intérieur (le puer aeternitus des alchimistes), caractère précieux de l'instant ou encore conscience accrue des paysages et de la beauté des éléments
Ce livre, paru chez Albin Michel est une sorte de cadeau-testament qu'il lui lègue, profitant de l'occasion pour ressusciter la figure du prophète Élie dans son contexte hiéro-historique. Il nous parle de ses miracles, de ses rencontres avec un Dieu changeant, de transmission aussi d'avec le jeune Élisée par le truchement d'un manteau magique.
Il relate également de sa recension dans les évangiles ou le Coran et de la symbolique hébraïque de son nom.Au-delà du prophète c'est aussi sa fonction qu'il interroge en convoquant ses nombreux amis poètes ou écrivains contemporains (André Chouraqui, Jean Grosjean, Sylvie Germain, Christian Bobin...), le fameux souffle inspiré accessible à tous, qui définit aussi Le Dieu polymorphe de la Bible : “la voix subtile du silence, le bruit d'une brise légère...”
Gabriel Ringlet opère également une digression sur Qohélet et Syméon, deux autres figures testamentaires en lien avec la jeunesse et le sacré (Il tint le petit Jésus blotti dans ses mains) pour mieux célébrer le miracle de la vie et de cette génération lumineuse qui ensemence le monde pour un possible renouveau. L'apex de l'histoire biblique, la naissance du Messie et l'évocation de l'ange accompagnateur sont un prétexte allégorique pour définir l'espoir qu'il porte dans ce petit être encore chétif et qu'il espère farouchement libre d'aimer pleinement en déraison en grandissant.
Cet essai touche et fait mouche. Tout est montré sous un jour neuf, mis à niveau dans un souffle poétique et énamouré. Le Verbe porte fruits et le germe éclot renouvelé.Élie, un si petit nom pour un si grand destin...quand tu grandiras, ne te crois pas obligé d'habiter cette désignation prophétique et d'embarquer partout son étymologie...J'espère que tu te sentiras libre, vraiment, y compris libre de Dieu.(p.132)
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