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les liaisons spirituelles

  • Le visage originel

     

    Contrairement à l'hindouisme qui s'intéresse principalement à l'au-delà et à son propre salut par l'ascétisme ; au bouddhisme qui enseigne la libération de la souffrance par le détachement, le christianisme intègre totalement la condition humaine qui s'accompagne de joies et de peines...essayant de répondre à l'appel de Dieu” (p.55).

     

    Lorsque nous prenons véritablement conscience que nous ne sommes pas qu'une entité humaine qui finira en poussière, que ce qui fait notre essence ne meurt pas, alors la seule possibilité restante est celle d'une possibilité aimante inconditionnelle. Pour ce faire, l'homme épris de spiritualité vit de peu. Pour le chrétien, la clé de cette approche est de suivre l'exemple de Jésus” (p.128).

     


    blain.jpgAidé du journaliste Yohan Picquart, le spécialiste des religions Dominique Blain clarifie les principales différences et similitudes entre bouddhisme et christianisme (dans une moindre mesure l'hindouisme) à travers leurs histoires géographico-culturelles  et leurs interrelations actuelles où s'estompent la frontière Orient-Occident.
    L'ouvrage intitulé les Liaisons Spirituelles et paru chez Dervy, est limpide, précis et exhaustif, sans être verbeux ou trop érudit. Il constitue en soi une belle synthèse pour l'être désireux de parfaire sa connaissance des religions en vue d'une pratique ou quête de sens. Assez complet avec des thématiques fédératrices (transcendance, éveil, foi, rédemption...), Dominique Blain use de cas concrets jusqu'à des évènements récents, en bon connaisseur du Christ et de Bouddha, de leurs ramifications  et rapprochements fraternels.
    Sans prendre parti pour la précellence de l'un sur l'autre, il étudie avec minutie leurs influences respectives (méditation pour les chrétiens et notion d'ego, amour du prochain pour les bouddhistes et compassion...), leur visée (le dieu d'Amour versus la vision cosmico-pénétrante) et terreau de croissance. Des greffes ont pris au 20eme siècle dans les pôles respectifs mais malgré des expériences d'enrichissement (Auroville, l'ashram de Le Saux/Griffiths/Sahajananda pour l'Inde ; le Zen de Deshimaru ou Mathieu Ricard en France...), Il semble que la culture d'origine reste prégnante.
    En dépit de la désaffection du culte chrétien jugé trop moralisateur après guerre, de l'influence du New age et de la vague hippie, il semblerait que la doctrine prônée par Jésus tienne encore bien la route pour les cœurs épris de droiture, d'ivresse et de pureté. Les graines semées germent a l'évidence dans une terre enrichie et vivifiée d'engrais étranger. Nous pensons bien évidement au Bouddhisme zen, au message et charisme du Dalaï lama mais aussi à l'influence de la foi musulmane. Il s'agira toujours de s'effacer dans l’altérité, pour montrer le visage du jamais-vu, jamais-entendu : un corps-don qui est verbe éternel, une souffrance transcendée.