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souffrance

  • Une mémoire vivante

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    Belle soirée hommage à DJ Duke au transbordeur de Lyon, une ville qu'il affectionnait particulièrement et dans laquelle il avait ses quartiers.
    Son ami de trente ans Yanbra (en collaboration avec PANTHERS sur l'organisation, Racine karrée et Diallo Films Publishing pour la captation) y a réuni quelques Dj's (krisfader, Stani, Dee Nasty, DJ Fab...) et Mc's de renom, tous impliqués dans des projets ou amis de longue date du deejay prolixe et internationalement connu. Napoléon Da légend (Brooklyn), Daniel Son (Toronto) et Rockin Squat (Bresil) pour l'Amérique, Souffrance, Kohndo et Gassam en guest pour la France. Ne manquait que Rocca qui sort en Mars le disque Cimarron produit par Duke, sans doute pour une prochaine soirée hommage, tant ses ramifications et collaborations furent légion.
    Chacun le célébra à sa manière, avec bougies et chanson d'adieu pour Yanbra, avec verve et panache pour Napoléon et Daniel Son (Season 7, le dernier projet de Duke), avec tripes et punchlines chocs pour Souffrance (avec Tony Toxic), avec énergie et bonnes vibrations pour Kohndo et son pote lyonnais Gas, chacun déroulant un set d'une trentaine de minutes.
    Le leader d'Assassin (dont il fut le DJ officiel) très en forme, interpréta sur le tard quelques classiques remixés par DJ Low Cut, pour un public connaisseur (bien vu le thé a la menthe revisité avec Nikkfurie pour l'occasion). Le "guerrier" spirituel fit preuve à 50 ans passé d'une fraîcheur, d'un dynamisme et d'une impeccabilité fascinante.
    Bref le mix de cette soirée Duke Héritage finalisée par Dee Nasty et DJ Fab fut un joyeux condensé de hip hop (presque 8 heures de show !) livré par ses ainés et piliers, qui révélèrent l'aura universelle de John Duke et son éclectisme musical avec beaucoup d'amour et de vibes.

    @crédit photo fb Yanbra Kage

  • Le visage originel

     

    Contrairement à l'hindouisme qui s'intéresse principalement à l'au-delà et à son propre salut par l'ascétisme ; au bouddhisme qui enseigne la libération de la souffrance par le détachement, le christianisme intègre totalement la condition humaine qui s'accompagne de joies et de peines...essayant de répondre à l'appel de Dieu” (p.55).

     

    Lorsque nous prenons véritablement conscience que nous ne sommes pas qu'une entité humaine qui finira en poussière, que ce qui fait notre essence ne meurt pas, alors la seule possibilité restante est celle d'une possibilité aimante inconditionnelle. Pour ce faire, l'homme épris de spiritualité vit de peu. Pour le chrétien, la clé de cette approche est de suivre l'exemple de Jésus” (p.128).

     


    blain.jpgAidé du journaliste Yohan Picquart, le spécialiste des religions Dominique Blain clarifie les principales différences et similitudes entre bouddhisme et christianisme (dans une moindre mesure l'hindouisme) à travers leurs histoires géographico-culturelles  et leurs interrelations actuelles où s'estompent la frontière Orient-Occident.
    L'ouvrage intitulé les Liaisons Spirituelles et paru chez Dervy, est limpide, précis et exhaustif, sans être verbeux ou trop érudit. Il constitue en soi une belle synthèse pour l'être désireux de parfaire sa connaissance des religions en vue d'une pratique ou quête de sens. Assez complet avec des thématiques fédératrices (transcendance, éveil, foi, rédemption...), Dominique Blain use de cas concrets jusqu'à des évènements récents, en bon connaisseur du Christ et de Bouddha, de leurs ramifications  et rapprochements fraternels.
    Sans prendre parti pour la précellence de l'un sur l'autre, il étudie avec minutie leurs influences respectives (méditation pour les chrétiens et notion d'ego, amour du prochain pour les bouddhistes et compassion...), leur visée (le dieu d'Amour versus la vision cosmico-pénétrante) et terreau de croissance. Des greffes ont pris au 20eme siècle dans les pôles respectifs mais malgré des expériences d'enrichissement (Auroville, l'ashram de Le Saux/Griffiths/Sahajananda pour l'Inde ; le Zen de Deshimaru ou Mathieu Ricard en France...), Il semble que la culture d'origine reste prégnante.
    En dépit de la désaffection du culte chrétien jugé trop moralisateur après guerre, de l'influence du New age et de la vague hippie, il semblerait que la doctrine prônée par Jésus tienne encore bien la route pour les cœurs épris de droiture, d'ivresse et de pureté. Les graines semées germent a l'évidence dans une terre enrichie et vivifiée d'engrais étranger. Nous pensons bien évidement au Bouddhisme zen, au message et charisme du Dalaï lama mais aussi à l'influence de la foi musulmane. Il s'agira toujours de s'effacer dans l’altérité, pour montrer le visage du jamais-vu, jamais-entendu : un corps-don qui est verbe éternel, une souffrance transcendée.

     

  • Les ouvriers du mieux-être

     

    tarquinio.jpegCyril Tarquinio, psychothérapeute, évoque dans "Les maladies ne tombent peut-être pas du ciel" paru chez Dunod, les liens entre traumatismes de l'enfance et santé de l'adulte, jusqu'à des cicatrices moléculaires observables par la science.
    Rien n'est anodin. Divorce, fessées, viol, harcèlement, violence verbale, suicide...ces événements honteux ou tus, parfois banalisés, se sont inscrits dans notre mémoire mentale et corporelle. Ils peuvent ressurgir à tout moment avec des symptômes physiques (prise de poids, colère, tristesse, toc...) ou psychiques (dépression, peurs irrationnelles, paranoïa...) plus ou moins maîtrisés et maîtrisables.
    Reconnaître le trauma est un premier pas vers la guérison, verbaliser (chez un thérapeute qualifié) et se soigner constituent l'assurance de ne pas reproduire la cassure sur d'autres générations.
    L'auteur, drôle, clair et lucide, déplore la disparition de vrai médecin qui ne compartimente pas son diagnostic (un organe à la fois...) mais possède une vue large, holistique de la maladie, prenant en compte l'histoire personnelle voire transgénérationnelle, les conditions socio-culturelles et l'hygiène globale de vie.
    Les psychothérapeutes essaient, quand ils ont une éthique et une conscience collective, de pallier à ce manque, en se formant aux nouvelles techniques de soins (TCC, EFT, EMDR, TSPT, kinesiokogie...) et à l'aide compassionnelle. Ce ne sont pas des guides spirituels ni des psychanalystes mais des êtres soucieux, comme Cyril Tarquinio, du bien-être de leur prochain (savoir aimer, rire, manger, prendre soin de soi, s'estimer) et de la réduction de la souffrance humaine.
    Le livre est un savant mélange de données scientifiques (un voyage sur 80 années de découvertes psychologiques), d'expériences cliniques et d'avis personnels fort à propos. Il permet ainsi une meilleure connaissance de ce métier d'aide et de ce(ux) qu'il vise.