Du moment où il considère le Coran comme une œuvre humaine, c'est son esprit et non sa lettre qui lui importe, en l'occurrence davantage la forme que le fond.(p.134)
Avec Victor Hugo et l'Islam paru chez Erick Bonnier éditions, Louis Blin qui est docteur en histoire et arabisant, s'intéresse en fin connaisseur, aux mentions coraniques dans l’œuvre de l'auteur de renom.
Il démontre habilement, textes poétiques à l'appui, la séduction qu'opéra Mahomet en tant que chef de guerre dans un premier temps puis réceptacle du texte révélé, dans le cheminement spirituel de cet écrivain géant du 19eme siècle.
Victor Hugo connut l'Islam par la littérature essentiellement et la fréquentation de ses pairs orientalistes. Il lut dans la seconde partie de sa vie, les deux versions du Coran disponibles à l'époque (Kasimirski et Savary), quelques œuvres de mystiques musulmans (Hallaj, Rumi notamment) et, comme tout homme relié au monde, après maturation, se fit sa propre opinion (positive) de la civilisation orientale. C'est essentiellement en prose qu'il rendit hommage au génie coranique, notamment dans la légende des siècles, en proposant sa version d'écrits inspirés, parfois dans l'exégèse mais plus souvent dans un style et une forme poétique.
Fasciné par le message eschatologique et persuadé un temps d'être lui aussi messager de la rédemption et d'âme nature (une sorte de panthéisme dans sa foi qui réunirait les religions), il ne prophétisa pas mais proposa une œuvre originale pour son temps, à contre courant des velléités civilisationnelles (l'islamophobie encore et toujours...) ou de son ignorance pure.
Aimé des musulmans (d'aucuns le disent converti sur la fin), il fut d'après Louis Blin d'avantage un être spirituel (un temps spirite) qu'un religieux épris de rites ou de dogmes, qui sut en tous cas saisir l'essence du Coran : la possibilité offerte à chacun d'être relié par la foi, à l'inspiration céleste, avec ses degrés d' intemporalité.
Après
Le titre interpelle, "De la Pensée de Dieu à la Parole du Prophète", tant on croirait les termes logiquement inversés. Mais c'est bien la thèse forte intéressante et a propos d'Abdellatif Laroui qui paraît aux éditions Erick Bonnier.
Les éditions Erick Bonnier rééditent Le Chemin de Dieu, classique de l'ésotérisme paru en 1979 chez Albin Michel, qui est un récit autobiographique de Catherine Delorme (1901-1991) dite "Mamita", une référence de l'Amour incarné chez les soufis.
A l'initiative de Khaled Roumo (poète et auteur entre autre du "Coran déchiffré selon l'amour"), Fraterniser - Chrétiens et musulmans à l’œuvre est un épais recueil d'une quarantaine de témoignage de personnes gravitant autour du GAIC (groupe d'amitié islamo-chrétienne créé par K. Roumo) sur leur parcours de vie incluant le dialogue inter-religieux et qui paraît comme une évidence chez Erick Bonnier éditions.
Michel Laroche, métropolite de l'église orthodoxe, publie un "petit lexique pour comprendre le Notre Père" aux éditions Erick Bonnier.
Avec "Scribe de Dieu" paru chez Erick Bonnier Editions, Jean-Bruno Falguière nous offre la quintessence du soufisme Boutchichiya, un courant ésotérique et initiatique de l'Islam.