blogger hit counter

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

verbe

  • La pierre de vie

    La relation entre l'intention et la vie est sûrement le secret des secrets ! Un mystère bien caché, à l'abri des regards (p.65)

    Les synchronicités nous montrent  que tout est esprit ! Elles semblent venir confirmer une vision idéaliste de la réalité (p.210)


    Romuald Leterrier,Jocelyn Morisson,Le secret de la vie,éditions Trédaniel,Carlos Castaneda,Pierre d'angle,Verbe,Graal,Moi du futur,science,alchimie,Jung,Marie-Louise Von Franz,rétrocausalité,Septembre 2025Le duo magique Leterrier/Morisson est de retour avec Le Secret de la Vie, ni plus ni moins, paru chez Trédaniel éditions.
    La biologie physique et la science de l'information sont vulgarisées et mises en parallèle avec la tradition alchimique et les thèses jungiennes. On retrouve également avec les deux compères, toujours ce ping-pong entre science et spiritualité, connaissance des peuples premiers et hypothèses futuristes.
    La rétro causalité est plus que jamais à l'honneur avec des protocoles ludiques créateurs de synchronicités mais aussi le pari qu'elle fut, de tout temps, mais cachée aux yeux du tout venant, un moyen de régénérescence ou d'intention d'un futur désirable (intention de guérison ou de rajeunissement par exemple).
    Quelques regrets cependant à ne pas voir la sorcellerie de Don Juan Matus (le pouvoir de l'intention) . abordée au sein de la théorie chamanique globale, ni que le symbole du Graal ne soit plus approfondi avec notamment la vivification par le sang christique, qui est souffle informatif.
    Le livre fourmille de références, abonde en synthèses, se lit avec fougue et intérêt mais pêche un peu dans ses conclusions bipartites en demi teinte . Il y est beaucoup question de la personne (il y a quelqu'un qui pense) et de son importance (ce quelqu'un est désirable en longévité et santé).
    Les auteurs se savent éclairés de l'intérieur (à l'image du tourbillon de conscience), perméables à la profondeur mais à s'en contenter, peut être y a t'il le piège de se sentir seul au sommet. C'est éluder la potentielle relation avec un "Tu" intérieur lorsque la personne fait feu de tout bois et se donne à plus grand : un contact et une relation ici et maintenant, avec l'éternité en soi, source du Vivant.
    Le Moi futur (désirable) serait donc peut être le temps où le Moi divin supplante la personne égotique, à force d'allers retours vers cet infini en soi ?

     

  • La chair du Verbe

    À l'accusation d'être un possédé, la réponse de Jésus va ici au fond de la question : celui qui n'a pas en lui l'esprit de Dieu ne le reconnait pas en acte, le confond avec son contraire, s'y oppose ; c'est là le péché qui ne peut être pardonné à l'heure eschatologique (p.186).

     

    temps fin.jpgGiancarlo Gaeta signe avec Le Temps de la Fin, paru chez Labor et Fides, un essai autour du Verbe, parole mystique s'il en est.
    Le message du Christ, tout eschatologie et radical dans son expression, fut selon l'auteur, sans doute édulcoré par les rédacteurs des évangiles. Son individualité incomprise et le temps de la fin ne venant pas, l'église prit la place du vide laissé par sa disparition brutale, avec des prescriptions ou rites et une visée linéaire de l'Histoire.
    Prenant appui sur Michel de Certeau et sa fable mystique, il questionne au final l'appréhension du langage mystique, transhistorique, intemporel, auquel plusieurs disciplines des sciences humaines s'intéressent. Le texte coranique, comme celui des prophètes, reprend le même leitmotiv d'un rappel du Jugement dernier, laissant toute amarre égotique de côté pour ne garder que l'épure étrique, un corps-don tout entier tendu vers le ciel, dans une verticalité  identique au fil à plomb.
    L'homme moderne transformé, transfiguré, est neuf dans son approche et sauvage parfois dans ses attitudes. Relié à la Source il n'est plus mondain (émondé) mais répond à des impératifs intériorisés, le faisant parfois passer pour fou ou pire, méprisé, tant sa différenciation irradie, dans l'indifférence la plus totale. Invisible mais essence-ciel donc indispensable à la bonne marche du monde.

  • Un homme en fusion

    Jung a appelé psychologie des profondeurs la psychologie créatrice à laquelle il a consacré sa vie. Quand on s'ouvre au verbe qui meut toute chose, on découvre la clef qui non seulement guérit, mais qui fait vivre et qui fait grandir. (p.218)



    vergely.jpgLe.nouveau livre de Bertrand Vergely chez Trédaniel éditions s'intitule la puissance de l'âme - sortir vivant des émotions.
    C'est un essai plaisant, découpé en courts chapitres, qui tente d'approcher le mystère de l'âme de façon philosophique, en convoquant ses auteurs mythiques.
    Variés sont les sujets abordés, de manière subtile et vivante, comme pour appuyer le poids réel de l'âme dans une pensée qui se déploie, irriguée de l'intérieur.
    L'âme n'est pas un acquis mais une substance plus ou moins informelle, malléable (et donc manipulable), en gestation et que l'on peut acquérir pour soi (une forme de cristallisation) à force de frictions, petites morts et renaissances, voyages dans ses profondeurs...L'émotion est sa porte d'entrée et chacune (colère, tristesse....) est reliée par rhizome à ce centre névralgique en devenir, pourvu qu'on la laisse vivre.
    La figure du maitre intérieur (de l'ange gardien), de l'être en soi est nommément esquissée en fin d'ouvrage puisque pour le chrétien, Christ en est l'archétype, l'anima mundi.
    Toucher cet essentiel c'est comme renaître célestiel et transcender la pensée par le verbe, sorte d'intellect luminescent qui relie matière et lumière, bas et haut, terre et ciel. Tout est neuf dans cet interstice intemporel, insufflé, co-créé, jaillissant du silence mental.
    C'est ce bouillonnement à la source, cette effusion d'idées reliées entre elles que nous transmet peut-être Bertrand Vergely, revivifiant par là même, au bout d'un donne salvateur, avec quelques fulgurances, la philosophie et son concept originel.

     

  • Trouver Dieu

     

    jacques scheuer,parole et silence,almora éditions,tradition hindoue,védas,upanishads,yoga,parole sacrée,verbe,nirvana,plénitude,regard embrassant,octobre 2022Jacques Scheuer nous convie dans Parole et silence paru chez Almora éditions, à un voyage de trois millénaires de tradition hindoue, des Upanishads à Gandhi, avec de nombreux extraits d'hymnes védiques ou de louanges. Le prisme est le lien entre le Verbe et sa Source de paix, qui est un au-delà du mental.
    L'essai, concis et synthétique, se veut exhaustif mais ne mentionne ni Sri Aurobindo et sa doctrine du supramental, qui est pourtant un condensé de la spiritualité brahmanique, ni la vision de Krishnamurti .
    L'auteur évoque le chemin conduisant au sacré par la parole, le souffle et le corps, telle un yoga de l'esprit (les renonçants). Mais aussi la voie du retour à l'Origine, au nirvana (un vide plénier) qui est l'état de Brahman ou d'Absolu (Ramana Maharshi par exemple).
    Un parallèle judicieux aurait pu être amené avec le christianisme dont le corps du Christ est le Verbe divin, une parole sacrée faite chair dont la finalité est la digestion et la transformation organique du corps en matière-lumière.
    Dieu, le Père ou la Source resterait à trouver en soi, ici incarnés par les avatars Shiva ou Kali la Mère noire, pour se fondre dans la création en étant bienveillance et initiateur du Vivant.
    La pensée, aussi subtile et polie qu'elle soit, n'égale pas, selon ces textes sacrés védiques, le Verbe qui est une co-naissance au divin en soi, soit l'être ou le double lumineux connaissant, le maître intérieur connecté au Tout bouillonnant. Que l'on opte pour une transcendance ou un abandon de l'ego-mental, il est nécessaire de réaliser qu'un Étant demeure (préexistant) et qu'IL respire de façon autonome en Soi. Penser à Dieu est une chose, le trouver ou être un avec Lui, une option que peu expérimentent vraiment.
    C'est l'apport de l'hindouisme, ancêtre du monothéisme, de rappeler et de montrer cet état contemplatif de pure conscience comme une grandeur (ou un anéantissement au choix) possible à réaliser de son vivant.

     

  • Le son de la cloche

     

    "Dans son effacement, le Christ donne aux siens la possibilité d'être présents au monde et de le manifester, Lui, comme la source de cette Présence. Anti-gourou par excellence, il laisse la place". (p.182)

     

    Anne Lécu,Afin que vous donniez du fruit,éditions du Cerf,Christ,Paraboles,végétal,figuier,blé,graine,Bible,Parole,Verbe,don,Joie,Septembre 2022Le fruit c'est le Verbe. Le Verbe c'est le Christ. Le Christ est don pour l'humanité. Ce qui est don se reçoit et se distribue dans la joie pour la multitude.
    C'est ainsi, grossièrement synthétisé, ce que développe avec érudition et manducation Anne Lécu dans son dernier ouvrage "Afin que vous donniez du fruit" paru aux éditions du Cerf.
    L'autrice et religieuse dominicaine a relevé les occurrences végétales (métaphores, expressions, paraboles...) dans la Bible (figuier, arbre de Vie, blé, vigne...), traduisant tels J.Y Leloup ou A. De Souzenelle au plus près de la racine grecque ou hébraïque le sens des actes (Moissonner, porter du fruit, devenir une bonne terre...).
    Elle revisite à neuf, par le fruit de ses méditations et l'aide de penseurs judéo-chrétiens (M. Bellet, S. Trigano, P. Lefebvre, S. Weil...) les paraboles  christiques plus et moins évidentes et ses réflexions, sans s'imposer, sonnent juste.
    Le fruit biblique se veut plus intérieur qu'extérieur, à l'image de l'Enfant libre en soi à faire naître. Libre de toute attache, jugement, pensée même, et né de l'esprit, qui souffle où il veut.
    La graine de lumière que le souffle propage n'est ni à thésauriser, ni à privatiser. Elle engage le porteur de fruit à semer jusqu'à ce que la moisson advienne, car de celle-ci nul ne connait l'heure.
    Le livre fait habilement le tour de la question posée et replace le Christ au cœur d'une vie à autrui donnée (et la fausseté d'une vie pour soi). En somme "Brûler la personne en s'oubliant dans la joie", s'exprimerait le messager des Dialogues avec l'Ange, un autre document inspiré et authentique qui utilise aussi le lexique végétal pour délivrer son enseignement, et qui aurait mérité mention pour compléter l'étude.

     

  • Une requête légitime

    La pensée divine nous invite à chercher le meilleur en nous, à nous comporter sans violence envers les autres, appliquant l'entraide et protégeant la nature. C'est ainsi que l'homme pourra éradiquer la bête en lui et retrouver son humanité, en s'immunisant contre l'influence du cerveau reptilien”. (p.208)

     

    pensée dieu.jpgLe titre interpelle, "De la Pensée de Dieu à la Parole du Prophète", tant on croirait les termes logiquement inversés. Mais c'est bien la thèse forte intéressante et a propos  d'Abdellatif Laroui qui paraît aux éditions Erick Bonnier.
    Plutôt que de la voir transcendante et éternelle, immuable et incréé il considère cette Parole divine comme une Pensée, sous entendu une intention, une direction, un concept d'idées, un message cosmique présent en tout temps et que certains individus tels les prophètes, capteraient et retranscriraient dans des contextes socio-historique et psycho-culturel définis.
    Au lieu d'être figée à l'interprétation et au philtre de la raison, cette Parole prophétique reste vivante, créative, symbolique, conférant à l'universel parfois ou carrément datée.
    Avec beaucoup d'humour et de sens critique, l'auteur dénonce aussi la sacralité de cette Parole prophétique (qui divinise pour le coup Muhammad et humanise Allah) en Islam sunnite notamment, sous forme de hadiths, Sunna ou jurisprudence des oulémas.

    Dans une seconde partie Abdellatif Laroui entend réhabiliter la philosophie (Ibn Roshd plutôt qu'Al Ghazâli : l'un Maître de sa pensée, l'autre que le réceptacle), le discursif sur l'intuitif,  pour combler le retard pris par la civilisation musulmane dans sa soumission au Transcendant et Son ingérence en tout (le Mektoub contraire au libre arbitre ?), le dogme étant devenu pour lui “un instrument au service du pouvoir politique et la Religion un moyen de domination pour contrôler les masses”.

    Discerner les versets intemporels des contextuels nécessite, à notre sens, une science du Verbe : son essence, origine et sa destination. La raison a ses limites, terrestres et humaines mais peut s'approcher d'un message ou d'une Parole insufflée en poids, souffle et vérité...essayer tout du moins de l'interpréter ou de le mesurer.

    Le dévoilement du Verbe, en son sens plénier, gagnerait plutôt, dans l'alliance ou le rapprochement philosophico-mystique, a-mental, comme la médecine moderne avec la parallèle et la science avec les Religions. Ces deux sœurs ou voies illuminatives ne sont-elles pas en effet, in fine, unes en essence ?

     

  • Une inspiration universelle

    L'absence ou le manque de vie, de conscience et d'amour, c'est ce que Paul appellera le vieil homme, l'homme extérieur ou le péché. La présence retrouvée de la plénitude de la vie, de la conscience et de l'amour, c'est ce qu'il appellera l'homme nouveau ou l'homme ressuscité, celui qui vit selon l'Esprit, l'être pour Dieu/Amour/ Agapé et non selon la chair, l'"être pour la mort". (p 48)



    Jean-Yves Leloup,Paul maître spirituel,éditions Medispaul,Nietzsche,Durckheim C.G,Maitre Eckhart,Jésus-Christ,Verbe,enseignement,évangileFévrier 2022Le prolixe Jean-Yves Leloup (presque 10 livres ces 5 dernières années) s'empare du cas Paul avec  "Paul maître spirituel - la transmission d'un éblouissement" qui paraît dans la collection Paul Apôtre chez Mediaspaul.
    Le personnage est intéressant car il est le seul Apôtre à ne pas avoir connu Jésus physiquement mais en sa qualité de Lumière quintessentielle lors d'une révélation sur le chemin de Damas.
    De persécuteur des chrétiens il deviendra le précurseur de l'initiation à l'Esprit, propre aux rapprochés du Christ.
    J.Y Leloup convoque philosophes, pères de l'église et maîtres spirituels chrétiens (Eckhart, K.G Durckheim) pour appuyer la spécificité et la modernité de l'enseignement de Paul. Comme Nietzsche il rejette l'Ancien Dieu de ses pères (violent, jaloux et moraliste) mais trouve, à la différence du philosophe devenu fou, un sens nouveau à vivre sous le joug de l'Amour, une Trinité relationnelle révélée par Jésus-Christ.
    Qui plus que Paul aura fait rayonner le message évangélique originel (Il faut qu'Il croisse et que je diminue..., Ce n'est plus moi mais Christ qui vit en moi...), une co-naissance en soi du tout Autre, divino-humain, incorruptible, saint ou éternel.
    C'est en ce sens qu'il le qualifie dans cet essai, de maître spirituel et plus, pédagogue et christophore.
    Son élection portera fruit jusque dans le verbe transcrit (un enseignement en soi) et transmis (une transmission en souffle et vérité), comme véritable semence pour qu'éclos le Christ intérieur.
    Ce nouveau Dieu (ou peut-etre son évolution ?) appelle un nouvel Homme transfiguré et rendu plénier par l'Amour incarné. Cette double origine permet de s'émanciper de "la chair", soit ce qui est fini, généré, conditionné, non relié à l'Esprit ; pour cheminer vers une identité plus libre, infinie, connectée à la Source unitive.
    On passe un bon moment à se remémorer un Verbe fédérateur et bâtisseur donc nourricier, qui influença vingt siècles de savoir-être et de réflexion ontologique (les citations sont nombreuses). Pour aller plus loin dans l'enseignement révolutionnaire du Christ porté par l'Apôtre des nations, J.Y Leloup aurait pu citer comme possible ouverture quelques passages des Dialogues avec l'Ange, à notre sens révélation ésotérique et pratique (le Nouveau, le Donne, la co-naissance qui est Amour, la matiere-lumière...) de la lettre que constituent les textes sacrés, monothéistes en particulier.
    Un péché académique qui réduit à la sphère dogmatique la portée de cet essai.