blogger hit counter

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Féminisme

  • Le langage des oiseaux

    Ce que nous vivons dans notre réalité n'est que la représentation symbolique de notre perception de nous-mêmes...les conflits que nous rencontrons dans notre vie parlent de nos conflits internes, les répétitions de schémas parlent de notre déni...c'est en accueillant que nous parvenons  à comprendre, et c'est en comprenant que nous pouvons guérir...accueillir et cueillir, c'est sortir du déni, guérir de la folie et ouvrir la porte à l'amour universel. (p.235)

     

    femme hypersensible-cette sorcière qui s'ignore,Anne landry,éditions trédaniel,inquisition,inconscient collectif,invisible,guerisseuse,passeur d'âme,chamane,déni,Mars 2024Femme hypersensible - cette sorcière qui s'ignore (la voix de l'âme) est le second livre de la psychanalyste Anne Landry paru chez Trédaniel éditions.
    A la fois outil pratique (techniques de soins, bienfaits de plantes ou cristaux...), nomenclature d'hypersensibles empathiques, guide sur le cheminement intérieur ou galerie de portraits (interviews), l'ouvrage retrace aussi surtout la reconnexion de l'autrice avec son âme ou enfant intérieur.
    Certains dons (guérison, passeur d'âme, magnétisme...) sont innés chez des personnes majoritairement hypersensibles. L'éducation ou la culture dominante étouffent parfois ces facultés d'ouverture à l'invisible, chez les enfants et plus particulièrement les filles dont le traumatisme transgénérationnel des bûchers de l'Inquisition (à la renaissance) reste très actif dans l'inconscient collectif féminin.
    Anne Landry insiste beaucoup sur l'apaisement et la clarification de nos schémas dysfonctionnels intérieurs (nos projections) avant d'être clairvoyant (ou clairaudiant) en posant une limite avec nos aperceptions sensorielles. Des années de thérapie l'ont amenée à un accueil de ce qui était présent en elle de tout temps (le déni notamment) pour accomplir enfin sa tâche, un syncrétisme réussi entre raison et intuition.
    Une bonne nouvelle donc pour toutes celles et ceux qui estiment qu'être équilibré est avant tout affaire de verticalité et de reliance aux mondes invisibles, une "magie-sienne" qui est confiance en "soi-m'aime".

     

  • Une vision intemporelle

    Nul besoin d'être nommé juge ni d'être chargé d'ans pour proférer la vérité. La lumière d'en haut éclaire l'homme sage, l'enfant innocent, elle embrase la parole du prophète. Au fond, seul un être juste peut juger. Seul, il peut, de façon désintéressée, absolument limpide, rendre la justice et émettre un juste jugement. Et il doit le faire avec courage et confiance en Dieu, parce que, en absence  de la justice, la paix ne peut advenir. (p.80)

     

    Jacqueline kelen,l'heure de la justice de Dieu,Salvator éditions,figure biblique,Suzanne,amplification,Février 2024Jacqueline Kelen, avec L'heure de la justice de Dieu, paru chez Salvator éditions, étudie la figure biblique de Suzanne et son symbolisme multiple.  Cette dernière, accusée à tort par deux juges, envieux de sa beauté physique et d'âme, ne devra son salut et honneur qu'au jeune futur prophète Daniel, inspiré par l'avocat esprit saint.
    Le livre reprend le canevas de celui primé (prix de la liberté intérieure) sur le fils prodigue, en faisant parler chaque protagoniste de ce drame, qui résonne à propos sur la fréquence #metoo. C'est une lecture plaisante, rythmée et nourricière que nous propose à nouveau J. Kelen, qui revisite en l'amplifiant à dessein, une figure biblique féminine.
    Il est question plus globalement du juste persécuté, dont les prières atteignent le ciel et amène l'ondée salvatrice, par l'intermédiaire d'un tiers, d'un événement fortuit ou d'une vision renouvelée. On retrouve la gouaille de l'autrice pourfendant notre société laïque désacralisée et oublieuse d'un Créateur bienveillant. La justice divine n'est peut être plus d'actualité mais la justesse d'acte ou de parole y pallie néanmoins. Foi et religion sont moins plébiscitées de nos jours que conscientisation et lien spirituel mais les deux rendent grâce aux "petits" et déboulonnent les "grands", car ce sont souvent des cœurs enfantins (épurés) qui rendent un juste jugement.
    Enfin concernant l'Heure du jugement, qui est justice de Dieu, nul n'en connait le temps mais parfois certains de ses signes apparaissent évidence aux yeux de quelques "rené-gates"...

     

  • Ma sorcière mal aimée

    Le Monde renversé,Collectif Marthe,Théâtre de la Croix Rousse,Clara Bonnet,Marie-Ange Gagnaux,Itto Mehdaoui,Aurélia Lüscher, Guillaume Cayet,féminisme,lutte, ,archétype,sorcière,cristallisation,patriarcat,capitalisme,Décembre 2023.Lyon

    "T'as vu le nez impressionnant qu'elle a ? Tu parles de la grande ? Mais non la petite ! Mais attends elles ont toutes un nez de sorcière en fait !".

    En effet Le Monde Renversé, du collectif Marthe, qui se jouait au théâtre de la Croix Rousse, s'est inspiré principalement de l'ouvrage Caliban et la sorcière de Silvia Federici pour nous parler de la figure archétypale de la sorcière à travers les siècles. Ce premier spectacle écrit, mis en scène et interprété par Clara Bonnet, Marie-Ange Gagnaux, Itto Mehdaoui et Aurélia Lüscher avec l'aide de Guillaume Cayet, a été créé en 2018. Sur scène elles convoquent Marthe, accusée de sorcellerie au Moyen Âge mais aussi Karl Marx ou Michel Foucault dont elles ambitionnent de "compléter les théories". Au plateau un joyeux bordel ou un foutoir organisé : une jeune fille qui a rendez-vous chez le gynéco croise Descartes et ses confrères découvrant l'appareil génital d'une femme exécutée car "dangereuse".  Ainsi, la lutte des femmes ou le féminisme n'a pas commencé dans les années 20 ou 70 et encore moins à partir du mouvement #metoo mais bien dès le Moyen Âge lorsque les seigneurs s'accaparent leur terre et créent des paysannes "nues" puis que le roi ordonne aux femmes de s'occuper en premier lieu de leur mari et (forcément) nombreux enfants. Et pour cause, c'est bien elles qui mettent au monde les futurs ouvriers d'un monde déjà capitaliste !... Les femmes seules, qui travaillent encore ou qui gênent leurs voisins : sorcières !!! À l'image de Marthe.  Un collectif qui porte bien son nom et explore tous les aspects de la place de la femme (voir notre entretien de l'excellent Tiens ta garde). Ce premier spectacle encore un peu brouillon fourmille des mille références et recherches des comédiennes. C'est drôle, parfois effrayant et intelligent. Ce qui reste en sortant ce sont l'humiliation subie par les femmes de tout temps, et la convergence de lutte avec les exploités d'un système de domination patriarcal. Ce Monde renversé est clairement une réappropriation salvatrice d'un corps hautement symbolique.

     

  • Une symbiose souhaitable

    La 500ème chronique résonne naturellement comme un chœur à 4 voix dans notre thématique éditoriale...

    Quel est le point commun de tous ces créateurs d'une nouvelle culture ? Elles/ils se tournent de façon concomitante vers quatre pôles de valeurs, la solidarité et l'écologie, et deux moins connues, les valeurs souvent appelées féminines et la dimension de l'être. (p.27)

     

    mutants.jpgDans Mutants militants - une alliance nouvelle face aux défis de notre époque - paru chez Massot éditions, Vincent Commenne souhaite insuffler dans les révoltes actuelles (altermondiales ou alterlocales) un vent d’intériorité (psychologique ou spirituel). L'idée est d'harmoniser les actions (Avoir) avec une attitude juste (Être). Il se trouve que ces 4 sous-groupes partagent des idéaux communs, notamment le changement (intérieur ou extérieur), la transparence ou l'éthique (un monde plus juste où être soi), révélés par deux sérieuses études en Amérique et Belgique, à 15 ans d'intervalle.
    L'auteur milite pour et incarne cette nouvelle vague "CC" ou "créateurs d'une nouvelle culture", qu'il souhaite opposer (et non imposer) au Moloch néolibéral sans cesse (et c'est un paradoxe) renaissant d'une de ses têtes coupées.
    Vincent Commenne rappelle que ce mouvement est porté en grande majorité par des femmes (plus de 60%) ou des hommes, comme lui, ouverts à leur féminin intérieur (écoute, lâcher prise, solidarité, lenteur de la maturation...), porteur donc en soi d'un paradigme révolutionnaire face au patriarcat jusqu'ici dominant.
    Puisse ce livre porter du fruit en ateliers et brassage de points de vue sur le monde et le(s) sens de la vie.
    Longtemps refoulé ou occulté, le féminin révélé confère à l'unité d'un mouvement, d'un peuple ou d'une psyché et va à l'encontre de la division souvent exercée et souhaitée, pour mieux régner...

     

  • L'Amour ce corps-don

     

    lucie honoré,emmanuelle soni-dessaigne,maï le dû,sophie kune,dr dominique gros,lucie bertrand-luthereau,sylvie tenenbaum,estelle penain,thi bich doan,chantal motto,alain héril,audrey fella,corps de femmes - incarner son féminin,éditions renaissance - plon,mars 2023Sous la direction de Stéphanie Honoré, 12 témoins dont 10 femmes, évoquent dans Corps de femmes - incarner son féminin, paru aux éditions Renaissance-Plon, le féminin pluriel et en filigrane se dessine une essence. Le corps extérieur, objectivable et source de multiples représentations, qui porte en lui les stigmates de siècles de paternalisme et d'appropriation socio-religieuse, est rebaptisé (soeurciere, F-âme, comYn out...), pansé, conscientisé pour mieux affronter les défis d'un changement de paradigme souhaitable et souhaité (faire la paix entre les sexes ?), comme la "yinisation" du recrutement pour un meilleur équilibre. Guerrière, initiatrice, guérisseuse, alliée du Créateur (pour la génération), mère ..autant de rôles et d'archétypes à incarner dans les pas d'une sororité mythique.
    L'ouvrage aborde également le corps intérieur ou psyché dans la profondeur de sa réalisation, là où finalement les différences s'estompent (d'avec l'homme) puisqu'il est question d'unité, d'équilibre, d'alchimie, de faire des deux l'Un, en parlant des énergies ou qualités masculines et féminines.
    Au-delà de la bisexualité de l'âme, il s'agit peut être de l'avènement et la mise au monde de l'Enfant divin en soi, de l'Homme accompli, des noces entre matière et esprit et d'un sens possible de l'incarnation.
    Cette dimension sacrée n'escamote en rien la maternité naturelle mais constitue sa visée symbolique, comme le couple permet par reflet de se parfaire en tant qu'individu vers l'autonomie et la complétude.
    L'homme porte aussi en lui le féminin blessé (l'anima jungienne) ce qui le rend d'autant plus responsable et acteur de la coopération future.
    Un livre transdisciplinaire aux multiples angles de vue, avec des témoignages courts mais synthétiques et mûris. Un kaléidoscope d'une identité trop souvent réduite a un corps. 

     

  • Prose combattante

    margot thery,le cabaret des indociles,théâtre des clochards célestes,maud gentien,mathilde saillant,marine simon,théâtre marguerite,benjamin lebreton,alex costentino,léo gully,manuella mangalo,1950,centre de rééducation,vocation féminine,véronique blanchard,vagabondes voleuses vicieuses,compagnie associée,festival azimuts,février 2023

    Coup de "Chœur"

    Il y a quelqu'une et quelque chose dans ce Cabaret des Indociles vu au Théâtre des Clochards Célestes, qui fait la part belle aux jeunes créateurs. Margot Thery, une plume, une vision, un message qui est devenu un combat actuel pour l'émancipation des femmes.
    Saluons les prestations formidables, enjouées et parfois endiablées des trois jeunes comédiennes Maud Gentien, Mathilde Saillant et Marine Simon ; la scénographie efficace et sobre de Benjamin Lebreton ou encore les lumières de Manuella Mangalo. Tout s'aligne dans cette première création du Théâtre Marguerite pour rendre joyeux et percutant un sujet sensible et douloureux : la vie bridée de jeunes femmes dans un centre de rééducation des années 50.
    Margot Thery a su insuffler dans la thèse historique de Véronique Blanchard (Vagabondes, voleuses, vicieuses aux éditions Les Péregrines - 2019) de la fantaisie à propos, doublée d'une mise en scène ludique et astucieuse. 
    La pièce sonne juste et restitue l'énergie du désespoir, avec beaucoup d'espérance et de force communicative.
    Petit entretien avec l'Autrice et metteuse en scène (9 minutes)


    podcast
    Image: Compagnie Le Théâtre Marguerite