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Aventure

  • Un récit galvanisant

    etoiles.jpgÀ l'origine de ce roman graphique,  un projet illustratif d'un voyage universitaire au Chili dans le désert d'Atacama (les plus grands observatoires au monde) pour observer les étoiles. José Olivares, natif chilien et professeur de Physique souhaitait convier deux dessinateurs chevronnés, Edmond Baudouin le sage empathique et Emmanuel Lepage, plus réaliste dans le trait, pour cette escapade où l'aspect transmissif primait.
    Rien ne se passera comme prévu mais Au pied des étoiles, paru chez Futuropolis relate de tous ces soubresauts. La maladie, le COVID, l'élection chilienne de décembre 2021, la vieillesse, la nouvelle génération et sa révolution identitaire, sans oublier les étoiles et ceux qui les côtoient de près...La révolution est le maître mot de cet ouvrage, à la fois historico-politique, psycho-sociologique et astro-métaphysique. Les évènements et rencontres extérieures bousculent et travaillent intérieurement les deux personnalités, qui entremêlent leur visions de la réalité.

    Parfois leurs dessins se complètent, parfois ils s'imbriquent l'un l'autre pour mieux souligner leur unité de conscience après un long périple (4 ans) d'aventures et de profondeur de vue, à côtoyer une jeunesse pleine d'idéaux et de nouveaux paradigmes. L'ouvrage questionne aussi l'acte créateur, la façon dont il est vécu ou envisagé, comme un prolongement de tout l'être pour relater du vivant en soi et alentours.
    Deux univers personnels à (re)découvrir pour ces deux artistes amis, au sommet de leur art. Deux styles pour deux individus pas si opposés que cela mentalement malgré l'écart générationnel, des récits poignants, des authentiques tranches de vie, une surenchère (dans le sens saine compétition) d'œuvres d'art et cette sensation que tout est relié, interconnecté, comme les étoiles aux infimes événements ou identités terrestres. 

  • Au coeur de la spirale

    Hôzhó est une forme de sagesse qui permet de transformer l'ennemi en allié. Nous sommes nous-même notre propre ennemi, responsable de ce qui nous arrive. Afin que l'harmonie soit au cœur de ma vie, j'ai dû apprendre à pacifier l'ennemi en moi...développer ses dons et talents génère la paix en soi - calme l'anxiété, la colère, la jalousie et l’intolérance...Apprendre à pacifier, c'est "prendre ses propres outils en mains", et créer haut et fort, que l'amour soit là où il n'y en a plus. (p.245 et 246)

     

    Lorenza Garcia,vingt ans auprès des Navajos,Mama éditions,Ian Kounen,Pierre Rabhi,peuple Diné,peinture avec sable,cosmogonie,hutte de sudation,Janvier 2024L'artiste peintre (avec le sable) et musicienne Lorenza Garcia signe aussi un livre témoignage captivant chez Mama éditions sur ses vingt ans auprès des Navajos. Comme Ian Kounen avec les shipibos, elle va nouer des ponts entre l'Amérique (Nouveau Mexique plus exactement) et la France, s'imprégner de leur culture et médecine, être soignée par les autochtones et diffuser leur vision par delà les frontières.
    Hôzhó c'est la beauté, l'harmonie ou la joie, un état d'esprit en accord avec la nature, son prochain et l'univers.
    L'appel auprès d'hommes médecines, les synchronicités ou évidences évoquent peut-être la transmigration d'âme sans pour autant épouser les mœurs ou coutumes du peuple premier. Il s'agit là de faire rayonner une nation première, littéralement parlant, en nouant des alliances fructifiantes pour eux (Pierre Rabhi avec son agro-écologie) et s'inspirer de leur science du désert (climat hostile par définition) pour nourrir notre réflexion sur le climat et l'avenir de la planète.
    Ambassadrice des Dinés ou peuple Navajo en France, sa désormais double culture l'a fait naître individu unifié dans son regard et sa conscience de la vie, comme le furent les prémisses de sa naissance terrestre entre Italie et Espagne.
    En faisant des deux l'un elle réalise une synthèse intérieure de pacification et concoure à l'harmonie universelle dans une tâche résolument altruiste. Bien nous en fasse !

  • Le combat continu

    Coup de Choeur théâtre 2023

     

    khaldun.jpg

    Kahldun c'est l'île de la Nouvelle Calédonie perçue par les algériens (Les Mokrani) déportés au bagne en 1870, par leurs colonisateurs français. À la même époque s'y retrouvent des communards via Brest et bien sûr les hôtes Kanaks, tous unis par la lutte contre l'oppresseur (parfois l'État mais surtout l'esprit de colon) et l'engagement pour la liberté.
    Abdelwaheb Sefsaf s'empare avec brio et corps (Maître de cérémonie et chanteur également !) de cet épisode historico-politique en composant des fresques symboliquement marquantes, agrémentées de poignants chants et musiques traditionnels du Pacifique ou de la Méditerranée (bientôt le CD !).
    La distribution est riche et variée, les décors grandioses (Souad Sefsaf pour la scénographie) et les chœurs pleins d'âme (Emmanuel Bardon et Gülay Hacer Toruk magiques !). On ressent l'unité collective même si des individualités rayonnent plus que d'autres (le fougueux artiste Kanak Simanë Wenethem en tête mais aussi la convaincante Johanna Nizard en Louise Michel ou encore Fodil Assoul jouant Aziz, figure du soufisme algérien...).
    Le propos résonne à juste titre dans l'actualité, alimentant notamment en profondeur les pseudo-débats sur l'identité ou la nation souche. D'ailleurs le(s) public(s) a répondu présent les 5 soirs de représentation au théâtre de la Comédie de Saint-Étienne, berceau de l'artiste. Un rassemblement fraternel et multiple autour de saines valeurs partagées  : la beauté, la foi, l'amour, l'espérance, le respect...
    Khaldun est un spectacle total, une épopée lyrique dont on sort revigoré et joyeux. Rares sont les pièces d'une telle intensité vibratoire. Quelques phrases, images, sons résonnent encore dans la Mémoire vive... 

    Entretien avec Abdelwaheb Sefsaf (8 et 5 min) :

    podcast

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  • Une technologie humaniste ?

    Metavers,Jan Kounen,Romuald Leterrier,Patrice.Van Eersel,éditions Trédaniel,réalité virtuelle,réalite mixte,ayahuasca,réseaux sociaux,3D,archétypes,Jung,ombre de la forêt,vision organique,rétrocausalité,nouveau paradigme,thérapie collective,avatar,Matrix,Blueberry,Novembre 2023Dans Metavers, deux pionniers français de l'initiation à l'ayahuasca au Pérou et amis, Jan Kounen et Romuald Leterrier, échangent librement leur point de vue sur le cinéma (Matrix, Avatar, Blueberry...), les nouveaux outils numériques ou la réalité virtuelle.
    L"espace spirituel" des chamans guérisseurs fait écho au cyberespace empli d'archétypes, de conscience collective ou de visions partagées, dans les "limites de la technologie matérialiste, mercantiles notamment".
    L'hypothèse de Kounen que le casque VR (réalité virtuelle) représente finalement notre filtre mental pour s'adapter au monde matériel est intéressante en soi. L"anatomie relationnelle" (concept énoncé par Leterrier), tel un scan IRM que représente une session sous enthéogene serait par analogie l'intelligence organique de nos aperceptions.
    Les visions sous ayahuasca (fidèlement imagées dans le film Blueberry) sous tendraient, en miroir, un autre langage psycho-corporel qu'est le Verbe, son creuset uni-vers-ciel...
    Les compères se demandent si le Metavers n'existe pas de tout temps, chez les peuples premiers certes mais aussi, à notre sens, chez les mystiques inspirés, qui évoqueraient une conscience reliée plutôt qu'augmentée...tant il est malheureusement vrai que les nouveaux concepts semblent vite détournés de leur esprit originel, pour l'argent roi.
    Néanmoins c'est encore le temps des possibles (réseaux sociaux, VR...) et l'optimisme est de rigueur dans cet ouvrage paru chez Trédaniel éditions pour un changement de paradigme post matérialiste et une utilisation résolument consciencieuse et altruiste de la technologie. 

  • Une transe burlesque

    François de Brauer,rencontre avec une illuminée,Compagnie Martin Moreau,Jean-Luc Gaget,Louis Arene,François Menou,Olivier Mandrin,Séverine André Liébaut,Charlotte Pesle Beal,théâtre de la renaissance, Oullins, novembre 2023

    François de Brauer signe un seul en scène jubilatoire dans Rencontre avec une illuminée. Ce spectacle providentiel fut une impérieuse nécessité pour l'ancien amateur d'humoristes, pour (re)faire lien avec le(s) public(s) après notamment l'épisode covid. Il y égratigne gentiment la foi du charbonnier et les illuminismes en tout genre, en puisant également dans ses souvenirs d'enfant un peu irrévérencieux, pour les besoins de la fiction.
    François de Brauer se considère comme athée mais croit fermement aux vertus du théâtre, à la magie de la création et au(x) vivant(s) qui l'anime, puisqu'il se définit pluriel...
    Un artiste habité à coup sûr par sa frénésie de jouer et de croquer, parfois avec poésie et tendresse corrosive, le monde alentour.
    Il est au micro de Médiachoeur (8'20) :

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    A noter : Rencontre avec une illuminée sera disponible pour un an en Replay sur France TV a partir de Décembre. À ne pas louper !

  • La mémoire à vif

    kounen.jpgAvec Doctor Ayahuasca, paru aux éditions Trédaniel graphic, Jan Kounen nous livre ses croquis de l'expérience intérieure qu'il a vécu et vit encore au Pérou, après 24 ans, en immersion avec le peuple Shipibo et ses chamans guérisseurs (dont Kestenbensa).
    Le roman graphique, œuvre ethnologique, est comme un guide d'une initiation à la médecine indigène, ses diètes, ses chants et son breuvage hallucinatoire, l'ayahuasca, issu de la décoction de deux plantes locales. 
    L'auteur cinéaste retrace sa découverte de l'invisible organique (en soi) et inorganique (les esprits alliés). Il partage ses visions et perceptions de décorporation ou de perte d'identité mais aussi ses ravissements lors de visions luminescentes et fabuleuses d'où émerge un nouveau centre.
    Manuel dessiné à usage pédagogique, il rappelle le long travail de nettoyage psycho-émotionnel (l'ombre) avant d'entrevoir la lumière de manière pérenne. Comme dans tout rite initiatique, des années de labeur consciencieux sont nécessaires avant d'atteindre les cimes (se relier verticalement notamment).
    La particularité de cette culture chamanique réside dans l'alliance avec le végétal et ses esprits (que possède chaque plante) pour se purifier, s'harmoniser et se protéger durant notre passage sur terre. Le corps est en effet assimilé à un vaisseau qu'il convient de perfectionner et d'entretenir pour que le voyage stellaire (la cosmologie est importante également) se déroule pour le mieux.
    Questionnant depuis l'enfance la réalité de ce monde, il nous prouve avec détails infimes, minutie et précision, l'existence d'une autre réalité imagée et symbolique que les peuples indigènes ont de tout temps préservé, malgré la christianisation et l' étiquette de folie accolée.
    Ironie du sort, c'est vers eux que se tourne désormais le monde entier pour retrouver équilibre personnel et éthique envers la planète.
     

  • La croyance ultime

    ART-127223-54933.jpgLe parcours qui mène à Soi d'Ambre Cazaudehore parait aux éditions quintessence. Il s'agit d'un manuel pratique pour renouer avec son être essentiel en 6 étapes clés. Pas de recette miracle autre qu'une éventuelle consultation privée, meme si des "cas" résonnent en écho, mais des vérités éprouvées sur le chemin de la re-naissance ou au contact de ses "actiens" (patients acteurs du changement par conscientisation) dont les récits de vie parsèment l'ouvrage.

    Après une immersion de quelques mois en Équateur à un moment opportun, avec la médecine ayahuasca, Ambre Cazaudehore s'est formée à plusieurs techniques de développement personnel (pnl, kinesiologie, hypnose, conscience quantique...). Elle met au service du plus grand nombre des outils de thérapie brève qui ont su l'aider à reprogrammer certains schémas répétitifs (ancrés dans l'enfance) pour accéder à une individualité plus vaste et dans l'ouverture à toute une gamme de possibles.

    La bonne nouvelle c'est qu'un scénario de vie traumatique peut évoluer en une scéance, grâce à une vision holistique de la problématique, vers une nouvelle compréhension salvifique...et libérer l'énergie de l'émotion bloquée jusqu'alors...ce qui n'empêche nullement de poursuivre ce travail sur soi comme chemin de spiritualité au quotidien.

    Le livre n'a d'autre visée que de nous rappeler au Soi tel qu'envisagé par Jung : au-delà des masques (sociaux) et des ombres (ce que l'on projette chez l'autre) réside un noyau de pur Amour, Source infinie. Chaque acte thérapeutique est un rayon qui guide de la périphérie d'une sphère (l'apparent) vers son centre unificateur (l'Etre), même si la surface n'a d'existence que si on lui en donne (nos croyances).

    Ici comme ailleurs des miracles adviennent par la lumière d'une vision englobante où therapeute et actien se répondent l'un l'autre dans un même élan.