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Jeux

  • Réinventer sa vie

    Si tu te perçois sous un œil neuf, le monde t'offrira des opportunités conformes à ce que tu guéris de ton esprit. (p.310)

       

    alejandro jodorowsky,la voie de l'omagination-de la psychomagie à la psychotranse,éditions acte sud,imagination active,c.g jung,février 2024Les éditions Actes Sud publient La voie de l'imagination - de la psychomagie à la psychotranse. C'est signé Jodorowsky (pour la présentation générale et la conclusion évolutive) mais le corps du livre est constitué de lettres de personnes ayant accompli un acte de psychomagie commandité par l'auteur. Évidemment le bilan global est positif et élogieux pour sa personne puisqu'il aura vu juste (aidé d'un tirage de tarot) dans la boiterie inconsciente de l'aidé, souvent couplée à un problème généalogique non résolu.
    Alejandro Jodorowsky est sans nul doute un des derniers monstres sacrés du domaine spirituel encore vivant. Son œuvre gigantesque et prodigieuse a touché par milliers les âmes (fiction, poésie, folie contrôlée...) et cet ouvrage en est un des fruits. Il a passé sa vie à la rêver, la sublimer, la réinventer, montrant par là un chemin de créativité proche du langage des rêves et de l'onirisme, une sorte d'imagination active chère a Jung mais modernisée. Pour lui, seul le langage magique de l'inconscient peut modifier en profondeur un comportement éducatif (donc raisonnable) imprimé des les premières années, mettant ainsi en doute le bienfait psychanalytique.
    Il est question de tricherie sacrée pour leurrer notre psyché enfantine mais sans le voyant guérisseur à l'intuition aiguisée, la discipline ne restera t'elle pas lettre morte ?
    D'autres patronymes ont rayonné (Gurdjieff, Castaneda, Jung, Maharshi...), révolutionnant des âmes de leur vivant et ne laissant que souvenir plaisant et gratitude. Leurs écrits comme leur aura reste un temps (celui des disciples vivants), marquant l'époque de leur empreinte d'éveilleur.

  • Petit mais costaud

    Le manque de foi conduit à la rationalisation, à l'adhésion aveugle et sécurisante à des théories établies, et inversement l'intellectualisation, parce que coupée des racines vitales, amène son cortège de doutes et la tentation "psychologique" pour les exorciser...Cette collectivisation de la pensée va à l'encontre de toute création libre et individuelle. (p.33)

     

    Isabelle lifran,Du jeu de sable à l'esprit d'enfance,la Fontaine de Pierre,Jung,Marie-louise von Franz,Francine Perrot,contes,imagination active,pueraeternus,individuation,Soi,guérisseur intérieur,Le livre d'Isabelle Lifran, "Du jeu de sable à l'esprit d'enfance" que publie la Fontaine de Pierre, est en soi un exercice d'unification de la psyché.
    Initiée par des héritières de C.G Jung (Francine Perrot, Marie-Louise Von Franz...) à la voie des profondeurs, cette ancienne enseignante s'est reconverti dans l'accueil d'enfants "turbulents" par le truchement du jeu de sable. De véritables processus d'individuations miniatures ont lieu en sa présence, par un abaissement mental et une re-connexion à l'être créatif et guérisseur en Soi et chacun.e.s.
    La grosse première partie du livre de poche est émaillée d'exemples dont celui d'Adeline et de son processus de clarification du chaos psychique vers la lumière intérieure. Isabelle Lifran dévoile ensuite son lien magique avec l'oeuvre de Georges Sand (qui signifie sable en anglais), pétrie de l'esprit d'enfance, pour ouvrir ensuite sur la figure archétypique ambivalente du puer aeternus (l'enfant intérieur à la fois libre et sous emprise).
    Dans les pas de ses pairs, l'ouvrage apparaît solide, mature et complet, telle une œuvre d'art ou l’œuvre d'une vie. Le thème choisi rend la lecture plaisante et vivifiante, avec une plume comme irriguée par ce magma créatif propre à l'imagination de l'enfant.
    La parole ou le texte fait frémir l'âme mais n'empêche pas toute pratique de connexion à l'imaginal ou univers des symboles et archétypes, grâce a l'attention onirique, la méditation ou une activité manuelle de création. C'est en tous cas l'envie qui naît à la lecture dudit livre, de ne jamais se satisfaire d'un état d'être et de savoir rester souple et ouvert à toute irruption de l'Un conscient, pour mieux se différencier (d'une personne, d'une famille, d'un groupe, d'une nation) et devenir un individu entier.

     

  • L'imperfection heureuse

    Caroline Obin,Homo suivant ou la divinisation du compost,promo 32 de la Comédie de Saint Etienne,Marion Astorg,Romane Bauer,Arthur Berthault,Ludovic Bou,Lucas Bustos Topage,Raphaël Deshogues,Marie Le Masson,Élise Lefauconnier,Louis Meignan,Ephraïm Manikunzola,Lara Raymond,Léna Rossetti, Yannick Vérot,Thomas Chazalon,Ouria Dahmani-Kouhli,clown,Octobre 2023

    L'arène est circulaire. On s’attend à être bousculé, touché, attendri. Êtres fragiles, d’autant qu’on convoque l’intime, l’enfance, le graveleux parfois...
    Respect total pour le clown, invité à la Comédie de Saint Étienne par l'entremise de Caroline Obin, qui grime la promotion 32 avant qu'elle ne sorte de l’œuf.
    Sa trans-fiction Homo suivant ou la divination du compost est une réponse inédite, originale et subversive au brouhaha illogique de ce monde fou.
    Quoi de mieux, que la découverte de son clown, pour entamer une carrière de comédien ? En effet, la metteuse en scène va puiser dans les profondeurs et les émotions de l’acteur pour co-créer un personnage unique et infini. Les spectateurs découvrent ainsi 12 micro-univers naissant d'un rien (un compost sonore). Le ridicule devient poésie et drôlerie.

    Caroline Obin a l’œil pour sublimer les talents tout en gardant des zones d'ombre. Elle donne des clés essentielles pour embellir et réenchanter le monde. Nous l'avons interrogée à la sortie du spectacle (6 min) :

    podcast

  • Convoquer le meilleur

    synchronicity.jpgSynchronicity est un jeu (de société) différent inspiré par un concept innovant, la rétrocognition et la survenue de synchronicités.
    Issu de l'alliance d'un scientifique de l'esprit, Romuald Leterrier et d'un créateur d'espace ludique, Philippe Deweys ; il connecte à l'irrationnel, l'émotionnel et l'intuitif en court-circuitant le mental et sa raison lénifiante, parfois sclérosante.
    Du coffret paru aux éditions Trédaniel émanent 60 propositions de jeux collectifs à partir d'un livret de 200 pages et d'une nomenclature originale de symboles explicitant les cartes objets et animaux (une centaine). Il est également possible d'utiliser individuellement de façon oraculaire les jolies cartes dessinées  issues d'imaginaires croisés. c'est le fameux protocole élaboré dans les ateliers-conférences sur la rétrocausalité par Romuald Leterrier.
    La pratique révèle des souvenirs intimes sur les êtres (passé ou futur), fait émerger des ressentis ou des secrets personnels et donne l'impression d'un réel échange en profondeur avec la (les) personne(s), tout en devenant co-créateur d'une identité amplifiée ou enrichie.
    De nombreuses synchronicités sont remontées et racontées sur les réseaux sociaux, à l'usage, lui conférant un aspect magique. Mais les symboles peuvent aussi résonner et vibrer fort dans notre psyché avec une lecture plus intériorisée.
    Ce jeu est un manifeste pour enfant libre et adulte équilibré ou en passe de le devenir. Le futur, on le souhaite, sera féminin dans ses qualités d'expression et de vibration interne, mais aussi dans sa capacité à transcender l'espace-temps. On oublie son "moi" en (dé)jouant le temps et cette focale sur l’altérité sous toutes ses coutures (l'Ubuntu ou notre "moi futur") reconnecte au Soi, au sens où C.G Jung l'entendait, la Source de tous les contraires...et de tous les possibles aussi.

     

  • Camille, la douce heure

    camille.jpg

    Qui mieux que Camille, artiste complète, pour réenchanter les cœurs et renouer avec le spectacle vivant en douceur après un long intervalle où la culture ne se définissait plus que par écrans interposés ?
    Les stigmates sont pourtant encore partout présents, de la captation vidéo lumineuse des Phuphuma Love Minus, originellement prévus sur scène, à l'heure du couvre-feu en passant par les mesures sanitaires drastiques. Pourtant tout est oublié le temps d'une heure de show sur le thème de l'eau, avec "Alarm clocks" (rediffusé sur Arte concert) mise en scène par la chorégraphe sud africaine Robyn Orlin avec laquelle la chanteuse emblématique avait déjà collaboré pour "Up above my head". Sous tous les angles (filmée de très près et de haut) et dans toutes les positions (à genoux, assise, couchée, debout, pendue...), Camille interprète certaines de ses chansons et quelques reprises thématiques bien senties sur une scène censée figurer la mer, évoquée par des bouts de tissus plastiques raccommodés (petit rappel politique), sa robe de nymphe à la longue traîne.
    C'est par la main que l'artiste nous cueille, avec la comptine “A la claire fontaine”, telle une mère (symbolique de la mer) aimante et joueuse, pour mieux nous enlacer dés l'ouverture et nous bercer une heure durant dans ce conte imagé empreint de tendresse et de justesse.
    C'est quand elle évoque les sources que nous sommes, composés à 90% d'eau que l'éveil se produit : Camille nous reconnecte avec notre nature, avec notre enfant intérieur libre, celui qui n'a pas subi les affres de la crise humaine sans précédents et s'amuse, insouciant, en s'oubliant, de tout. Avec sa voix pure pour seule vibration (et celle des oiseaux alentours) elle habite le silence de beauté et de grâce, de rires et de larmes, de gravité et de légèreté, et nous touche en plein cœur.
    On se noie dans cet univers féerique presque enfantin et on salue une nouvelle fois la performance fantasque et fantasmagorique de Camille, qui d'un rien apparent arrive à créer un univers envoûtant.