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Zen

  • Beauté voilée

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    Avec un deuxième album Wall of Eyes, de prime abord mièvre et incomparable, the Smile nous propose, à l'écoute hi-fi, une musique complexe, exigeante, inelligente et créative. Ces artistes qui se nourrissent ces derniers mois de conscience, de respect et d'amour du public (une tournée internationale sold out), pondent en retour, avec certes beaucoup de génie, un album de 8 pépites, quintessence de leur art, fusion de genres, voix et rythmes planants comme dans un état entre-rêve éveillé. La caresse côtoie le bruit (magma sonore), l'harmonie le strident mais l'album est équilibré, suave même.
    S'habiller de beauté, tel est le credo de cette proposition artistique pour auditeurs matures, aptes à percevoir l'intention première derrière le chaos apparent, ou plutôt les nuances subtiles dans ce qui semble amalgamé.
    Enregistré en partie dans le mythique studio Abbey Road, the Smile, avec Sam Petts-Davies comme producteur, a su capter l'essence de l'universalisme propre aux Beatles en innovant sans cesse pour ne pas se laisser posséder ou capturer. Un trio post Radiohead (Yorke, Greenwood et Skinner) à haut potentiel mélodique et rythmique, qui trouve dans Wall of Eyes une alchimie indémodable.  A Splendid Time is guaranted for all !

  • La posture et l'attitude justes

    "Ce n'est qu'à partir du moment où tu prends conscience du caractère toujours imparfait de ta pratique que le moindre de tes pas devient une ascèse qui t'engage corps et âme. Autrement dit, tu commences à donner "le meilleur de toi-même en tout lieu et à tout moment et tu te sens un avec toi-même."" (p.45)


    Force-Votale-Couverture-Web-300x467.jpgForce vitale de Kodo Sawaki (1880-1965) publié chez l'Originel-Antoni a tout d'un futur classique de la spiritualité. Le contenu, forme et fond rappelle Esprit zen, esprit neuf de Shunryu Suzuki, une référence dans la voie de la posture zazen.
    On doit à la ténacité de quelques disciples ces paroles de celui qui fut le maître de Taisen Deshimaru, le célèbre moine bouddhiste zen qui moissonna le sol français et européen. Vastes comme l'univers sont les portes d'entrées qui mènent à la compréhension "étrique" du vrai visage qui se contemple, ici regroupées en 24 chapitres et autant de courtes perles interconnectées.
    Kodo Sawaki possède en outre une excellente connaissance de la Bible et de l'essence du religieux : "la pratique elle-même est le satori... c'est mener une vie religieuse".
    Il insiste notamment sur l'acte de "se brancher sur la même longueur d'onde que l'Univers" pour ainsi "remettre son baromètre intérieur en état de marche...perpétuellement actualisé".
    A la lecture de son enseignement on se sent en contact avec la profondeur "du Bouddha et des anciens maîtres", englobant une sagesse universelle qui va de Castaneda et sa voie du guerrier (vivre chaque instant comme le dernier) à celle des prophètes monothéistes. Il s'agira toujours de s'oublier dans une pratique dénuée d'intérêt et au service de l'Univers, contenu dans la simple cellule familiale ou “sangha” par exemple.
    Être un avec soi-même et autrui, transcender l'existence individuelle et personnelle, être relié, s'abandonner, voir...autant d'attitudes étriques que la posture permet de vivre et d'incarner chaque jour, dans la simplicité d'un esprit désintéressé et neuf tel celui du disciple.
    Angélique Dailcroix (peinture de couverture), Frédéric Blanc (traduction de l'allemand) et Roger Lipsey (préface) ancrent en outre ce manuscrit intemporel (agrémenté de photos du maître par Muho Nölke, le traducteur en allemand du japonais) dans la modernité. Un bel objet en sus donc, format poche, pour en faire un compagnon de route auquel on peut se référer souvent.

     

  • La force de la lignée

    Continuez la pratique, disent les maîtres d'aujourd'hui, lorsqu'ils ont pris la place de cette authentique transmission dont les règles sont celles de simplicité et de partage. Partage de notre concentration, de nos efforts, de notre abandon...c'est cela la foi véritable sans objet, la pratique de zazen". (p.139)


    Françoise Lesage,petit traité de sagesse sauvage,éditions l'Originel-Antoni,Fuyo DOkai,Gion Shogi,zen,zazen,posture,respiration,Shunryun Suzuki,Mars 2022Françoise Lesage a consacré une vie entière (43 ans) à la pratique zazen, posture et respiration essentielles du zen. Dans ce Petit Traité de Sagesse Sauvage paru chez l'Originel-Antoni, elle transmet la quintessence et la profondeur de son expérience à travers sa compréhension mûrie d'un texte testament du moine Fuyo Dokai : le Gion Shogi, qui au 12eme siècle, ramena l'esprit de l'enseignement du Bouddha à sa nature originelle de simplicité et de partage.
    Il y est question de pratique dénuée d'intérêt ; du sentiment de non séparation (tout en gardant sa différence) ressenti quand la posture zazen vient relâcher les tensions inhérentes au repli crispé du petit ego ; de communion d'un esprit vaste, englobant, illimité ; d'une vie vécue en épousant l'essence des éléments naturels (feu, eau, nuages, terre,...) ; du vide qui est absence de connaissance ; de vision non duelle de l'ombre et de la lumière ou encore de croissance d'une plante-rejeton capable de fissurer les pierres les plus récalcitrantes.
    Pour l'enseignante
    Françoise Lesage, le comportement et la philosophie quasi érémitique de l'époque peuvent illuminer et nourrir, par une lecture symbolique et intériorisée, un ancrage moderne (social, familial, professionnel) au monde.
    Ce petit traité exhumé,  agrémenté de peintures à l'encre de chine de l'auteure, amène le piquant du rappel de l'esprit originel du zen : sa posture majestueuse s'inspirant d'une montagne et dont la foi véritable permet parfois, subrepticement, son effacement.
    La signification de la posture qui ponctue l'explication du texte avec un glossaire, donne à l'ensemble un excellente entrée en la matière de l'esprit zen, que
    Shunryu Suzuki qualifiait à juste titre d'esprit neuf, renouvelé à chaque instant.

     

  • Plénitude du vide universel

    "L'approche scientifique permet de vérifier nos intuitions et nos intuitions donnent une direction à suivre pour la science. Ainsi esprit scientifique et esprit intuitif voire religieux vont naturellement de pair. Nous n'avons qu'un seul esprit" (p.54)


    zen.jpgVincent Keisen Vuillemin est un pont original entre le bouddhisme zen (qu'il pratique depuis 35 ans et enseigne en Suisse) et les avancées récentes de la physique quantique (physicien de métier au CERN de Genève). Dans "Zen et physique quantique" paru aux éditions Deux Océans, il relate ses deux passions, sa compréhension des disciplines et leurs ressemblances.
    Les points de convergences tournent autour de la notion de vide (sunyata) dont les séquences parsèment les phases de pensées. Ces instants d'éternité hors espace-temps constituent la quête de la méditation zazen et la nature véritable de l'esprit, vaste et grand.
    Le vide ou vacuité, loin du concept nihiliste, s'apparente à "une force créatrice possédant en son sein toutes les possibilités d'existence" (p.93)
    Cette potentialité dynamique est proche de l' énergie noire qui représente 75 % de l'univers (et dont seul 4 % est connu), prélude à tout noumène.
    Le bouddhisme est une religion sans dieu créateur mais une analogie peut s'apparenter, ici en aparté, avec la matière vierge (Marie, Mahomet le prophète illettré) dont sera issu le Verbe, parole de Dieu, qui est dit Lumière de l'univers (le Christ en personne ou le texte du Coran). Un parallèle peut donc être fait en terme de clarté (le Verbe) ou d'éveil au sens d'illumination de l'esprit.
    Pour revenir au texte, le bouddhisme zen n'est pas une croyance mais une forme d'expérimentation scientifique sur soi, ce qui le rapproche du paradigme de la physique dans ses démonstrations et conclusions.
    L'Univers comme le méditant ne se posent pas dans l'absolu la question de leur existence (liée à la temporalité) en tant qu'entités séparées mais se perçoivent comme reliés au tout, à l'infini, en interdépendance totale avec les éléments de la création.
    Cette approche et cette réalisation sont, pour l'auteur, initié au zen par ses deux maîtres authentiques Taisen Deshimaru et Étienne Makusho Zeisler, les seules viables à terme pour sauver la planète et vivre en paix avec son environnement.
    Dans la lignée des bodhisattvas, pour qui "dans la vie de tous les jours, l'absolu et le relatif, la vacuité et l'existence sont intimement associés" (p.98), Vincent Keisen Vuillemin signe un ouvrage généreux, clair et accessible à tous, permettant d'approcher subtilement l'éthique et la spiritualité du moine zen, entrecoupé comme toujours d'histoires édifiantes piochées dans la tradition (koans, poêmes, contes...).


    "Voir sa vie du point de vue de chaque instant est voir que nous manifestons à chaque instant le domaine de l'éternité, celui de l'unité, de l'impermanence, et de la vacuité...dans lequel aucune souffrance n'apparaît...dans l'instant l'impermanence se transforme en vérité. C'est l'expérience de la sagesse, une connaissance très profonde de nous-mêmes". (p.193)

     

  • Faire des deux l'un

    "Le mental sait mais ne voit pas" (A.Desjardins - p.97)

    "
    Un chemin spirituel réaliste est toujours un processus de désencombrement, de découvrement" (Eric Edelmann - p.180)

    edelmann.jpgC'est une véritable nourriture êtrique, légère et digeste, que nous propose le prolixe
    Éric Edelmann dans son nouvel opus "La splendeur du vrai", paru aux éditions du Relié.
    Partant du principe et fait qu'une des caractéristiques de l'humain c'est son cortège incessant de pensées-émotions mécaniques et souvent négatives, "
    la splendeur du vrai" relate au contraire de la soumission à l'instant, d'une perspective d'accès au réel qui ne soit pas niée ou voilée par cette "pollution suffocante", et c'est le privilège de cette voie spirituelle initiée par Swami Prajnanpad (1891-1974).

    En domptant le mental, la souffrance s'atténue, remplacée par l'amour et la joie puisque tout est unique et changeant. Autrement dit, à hauteur de sage, l'harmonie divine règne et seule la communion (le “oui à ce qui est”) s'installe.
    L'ouvrage sublime et souligne des paroles clés ou jalons d'
    Arnaud Desjardins (1925-2011), en les enchaînant sur un parcours circulaire (tout l'enseignement de l'Adhyatma yoga est lié) et progressif, dans un style limpide avec grande clarté d'esprit, sans confusion ni ratiocination.
    L'auteur met en pratique l'adage de l'être sur le chemin de la réalisation , qui ne vit plus séparé mais au service d'autrui, soucieux de reconnaître la tradition sous-jacente à son mûrissement (la communion des sages, leurs anecdotes et paroles), avec une ouverture à l'ésotérisme Gurdjievien et à la mystique religieuse (Etty Hillesum).
    Les adeptes du Hara (les ventripotents) qu'une pratique assidue renforce, connaissent l'être en soi, un centre autre que l'ego (un vrai centre pourrait on dire puisque cristallisé et non fictif) et sont plus portés à l'empathie qu'au repli sur soi. “Ressentir”, “se désidentifier” deviennent alors des habitudes de fonctionnement qui aboutissent au lâcher prise égotique. Plutôt que “regarder” il s'agit de “voir”, la perception du cœur vigile, qui constitue un chemin de plus grande liberté.

    "
    Ainsi tout peut se résumer à une question de raffinement de l'énergie et à sa réorientation. Il ne s'agit plus là simplement d'un processus de changement mais plutôt de transformation … au sens dépassement de la forme, de méta-morphose" (p 223)

    La méditation est un des outils à la disposition du chercheur de vérité dans ce travail de purification des nœuds du cœur derrière lesquels se tapit le "rien", qui est plénitude ou silence, non-séparation et essence même de l’éveillé à sa vraie nature.
    Par ce processus alchimique se découvre la fine pointe de l'âme et ses énergies subtiles, la naissance et la consolidation d'un corps lumineux à l'image de Dieu, qui saura vraiment communier et rejoindra in fine la Source.
    La voie spirituelle de l'Adhyatma yoga propose "
    d'élargir l'ego pour le rendre plus ouvert et spacieux" , là où la pratique religieuse souhaite le réduire à néant (“Il faut qu'il croisse et que je diminue”, le “fana” des musulmans...). La foi permet ce saut quantique puisqu'elle se situe au-delà du mental (Jésus calmait les tempêtes mentales comme la récitation du dikhr en Islam par exemple). Malgré tout ce qui les oppose, “se pardonner” et “s'aimer” restent des socles communs à ces deux chemins, grâce au gourou ou guide intérieur pour l'un et à la miséricorde divine pour l'autre.
    Peut-être le futur fusionnera ces deux approches à priori antagonistes, en faisant cohabiter un moi qui s'oublie et se donne pour que Christ soit (Lui qui est conscience et discernement).
    Outre ce petit complément, pour ceux qui ne suivraient pas cet enseignement traditionnel, “La splendeur du Vrai – voir avec le cœur dans un monde d'illusions” reste un livre passionnant , prenant, généreux et de bonne compagnie.

     

  • Jean Rofidal ou le corps enseignant

     

    Jean Rofidal a acquis par la pratique du Do-In, un enchaînement de techniques d'auto-massage, une large connaissance des lois universelles à l’œuvre dans le corps et sur terre (nourriture, saisons, étapes de l'existence). Il est l'auteur de plusieurs livres formant un tout cohérent à travers le temps et les phases de la vie.
    Avec "
    La voie suprême du Do-In" paru fidèlement chez Ambre Éditions il passe de chercheur à créateur en proposant une technique de "relaxation-méditation debout" en trois étapes, longuement expérimentées, pour atteindre un état de vide absolu (le rien qui est le silence mental) qui donne accès au Tout. La connaissance devient alors quasi intuitive, comme insufflée (l'ange-gardien ou esprit-guide), directe et illuminatrice. Un nœud émotionnel, physique ou mental peut donc se dénouer par la pratique qui permet également de se relier à la dimension cosmique de l'existence, de son vivant (les signes et autres sens des épreuves). L'assise immobile est jusqu'à présent un modèle classique menant à l'éveil mais la méthode originale de postures debout semble aux yeux de l'auteur, plus naturelle et à même d'obtenir un état de détente, "d'entretien et d'économie des forces vitales" sur la durée.
    Par ailleurs cette méditation debout, en accord avec des principes christiques qu'il ne renie pas, permet de développer un corps spirituel, immortel qui survit à la mort physique, le fameux corps de lumière.
    De lumière et d'amour il est d'ailleurs beaucoup question dans ce nouvel opus qui effleure de nombreux sujets dont l'intéressante classification des êtres par éléments type (métal, eau, air, feu, terre) jusqu'aux expériences d'unité vécues par l'auteur et les leçons tirées de l'interdépendance ombre/lumière à l'image du Yin-Yang oriental.
    De nouveau avec
    Jean Rofidal, un ouvrage mûrement réfléchi sur de solides observations cliniques, jusqu'à intégrer l'invisible.

     

  • IAM : Une parole de poids

     

    Nous proposons une autre vision de la société, en quête d'un projet constructif plutôt que destructif, d'une ouverture plutôt que d'une fermeture...si nous pouvons encore éveiller quelques consciences et encourager l'empathie et la cohésion de notre humanité fragmentée, ce sera notre pierre à l'édifice” (Entre la pierre et la plume – IAM).

     

    IAM,Entre la Pierre et la Plume,Baptiste Bouthier,Editions Stock,Octobre 2020Le collectif IAM (Akhenaton, Shurik'n, Kephren, Kheops, Imhotep et peut-être aussi Saïd ?) signe avec Baptiste Bouthier, journaliste socio-politique à libération, un livre témoignage “Entre la pierre et la plume” paru chez Stock éditions, sur leurs riches parcours dans le secteur culturel. L'ouvrage est émaillé de sentences puisées dans la discographie et de bulles focales sur chaque membre du crew phocéen. 

     

    Pour qui suit leur carrière, les textes parlent d'eux-mêmes mais l'intérêt du livre c'est de développer la pensée (des chapitres entiers sur 9 thématiques dont le cinéma, le langage et l'argot, Marseille la ville ou encore la domination et le racisme...), expliciter le processus créatif (Le concept IAM, l'influence des membres sur les plans socio-culturels ou politico-spirituels) et replacer dans son contexte (Marseille, le statut des français issus de l'immigration, l'influence et le statut du rap) un groupe (et les techniciens qui gravitent autour) qui perdure depuis plus de trente ans.

    Avec 9 albums concepts au compteur, des albums solos, des productions de talents marseillais (FF, L'Algérino, Psy4 de la rime,Veust Lyricist, Faf Larage, Bouga, chiens de paille...), des réalisations cinématographiques, le groupe n'a pas à rougir de son bilan auditif avec des salles toujours pleines, sans véritable campagnes de promotion et surtout l'aura respectueuse due à un pilier mythique de l'histoire du rap (français), droit dans ses bottes et ses choix artistiques.

     

    Le groupe dévoile notamment sa formule secrète appliquée à chaque missive : des albums conceptuels basés sur six piliers : des titres politiques et engagés, introspectifs, historico-mystiques, à base d'humour, de storytelling ou d'égotrip.

    Autre point crucial l'effort porté sur l'écriture : un “verbe ciselé et travaillé mais qui reste accessible”, érudit mais pas élitiste, complexe mais pas compliqué, technique mais pas ampoulé, à base de sentences (une phrase qui marque en profondeur) plutôt que de punchlines.

    Mais sa véritable richesse reste son ciment collectif. IAM est le seul groupe soudé depuis ses débuts (à part le départ de Freeman, au nom prophétique ?), uni par ses passions communes (la civilisation égyptienne, le cinéma de genre, la culture asiatique ou l'amour du hip hop, donc de New York...), sa foi et sa fidélité à toutes épreuves. Le microcosme est en soi une démocratie qui valide chaque décision à la majorité absolue.

     

    Éternels challengers au sein d'un mouvement originel qui ne cesse de se régénérer, les jeunes vétérans d'IAM acceptent volontiers l'esprit de compétition et remettent en jeu leurs lauriers à chaque nouvel album. Leur vécu leur donne avec l'âge un poids politique intéressant et important en particulier sur la culture dominante qui selon eux, méprise encore le rap, alors que sa diffusion est majoritaire en France. Un mépris à la fois de classe et ethnique, s’appuyant parfois sur un schéma raciste envers ceux dont “l'expression est populaire, le langage issu de l'oralité, affublés en plus d'un accent ou de termes argotiques”.

    Deux mondes sociaux-politiques qui s'opposent à travers le monde, même si des ponts existent pour “dénoncer oppressions, racisme et injustices” dans les deux camps opposés. Cette voie du milieu est celle prônée par l'entité IAM depuis le début avec une richesse symbolique et lexicale qui invite à l'ouverture d'esprit plutôt qu'à l'individualisme et au repli sur soi, constaté ces dernières années.

     

    Reste le futur à inventer puisque le mouvement hip hop s'écrit au présent. Lourd de son concept dont l'acronyme IAM est multiple : à la fois “j'existe”, “Imparial Asiatic Men”, “Invasion Arrivant de Mars”..., reste peut-être sa dimension mystico-spirituelle à investiguer, à savoir le fameux “Je Suis” divin, l'essence du nom ?

    Le temps file et la sagesse accumulée (Égypte, Islam, Zen...) pourrait devenir pierre de taille, dans son intériorité, pour de prochaines thématiques métaphysiques, en venant parachever l'édifice...

    Un livre de poids donc à mettre entre toutes les oreilles attentives, et de bonne volonté.