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éditions l'originel-antoni

  • Un réencodage génétique

    Comment faire pour "retourner" la peau de l'animal ? Comment défaire la déviation, passer de l'"alien" (lié à la haine) à l'Alliance (lié au Divin). ? Nous avons les moyens chaque fois qu'une mémoire négative remonte de la contrebalancer par une mémoire positive. (p.140)

     

    myriam,alchimie cellulaire-naître de nouveau,matière-lumière,supramental,mère,chamanisme,esprit divin,entités de lumière,plan,nouveau paradigme,éditions l'originel-antoni,septembre 2023Le livre de Myriam Alchimie cellulaire - naître de nouveau est une réédition 20 ans après sa parution. A sa lecture, on mesure son avance et l'actualité de sa vision (les thérapies pour revivre le trauma intra-utérin sont désormais légion).
    Cette (re)naissance consiste à réencoder les cellules (notamment la matrice du bassin et ventre) par de l'information lumineuse, une sorte de mariage alchimique avec notre double éthérique ou "lumière de l'Esprit". Il s'agit ici de naître d'en haut, au nouvel Homme relié, divino-humain, sans parents biologiques, corps matière-lumière.
    Myriam se sent plus en phase avec des chamans blancs que des mystiques et sa pratique (similarité avec Mère et de la descente du supramental) se rapproche de l'incorporation de forces invisibles bienfaitrices et matricielles - la matière résonne à l'infini parce qu'elle a fait le vide du Moi.
    Résolument impliquée pour le sort positif de la planète, agent certaine du Plan divin contre les ténèbres destructrices et aliénantes (la deuxième partie en Égypte est digne d'un bon thriller ésotérique...mais réellement vécue par l'autrice !), elle anime en sus des sessions de soins thérapeutiques dans le sud de la France.
    Consciente d'un nouveau paradigme à venir, elle incarne cette descente de l'esprit (de sagesse) en la matière, dans l'ouverture à l'invisible et sans jamais avoir suivi une quelconque voie spirituelle ou religieuse, ni étudié. La conscience illuminatrice ou intelligence réformatrice (jusque dans la cellule atomique constituante du corps ou de l'univers) constitue à ses yeux l'étape prochaine de l'humanité pour se désenclaver de notre programmation cellulaire encore pour moitié animale (dont l'emprise mentale avec le casque reptilien) et endormie.
    Ce livre original de style et très ouvert dans sa révélation - à la fois enseignement et récit, entrecoupé de témoignages de patients - fait suite au premier tome d'Alchimie cellulaire - par le corps de la terre, également réédité par l'Originel-Antoni.

     

  • Des mains maternantes

    On dit que personne ne se souvient de sa naissance. C'est le contraire qui est vrai. Son souvenir demeure en nous, ineffaçable. Mais enfoui tout au fond de l'inconscient tellement il est lié à la révolte, à l'horreur...ces premiers instants donnent la coloration de sa vie future...Et fait de l'enfant un optimiste ou un pessimiste, un monsieur ou une dame "oui", un monsieur ou une dame "non". (p.107 et 110)

     

    Fréderick leboyer,autobiographie,l'initiateur de la naissance sans violence,Swamji Prajnanpad,Arnaud Desjardins,Sri Mahesh,Chin Kam,Inde,sage,Les éditions l'Originel-Antoni publient l'autobiographie de Frederick Leboyer (1918-2017) qui porte le titre de son œuvre maîtresse : L'initiateur de la naissance sans violence.
    Obstétricien de profession (plus de 10 000 accouchements en trente ans) sa tâche consista à sacraliser la naissance par une méthode faite de respiration ventrale pour la mère ; de massages, d'une ambiance obscurité-silence et d'un bain chaud pour l'enfant, après section du cordon ombilical.
    Ces gestes délicats, précis et respectueux envers l'être qu'est le nouveau-né lui ont été inspirés par sa relation avec Swamji Prajnanpad, également maître spirituel d'Arnaud Desjardins ou Colette Roumanoff. Avec lui, il a en effet entamé sur plusieurs années, un processus psychanalytique et un travail sur les émotions en profondeur, qui lui a permis de revivre le traumatisme de sa naissance.
    Un seul décès d'une patiente le fit cependant quitter l'ordre des médecins et, innocenté au bout de 7 ans, il se mit à écrire son best seller Pour une naissance sans violence, traduit dans le monde entier. Puis se consacra à l'écriture poétique, à la réalisation de films autour de l'accouchement et à sa reconstruction spirituelle (arts martiaux, taï chi, yoga, respiration...).
    Le livre raconte cette vie trépidante et foisonnante, remplie de rencontres éminentes, notamment auprès de sages hindous. Il y étrille également les médecins opportunistes ou les accouchements contre nature qui ont toujours pignon sur rue (péridurale ou dans une piscine...).
    Sa vie bascule clairement de l'ego à l'être en gardant la même attention pour la mère, son enfant et leur relation périnatale si particulière qu'il porte au pinacle, peut-être  faute de l'avoir lui-même vécue sereinement.
    Il fait partie de ces êtres au chemin singulier, désintéressé, qui révolutionnèrent la face du monde rien qu'en ayant saisi l'essence d'une mère. Aimantes et douces, un temps guérisseuses puis au service d'une transmission, ses mains lui valurent renommée et identité : une vie donnée, au service de l'être.

     

  • Une Présence co-habite

     

    Nouveau cru de trois opuscules à teneur spirituelle, publiés par l'Originel-Antoni dans sa nouvelle collection  le cercle des vivants.
    C'est Aurélie Chalbos qui opère dans l'ombre, grâce à des questions pertinentes et parfois communes, pour révéler avec concision l'essence de ses interviewés et leur attitude/aptitude par rapport au Vivant.
    Ici deux philosophes et une historienne, tous trois écrivain.e.s au service de l'Autre, pour toucher des sensibilités différentes.

    Dans cette vie d'incarnation qui n'est pas une simple prison, il y a quelque chose qui se joue pour la destinée de notre âme (p.18)


    Reza Moghaddassi,Faire de nos boiteries une danse,Bertrand Vergely,Devenir un dieu parmi les hommes,Audrey Fella,Dire oui à notre fécondité spirituelle,Aurélie Chalbos,éditions l'originel-Antoni,Le cercle des vivants,Présence,philosophie,féminin,Mars 2023Reza Moghaddassi, philosophe, milite dans Faire de nos boiteries une danse, pour un corps incarné voire incardié. À l'intellectuel et au savant qui sait et brille en société, il oppose le sage ou le saint qui est et qui rayonne puisqu'il est comblé intérieurement.
    Selon lui la personne sociale est une illusion (cf le mythe de la caverne) dont il faut s'éveiller, ainsi que du modèle sociétal (prédation et compétition) dont chacun est pétri depuis l'enfance.
    Aimer les plus démunis est mieux que d'aimer entre soi mais aimer ses ennemis est une grâce et une transfiguration, signe d'une maturation de l'être. L'homme "habité" d'un Amour inconditionnel est sa mire plus que l'homme "hébété" derrière ses écrans. Aussi croit il en un retour aux valeurs essentielles (la méditation par exemple) et non au progrès transhumaniste. Sa modernité n'a d'égale que sa vision traditionnelle et originelle de la philosophie. Puisse t'il être entendu même s'il prône en filigrane l'avènement d'un Royaume qui, on le sait depuis Jésus, n'est pas de ce monde.

     

    On est dans la joie quand la vie nous réjouit parce qu'on l'a sent vivante en ayant du plaisir à la sentir vivante (p.62)


    Reza Moghaddassi,Faire de nos boiteries une danse,Bertrand Vergely,Devenir un dieu parmi les hommes,Audrey Fella,Dire oui à notre fécondité spirituelle,Aurélie Chalbos,éditions l'originel-Antoni,Le cercle des vivants,Présence,philosophie,féminin,Mars 2023Bertrand Vergely signe avec Devenir un dieu parmi les hommes, un manifeste purement philosophique en explicitant la vision de Dieu par la pensée (percevoir l'essence des êtres à son sens).
    Si Dieu est de toute éternité (le fameux Je suis qui je suis révélé à Moïse), il ne se révèle le Vivant (en soi) que dans l'existence ou l'incarnation, en naissant en tant que témoin. Dieu existe donc aussi par le prisme et la lumière de l'être qui "donne le regard juste de la vie juste avec des êtres justes et des paroles justes émanant d'une science juste (p.48). Cette grandeur en soi se révèle avec notre tâche ou destinée en cette vie, car elle nous (ré)conforte dans nos choix en se faisant audible intérieurement (la petite voix du Guide).
    Pour l'auteur c'est l'écriture (récemment Voyage en haute connaissance) qui a permis cette révélation et qui lui donne une place en ce monde.
    L'existence conscientisée procure donc la joie d'être, pour Bertrand Vergely, là où d'autres n'y verraient qu'une place (rétro)cédée à plus grand que soi, qui serait sans histoire personnelle ni volonté autre que l'invisibilité au monde pour que soit la vie dans sa perfection. Autrement dit Co-naître en s'oubliant, dans une présence qui est absence à soi, n'être rien que l'Autre...

     

    L'Amour est une énergie de création qui nous traverse à chaque instant. Si l'on s'ouvre à elle, on peut non seulement la recevoir, mais aussi la rayonner, on peut contaminer les autres avec (p.35).

     

    Reza Moghaddassi,Faire de nos boiteries une danse,Bertrand Vergely,Devenir un dieu parmi les hommes,Audrey Fella,Dire oui à notre fécondité spirituelle,Aurélie Chalbos,éditions l'originel-Antoni,Le cercle des vivants,Présence,philosophie,féminin,Mars 2023Audrey Fella, essayiste du fait religieux, relate dans Dire oui à notre fécondité spirituelle, de son expérience d'intériorité, qui advient naturellement (en posant une intention néanmoins) ou grâce à l'accident/la crise.
    La profondeur en soi n'est pas enseignée, même parfois niée dans notre société issue des "lumières", or elle recèle de trésors comme le silence mental ou une Présence chevillée au cœur, qui sont les apanages de l'être. Se connecter à cette ressource ou force permet de déplacer les montagnes, la patience ou l'Amour du prochain en sont des attributs.
    C'est grâce à l'étude ou la rencontre de saintes, mystiques, sages (récemment Christiane Singer) ou chamanes que l'autrice a redécouvert cette ouverture toute féminine à ce qui est et gît au tréfonds de soi et que les contes traditionnels véhiculent a travers siècles : nous avons à mettre au monde un enfant divin, fruit de notre conscientisation de la matière, et sommes aidés en cela, pour peu que nous prêtions l'oreille dans et au-delà se soi...

     

  • Le féminin en force

    J'ai appris que ce n'était pas en luttant contre, mais comme Jacob avec l'ange : nous avons à lutter avec les épreuves, ainsi leur énergie devient de l'amour et de la connaissance. (p.18)



    souzenelle.jpgLa vaillante centenaire Annick de Souzenelle ouvre pour les éditions L'Originel-Antoni la collection du Cercle des Vivants  dont les trois premiers opuscules paraissent, fruits d'entretiens avec Aurélie Chalbos, thérapeute et fondatrice de la Cité des consciences et d'à ciel ouvert TV.
    Cette sage d'obédience orthodoxe qui a longtemps scruté les arcanes de l'hébreu biblique, milite pour l'écoute en soi de la voie(x) divino-humaine qui est Amour de la création.
    Elle ne cesse dans Deviens ton Seigneur intérieur, d'évoquer la nécessaire mutation des énergies animales en conscientisation (lumière) par ouverture et accueil de leur information. A la peur elle oppose la foi et la confiance en ce guide intérieur (l'ange des Dialogues avec l'Ange) connaissant le chemin de la réalisation individuelle. Joie et émerveillement jalonnent désormais ses journées, laissant une série de livres sur la relecture symbolique des lettres et nombres de la Bible.

     

    Réveiller la plante humaine, l'animal humain en nous, est une tâche colossale. Un certain nombre s'y emploie avec des résultats mitigés quand la grande majorité assiste les bras croisés au spectacle de la fin du monde. Personne ne sait en réalité comment réveiller un homme...Une partie de nous est en dormition profonde, peut-être morte. (p.64)


    tonnac.jpgJean-Philippe de Tonnac est un écrivain prolixe qui aborde le corps et ses affres ou manifestations avec cœur et passion. Dans Habiter son corps en ami, il évoque le noyau vivant propre à l'enfant, qui reste sa boussole, lui qui vécut toute sa jeunesse dans un état proche de la mortification, presque désincarné (une anorexie). Le féminin (sexe et qualités) lui parle et le questionne (le sang menstruel dans le livre Ensaignement par exemple), il le voit agir jusque dans les groupes d'hommes pansant leur virilité blessée.
    L'incarnation est son maître-mot, comme Jésus son exemple en terme d'hostie et de Présence, une parole qui serait silence plein.



    La vie devient passionnante si, au lieu de juger et de rejeter l'épreuve, nous devenons son "disciple", et essayons de déchiffrer son enseignement, pour qu'elle devienne un lieu de transformation ascensionnelle. (p.47)

    kardos.jpgMarguerite Kardos fut parmi les premières traductrices des Dialogues avec l'Ange du Hongrois en français avec son scribe, Gitta Mallasz. Toute imprégnée de cet enseignement depuis 60 ans, elle voit dans l'émergence d'une conscience cosmique collective la réalisation de l'homme nouveau, la co-naissance a l’œuvre pour un changement de paradigme du mental au cœur.
    Dans Traverser l'épreuve avec gratitude, elle relate des options créatives qui permettent la bascule vers une issue positive et joyeuse des drames qui se jouent intérieurement. L'idée est de garder le lien vertical (non pas l'homme augmenté mais relié) en toute occasion pour parfaire le couple unitif individu-Ange.


    Trois petits livres qui se complètent et s'interpénètrent, pour mieux pressentir le changement intérieur en cours et la part belle octroyée au féminin refoulé dont relatent les éveilleurs de ce siècle. 

  • L'arbre à son fruit

    "Connaître le masculin" c'est donc, comme le dit Tsuda, utiliser le conscient, le volontaire, pour interagir en société. Et "adhérer au féminin" c'est laisser les forces internes nous guider dans tout ce qui est important et décisif dans notre vie.(p.245)

     

    tsuda.jpgManon Soavi publie aux éditions l'Originel-Antoni un premier livre, Le maître anarchiste Itsuo Tsuda. On y découvre deux auteurs, praticiens d'Aikido, que deux générations séparent.
    Itsuo Tsuda (1914-1984), s'émancipa jeune homme de l'héritage financier et culturel de son père et quitta le Japon pour la France où il rencontra des personnes influentes notamment dans le domaine des sciences humaines (Mauss, Granet, Maspero, Aragon...). La guerre le ramène au Japon où il applique des techniques d'ethnologue à l'étude de la tradition encore en vogue (le Ki, le Hara, les arts martiaux, le non-faire, les situations...). Il passera les 14 dernières années de sa vie à Paris (et en Europe) à écrire et enseigner l'aikido et le mouvement régénérateur, appris auprès de Maître Usheiba, fort de son acculturation.
    Proche de l'anarchisme - l'ordre social sans le pouvoir et la domination des uns sur les autres - et de la philosophie libertaire (de nombreuses références bibliographiques originales), il milita par la pratique (conversations, respirations, aïkido) pour l'harmonisation de l'être et son autonomie en opérant un renversement psychique et corporel, du mental au physique, de l'abstraction à l'intuition ou sensibilité, de la pensée à l'action.
    C'est du ventre et non de la tête  qu'est perçu l'environnement et l'approche de la vie, permettant le déploiement de l'être relié à un centre (l'Univers en soi), plus libre de ses mouvements et pensées. Ce transfert d'énergie du haut vers le bas est proche de la philosophie du Tao (retrouver le calme, la quiétude inhérente à l'âme de l'homme) et de celle de son fondateur Tchouang-tseu.
    L'ouvrage est un bel hommage de  l'enseignement et état d'esprit de Itsuo Tsuda ( la naissance, l'éducation, l'école, la médecine, l'attitude juste...), puisque les parents de Manon Soavi le côtoyèrent de son vivant et tous participent activement désormais au rayonnement de son école (8 dojos dans toute l'Europe).
    L'autrice perpétue, par son analyse didactique et son point de vue écoféministe, une vision saine, mature et positive de l'être au monde.

     

  • La posture et l'attitude justes

    "Ce n'est qu'à partir du moment où tu prends conscience du caractère toujours imparfait de ta pratique que le moindre de tes pas devient une ascèse qui t'engage corps et âme. Autrement dit, tu commences à donner "le meilleur de toi-même en tout lieu et à tout moment et tu te sens un avec toi-même."" (p.45)


    Force-Votale-Couverture-Web-300x467.jpgForce vitale de Kodo Sawaki (1880-1965) publié chez l'Originel-Antoni a tout d'un futur classique de la spiritualité. Le contenu, forme et fond rappelle Esprit zen, esprit neuf de Shunryu Suzuki, une référence dans la voie de la posture zazen.
    On doit à la ténacité de quelques disciples ces paroles de celui qui fut le maître de Taisen Deshimaru, le célèbre moine bouddhiste zen qui moissonna le sol français et européen. Vastes comme l'univers sont les portes d'entrées qui mènent à la compréhension "étrique" du vrai visage qui se contemple, ici regroupées en 24 chapitres et autant de courtes perles interconnectées.
    Kodo Sawaki possède en outre une excellente connaissance de la Bible et de l'essence du religieux : "la pratique elle-même est le satori... c'est mener une vie religieuse".
    Il insiste notamment sur l'acte de "se brancher sur la même longueur d'onde que l'Univers" pour ainsi "remettre son baromètre intérieur en état de marche...perpétuellement actualisé".
    A la lecture de son enseignement on se sent en contact avec la profondeur "du Bouddha et des anciens maîtres", englobant une sagesse universelle qui va de Castaneda et sa voie du guerrier (vivre chaque instant comme le dernier) à celle des prophètes monothéistes. Il s'agira toujours de s'oublier dans une pratique dénuée d'intérêt et au service de l'Univers, contenu dans la simple cellule familiale ou “sangha” par exemple.
    Être un avec soi-même et autrui, transcender l'existence individuelle et personnelle, être relié, s'abandonner, voir...autant d'attitudes étriques que la posture permet de vivre et d'incarner chaque jour, dans la simplicité d'un esprit désintéressé et neuf tel celui du disciple.
    Angélique Dailcroix (peinture de couverture), Frédéric Blanc (traduction de l'allemand) et Roger Lipsey (préface) ancrent en outre ce manuscrit intemporel (agrémenté de photos du maître par Muho Nölke, le traducteur en allemand du japonais) dans la modernité. Un bel objet en sus donc, format poche, pour en faire un compagnon de route auquel on peut se référer souvent.

     

  • Rendre le mal Un

    La tragédie humaine, le mal persistant, viennent de la méconnaissance de notre ombre. Lorsque le mal est compris comme une ignorance de soi, nous savons que l'éducation intérieure peut s'y opposer et le diminuer”. (p.39)


    Embrasser-le-mal-couverture-349x543.jpgLe docteur Guy Ferré signe avec Embrasser le mal, paru chez l'Originel-Antoni, un court essai "contemplatif" concis, exigeant et probant, dans la lignée d'Annick de Souzenelle (Le Seigneur et le Satan) ou de C.G Jung (Le livre de Job) puisqu'il est ici question de l'ombre (les besoins infantiles de reconnaissance, d'orgueil, de jalousie, de domination, de peur...), du processus de maturation (devenir responsable ou adulte) qui résulte de sa nécessaire confrontation et de la conscientisation d'un centre autonome détrônant l'ego ou faux personnage.
    L'ouvrage est émaillé de citations de Lee Lozowick (le maître spirituel de l'auteur) ainsi que d'autres sages et philosophes de renom, lui donnant son caractère œcuménique.
    Une seconde partie plus personnelle mêle expérience et convictions sur les racines du mal en chacun (le scénario de survie souvent tyrannique, violent ou cruel du petit ego) et la nécessaire adaptation à la perte (physique, émotionnelle, psychique) d'(un) être séparé, qui ouvre un champ inconnu mais riche de potentialités (en terme d'énergies, de niveaux de conscience...).
    La question du mal (guerres, souffrances, viols...) concerne bien sûr notre part d'humanité maudite qui n'attend qu'une baiser du Vivant en nous pour se sentir aimée inconditionnellement. Croyant ou pas, c'est Dieu ou l'être en soi (ou le maître de la voie) qui a ce pouvoir de guérison spirituelle même si en délaissant la toute puissance (une blessure narcissique souvent) on se retrouve impuissant ou vulnérable à la tyrannie d'autrui. Reste à accueillir à hauteur d'homme cette faille inhérente à notre commune nature et traiter autrui comme nous voudrions qu'il nous traite puisque l'élévation est notre tâche et alliance. Cette démarche peut s'apparenter à la praxis chrétienne que peu appliquent en profondeur. Le péché représenterait alors les scories de la personne qu'il convient de brûler dans une pulsation embrassante.
    Un petit livre édifiant dont le jugement est absent et qui fortifie en soi notre capacité unitive.

     

    “Le délire de toute puissance et d'immortalité de l'homme augmenté est en réalité une conséquence mortifère de notre refus collectif d'apprendre à nous pencher sur le sentiment de perte et ainsi à embrasser le mal”.(p.92).