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inde

  • Se souvenir

    Pourquoi cette émotion ? L'émotion n'apparaît que lorsque je ne vois pas une chose telle qu'elle est, mais que je la prends pour quelque chose d'autre. (p.64).

     

    Daniel Roumanoff,Svami Prajnanpad,éditions Accarias l'originel,colette Roumanoff,Lyings,Inde,advaita Vedanta,désidentification,Janvier 2023Les éditions Accarias-l'Originel publient un livre d'entretiens, les six seuls enregistrés par Daniel Roumanoff (1936-2015) avec Svami Prajnânpad en 1972. Rencontré en 1959, ce sage du Bengal finira ses jours deux ans plus tard (1974) en Inde, après avoir sejourné malade, dans la maison des Roumanoff (été 1973). Daniel consacrera la seconde partie de sa vie à récolter et diffuser des traces de son enseignement.

    L'enfant est au cœur de toute spiritualité (comme le montre la photo de couverture), notamment celle du Svami,qui prône la non dualité et l'union avec ce qui vient...
    Les émotions bien sûr, les désirs et les pensées afférentes, qui toutes proviennent d'un mental "construit" sur les premières années d'apprentissage, ses croyances et identifications.
    Ce personnage infantile irrigue en profondeur (ou surface ?) nos actes et réactions d'adulte et c'est le propre d'une conscientisation (voir) quotidienne de se détacher d'un mécanisme sinon répétitif, en tout cas travestissant par filtre le réel.
    Cet ouvrage traduit et mis en forme par Colette Roumanoff est aussi un hommage et un acte mémoriel de et pour Daniel son mari, qui fit par ailleurs face à Alzheimer avec son aide pendant dix ans. Il est un témoignage de ce qu'il fit et fut, de ce qui le mouvait intérieurement mais aussi une parfaite illustration de la manière dont son guide spirituel disséquait la psyché avant d'opérer un tri chirurgical (les lyings) dans ses méandres, pour une meilleure clarté d'esprit.
    Chaque quêteur saura y trouver nourriture, synchronicité, aide, pièce du puzzle pour soi et Soi, et le classer à divers degrés, comme un livre opportun.

     

  • Un simple regard

    Ramana maharshi,Coeur est ton Nom Ô Seigneur,Bharati Mirchandani,2ditions Almoro les deux océans,Arunachala,Sri ramanasramam,Inde,Soi,Je Suis,Juillet 2023

    Le silence est continuelle éloquence,
    Flot ininterrompu de langage (p.32)

     

    Cœur est ton Nom ô Seigneur ! est un recueil de photos de Ramana Maharshi (1879-1950) et de son environnement, agrémentées de notes essentielles de son message-enseignement. Le livre hommage concocté par un dévot, Bharati Mirchandani, pour le 125eme anniversaire du sage et son ashram-fondation, reparaît aux éditions Almora-Les deux océans (A.L.T.E.S.S en 2008 pour la première) à un prix volontairement abordable. Les portraits sont magnifiques et donnent à voir la Source infinie du Soi dans les nuances (ni âge, ni émotion) avec un cœur aimant, aux deux sens du terme. Quant aux perles de sagesse, les plus simples et parlantes égrènent l'ouvrage, résumant bien l'univers sémantique du Guru d'Arunachala qui, après une expérience subite de mort corporelle illuminatrice du Soi intérieur à 16 ans, ressentit l'appel (pour y séjourner) de cette montagne sacrée de l'Inde.
    Solitude et contemplation devinrent le quotidien de celui qui s'immergea le plus souvent dans un silence et une paix éloquents pour signifier la dissolution d'une montagne en soi (le mental ou ego) et la découverte d'un mont analogue, le Cœur ou Soi, qui est aussi Centre de la conscience absolue ou fameux "Je Suis".
    Ce beau livre est une ode à la méditation pour ajuster son regard (dans le sien) ou saisir la source d'où émanent ses paroles œcuméniques.
    Quelques photos flous ou une traduction manquant parfois de nuances n'entament en rien la joie de feuilleter cet album traversé par le Vivant.

     

    Jésus est l'ego, la Croix est le corps,
    Lorsque l'ego est crucifié et périt,
    Ce qui survit est l'Être Absolu,
    Et cette glorieuse survivance est appelée Résurrection. (p.59)

     

  • Qui Suis-Je ?

    La Gitâ débute dans l'assurance que l'on n'est pas ce corps grossier, et donc que l'on n'est pas l'acteur, l'agissant de son propre karma. Cela signifie que tout homme ne doit pas renoncer à l'action, mais qu'il doit renoncer à se croire l'auteur de l'action. Ses activités s'accompliront toujours, qu'il soit ou non doté d'ego. Chacun s'est incarné dans un corps humain afin d'accomplir une tâche précise. Celle-ci s'accomplira, qu'il se considère ou non comme l'auteur de ses actions particulières. (p.89)

     

    La recherche de l'absolu,Raman Maharshi,éditions l'Originel Accarias,Patrick Mandala,Shankara,Inde,gurinvestigation,tu es Cela,Juin 2023u,La recherche de l'absolu, paru aux éditions Accarias l'Originel, est une compilation d'écrits ou de traductions de Ramana Maharshi jeune, alors qu'il cherchait à s'insérer dans une lignée spirituelle, ici celle de Shankarâchârya (8eme siècle) et plus globalement les Védas. Les enseignements distillés ici sont parfois assez techniques et propres à la culture hindoue. Ils ont pour mérite de présenter le Swami et son investigation (à ne pas confondre avec l'introspection) presque vierges de tout canon sacré, en tout cas loin de son institutionnalisation future.
    Le Maharshi parlait et écrivait peu (dont acte), préférant le silence éloquent d'une conscience lumineuse et toute embrassante. Comme pour les prophètes, leurs disciples ressentaient le besoin de jalons traditionnels pour se guider dans les recoins obscurs des cavernes avant de trouver la sortie. La Source, le Soi, le Co-naissant, peu importe Son Nom, saisit souvent subrepticement les esprits saints ou les cœurs purs dans un immédiat foudroyant, les laissant sans voix face à l'indicible. Si la vocation enseignante se présente, des années d'assimilation du message ou de l'image (on parlerait plutôt d'icône) sont nécessaires pour parler au plus grand nombre dans un schéma psycho-linguistique universel.
    Le seul danger ou problème pourrait consister à chercher dans le passé (les textes sacrés ou sages d'antan) une confirmation de l'expérience numineuse, au détriment de sa nouveauté et de sa modernité, lui donnant paradoxalement une forme. En même temps le salut mental d'un éveillé subit passe nécessairement par un référencement divino-humain que constitue le texte sacré, dont certaines inspirations restent éternelles, hors temps.
    Si le prophète est un témoin de Dieu (le Père et moi sommes un disait Jésus), l'Inde n'adjoint personne à la vision béatifique que "Cela" ou la Conscience pure. La recherche de filiation spirituelle (le Guru) pallie peut être ce manque de relation intérieure...?

     

  • Des mains maternantes

    On dit que personne ne se souvient de sa naissance. C'est le contraire qui est vrai. Son souvenir demeure en nous, ineffaçable. Mais enfoui tout au fond de l'inconscient tellement il est lié à la révolte, à l'horreur...ces premiers instants donnent la coloration de sa vie future...Et fait de l'enfant un optimiste ou un pessimiste, un monsieur ou une dame "oui", un monsieur ou une dame "non". (p.107 et 110)

     

    Fréderick leboyer,autobiographie,l'initiateur de la naissance sans violence,Swamji Prajnanpad,Arnaud Desjardins,Sri Mahesh,Chin Kam,Inde,sage,Les éditions l'Originel-Antoni publient l'autobiographie de Frederick Leboyer (1918-2017) qui porte le titre de son œuvre maîtresse : L'initiateur de la naissance sans violence.
    Obstétricien de profession (plus de 10 000 accouchements en trente ans) sa tâche consista à sacraliser la naissance par une méthode faite de respiration ventrale pour la mère ; de massages, d'une ambiance obscurité-silence et d'un bain chaud pour l'enfant, après section du cordon ombilical.
    Ces gestes délicats, précis et respectueux envers l'être qu'est le nouveau-né lui ont été inspirés par sa relation avec Swamji Prajnanpad, également maître spirituel d'Arnaud Desjardins ou Colette Roumanoff. Avec lui, il a en effet entamé sur plusieurs années, un processus psychanalytique et un travail sur les émotions en profondeur, qui lui a permis de revivre le traumatisme de sa naissance.
    Un seul décès d'une patiente le fit cependant quitter l'ordre des médecins et, innocenté au bout de 7 ans, il se mit à écrire son best seller Pour une naissance sans violence, traduit dans le monde entier. Puis se consacra à l'écriture poétique, à la réalisation de films autour de l'accouchement et à sa reconstruction spirituelle (arts martiaux, taï chi, yoga, respiration...).
    Le livre raconte cette vie trépidante et foisonnante, remplie de rencontres éminentes, notamment auprès de sages hindous. Il y étrille également les médecins opportunistes ou les accouchements contre nature qui ont toujours pignon sur rue (péridurale ou dans une piscine...).
    Sa vie bascule clairement de l'ego à l'être en gardant la même attention pour la mère, son enfant et leur relation périnatale si particulière qu'il porte au pinacle, peut-être  faute de l'avoir lui-même vécue sereinement.
    Il fait partie de ces êtres au chemin singulier, désintéressé, qui révolutionnèrent la face du monde rien qu'en ayant saisi l'essence d'une mère. Aimantes et douces, un temps guérisseuses puis au service d'une transmission, ses mains lui valurent renommée et identité : une vie donnée, au service de l'être.

     

  • L'Inde dit Un

    "Le vrai renoncement est le renoncement aux "objets" de votre "Conscience des objets", vous laissant comme "Conscience Pure". En regardant de là, vous voyez que la "forme" n'est rien d'autre que vous même, et ainsi vous absorbez tous les objets en vous et vous reposez en paix, comme vous le faites dans un sommeil profond". (p.115)

     

    menon.jpgLes éditions Accarias L'Originel publient les Instructions spirituelles de Krishna Menon (1883-1959). C'est le premier ouvrage en français traduit par le fidèle Patrick Mandala du troisième grand enseignant de l'Advaïta Vedanta avec Râmana Mahârshi et Nisargadatta Mahârâj.
    Outre son glossaire et sa nomenclature spécifique, on retrouve chez Krishna Menon le Principe "Je suis" cher au Vedanta, qui est le Soi, la Conscience pure, la Réalité et pour lui l'Arrière-plan ultime. Il est question de sortir du rêve lié à l'identification au corps, sensations ou esprit pour s'ancrer dans le "Je", immuable, permanent et Source de "Conscience autolumineuse" (non pas l'auteur mais le Connaisseur).
    Connaître c'est Être, voir le Réel de façon objective par l'organe de la "Raison supérieure", un terme cher au maître caucasien G.I Gurdjieff qui prônait également la cristallisation d'un Centre en soi, contrepoids à l'organe "Kundabuffer" ou mental illusionniste. Le sage védique ajoute que "l'expérience réelle est un harmonieux mélange de la tête et du cœur".
    Paix et Conscience sont notre nature profonde avant que l'existence ou la naissance ne nous définissent temporellement, avec le risque de tout objectiver jusqu'aux êtres.
    Plus que matière ou énergie, tout est conscience, nous redit celui qui s'éveilla il y a tout juste cent ans, avec une vision neuve sur le monde, que confirment les scientifiques modernes. C'est elle qui nous rend vivants, reliés (la religion est au sens ultime "ce qui nous lie à l'arrière-plan") et participants à une œuvre de rayonnement.
    Une premier livre condensé de 269 questions-réponses de haute volée pour appréhender ce mystère du "Je Suis" dont Jésus se réclamait et qui trouve ici une lumineuse focale.

     

  • Les racines du christianisme

    frerejohnmartin-entete.jpgFrère John Martin Sahajananda est un moine bénédictin responsable spirituel du centre Santivanam en Inde. Elevé dans une double culture (indienne par sa mère et catholique par son père), il forgea sa solide vision des évangiles au contact de Bede Griffiths, lui-même dans la lignée du Père Monchanin et de Henri Le Saux.

    Il opère une synthèse entre les textes sacrés hindous, les paroles des sages éveillés (Ramana Maharshi, Nisargadatta Maharaj...) et les paroles ou paraboles de Jésus.

    Nous l'avons interrogé au lendemain d'une conférence à Francheville sur le thème “Rester calme dans les tempêtes de la vie” (à l'initiative de la paroisse et du groupe de méditation chrétienne) , car il est aussi depuis quelques années écrivain-conférencier, très attaché à la France.

    Pour une meilleure audience nous n'avons laissé que la traduction en français de Claude Lhuissier-Noël (2 fois dix minutes).

    Une parole d'une grande clairvoyance, pour qui sait l'entendre.


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