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patrick mandala

  • La communion des éveilleurs

    Votre confusion tient au fait que vous confondez le Soi avec le non-Soi. Sachez que ce dernier n'est pas séparé du Soi. Mais vous vous en tenez toujours à l'idée que votre corps et le Soi sont identiques et ne font qu'un. Il vous faut vous débarrasser de cette fausse identification, votre bonheur alors se manifestera. (p.51)

     

    La conscience éveillée-instructions,entretiens,témoignages inédits,Patrick mandala,Ramana Maharshi,Jiddu Krishnamurti,éditions Accarias L'originel,Swami Ganesan,Les éditions Accarias l'Originel avec la traduction du fidèle Patrick Mandala, publient La Conscience Eveillée - instructions, entretiens, témoignages inédits ; un mashup et pont entre les visions ou visées de Krishnamurti et Maharshi, malgré leur divergence lexicale.
    De nombreux chercheurs de vérité ont bu ou étudié aux deux sources et en présentent ici (Harding, Frudman, Powell...) une synthèse, notamment le petit neveu de Sri Ramana, Swami Ganesan. Différences comme convergences d'enseignement sont abordées et hommage est rendu aux deux monstres spirituels avec documents inédits, à part égale (l'entretien de Krishnamurti à un journal newyorkais est un sommet en soi !).
    Vide pour l'un, Présence pour l'autre, il est toujours question de virginité (pureté ?) à trouver en soi (comme le furent en un sens les prophètes) avant que n' advienne le silence de la Plénitude (révélateur de l'absence de pensée) ou l'inspiration verticale du Verbe. C'est la personne et son identification au corps-mental qui est qualifiée de leurre et l'Autre en Soi de commun hôte, Réalité, témoin ou Conscience éveillée.
    Si des phénomènes de décorporation sont à l'origine des métanoïa de Krishnamurti comme du Maharshi, de tels observateurs de la psyché des profondeurs sont l'exception : la lumière du Vivant a vaincu avec eux pour un temps, et hors temps, le pouvoir de la mort.

     

  • Qui Suis-Je ?

    La Gitâ débute dans l'assurance que l'on n'est pas ce corps grossier, et donc que l'on n'est pas l'acteur, l'agissant de son propre karma. Cela signifie que tout homme ne doit pas renoncer à l'action, mais qu'il doit renoncer à se croire l'auteur de l'action. Ses activités s'accompliront toujours, qu'il soit ou non doté d'ego. Chacun s'est incarné dans un corps humain afin d'accomplir une tâche précise. Celle-ci s'accomplira, qu'il se considère ou non comme l'auteur de ses actions particulières. (p.89)

     

    La recherche de l'absolu,Raman Maharshi,éditions l'Originel Accarias,Patrick Mandala,Shankara,Inde,gurinvestigation,tu es Cela,Juin 2023u,La recherche de l'absolu, paru aux éditions Accarias l'Originel, est une compilation d'écrits ou de traductions de Ramana Maharshi jeune, alors qu'il cherchait à s'insérer dans une lignée spirituelle, ici celle de Shankarâchârya (8eme siècle) et plus globalement les Védas. Les enseignements distillés ici sont parfois assez techniques et propres à la culture hindoue. Ils ont pour mérite de présenter le Swami et son investigation (à ne pas confondre avec l'introspection) presque vierges de tout canon sacré, en tout cas loin de son institutionnalisation future.
    Le Maharshi parlait et écrivait peu (dont acte), préférant le silence éloquent d'une conscience lumineuse et toute embrassante. Comme pour les prophètes, leurs disciples ressentaient le besoin de jalons traditionnels pour se guider dans les recoins obscurs des cavernes avant de trouver la sortie. La Source, le Soi, le Co-naissant, peu importe Son Nom, saisit souvent subrepticement les esprits saints ou les cœurs purs dans un immédiat foudroyant, les laissant sans voix face à l'indicible. Si la vocation enseignante se présente, des années d'assimilation du message ou de l'image (on parlerait plutôt d'icône) sont nécessaires pour parler au plus grand nombre dans un schéma psycho-linguistique universel.
    Le seul danger ou problème pourrait consister à chercher dans le passé (les textes sacrés ou sages d'antan) une confirmation de l'expérience numineuse, au détriment de sa nouveauté et de sa modernité, lui donnant paradoxalement une forme. En même temps le salut mental d'un éveillé subit passe nécessairement par un référencement divino-humain que constitue le texte sacré, dont certaines inspirations restent éternelles, hors temps.
    Si le prophète est un témoin de Dieu (le Père et moi sommes un disait Jésus), l'Inde n'adjoint personne à la vision béatifique que "Cela" ou la Conscience pure. La recherche de filiation spirituelle (le Guru) pallie peut être ce manque de relation intérieure...?

     

  • L'Inde dit Un

    "Le vrai renoncement est le renoncement aux "objets" de votre "Conscience des objets", vous laissant comme "Conscience Pure". En regardant de là, vous voyez que la "forme" n'est rien d'autre que vous même, et ainsi vous absorbez tous les objets en vous et vous reposez en paix, comme vous le faites dans un sommeil profond". (p.115)

     

    menon.jpgLes éditions Accarias L'Originel publient les Instructions spirituelles de Krishna Menon (1883-1959). C'est le premier ouvrage en français traduit par le fidèle Patrick Mandala du troisième grand enseignant de l'Advaïta Vedanta avec Râmana Mahârshi et Nisargadatta Mahârâj.
    Outre son glossaire et sa nomenclature spécifique, on retrouve chez Krishna Menon le Principe "Je suis" cher au Vedanta, qui est le Soi, la Conscience pure, la Réalité et pour lui l'Arrière-plan ultime. Il est question de sortir du rêve lié à l'identification au corps, sensations ou esprit pour s'ancrer dans le "Je", immuable, permanent et Source de "Conscience autolumineuse" (non pas l'auteur mais le Connaisseur).
    Connaître c'est Être, voir le Réel de façon objective par l'organe de la "Raison supérieure", un terme cher au maître caucasien G.I Gurdjieff qui prônait également la cristallisation d'un Centre en soi, contrepoids à l'organe "Kundabuffer" ou mental illusionniste. Le sage védique ajoute que "l'expérience réelle est un harmonieux mélange de la tête et du cœur".
    Paix et Conscience sont notre nature profonde avant que l'existence ou la naissance ne nous définissent temporellement, avec le risque de tout objectiver jusqu'aux êtres.
    Plus que matière ou énergie, tout est conscience, nous redit celui qui s'éveilla il y a tout juste cent ans, avec une vision neuve sur le monde, que confirment les scientifiques modernes. C'est elle qui nous rend vivants, reliés (la religion est au sens ultime "ce qui nous lie à l'arrière-plan") et participants à une œuvre de rayonnement.
    Une premier livre condensé de 269 questions-réponses de haute volée pour appréhender ce mystère du "Je Suis" dont Jésus se réclamait et qui trouve ici une lumineuse focale.

     

  • Le sens de la marche

    "Interrogeant au dedans et investiguant
    "Qui suis-je et d'où vient cette pensée",
    Toutes les autres pensées disparaissent ;
    Et en tant que "Je" dans la caverne du Cœur,
    Le Soi resplendit de lui-même".

     

    Ramana Maharshi,Je suis celui qui est,Patrick Mandala,éditions l'originel Accarias,Soi,Béatitude,extinction du je,investigation intérieure,Je suis celui qui est, compilé et traduit par Patrick Mandala est un recueil de courts textes inédits (traductions, lettres, poèmes...) de Ramana Maharshi (1879 - 1950) paru aux éditions Accarias l'Originel.
    L'essence de l'enseignement du méditant d'Arunachala se trouve peut-être dans ces quelques et ultimes lignes adressées à des proches ou fidèles (sa mère, son disciple,  premier, un chercheur sincère...), pour connaître véritablement l'état d'Être-Conscience-Béatitude dans lequel il était, désidentifié du corps et pacifié du mental.
    Le Guru du Soi, le plus souvent silencieux et rayonnant, dissèque ici par bribes sa technique d'investigation pour ramener le mental (pensées et désirs) à la Source, dans le Cœur, et rappeler que "le corps est à l'intérieur du Soi", véritable koan méditatif.
    À cette école de sagesse n'est libéré vivant que celui qui est le Soi - connaître c'est être - sans plus de "je" associé, explosé par "l'irruption du rayon de lumière qui irradie le fond de l'âme", dixit Henri Le Saux, un de ses disciples, cité dans les notes nourries du livre.
    L'unité est visée mais combien la réaliseront vraiment sans s'illusionner ? A défaut d'extirper à jamais les mauvaises herbes mentales (promesse du Christ à la fin des temps), la voie de la "co-naissance" (à l'être en soi, le connaissant, le relié à la Source) permet déjà aux pratiquants spirituels et religieux de tous bords de goûter au numineux et à l'éternelle félicité par à-coups, en témoins, jusqu'au jour de la dissolution pérenne de l'ego. Ramana Maharshi montra le chemin et incarna sa Réalisation. Un possible actualisé, message originel des prophètes avant que la religion instituée, ses lois, rites et dogmes ne viennent rendre inaccessible ou confuse la voie de libération du mental affabulateur voire tyranique.

     

  • La grandeur en Soi

    "Ramana est l'Esprit suprême (Paramâtman) qui, sous la forme de la Connaissance, demeure dans la caverne du Coeur (bridaya guyha) de chacun, descendant de Vishnou, et si vous plongez dans le Cœur, l'esprit tout pénétré d'amour et voyez avec l’œil de la sagesse, Cela sera clair pour vous". (p.53)

     

    maharshi-ultime.jpgRamana Maharshi, l'homme, ce géant de la spiritualité, a donné un cap à tout chercheur de vérité : ravissement les yeux grands ouverts, conscience étale de jour comme de nuit ("Seul Je ou pure existence qui seul existe dans les trois états veille, rêve, sommeil, est le Réel"), fusion avec le Soi autrement défini comme Dieu ou le Guru ("le divin n'est pas séparé de vous ni de l'Univers")…avec toujours cette ultime question (c'est le titre du livre) d’investigation de l'Origine de la pensée : « Qui suis-je », afin que «  le mental devienne pur comme le cristal et s'unisse au Soi".

    Ce court traité de questions-réponses n'est qu'un avant goût d'un ouvrage de 1284 stances à valeur d'aphorismes « les paroles du guru" en cours de traduction et à paraitre à nouveau aux éditions Accarias L'Originel.

    Le Soi, que certains n'appréhendent qu'en tâtonnant, par le biais des rêves (je pense aux jungiens) et que d'autres ont payé de leur vie pour l'avoir réalisé et proclamé (« Le Père et moi sommes Un » de Jésus, « Je suis la Vérité » de Hallaj), Maharshi et d'autres éveillés plus modernes l'incarnent même s'ils se souciaient peu de leur corps transitoire ("Dès l'instant où l'ego est abandonné, le Soi resplendit"). Car l'Occident et sa sagesse issue en partie de la tradition monothéiste a créé des murs de séparation avec cette identification au corps-mental qu'il est difficile ou interdit de franchir en conscience. Ne dit-on pas que le Verbe s'est fait chair ou que le Corps-lumière, conscientisé, est Dieu ?

    Nous créons une distance et croyons être séparé de l'être pur, indifférencié, de cet état de conscience lucide , infini, éternel et de toute sagesse alors qu'il n'y a pas de connaissant mais la connaissance seule et que nous sommes déjà réalisés, toujours fondus dans le grand Je.

    Ramana Maharshi, un personnage hors du commun, une œuvre qui questionne et fait mûrir, une invitation à une identité renouvelée, retrouvée, dépassant l'histoire personnelle. Plus qu'un simple serviteur de l'Un, plus qu'une parcelle de la Lumière divine, un saut dans la Source pour une nouvelle et ultime cristallisation.