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je suis

  • Un simple regard

    Ramana maharshi,Coeur est ton Nom Ô Seigneur,Bharati Mirchandani,2ditions Almoro les deux océans,Arunachala,Sri ramanasramam,Inde,Soi,Je Suis,Juillet 2023

    Le silence est continuelle éloquence,
    Flot ininterrompu de langage (p.32)

     

    Cœur est ton Nom ô Seigneur ! est un recueil de photos de Ramana Maharshi (1879-1950) et de son environnement, agrémentées de notes essentielles de son message-enseignement. Le livre hommage concocté par un dévot, Bharati Mirchandani, pour le 125eme anniversaire du sage et son ashram-fondation, reparaît aux éditions Almora-Les deux océans (A.L.T.E.S.S en 2008 pour la première) à un prix volontairement abordable. Les portraits sont magnifiques et donnent à voir la Source infinie du Soi dans les nuances (ni âge, ni émotion) avec un cœur aimant, aux deux sens du terme. Quant aux perles de sagesse, les plus simples et parlantes égrènent l'ouvrage, résumant bien l'univers sémantique du Guru d'Arunachala qui, après une expérience subite de mort corporelle illuminatrice du Soi intérieur à 16 ans, ressentit l'appel (pour y séjourner) de cette montagne sacrée de l'Inde.
    Solitude et contemplation devinrent le quotidien de celui qui s'immergea le plus souvent dans un silence et une paix éloquents pour signifier la dissolution d'une montagne en soi (le mental ou ego) et la découverte d'un mont analogue, le Cœur ou Soi, qui est aussi Centre de la conscience absolue ou fameux "Je Suis".
    Ce beau livre est une ode à la méditation pour ajuster son regard (dans le sien) ou saisir la source d'où émanent ses paroles œcuméniques.
    Quelques photos flous ou une traduction manquant parfois de nuances n'entament en rien la joie de feuilleter cet album traversé par le Vivant.

     

    Jésus est l'ego, la Croix est le corps,
    Lorsque l'ego est crucifié et périt,
    Ce qui survit est l'Être Absolu,
    Et cette glorieuse survivance est appelée Résurrection. (p.59)

     

  • L'Inde dit Un

    "Le vrai renoncement est le renoncement aux "objets" de votre "Conscience des objets", vous laissant comme "Conscience Pure". En regardant de là, vous voyez que la "forme" n'est rien d'autre que vous même, et ainsi vous absorbez tous les objets en vous et vous reposez en paix, comme vous le faites dans un sommeil profond". (p.115)

     

    menon.jpgLes éditions Accarias L'Originel publient les Instructions spirituelles de Krishna Menon (1883-1959). C'est le premier ouvrage en français traduit par le fidèle Patrick Mandala du troisième grand enseignant de l'Advaïta Vedanta avec Râmana Mahârshi et Nisargadatta Mahârâj.
    Outre son glossaire et sa nomenclature spécifique, on retrouve chez Krishna Menon le Principe "Je suis" cher au Vedanta, qui est le Soi, la Conscience pure, la Réalité et pour lui l'Arrière-plan ultime. Il est question de sortir du rêve lié à l'identification au corps, sensations ou esprit pour s'ancrer dans le "Je", immuable, permanent et Source de "Conscience autolumineuse" (non pas l'auteur mais le Connaisseur).
    Connaître c'est Être, voir le Réel de façon objective par l'organe de la "Raison supérieure", un terme cher au maître caucasien G.I Gurdjieff qui prônait également la cristallisation d'un Centre en soi, contrepoids à l'organe "Kundabuffer" ou mental illusionniste. Le sage védique ajoute que "l'expérience réelle est un harmonieux mélange de la tête et du cœur".
    Paix et Conscience sont notre nature profonde avant que l'existence ou la naissance ne nous définissent temporellement, avec le risque de tout objectiver jusqu'aux êtres.
    Plus que matière ou énergie, tout est conscience, nous redit celui qui s'éveilla il y a tout juste cent ans, avec une vision neuve sur le monde, que confirment les scientifiques modernes. C'est elle qui nous rend vivants, reliés (la religion est au sens ultime "ce qui nous lie à l'arrière-plan") et participants à une œuvre de rayonnement.
    Une premier livre condensé de 269 questions-réponses de haute volée pour appréhender ce mystère du "Je Suis" dont Jésus se réclamait et qui trouve ici une lumineuse focale.

     

  • Un Gurdjieff recomposé

    "Ma mission est de créer un sage capable d'allier le tempérament oriental avec les techniques occidentales". p.214


    Guedieff un regard nouveau,Roger Lipsey,éditions Trédaniel,Gilles Garcet,Groupes Gurdjieff,musiques sacrées,Mouvements,magnétisme,science traditionnelle,maître spirituel,Je Suis,Roger Lipsey porte "Un regard nouveau (sur) Gurdjieff" en fin défricheur de tout document écrit (livres de disciples, de contradicteurs, archives inédites des écoles ou groupes...), visuel (les mouvements) ou sonore (les musiques de Thomas De Hartmann) existant. Ce matériau composite connu ou inédit (il a fait lui même partie des groupes Gurdjieff en Amérique et rencontra bon nombre de disciples) constitue la base de ce gros œuvre (460 pages) avec nombre de citations, et vient étayer ou appuyer en opérant une synthèse, tout le bien qu'il pense de ce maître spirituel authentique, de son enseignement, de ses influences (des philosophes antiques aux écrivains modernes)  et des groupes qui lui survécurent.
    Balayant rumeurs et détracteurs, il dresse un portrait plutôt élogieux de l'homme (avec ses contradictions) en accord avec son temps, qui vivifia un message somme toute assez traditionnel, sous une forme originale et propre à sa vie d'aventurier : il parcourut le globe et chercha la vérité avant de la trouver et d'expérimenter ce qui l'éveilla à une autre dimension :


    "
    Gurdjieff avait introduit l'idée d'un "centre magnétique", une capacité innée, possédée par certaines personnes, de discerner une vérité libératrice et d'avancer vers elle, la capacité de regarder au-delà de ce qui lui est familier". (p.33)


    Plus sensible aux mouvements chorégraphiés et à la musique sacrée,
    Roger Lipsey y fait la part belle en distinguant bien trois périodes d'enseignements (le Prieuré, les années 30 et les femmes de la Cordée, l'appartement au 6 rue des Colonels-Renard) et trois visages évolutifs  ou adaptables à l'environnement et à la perception de son enseignement, dont les bases étaient "l'effort conscient, la souffrance volontaire et la lutte contre son propre principe négatif, par la pratique du remords de conscience, de la relaxation et du rappel". (p.284).
    Magnétique et centré en profondeur (le "Je Suis" qui est Source d'Amour inconditionnel  et centre de gravité), il sut jouer d'innombrables rôles et fonctions, alternant le maître de danses, le référent spirituel, le cuisinier eucharistique, le conférencier d'Outre-atlantique ou l'écrivain monstre. Déroutant ou mouvant pour certains, son amour infini pour l'humanité transparaissait parfois aux yeux des plus avertis ou éveillés, sa tristesse de l'essence aussi (toute la souffrance du monde...). Il se prit pour Dieu un temps avant de se découvrir Diable de nature et n'eut de cesse d'en réhabiliter la figure (notamment dans
    les Récits de Belzébuth à son petit fils), pour la gloire de son nom. Tel un chamane de la jungle urbaine (en voyage à Carnac il avouera un penchant émotionnel fort pour une peinture rupestre), Il était l'exemple vivant de pouvoirs et hautes possibilités Inhérents aux "mineurs de fond" : magnétisme, hypnotisme, discernement du réel, corps-don...
    Ses trois livres restent comme des classiques de la littérature ésotérique, idem pour les groupes de travail relativement discrets de par le monde et son aura reste positive malgré tout par la force et la quantité des témoignages gratifiants ou de reconnaissance, 70 ans après sa mort.
    Cet ouvrage paru au
    éditions du Relié à l'initiative bienvenue de Gilles Farcet (qui signe par ailleurs la préface) et traduit par Frédéric Blanc, vient à point saluer sa mémoire vivante empreinte de mystère et de respect. En un siècle si fécond de fortes personnalités (Jung, Massignon, Durckheim, Gandhi, Corbin, Guénon, Mallasz, Davy, Maharshi, Desjardins...) il reste un phare, un aiguilleur d'être(s), un aimant véritable, dans tous les sens du terme.


    "
    Les enseignements authentiques évoluent au gré des temps et des circonstances. Il ne s'agissait pas d'une innovation mais d'un retour à une vérité éternelle. Encore fallait-il la revivifier, la réorganiser, la lier de manière étroite à une pratique et l’étayer au moyen de ces outils intemporels que dont la conversation, la méditation, la danse, la musique et toutes les formes d'artisanat du quotidien". p.415.

     

  • Dieu, le Témoin du Réel en Soi

    "Pour le Maharshi, la tradition pouvait être réduite au silence. Non une absence de mots mais le contenu sous-jacent, essentiel de tous les mots. Il s'agit d'un langage inexprimé, chargé de sens, d'un sens ultime et universel. C'est pourquoi le but ultime et la réalisation de la tradition entière sont parfois désignés par le terme “muni”, le sage ayant atteint la perfection spirituelle humaine, équivalent du “jivan-mukta”". (p.205)


    sabandonner-au-soi-195x300.pngHozhoni éditions publient un essai universitaire de
    Patrick Laude sur "le message de Ramana Maharshi pour le présent" : S'abandonner au Soi.
    Sur près de 400 pages, le philosophe dissèque de façon quasi chirurgicale les dires du sage hindou, les replaçant dans un contexte historico-culturel (notamment en rapport avec le Vedanta de Shankara au 7ème siècle) et en comparaison avec les perspectives religieuses monothéistes, mystiques compris.
    Dans un souci de clarification de l'enseignement sans médiation de l'ermite d'Arunachala et avec l'objectif de livrer des clés d'appréhension, l'auteur classifie et rend concret par des mots précis, un mode supraformel de transmission : silence et regard.
    Appréhender l'investigation sur le Soi ("Je suis" est le nom exact de Dieu) par le mantra mental "Qui suis-je" nécessite en effet, d'après l'auteur, une solide connaissance des principes métaphysiques ou une pratique dévotionnelle parallèle afin d'être efficiente et de toucher son but : l'abandon confiant au Soi, l'anéantissement de l'ego ou soi personnel (le fana des soufis ou le Christ en soi des mystiques chrétiens) au sein de la Source irradiante, rayonnante et transparente.
    Ce centre, cette Source bouillonnante constitue sans doute l'unité transcendante des religions et philosophies spiritualistes existantes et c'est en ce sens que l'exemple de
    Ramana Maharshi reste important et primordial pour notre temps, où les messages prophétiques deviennent tout exotériques.
    Comme tous les grands éveillés du siècle passé (Aurobindo, Ma Amanda Moyi, Nisargadata, Ram Das...) Le Maharshi témoigne de l'effusion de grâce divine envers l'humanité capable de saisir l'opportunité de se transcender et de transmuter.
    Des ajouts sur le Soi jungien, ou la relation unitive de Jésus (le Père et moi sommes un) auraient permis de compléter admirablement cet essai déjà synthétique, avec lequel on passe un moment agréable , à grande hauteur de vue.


    "
    Le Soi est en fait déjà réalisé , dans le sens de la Conscience pure, toujours immanente. Le Soi n'est autre que la grâce toujours présente, qui découle de l'effusion du Soi". (p.121)

     

  • Les racines du christianisme

    frerejohnmartin-entete.jpgFrère John Martin Sahajananda est un moine bénédictin responsable spirituel du centre Santivanam en Inde. Elevé dans une double culture (indienne par sa mère et catholique par son père), il forgea sa solide vision des évangiles au contact de Bede Griffiths, lui-même dans la lignée du Père Monchanin et de Henri Le Saux.

    Il opère une synthèse entre les textes sacrés hindous, les paroles des sages éveillés (Ramana Maharshi, Nisargadatta Maharaj...) et les paroles ou paraboles de Jésus.

    Nous l'avons interrogé au lendemain d'une conférence à Francheville sur le thème “Rester calme dans les tempêtes de la vie” (à l'initiative de la paroisse et du groupe de méditation chrétienne) , car il est aussi depuis quelques années écrivain-conférencier, très attaché à la France.

    Pour une meilleure audience nous n'avons laissé que la traduction en français de Claude Lhuissier-Noël (2 fois dix minutes).

    Une parole d'une grande clairvoyance, pour qui sait l'entendre.


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