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Manga

  • Entrez dans la danse du Katafali

    Redflower, Tome 1 Le Jeune Coq et Le Soleil, shonen, Loui, Glénat, afrique de l’ouest, juillet 2023« Il était une fois … au plus profond de la jungle sur une île très éloignée… un jeune garçon du mon de Kéli .. »

    Les mangas sont légions, mais quand on les dévore, parfois les lieux ou les histoires se ressemblent et nous lassent. Et puis les personnages principaux ont toujours plus ou moins la même tête. Avec Redflower Tome 1 Le Jeune Coq et Le Soleil, nous voici dans un univers très peu représenté dans les mangas. Il est en de même pour les personnages et pour notre jeune pousse d’héros Kéli. Son créateur : Loui, jeune mangaka franco-ghanéen que Glénat a eu la bonne idée de publier.

    Cette histoire démarre sur les chapeaux de roue ou plutôt sur le poing géant d’un gorille furieux en pleine jungle. Les lecteurs et lectrices découvrent Aïsha, petite sœur (trop craquante) de Kéli et petit à petit sa famille au grand complet. Comme tous les adolescents, le garçon veut prouver sa force et sa vaillance et devenir un « homme » lors de la cérémonie du village. Évidemment, cela ne se passe pas toujours comme prévu. La danse du Katafali que Kéli rêve de maîtriser à la perfection ressemble à un art martial destiné à vaincre les autres. C’est du moins l’interprétation du jeune disciple. Or, la suite des aventures nous montre qu’elle est davantage destinée à maintenir la paix. Elle aurait d’ailleurs été transmise par le Dieu Singe …. mais maintenons le suspens.

    «- Notre père, Yao, est le plus grand guerrier de toute la tribu !!! - Alors si tu es vraiment celui que tu prétends, raconte-nous tes exploits ! »

    Ce qui saute aux yeux dans ce manga, c’est l’humour distillé à chaque page. L’auteur, sans doute féru des célèbres bandes dessinées japonaises, nous présente Kéli, comme un « héros » ordinaire de mangas, imbattable au premier abord puis Loui brouille les pistes. Le manga typique shonen s’étoffe et révèle tout un imaginaire avec les légendes du peuple Bao’ré, la vie concrète du village et bien sûr la quête du héros dont l’entourage se révèle essentiel. Le décor est très réaliste, ainsi que les tenues et coiffures des personnages (très précises et majestueuses). En effet, le mangaka s’est réellement inspiré de « [sa] culture et de [son vécu] en Afrique de l’Ouest » pour écrire et dessiner cette histoire. Elle s’achève sur la rencontre d’un nouveau personnage très étonnant dans l’univers déployé jusqu’alors. 5 tomes sont prévus pour découvrir cette Red flower...

    « Moi Efua ! Je m’y oppose car je ne te crois pas. Je suis la plus rapide et la plus habile de tous les guerriers […] »

    Image : Glénat éditions

  • Auprès de Riku et Issei

    Cette vie auprès de toi, Shin Takahashi, Delcourt, L'île entre deux mondes, Japon, avril 2023Nouvelle vie pour Riku, coiffeur, et son fils Issei. Dans le tome 1 de Cette vie auprès de toi de Shin Takahashi, ils emménagent sur une île isolée appelée Haruta, dans la préfecture d'Okinawa. Le manga est édité en France par Delcourt. Débarquant de Tokyo, le changement est rude pour cette famille. Riku apprend qu'il n'y a jamais eu de coiffeur sur cette île, la maison qu'on leur présente est délabrée, et Issei, qui s'exprime très peu, n'est pas toujours simple à déchiffrer.

    Le papa est confronté à l'étonnement et à la méfiance des habitants. Il propose de coiffer les gens dans sa maison mais cela ne fonctionne pas. il découvre qu'il n'y a pas de supermarché comme à Tokyo ! Riku fait donc face à de nombreuses difficultés mais ce qui l’inquiète surtout c'est Issei. Il a peur qu'il ne se sente pas à l'aise, notamment dans sa nouvelle école, qu'il s'effraie de l'état de leur habitation ou de l’absence de clients de son père. Riku guette tous les signes sur le visage de son fils. Et nous aussi.

    Une histoire douce et tendre du quotidien, le temps s'écoule doucement mais le lecteur est à l'affût de chaque petite évolution: une nouvelle rencontre, un sourire d'Issei, le repas que prépare le papa. Voir cette famille évoluer chaque jour est un petit bonheur. le propos rappelle un peu le manga L'île entre deux mondes, sans le coté fantastique mais plutôt le rapport entre les gens, la douceur de vivre et le rythme différent.

    Les visages d'Issei et de son père nous semblent d'emblée familiers et on s'attarde forcément sur leurs coupes de cheveux ainsi que celles des habitants (coiffeur oblige). La place de la végétation, l'état de la maison, la mer, les habits, tout est méticuleusement dessiné et donne presque envie de s'installer sur l'île, de venir se faire coiffer et déguster les mets cuisinés par la famille.

    Un manga qui rend heureux avec une pointe de nostalgie en refermant l'ouvrage. Heureusement Shin Takahashi a prévu le tome 2 qui vient de sortir...

    Image: Delcourt

  • Dejima, année Tigre de feu

    Les saisons d’Ohgishima , La lanterne de Nyx, Kan Takahama, éditions Glénat, seinen, Le Dernier envol du papillon, Art, relation franco-japonaises, exposition universelle, novembre 2022Le 6ème et dernier tome de La lanterne de Nyx, seinen* sorti début 2021 nous avait laissé comme un goût d’inachevé. Ce merveilleux manga dont l’histoire se déroule entre le Japon et la France a tout de suite été un vrai coup de cœur. Au delà du monde de l’art et des relations entre ces deux pays ce sont les personnages qui sont les plus touchants. Heureusement, Kan Takahama nous revient avec Les saisons d’Ohgishima (Tome 1), toujours aux éditions Glénat. Non seulement les thèmes abordés sont les mêmes mais la mangaka nous offre de retrouver les protagonistes de la Lanterne de Nyx, à une époque différente. Impossible de ne pas se plonger immédiatement dans le récit.

    Les saisons d’Ohgishima est la dernière partie de la trilogie de Nagasaki mais la chronologie n’est pas forcément respectée. Tout comme dans Le Dernier envol du papillon, les habitants évoluent entre le quartier des plaisirs et Dejima, quartier occidental. Nous sommes en 1866, à la veille de la révolution Meiji. Nous suivons d’abord Tamao, une enfant de 14 ans, apprentie auprès d’une courtisane avant d’en devenir une à son tour. Autour d’elle, les adultes s’émeuvent chacun à leur façon du sort qui lui sera réservé, comme à toute fille pauvre : devenir prostituée. Cela n’empêche pas la jeune Tama d’être curieuse de tout, joyeuse, rêveuse. C’est en marchant dans ses pas que tous les personnages nous apparaissent petit à petit (japonais, hollandais, français, métisses) ainsi que les relations qui se développent entre eux.

    Le grand format du manga permet de percevoir tous les détails du dessin. Du décor des rues et des maisons aux habits complexes et objets singuliers en passant par les expressions des visages, la beauté nous saute aux yeux. Le propos est à la fois romantique, historique, précis et délicat. La boîte à secret que propose Kan Takahama entre les chapitres nous permet d’en apprendre davantage sur les réalités de l’époque. C’est surtout la trajectoire de chaque individu qui rend palpable la marche du monde, dans ce Japon hésitant entre rites immuables, place figée dans la société et ouverture à la modernité, à l’étrange et à l’étranger. Ainsi les jeunes protagonistes, de par leurs choix de vie, encore hésitants, bouleverseront peut-être l’évolution de leur pays. Hâte d’en savoir plus dans le tome 2 à paraître en février 2023.

    *Seinen : mangas avec des thèmes plus approfondis/complexes ou destinés à un public plus adulte.

    Image: Glénat

  • L'histoire de John

    La désastreuse histoire des jumeaux Stevenson, Yuu Morikawa, L’étrange Cas du Dr Jekill et de Mr Hyde, Robert Louis Stevenson , éditions Delcourt, manga, amitié, octobre 2022Jekyll et Hyde, prénoms des jumeaux : référence évidente au roman L’étrange Cas du Dr Jekill et de Mr Hyde de Robert Louis Stevenson où les deux protagonistes sont une seule et même personne. Dans le manga La désastreuse histoire des jumeaux Stevenson (en un seul tome) de Yuu Morikawa aux éditions Delcourt, ce sont bien deux personnes distinctes. Ces deux gouttes d’eau, blonds, élancés et stars du lycée sont pourtant très différents dans leur façon d’être. L’un est tout sourire quand l’autre apparaît triste, le premier déborde d’amour quand l’autre est plutôt froid, bref, autant de signes évidents qui aident à ne pas confondre les jumeaux. Et pourtant, il semblerait que tout le monde s’y trompe. Peut-être parce qu’ils s’amusent à échanger leur rôle depuis toujours ? Seul être qui semble les reconnaître à coup sûr, le jeune John Atterson est devenu leur ami. Ces trois là sont, depuis, inséparables jusqu’à ce qu’un malheur les frappent.

    Comme les jumeaux avec leurs camarades, l’auteur prend un malin plaisir à embrouiller les lecteurs. Au bout d’un moment, on ne sait plus qui est Hyde et qui est Jekyll. C’est agaçant mais cela oblige à être très attentif à l’histoire, au dessin et aux expressions (impeccables), à l’instar de John qui étudie chaque jumeau sous toutes ses coutures avant de se prononcer. Il est un élément indispensable auquel personne ne prête pourtant attention. L’histoire de Jekyll et Hyde est certes plutôt intrigante, néanmoins le personnage le plus attachant est bien John. On aimerait en savoir plus sur lui, d’autant que sa bouille est craquante (petit roux ébouriffé avec des tâches de rousseur) et qu’il semble être le plus lucide, garçon solitaire et incompris. Nous sommes donc prêts à le suivre dans ses réflexions et déductions. John serait-il la véritable vedette de ce manga ?

    Autre personnage intéressant dessiné par Yuu Morikawa, Benjamin, le surveillant du lycée et artiste à ses heures perdues. Avec ses cheveux longs et fins, il peut passer pour une fille auprès des lecteurs n’ayant pas repérés son prénom (j’avoue, la lectrice c’est moi). Dommage que cela n’en soit pas une, car il n’y a aucun personnage féminin dans ce manga. Pourtant elles aussi lisent des histoires !

    Image: Delcourt

     

  • L'or, sous les apparences

    L’oiseau d’or de Kainis Tome 2, L’oiseau d’or de Kainis Tome 3, L’oiseau d’or de Kainis Tome 1, Glénat manga,  Kazuki Hata, shojo, XIXe siècle, sexisme, autrices, Angleterre, octobre 2022Alan Wedgewood est un écrivain pour tous les londoniens qui le côtoient. Seulement, il cache un secret qu’il croit bien gardé. Malheureusement juste avant le Tome 2 de L’oiseau d’or de Kainis (paru le 15 juin) son ami Myles le découvre. Comment va-t-il se comporter avec Alan maintenant qu’il sait qu’elle est une femme ? Kazuki Hata, l’auteure du manga, nous invite dans les questionnements quotidiens des deux personnages. Elle nous fait également découvrir le passé de Myles qui a lui aussi des choses à cacher. Ainsi Alan ou Léa, de son vrai prénom, tente de percer les mystères de son ami, sans savoir qu’il a décelé le sien. Nous faisons également la connaissance de Jared Snow, une romancière venue de Paris qui mène une vraie réflexion sur la société et les différences entre les hommes et les femmes. Sa présence rend Alan très nerveux tout en éveillant sa curiosité et ses convictions profondes.

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    Glénat éditions nous propose le Tome 3, sorti ce 21 septembre. On retrouve Lea dans sa campagne pour le mariage de sa grande amie. Dans ce nouveau manga Alan/Léa et Myles semblent plus unis que jamais, et pourtant petit à petit quelque chose va changer imperceptiblement. Dans cet avant dernier tome, les deux protagonistes semblent à fleur de peau l’un et l’autre, pas forcément pour les mêmes raisons. Jared Snow inspire de plus en plus Alan, Myles s’occupe d’un de ses anciens colocataires, mais son esprit est ailleurs. Kazuki Hata continue à nous tenir en haleine dans ces deux tomes, tout en élargissant son propos et en dépeignant la vie des individus de l’époque.

    Les lecteurs suivent les trajectoires des personnes de la haute société londonienne comme des jeunes enfants orphelins qui vivent dans la rue, des intellectuels solitaires autant que des employées des maisons closes, des femmes des campagnes puis des hommes des villes. La mangaka arrive à nous fait revivre toutes ces différences et ces entrechocs permanents. Ses dessins tout en finesse nous permettent de percevoir toutes les nuances entre les gens ainsi que l’émotion qui se dégage des visages. Inutile de préciser que le tome 4, dernier manga de la série, suscite notre curiosité et développe notre imagination. D’autant plus qu’il ne devrait pas sortir avant mars 2023 !

    Images: Glénat

  • La plume de Londres

    L’Oiseau d’or de Kainis , Kazuki Hata, édition Glénat , Littérature féminine du XIXème siècle,  Gloucestershire, Angleterre, Jane Austen, Les sœurs Brontë, Virginia Woolf.juillet 2022Japan expo depuis hier. Pour ceux qui n'y vont pas, voici une petite chronique de manga pour rester dans l'ambiance !

    «Une fille qui écrit ? On aura vraiment tout vu », « un véritable enfantillage », « Une fille ne sera jamais capable d’écrire un texte pareil » : Voilà ce qu’entend la jeune Léa dès son plus jeune âge à l’est de Gloucestershire. Kazuki Hata, l’auteure situe son manga « L’Oiseau d’or de Kainis », édition Glénat, au début du XIXe siècle en Angleterre. Effectivement à l’époque, cela ne venait même pas à l’idée qu’une femme puisse écrire. Ainsi Léa Void, 19 ans, est une jeune fille bien élevée, qui habite à la campagne chez son père, pasteur. Elle a une gouvernante qui s’occupe d’elle. Bref, Léa semble à mille lieues de déroger aux règles patriarcales du siècle. Seulement la jeune femme n’a jamais cessé d’écrire en secret et décide d’envoyer son manuscrit à un éditeur sous le pseudonyme d’Alan Wedgewood. La réponse ne tarde pas a arriver : le livre va être publié !

    Le manga nous embarque dans les péripéties de Léa qui va petit à petit devoir se faire passer pour un garçon, rencontrer éditeur et écrivains dans la bouillonnante ville de Londres. La découverte de la capitale, du monde littéraire et des habitudes des hommes nous est raconté avec beaucoup d’humour et une pointe de gravité. Les dessins retranscrivent bien les différences d’atmosphères entre les grands espaces et l’insouciance à la campagne, la promiscuité et la sophistication intellectuelle « in London ». Kazuki Hata s’attarde également sur les discussions entre auteurs et le processus d’écriture propre à chacun d’eux. La mangaka prend un malin plaisir au fil des cases à transformer Léa en homme avec les détails des cheveux, des habits puis entame ensuite le processus inverse lorsqu’Alan doit redevenir une brave jeune fille.

    Nous sommes vite aspirés dans l’histoire de Léa Void et ravis puisque le tome 2 et déjà sorti et le tome 3 sera disponible dès la rentrée (4 tomes au total). Peut-être y trouverons-nous un indice sur les raisons de ce titre poétique et mystérieux : « L’Oiseau d’or de Kainis ». Quoi qu’il en soit, il nous prend comme une envie de replonger dans la littérature anglaise du XIXe siècle, écrite par des femmes bien entendu. Quelques noms nous viennent en tête : Jane Austen, les sœurs Brontë … et puis … et puis c’est un début. Et pour comprendre pourquoi il n’y en eu pas plus, relisons donc l’indispensable Une chambre à soi de Virginia Woolf (qui est du XXe siècle).

    À partir de 14 ans.

    Image: Glenat

  • Luna au pays des champignons

    La sorcière aux champignons, Tachibana Higuchi, édition Glénat, manga, shojo, mars 2022La première couverture de La sorcière aux champignons, manga écrit par Tachibana Higuchi aux éditions Glénat, éveille les sens. On se précipite pour toucher les champignons rouges et brillants à la texture particulière, un peu rêche. Ensuite les yeux mauves et la robe aux délicates fleurs bleues de l’héroïne nous attire. Enfin, les framboises, couleur framboise, nous donne faim ! Tiens, quel goût ça a, une fricassée de champignons-fruits des bois ? Ceux-là semblent plutôt vénéneux donc rangeons les casseroles et installons-nous confortablement pour déguster le tome 1 des aventures de Luna, la sorcière noire.

    Comme toute bonne sorcière qui se respecte, Luna est rejetée par les humains et vit au fond de la forêt. Ses compagnons, une vache, un mouton et deux chats étranges, sont beaucoup plus bavards qu’elle (sauf le gros matou) et peuvent changer de taille quand Luna le décide. Malgré sa hantise du village, la sorcière s’y rend régulièrement pour donner des remèdes à l’apothicaire. Si les humains apprenaient que c’est Luna qui fabrique les breuvages, aucun d’entre-eux ne voudraient y goûter. Il faut dire que partout où elle passe, des champignons poussent sur son passage. Si quelqu’un la touche il peut même en mourir car son souffle contient des spores toxiques ! Évidemment vous non plus vous n’oseriez pas l’approcher, pourtant le mycélium qui pousse absorbe au contraire le poison et les mauvaises pensées des villageois.

    Ce qui retient l’attention chez Tachibana Higuchi, ce sont tous les petits détails qu’elle glisse sur les différentes sortes de champignons, le chapeau de Luna en perpétuel évolution, ses tenues précises et le plus « kawaï » et subtil c’est la maison de la sorcière en … champignon bien sûr ! Quant à l’histoire, on n’échappe pas au côté romantique, « shojo » oblige mais le jeu entre le dessin de l’autrice (réel) et le dessin de Luna (irréel) est intéressant, comme la découverte des personnages humains. Par ailleurs, le tome 2 promet un peu plus de suspens et d’intrigue avec l’histoire des sorcières blanches (aimées du peuple) et un drôle de personnage-oiseau qui titille notre curiosité. En attendant, c’est l’heure de tester une recette de duxelles de champignons et son jus de « framboise-pignoncchios » bien corsé. Bon appétit !

    Image: Glénat