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seconde naissance

  • Une praxis ésotérique

    Nous sommes tous chercheurs de la Vérité et le but ésotérique personnel de chacun de nous est de devenir utile à l’œuvre divine..., au moyen de la croissance de notre Personnalité, puis par son développement harmonieux pour s'identifier in fine à notre Moi réel - étincelle du Christ, notre Grand Maître , tel est le sens profond de notre travail (p.218).

     

    Lumières sur Gnösis,Boris mouravieff,éditions la Baconnière,G.I Gurdjieff,Moi réel,individualité,for intérieur,quatrième voie,cinquième voie,êtres polaires,seconde naissance,Juin 2025Lumières sur Gnôsis est un recueil de correspondance et de textes inédits de Boris Mouravieff (1890-1966), parus aux éditions de la Baconnière, venant complémenter les trois tomes parus au siècle dernier sur la doctrine orthodoxe orientale (Gnôsis) qu'il enseigna à l'Université de Genève, de son vivant.
    Cet enseignement ésotérique, proche et apparemment plus complet que celui de G.I Gurdjieff (qu'il rencontra), évoque la quête du Moi réel, l'individualité derrière la personnalité (le non-Moi, légions), l'être d'avant l'ego, le Christ (intérieur) lumière du "moi-je". Un long travail d'observation et de conscientisation, associé à une solide base théorique, permet de délaisser la morale toute égotique au profit de l'obéissance à la voix du for intérieur (cœur ou Intellect avec un grand I).
    Sans connaître les trois volumes originels, ce recueil en restitue l'essence, par petits paragraphes,  avec des mots clés qui parlent au géographe de l'intériorité (Moi réel, centre magnétique, seuil, échelle, for intérieur, cœur androgyne...). Il donne envie de se plonger dans la trilogie ésotérique chrétienne pour glaner quelques vérités et jalons sur un sentier que l'on sait étroit.
    L'ouvrage développe également ce que l'auteur russe appelle la cinquième voie, une quête de son âme sœur (êtres polaires), plus propice dans le cycle émergent de l'Esprit Sain (après les cycles du Père et du Fils). Semblable à l'amour courtois presque platonique, elle postule la réunification de deux psychés en un seul corps étherique originel, un signe hautement eschatologique.
    Boris Mouravieff créa un centre d'études, des groupes de travail et une base théorique florescente. Comme Gurdjieff, il pressentait l'urgence de former une élite spirituelle à même d'influer sur le cours mondain, mais le royaume, puisqu'il s'agit d'une seconde naissance, est-il de ce monde ?

     

  • Une sainte reflexion

    "Jésus nous dit clairement que le Royaume de Dieu est au-dedans de nous, c'est donc en comprenant qui est Jésus et ce qu'il représente, en comprenant notre vraie nature, celle d'êtres crées par Dieu et ayant la potentialité de nous élever spirituellement pour "voir" Dieu face à face dans Son royaume...c'est en faisant cela que nous atteindrons cette fameuse vie éternelle dont parle si souvent Jésus". (p.268)

     

    staune.jpgLes éditions Plon publient Jésus l'enquête, par Jean Staune. Il s'agit d'une synthèse logico-déductive sur l'identité du rédacteur de l'Évangile de Jean (une grosse première partie), évangile qui tranche véritablement avec les trois autres synoptiques et amène à des considérations hautement métaphysiques, abordées ici dans une seconde partie (un Dieu exempt de puissance par exemple : le Tsimtsoum des kabbalistes).
    L'hypothèse valide un témoin proche du Christ, Jean l'Ancien et non l'Apôtre Jean, fils de Zebédée, qui serait également le disciple bien aimé présent à la Cène, au procès, à la crucifixion et au tombeau vide.
    Le "détail" (qui fait encore couler beaucoup d'encre) est important car en filigrane se dessine deux églises : celle des Apôtres avec Pierre en tête de liste, avec des rites, un dogme, des institutions ; et celle de Jean l'initié, plus ésotérique et intérieure (le royaume de Dieu). C'est de cette deuxième école que se réclament les adeptes d'une voie spirituelle, toute obédience confondue, pour l'universalité de son message, se souciant plus de rassembler que de diviser.
    Dans cette école prédomine également l'esprit sur la lettre (la seconde naissance de souffle et d'eau) et l'ouverture d'un "sensorium spirituel",  troisième œil ou conscience de veille (le discernement christique) qu'amène  l'effort dans la quête spirituelle.
    Cette approche synthétique de l'auteur se présentant comme philosophe des sciences, rejoint parfois celle de la foi absolue où les concepts d'éternité (une co-naissance hors espace-temps), de Père (un mouvement et un repos) ou encore de miracle (rayonner de joie par exemple) s'éprouvent dans la concret du quotidien.
    Les quelques thaumaturges cités à l'appui naviguaient d'ailleurs aisément entre les deux "écoles" (Maître Philippe de Lyon, Padre Pio...).
    Dans ce livre qui se lit comme un roman et sur un ton familier, Jésus retrouve sa stature de pierre d'angle de la Création (porte de l'au-delà, co-créateur, en provenance du Royaume...) et c'est une bonne nouvelle pour les sceptiques ou convaincus de tous genres.
    Une étude que n'aurait sans doute pas renié Rabelais...