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Spiritualité - Page 4

  • L'accolade sur le Mont

    candiard.pngLes éditions du Cerf publient un court essai vivifiant et original d'Adrien Candiard, père dominicain du Caire, intitulé Sur la montagne - l'aspérité et la grâce.
    Il reprend quelques préceptes du sermon de Jésus pour mieux les approfondir, fruit d'une maturation personnelle et de réflexions confessionnelles.
    À ce qui peut paraître parfois abrupt comme chemin et inaccessible comme praxis du quotidien, il revient sur l'essence et le fondement de la foi chrétienne : le royaume de Dieu à trouver en soi et d'où découlent des qualités étriques comme la miséricorde, la douceur, la paix intérieure ou l'amour du prochain.
    Il rappelle la radicalité de la vision christique pour mieux la situer dans une perspective spirituelle et éviter de tomber dans des pièges que confère l'habitude ou la mécanicité.
    En somme ce Messie qui donne sa vie en sacrifice pour les siens propose une loi organique (un cœur de chair) et "montre une direction" plus qu'une obéissance a des préceptes écrits.
    Cette liberté de conscience "nous conduit jusqu'à Dieu" dans une relation de filiation à la participation divine de nature.
    Dieu prie, Dieu aime, Dieu rend grâce, infiniment et éternellement. Le pont Esprit Saint nous convie à cette co-naissance, cet "être-ange" présence, en soi et qui advient au bout d'un don de soi total.

     

  • La fonction messianique

    FIC20819710_17_19_.jpgAvec "Dévoilement du Messie" paru chez Litos éditions, Pierre-Henry Salfati esquisse son portrait symbolique, issu de sources hébraïques (Torah, récits hassidiques...), revenant sans cesse à l'étymologie des qualificatifs employés pour le designer.

    Cet "homme du 8ème jour" censé révéler le sens évident du texte sacré, (peut être son aspect pratique pour la vie intérieure ?) est aussi un thaumaturge de la parole : qu'il s'exprime (par le langage des oiseaux) ou se taise, il aurait la capacité de libérer l'énergie et la vie (les mots) trop souvent enkystée dans un recoin du coeur ou du corps (les maux). Il sait également discerner l'essence de chacun et mettre à mal l'étroitesse d'esprit commun, une sorte de Cyrano moderne.

    Architecte d'un temple éternel, sur terre (le 3eme temple de Jérusalem) ou du ciel (la Jérusalem céleste), il a le pouvoir, étant oint, de spiritualiser la matière a l'échelle de la planète. 

    Son corps fantastique, universel, est susceptible, par sa résurrection, de re-susciter une nouvelle création...

    Sur fond d'histoire récente (shoah, création de l'état d'Israël...) et d'Histoire des Hébreux, Pierre-Henry Salfati relate l'espérance et l'attente de cette figure emblématique, artisan et prince de la paix, héritier de la prophétie.

    Ce titre parfois usurpé (Sabbataï Tsevi par exemple) ou sublimé (le peuple juif dans son ensemble) se retrouve sous d'autres vocables dans d'autres religions (même si pour les chrétiens et musulmans il s'agit de Jesus-Christ) du monde. Ce petit essai concis et intériorisé approche comme jamais l'essence de cet étrange et paradoxal personnage tant attendu mais néanmoins coutumier de la souffrance et du mépris.

     

  • La croyance ultime

    ART-127223-54933.jpgLe parcours qui mène à Soi d'Ambre Cazaudehore parait aux éditions quintessence. Il s'agit d'un manuel pratique pour renouer avec son être essentiel en 6 étapes clés. Pas de recette miracle autre qu'une éventuelle consultation privée, meme si des "cas" résonnent en écho, mais des vérités éprouvées sur le chemin de la re-naissance ou au contact de ses "actiens" (patients acteurs du changement par conscientisation) dont les récits de vie parsèment l'ouvrage.

    Après une immersion de quelques mois en Équateur à un moment opportun, avec la médecine ayahuasca, Ambre Cazaudehore s'est formée à plusieurs techniques de développement personnel (pnl, kinesiologie, hypnose, conscience quantique...). Elle met au service du plus grand nombre des outils de thérapie brève qui ont su l'aider à reprogrammer certains schémas répétitifs (ancrés dans l'enfance) pour accéder à une individualité plus vaste et dans l'ouverture à toute une gamme de possibles.

    La bonne nouvelle c'est qu'un scénario de vie traumatique peut évoluer en une scéance, grâce à une vision holistique de la problématique, vers une nouvelle compréhension salvifique...et libérer l'énergie de l'émotion bloquée jusqu'alors...ce qui n'empêche nullement de poursuivre ce travail sur soi comme chemin de spiritualité au quotidien.

    Le livre n'a d'autre visée que de nous rappeler au Soi tel qu'envisagé par Jung : au-delà des masques (sociaux) et des ombres (ce que l'on projette chez l'autre) réside un noyau de pur Amour, Source infinie. Chaque acte thérapeutique est un rayon qui guide de la périphérie d'une sphère (l'apparent) vers son centre unificateur (l'Etre), même si la surface n'a d'existence que si on lui en donne (nos croyances).

    Ici comme ailleurs des miracles adviennent par la lumière d'une vision englobante où therapeute et actien se répondent l'un l'autre dans un même élan.

     

  • Sacré corps

    Si je renonce à ma conscience, elle, pour autant, ne me lâche pas. Elle ne quitte pas le navire et continue à veiller. Avec le temps, je contacterai un mal-être, perdrai le sommeil, courrai partout pour ne pas me retrouver face à elle. Mais j'aurai beau m' étourdir, elle ne me quittera pas...pour provoquer mon bonheur. Là où je le suis enfermée dans la culpabilité, dans la douleur de l'
    autoaccusation, la conscience veut me faire éprouver le repentir, la joie de la réconciliation. Avec la reconnaissance de la faute s'ouvre le chemin d'un par-don (p.109)

     

    chercher.pngAvec Chercher la femme, à l'infinitif, paru aux éditions du Cerf, Céline Guillaume célèbre le féminin intérieur, notamment dans sa qualité d'accueil de l'altérité.
    Libraire et laïque dominicaine, elle pourfend l'intérêt d'une culture de (et pour) soi, d'une connaissance de l'âme qui est notre alter ego, notre souffle vital, notre être profond.
    La femme possède selon elle naturellement des matrices sacrées car à l'identique du Dieu de miséricorde, creuset de l'enfantement mais indignes de l'avortement. Son appétence à accueillir la vie peut aussi symboliquement désigner le Vivant, le "conscience-cieux".
    Ses croyances vont au mariage libre de toute contrainte mais elle reste confiante dans l'adversité et sa longévité. Elle vénère aussi son genre, à destinée sacrée et sa différence face à l'homme plutôt que son égalitarisme simiesque.
    "Confiance, exigence devant la vérité, liberté" sont autant de qualités que de trophées qu'il est bon de montrer et d'assumer devant les vies désenchantés ou les vides non emplis de plénitude.
    Un brin mystique, elle se découvre parfois phare ou aiguilleuse de l'être, forte d'une réflexion nourrie par une Relation et d'un esprit curieux.
    La femme n'est pas la cause du bancal mais son côté solide, à assumer sa faiblesse. Elle demeure un exemple à suivre quand elle assume pleinement  l'incarnation, dans les pas de l'Aimé, l'Amour et l'Amant. 

     

  • L'unité retrouvée

    L'humanité n'est pas toute seule, d'autres formes ont été créées aussi, à partir d'autres ondes. Ce sont d'autres créations, mais elles interfèrent avec nous, car, dans l'invisible, les ondes se mélangent. Il y a coexistence dans la même dimension, mais pas le même plan vibratoire (p.244. Réponse de Marie-Dominique P)

     

    Sylvie Dethiollaz,Claude Charles Fourrier,ISSNOE,Connexions - étude sur les contacts avec l'invisible,éditions trédaniel,clairaudient,médiums,channel,incorporé,Sylvie Dethiollaz et Claude Charles Fourrier, issus de l'Institut Suisse des Sciences Noetiques (directrice et psychothérapeute à ISSNOE), publient Connexions - étude sur les contacts avec l'invisible, chez Trédaniel Éditions.
    L'ouvrage (leur troisième en commun) est assez complet sur la question des entendeurs de voix. Il les contextualise à travers l'histoire et présente en outre 9 personnalités saines d'esprit dont les réponses à un questionnaire constitue le cœur de l'ouvrage. 
    Clairaudiant, clairvoyants, médiums, personne incorporée (façon Venom), channels...toutes parviennent à répondre de façon cohérente et presque complémentaire à des interrogations sur l'au-delà, la conscience, l'âme, le sens de la vie ou même la divinité. Les précautions quasi scientifiques prises par cet institut Genevois réputé et les conclusions ouvertes sur la voie spirituelle non duelle hindoue ainsi que les avancées de la physique quantique, relativisent pour autant le phénomène de clairaudience.
    Ces voix sont en effet de tout temps, l'invisible est l'autre face de la Réalité, nous sommes tous aidés d'en haut dans nos choix au quotidien... Conscientiser tout cela est affaire de travail sur soi, spirituellement parlant (à moins d'avoir un don de naissance bien entendu), car il est bon de nettoyer le filtre mental nous empêchant de se sentir relié(s).
    Cette connexion verticale, que d'autres religieux ou cheminants appelleront reliance (par opposition à la connexion transhumanisme par exemple) représente le futur de l'humanité, l'Homme en devenir qui co-nai(î)t à la Source. C'est un moyen habile et somme toute naturel de s'aligner sur d'autres mondes vibratoires (défunts, guides, extra-terrestres, gente céleste...) en conscientisant l'instant, pour délivrer soins ou messages au prochain ou pour soi-même, la bienveillance étant le signe d'un contact authentique.
    Petit bémol à cet imposant ouvrage (presque 600 pages !) érudit et instructif,  même si les réponses et les synthèses s'avèrent passionnantes, les questions protocolaires posées restent pourtant assez générales et communes et il aurait été intéressant de brancher les entités aidantes sur des considérations  plus métaphysiques : l'essence des prophètes par exemple, la dimension/valeur des textes sacrés (ou révélés) ou encore l'eschatologie  propre à tous...puisque science et religion jouent dans le fond la même symphonie.
    Le livre est en soi cependant un processus évolutif de la part des auteurs qui ont su renouveler leur vision du paranormal a mesure de l'expérience et être touchés intérieurement dans leurs croyances par l'appréhension directe d'un état de plénitude. D'où leur revirement spiritualiste loin du sensationnel et proche d'une praxis du quotidien, afin de réveiller les consciences. Un livre qui fait du bien.

     

    Car le processus de connexion est finalement très proche du processus créatif...ainsi créer relève parfois de la construction mentale, et parfois d'un Flow magique dicté par l'Absolu. L'alternance des deux conduit à un état mêlé de consentement, de joie, de liberté et de guidance, qui ressemble au sentiment amoureux. En chacun de nous réside cette divine inspiration. (p.436. Sarah M.)

  • Un destin symbolique

    Dans le plan divin, ontologique, saint Michel et le Satan conduisent au Saint Nom qui est fruit des deux Arbres du jardin ; celui de la Connaissance et celui de la Sagesse (pères et mères divins). Mais le fruit de la Genèse que le Satan présente à Ishah est celui de la connaissance seule, dénué de toute acquisition de sagesse. Il est l’œuvre d'un mental déifié par une intelligence sèche totalement déniée d'Amour, et qui joue le maître au lieu de rester serviteur. (p.80)

     

    souzenelle.jpgAnnick de Souzenelle, au parcours si singulier, nous offre encore une Méditation (peu ordinaire) sur la mort aux éditions du Relié. L'essai bref et concis est un résumé de toute son œuvre et de son expérience de vie. A côtoyer les animaux intérieurs (colère, orgueil...), en épouser leur énergie divino-humaine (c'est le pacte originel) ; à descendre dans les profondeurs de l'être (et l'inconscient de la psyché) et se relier aux aides célestes...
    Œcuménique dans ses lectures (du Coran aux Dialogues avec l'Ange, de Jung a Berdiaev), cette infatigable déchiffreuse de la Bible hébraïque est une émerveillée de l'étude et une pasionaria de l'Amour christique.
    Ici encore, scrutant l'époque, elle distingue dans l'épisode collectif, le mental de la connaissance d'avec la sagesse étrique, opposant les forces angéliques à l’œuvre, le Satan et l'archange Mickaël, qui se livrent une bataille contre et pour l'homme, sa stagnation tyrannique ou sa mutation spirituelle.
    Annick de Souzenelle vit de foi et de symboles,  ne redoutant aucunement cette "visite divine aimante" auxquelles les multiples morts-renaissances l'ont préparée, sur le chemin de la divinisation.

     

    Le temps nous est donné ici-bas pour nous permettre d'appréhender cet Haut-delà. Il nous est donné de transformer notre monde animal pour accéder aux structures imaginales de ce devenir ailé. (p.9)

  • Aimer sans posséder

    Ici nous sommes tous distants mais reliés par un lien de conscience (p.52)

    Ta seule possibilité c'est de vivre complètement dans le relatif. C'est tout. (p.55)

     

    Je ne sait pas,Daniel Ramana Maharshi,éditions accarias l'originel,Je, ne sait pas est le quatrième livre de Daniel Morin aux éditions Accarias l'Originel.
    Sous forme de questions-réponses, cet ancien collaborateur d'Arnaud Desjardins (40 ans disciple et 14 ans collaborateur) à la dialectique atypique, confère au "moi-je" une fonction conductrice (relié) plutôt que créatrice (le penseur). La fausse personne se révèle dans la croyance en une histoire personnelle, une entité séparée, qui dans son fonctionnement habituel cherche sans cesse à nier la réalité (ce qui est) de l'instant pour en créer une illusoire, source de souffrance. Selon l'auteur, le présent se vit pleinement lorsque l'on accepte de ne pas savoir, de se reconnaître limité dans l'appréhension de la situation et de nos sens, conférant une pacification intérieure.
    S'identifier à un je égotique, amène à chercher (par désir d'expansion ?) l'illimité ou l'infini (en créant une dualité de "mieux être si...") à chaque instant, se projetant ainsi continuellement dans un futur frustré et frustrant.
    L'issue est l'acceptation de ce qui est, l'"évidence", sans identification à un sujet, pour se reconnaître élément ou partie du Tout et maillon essentiel d'un Plan parfait puisque neutre en soi.
    Passer d'émetteur a récepteur ou mieux conducteur de la pensée c'est voir, pour tracer la trame d'un verbe clarifié.
    Le recueil présente une forme de légèreté. Daniel Morin évoque l'énergie libérée par l'absence d'association à un "je" illusoire ou souhaitable (une dissolution ?), un étant plus qu'une réaction. La fluidité retrouvée permettant l'action adéquate, une pratique d'éveil au quotidien. 

     

    Cette certitude que l'on ne connait pas tout ne libère pas. C'est l'acceptation de cette non-connaissance qui libère de la recherche de tout vouloir comprendre. (p.100)