Une pensée ou un sentiment n’a pas vocation à être soigné, ami, mais à être embrassé avec douceur, dans l’étreinte aimante de la conscience du présent
Jeff Foster est un jeune homme très écouté, qui a vécu un éveil sauvage, soudain, sans référence à un quelconque maître spirituel.
Dans son dernier livre paru aux éditions Almora, “la joie de la vraie méditation” Il part de son expérience personnelle de reconnexion avec l'Enfant intérieur, qui est proche de la Source universelle (le Soi dont parlent les orientaux), pour proposer une méthode d'écoute plénière à l'autre et qu'il nomme la vraie méditation.
Son enseignement, puisqu'il écrit, est de retrouver le chemin du corps et du cœur et du souffle aussi. Quitter la tête, respirer, revenir à l'instant et à ce qui se joue dans le corps cuirassé, être pleinement écoute, se reposer dans la Présence inconditionnelle de l’ici et maintenant.
N'étant d'aucune tradition (même s'il rejoint l'enseignement non dualiste), il élude la mouvance new age et son programme de développement personnel, préférant se sentir entier qu'heureux ou être “simple présence attentive” plutôt qu'en “quête épuisante d'un moi meilleur”, toujours dans la fausse attitude de l'aide à autrui.
Jeff Foster est un être de et en relation qui est un jour tombé amoureux de son ennemi intérieur, “un ennemi qui s’est avéré être un enfant innocent, qui criait et se débattait pour obtenir son amour”. Désormais il se dit au service des cœurs brisés, comme s'ils étaient Dieu lui-même, ce qui change de la récompense au mérite qui sévit dans les lieux d'enseignements traditionnels, là où l'enfant terrible est souvent rabroué.
Jeff Foster sait désormais qu'en chaque adulte blessé se cache l'Enfant qui veut, par blessure primale, accaparer l'attention avec peur, colère ou tristesse et il lui prodigue toute son attention, tel un frère aimant qu'aurait pu incarner Jésus, qu'il cite de temps en temps. Un enseignement réconfortant, un amour inconditionnel qui flirte entre folie et universalité et qui rappelle par moments dans l'esprit, le chef d’œuvre de spiritualité qu'est le “fou et le Créateur” de Daniel Pons, qu'il transcrivit en écriture inspirée.
La joie est là dans le sentiment d’être en vie, le ventre qui se soulève et retombe, le cœur qui bat, les bruits surprenants de l’après-midi.
Évidemment existent le film mythique , « une femme sous influence », et la performance de Gena Rowlands auxquels la pièce rend hommage (des mimiques, des mouvements du décor cinématographiques…) mais il y a aussi un collectif soudé (acteurs et techniciens confondus), un esprit de clan qui plane sur la scène aux décors mobiles et tournoyants.
Les éditions Accarias l'Originel viennent de publier une "anthologie de la vigilance – un chemin vers la lumière", réalisé et écrit par Marie Chantale Forest. Cette dernière, québecoise, est une élève d'Eric Edelmann, lui-même héritier de la tradition de l'Advaïta Vedanta prônée par Arnaud Desjardins (1925-2011).
L'homme est à moitié fou : il parle aux animaux, aux morts, voit des signes partout et possède une conscience apocalyptique ! Bienvenue dans la tête et le cœur d'une âme sensible et donc, de notre point de vue, profondément humaine, qui se dévoile intimement peut-être pour mieux saisir la genèse et l'orientation de son œuvre.
Des polémiques naissent autour de la série Netflix mais comment n'avoir pas encore envisagé le sujet à l'aune de notre monde presque agonisant ?