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Entretien audio - Page 8

  • Life on Mars

    Martiens Martiennes,Ray Bradbury,Laurent Fréchuret,Théâtre de l'incendie,Moritz Eggert,Gilles Dumoulin,scenocosme,Gregory Lasserre,Anaïs Met Den Ancxt,Claudine Charreyre,Mychel Lecoq,Sylvie Aubelle,Renaud Cholewa,Jeremy Daillet,Lara Oyedepo,François Chattot,Bob Lipman,Opera de saint-Etienne, Comedie de Saint-Etienne,Février 2020Ylla est une des 30 nouvelles des chroniques martiennes de Ray Bradbury qui avait beaucoup marqué Laurent Fréchuret adolescent.

    Après le déjanté Ervart avec Vincent Dedienne, il continue sur sa lancée poético-philosophique avec pour métaphore de l'étranger cette petite voix irrationnelle, d'une liberté folle, qui s'éveille un jour en soi, et nous ravit de rêves les plus fous mais que la logique mentale méprise parce qu'elle ne respecte pas ses codes.

    Parue en 1950, cette nouvelle pourrait également évoquer l'émancipation de la femme avant l'heure puisqu'il est question d'un couple de martiens dont les 20 ans de vie commune ont émoussés les élans passionnels et qu'un astronaute terrien (York) de passage dans l'orbite en 2030, par télépathie avec Ylla dans ses rêves d'un ailleurs, va réveiller.

    Le mari intrigué puis piqué au vif devient jaloux des « élucubrations » de sa femme et va tenter par tous les moyens de la ramener à la raison qui paraît plus saine.

    L'adaptation prend la forme d'un opéra soutenu durant une heure par les percussions et claviers (vibraphones, marimbas et xylophones) de Lyon quintet et sur une partition de Moritz Eggert. Deux comédiens sur scène (Claudine Charreyre et Mychel Lecoq), une voix off qui récite la nouvelle (François Chattot)…puis la parole , les rêves imagés (création numérique interactive de Scenocosme) et chantés, des poèmes, comptines, chansons (can't help falling in love d'Elvis Presley notamment) comme inspirés dans la tête, le cœur et la bouche d'Ylla et en provenance directe de la culture musicale terrestre.

    Le jeu interactif est total entre les différents protagonistes, le mental est court-circuité et le dépaysement opère malgré les sentiments et habitudes extra-terrestres très (trop) proches des humains…un véritable hymne à l’irruption de l'extra-ordinaire dans un quotidien banalisé voire mortifère.

    Entretien avec le metteur en scène stéphanois Laurent Fréchuret à l’Opéra de Saint-Etienne, co-accueilli avec La comédie (7 min).

    podcast

    Prochainement au Théâtre de Villefranche sur Saône les 27 et 28 mars

    Crédit Photo: Théâtre de l'Incendie

  • Le réalisme de Chechako

    Affiche CHECHAKO (web).jpgLa jeune compagnie Construire un feu pratique un théâtre immersif en tentant de coller au plus proche de la réalité.

    En s'emparant d'une nouvelle de Jack London, qu'ils ont rebaptisé Chechako, ils se sont rendus sur place dans le grand nord canadien (le Yukon) pour éprouver les conditions de vie extrêmes, ressentir l'urgence du feu et apprendre à en fabriquer un. Charles Pommel à la mise en scène s'est aussi chargé de traduire au plus juste le texte et les sensations de l'épopée en français.

    Sur scène l'illusion est parfaite. Ali Lounis Wallace incarne un chechako empreint de gravité, ivre de sensations et flirtant avec la folie du survivant.

    Son ami de toujours, Marceau Beyer, l'accompagne au violoncelle et au chant. Ses touches de légèreté sont une allégorie de la petite voix interieure joyeuse ou morne.

    Le froid est palpable, l'intensité dramatique respectée et le déploiement physique concoure à un réalisme bluffant.Diff scéno-22_.jpg

    A souligner également la scénographie simple et subtile qui évoque la densité des paysages blancs polaires, de Manon Rougier et Lara Gueret, soulignés et mis en valeur par les lumières tantôt aveuglantes tantôt crépusculaires de Jéremy Ravoux.

    Beaucoup de talents dans cette compagnie limougeaude qui présente un projet complet (exposition, documentaire vidéo, projet éducatif) dont le théâtre est la raison d'être (la pierre angulaire).

    Rencontre avec les trois protagonistes aventuriers, Ali, Charles et Marceau (13min) :

    podcast

    Tous les jours jusqu'au lundi 17 Février à 14h30 et 19h30. Samedi à 16h30 - Clochards Célestes - Lyon 1er.

    @Crédit photo : Marion Boucher

  • Un esprit de famille

    Une femme sous influence,Maud Lefebvre,Collectif X,John Cassavetes,Béatrice Venet,Nikola Kriminac,Renaud Bechet,Marie-Danielle Mancini,Guy Dechesne,Sacha Rouch,Gaspard Foucault,Margot Dutheil,Robin Bolomier,Guy Catoire,Clément Fessy,Tristan Gouaillier,Manko Diaz Florian,Fabien Ballester,Noam Mouhib,Christiano Rodrigues,Christine Geny,Marian Canon,Mireille dutrievoz,Julie Laborde,Julien Leonhardt,Renaud Bechet,Yanb Lamercerie, Solange Dinand,Theatre de la Renaissance,Oullins,Janvier 2020.Évidemment existent le film mythique , « une femme sous influence », et la performance de Gena Rowlands auxquels la pièce rend hommage (des mimiques, des mouvements du décor cinématographiques…) mais il y a aussi un collectif soudé (acteurs et techniciens confondus), un esprit de clan qui plane sur la scène aux décors mobiles et tournoyants.

    L'intimité de la famille au sein de laquelle un psychodrame se joue est préservée par le choix des gradins bifrontaux et le spectateur n'a jamais été aussi proche émotionnellement parlant, des acteurs.

    Béatrice Venet (Mabel) et Nikola Krminac (Nick) tout en retenu puis explosifs (ivresse et folie versus colère et rage), donnent le la au reste de la troupe ( dont des comédiens non professionnels) et sa crédibilité à l'histoire.

    L'ensemble est à l'image de Maud Lefebvre, la jeune metteuse en scène : originale, accessible, chaleureuse et à l'œil compatissant, avec laquelle nous nous sommes entretenus (8min).


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  • Les ingrédients d'une réussite

    On dit que Josepha,Gwendoline Soublin,Philippe Mangenot,Simon Alopé,Laure Barida,Johan Boutin,Mathilde Saillant,Théatre de l'entre-deux,Festival en Acte(s),Pig Boy 1986-2358,ENSATT,Les Clochards Célestes,Décembre 2019,Lyon "On dit que Josepha" c'est d'abord quatre jeunes acteurs formidables issus du conservatoire de Lyon (Simon Alopé, Laure Barida, Johan Boutin et Mathilde Saillant) qui s'emparent d'un texte pour en jouer tous les personnages, entre fiction et réalité. La pièce se passe à Babylone-sur-Isette, un petit patelin où l'ennui est propice, pour ces quatre adolescents, à mettre en scène avec le rythme qui est celui de la jeunesse, une rumeur et laisser libre cours à leur imagination délirante, au jeu du "on dit que...".

    "On dit que Josepha" c'est aussi la révélation d'une jeune autrice diplômée de l'ENSATT de Lyon, au texte ciselé qui ne manque pas de souffle et dont les racines plongent dans la magie de la ruralité.

    De la même autrice, Gwendoline Soublin, "Pig Boy" du 14 au 16 Mai au Théâtre de la Renaissance à Oullins.

    "On dit que Josepha" c'est enfin une direction d'acteurs au service du jeu et de l'imaginaire, à l'inventivité folle face à un dépouillement scénographique imposé. Philippe Mangenot sait magnifier l'énergie d'une jeunesse talentueuse en l'invitant à investir tout l'espace (y compris les gradins) en côtoyant même les spectateurs. Il émane de la pièce une vitalité, une fraicheur et une chorégraphie chirurgicale des acteurs.

    Entretien avec Philippe Mangenot, le metteur en scène et directeur du théâtre de l'entre-deux (7') :


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    @Crédit photo : Théâtre des Clochards Célestes

  • Mbaye Ngom juste et percutant

    Moises Mato Lopez,Un Etranger,Mbaye Ngom,Gabriela Alarcon Fuentes,Maïanne Barthés,Clément Rousseaux,Pascal Bonnet,Théatre du Point du Jour,Décembre 2019Un étranger nous parle, comme une invite dans son intimité, nous qui sommes confortablement assis et à l'écoute. Nous l'apprivoisons, le considérons comme faisant partie des "meubles" jusqu'à ce qu'il tonne, brise la projection et nous renvoie son vécu et point de vue d'étranger, ici en Occident et là-bas au pays, dans nos attitudes et comportements parfois peu reluisants voire indignes.

    La vindicte est parfois sévère mais juste car documentée (le texte de Moises Mato Lopez confine à l'universel) et passé l'orage, l'ire qui demande à être entendue, on reconnait pleinement frère celui qui pardonne nos faiblesses et nos bons sentiments dévoyés. Une leçon d'humanité !

    Rencontre avec Mbaye Ngom (acteur), Maïanne Barthès (co-metteuse en scène) et Gabriela Alarcon (traductrice et co-metteuse en scène) - à l'issue de la représention au Théâtre du Point du Jour. 10'

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    Photo: www.pointdujourtheatre.fr

  • Thelonius et Lola résonnent en choeur

    Thélonius et Lola,Serge Kribus,Zabou Breitman,Sarah Brannens,Charly Fournier,Éric Slabiak,Stéphanie Daniel,Salma Bordes,Bertrand Sachy,Christophe Perruchi,Yung-Biau Lin,Nadejda Loujine,Théâtre de la Renaissance,Oullins,Novembre 2019Thelonius et Lola raconte une histoire qui n'a ni queue ni tête (d'ailleurs le personnage du chien est très humain...) sauf au regard des enfants petits et grands, qui plongent instantanément dans l'univers merveilleux et décalé de l'auteur, Serge Kribus, celui d'une rencontre entre un chien errant chanteur et une petite fille intrépide.

    Ces deux là étaient faits pour s'entendre au premier abord, l'un pour se faire révéler son talent d'artiste, l'autre pour devenir son amie que n'entache pas la différence de race (woufff !).

    Une belle alchimie entoure ces deux personnages solitaires et l'on s'y attache dès le début, au quart de tour. Un tour de chants également très juste et adapté par Eric Slabiak, sur des airs tziganes.

    Zabou Breitman, à la mise en scène, continue de proposer sa vision poétique du monde et de ses reliefs montagneux (les êtres humains) hauts en couleurs et singuliers après l'éloge de la fragilité et de la différence dans Logiqueimperturbabledufou.

    Le cœur croit subitement à ce qu'il voit dans ce conte moderne et pourtant universel.

    Rencontre avec les deux acteurs Sarah Brennans et Charly Fournier (10 min) à la sortie de scène du théâtre de la Renaissance à Oullins.


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    @crédit photo : Th de la Renaissance

  • Une autofiction campagnarde

    eve eau.jpg

    Angélique Clairand et Eric Massé, les deux nouveaux co-directeurs du théâtre du Point du Jour de Lyon ont des origines rurales communes. De l'Eve à l'eau vient sublimer cette notion d'identités multiples parfois honteuses, dans une autofiction fluide et haute en couleurs et accents, au contexte campagnard affirmé.

    Très documentée, cette histoire d'amour nous montre la complexité et la richesse de nos campagnes, une vraie histoire théâtrale !

    Entretien avec les deux créateurs de cette pièce retravaillée pour l'occasion (14 min 30).

    podcast

    Crédit Photo : théâtre du Point du Jour