
Coup de "Chœur"
Il y a quelqu'une et quelque chose dans ce Cabaret des Indociles vu au Théâtre des Clochards Célestes, qui fait la part belle aux jeunes créateurs. Margot Thery, une plume, une vision, un message qui est devenu un combat actuel pour l'émancipation des femmes.
Saluons les prestations formidables, enjouées et parfois endiablées des trois jeunes comédiennes Maud Gentien, Mathilde Saillant et Marine Simon ; la scénographie efficace et sobre de Benjamin Lebreton ou encore les lumières de Manuella Mangalo. Tout s'aligne dans cette première création du Théâtre Marguerite pour rendre joyeux et percutant un sujet sensible et douloureux : la vie bridée de jeunes femmes dans un centre de rééducation des années 50.
Margot Thery a su insuffler dans la thèse historique de Véronique Blanchard (Vagabondes, voleuses, vicieuses aux éditions Les Péregrines - 2019) de la fantaisie à propos, doublée d'une mise en scène ludique et astucieuse.
La pièce sonne juste et restitue l'énergie du désespoir, avec beaucoup d'espérance et de force communicative.
Petit entretien avec l'Autrice et metteuse en scène (9 minutes)

"On dit que Josepha" c'est d'abord quatre jeunes acteurs formidables issus du conservatoire de Lyon (Simon Alopé, Laure Barida, Johan Boutin et Mathilde Saillant) qui s'emparent d'un texte pour en jouer tous les personnages, entre fiction et réalité. La pièce se passe à Babylone-sur-Isette, un petit patelin où l'ennui est propice, pour ces quatre adolescents, à mettre en scène avec le rythme qui est celui de la jeunesse, une rumeur et laisser libre cours à leur imagination délirante, au jeu du "on dit que...".