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Choeur - Page 84

  • Germinal, les mineurs à l'honneur

    La compagnie du Kronope revisite des textes mythiques en y incorporant masques et costumes. Cette marque de fabrique a pour nom de mise en scène Guy Simon, dont les idées, comme le nombre de personnages incarnés (une soixantaine par les 5 acteurs) foisonnent dans cette adaptation du  classique de Zola : Germinal.

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    Côté production on ne retrouve que la famille ou les amis et collaborateurs proches (Yves Sauton pour l'adaptation, Loïc Bauché, Jérôme Simon et Anaïs Richetta, membres du Kronope, Fodor pour la musique et la lumière ou encore Pascal Joumier, familier du lieu la Fabrik théâtre).

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    Un texte qui résonne avec l'actualité sociale puisque les mineurs d'hier sont les ouvriers désemparés et laissés pour compte d'aujourd'hui. Sur scène des acteurs unis et en excellente condition physique, un foisonnement de masques , un décor ingénieux…nous sommes bien au festival d'Avignon !

    Guy Simon nous raconte l'aventure de cette pièce:
    podcast

    Germinal à 18h10 jusqu'au 29 juillet (relâche les 18 et 25) à la Fabrik théâtre. Réservation au 04-90-86-47-81.

    Interview réalisé en partenariat avec RCF Vaucluse

    Photos: Théâtre du Kronope

  • Roc, Rock, Rokia Traoré !

    « Le Mali est une civilisation riche, élégante et sophistiquée et il est important que le reste du monde le sache », témoigne Rokia Traoré en conférence de presse, juste avant son concert au théâtre antique de Vienne. Et ce ne sont pas des mots en l’air, puisque la chanteuse nous entraine immédiatement dans cet univers, son univers. Évidemment, Rokia Traoré, voyageant depuis sa jeunesse, s’inspire aussi des musiques européennes ou américaines mais elle puise bel et bien ses racines dans son pays natal. Sa voix est douce et puissante, sa présence tel un roc et ses paroles tantôt claires tantôt mystérieuses. En effet la chanteuse malienne s’exprime en français, anglais ou bambara (langue la plus parlée au Mali). Selon elle, « on ne peut pas penser les même choses selon les langues », quand elle écrit, la langue utilisée lui vient donc naturellement. « Né So », son sixième album sorti en 2016 signifie « maison » ou « chez moi », et c’est bien chez elle à Bamako qu’elle nous invite. Rokia Traoré y est revenue vivre après avoir habité en France dans les années 90. Elle veut montrer qu’être artiste est un métier et qu’on peut en vivre. C’est pour cela qu’elle a créé sa Fondation Passerelle qui aide la jeune création artistique et musicale au Mali.

    Rokia Traoré, Jazz à Vienne 2018, Nuit Africaine, Tournée Né So, Mali, Blues-rock mandingue, 6 juillet 2018 Vienne

    Le public de Jazz à Vienne à répondu présent à la donne de Rokia Traore. Sa proposition résolument rock (blues-rock mandingue) a séduit les amoureux de l’Afrique pour cette soirée métissée aux accents et couleurs éthiopiens (Mulatu Astatke), sénégalais (Youssou N’Dour) et donc maliens (Rokia Traoré). La patte masculine et le son dru de John Parish (producteur notamment de Pj Harvey) s’entend à merveille avec le rythme tribal et le luth africain « n'goni » de ses deux derniers albums. Sur scène, Rokia Traoré est ses musiciens nous entraine petit à petit dans une transe. Sa choriste, Salimata Traoré, est aussi une danseuse hors pair et le public pourrait la regarder traverser la scène jusqu’au petit matin. Elle donne des fourmis dans les jambes et les pieds des spectateurs ne tiennent plus en place. Rokia Traoré s’y met aussi et on aimerait découvrir ou redécouvrir sa discographie dans son entier ainsi que ses autres spectacles.  La chanteuse malienne aime l’art en général et a participé la veille à un concert dessiné avec le dessinateur Rubén Pellejero. Elle a également joué au festival de théâtre d’Avignon l’an dernier avec la pièce Dream Mande Djata crée à Bamako et racontant l’épopée de l’Empereur Soundiata Keita (fondateur de l’empire du Mali).

    Rokia Traoré est sans aucun doute l’ambassadrice la plus naturelle de « la civilisation riche, élégante et sophistiquée » qu’est le Mali.

  • Le choeur de Karima Berger

    Karima Berger, L’Enfant des deux mondes (Éd. de L’aube), Éclats d’islam. Chroniques d’un itinéraire spirituel (Albin Michel), Toi, ma sœur étrangère avec Christine Ray (Éd. du Rocher), Les Attentives. Un dialogue avec Etty Hillesum, chez Albin Michel, Mektouba (Albin Michel), Hégires (Actes Sud), Encyclopédie de Jésus, Juin 2018Karima Berger est une écrivaine franco-algérienne "exilée" en France depuis trente ans. 

    De culture musulmane, elle se nourrit de lectures plus ésotériques voire mystiques du texte coranique pour en irriguer ses récits. L'Emir Abd El Kader fait d'ailleurs partie de ses compagnons de route, comme Abdelwahab Meddeb, disparu récemment. Pour sa courte note dans l'Encyclopédie de Jésus (Albin Michel), elle convoque également ces grands soufis que sont Attar, Ibn Arabi, Semnani ou encore Rumi.

    Entretien par mail avec l'auteure réalisé en Juin 2018.

    Médiachoeur vous recommande chaleureusement la lecture de ses derniers livres, Hégires chez Acte Sud, Mektouba ou encore les attentives, un dialogue avec Etty Hillesum chez Albin Michel.

    crédit photo : écrituresetspiritualités.fr

  • Les contes de la nuit métissée

    Formidable nuit métissée, aux destins liés, qui a mis à l'honneur quelques dramaturges africains : Paul Zoungrana, Ahmadou Kourouma, Koffi Kwahulé, Dieudonné Niangouna, Aristide Tarnagda, Mahmadou Tindano, José Pliya, Van Olsen Dombo et invités par la compagnie Waaldé: Eric-Delphin Kwegoué (Camerounais) et Weninmi Hyacinthe Kabré (Burkinabé).

    Nous terminons cette collaboration avec Christine Adjahi, conteuse béninoise et Léon Zongo, comédien-conteur burkinabé, tous deux lyonnais d'adoption :

    Christine Adjahi
    podcast

    Léon Zongo (et Lisa Torrès, comédienne compagnon pour l'extrait de "Sank ou la patience des morts" d'Aristide Tarnagda).
    podcast

    À bientôt pour une nouvelle édition de la nuit métissée ??? (pourquoi pas avec des auteures africaines)

  • Musicalité de la langue, ce samedi au NTH8

    Manolo,Yann Mercier,Vanessa Amaral,NTH8,Waaldé,Nuit métissée,Samedi 9 Juin 2018,Afrique de l'Ouest,LyonSeconde mise en bouche de la grosse "journuit" qui s'annonce ce samedi dès 15 heures au NTH8 de Lyon 8.

    Au programme un partage de textes de dramaturges africains de l'Ouest, lus par des comédiens en compagnonnage depuis deux ans, mais aussi par des enfants apprentis-comédiens ; débat-conférence avec quelques auteurs ; quiz théâtral et musical, contes et poésies, surprises, restauration exotique...et soirée musicale avec le groupe de Manolo et DJ Sokono pour vous ambiancer jusqu'au milieu de la nuit...le tout à prix libre !!!

    Qui ne vient pas là n'est pas franco-phile !

     

    Lecture de textes et libre échange avec deux des treize compagnons : Yann Mercier et Vanessa Amaral


    podcast

    Entretien de Manolo, leader du groupe Manoloko, présent dès 23h30 :


    podcast

  • Le théâtre africain enrichit la langue française

    Mise en bouche pour la nuit métissée qui vient ce samedi 9 juin et s'étirera jusqu'à tard dans la nuit au NTH8.

    Nous avons d'ores et déjà rencontré et interviewé quelques acteurs de la soirée :

    Baptiste Jamonneau, l'organisateur et maître d’œuvre:


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    Anne de Boissy et Vincent Bady, artistes comédiens du collectif les Trois-Huit à la direction du Nouveau Théâtre du Huitième (NTH8), qui accueillent et participent à cette Nuit métissée :


    podcast

    Enfin Weninmi Hyacinthe Kabré, comédien, metteur en scène et auteur burkinabé, membre du collectif Béneeré, invité par la compagnie Waaldé:


    podcast

    A Samedi !

    Bpatiste Jamonneau,Juliette Fernet,Manolo,Mathieu Grenier,Aurélien Serre,Léon Zongo,Ibrahim Kiénou,Vincent Bady,Anne de Boissy,ALizée Bingollü,Guy Naigeon,Weninmi Hyacinthe Kabre,Gabriela Alarcon Fuentes,Vanessa Amaral,Léo Bianchi,Mawime Bonnand,Pierre Dumond,Adèle Grasset,Clément Lefèbvre,Yann Mercier,Mbaye Ngom,Marie Rousselle-Olivier,Bérengère Sigoure,Cécilia Steiner,Lisa Torrès,Mélanie Duret,Louise Ragon,Isabelle Scaglia,Cyril Bertrand, Daisy Montier,AMélie BérodyNTH8, Lyon 2018Bpatiste Jamonneau,Juliette Fernet,Manolo,Mathieu Grenier,Aurélien Serre,Léon Zongo,Ibrahim Kiénou,Vincent Bady,Anne de Boissy,ALizée Bingollü,Guy Naigeon,Weninmi Hyacinthe Kabre,Gabriela Alarcon Fuentes,Vanessa Amaral,Léo Bianchi,Mawime Bonnand,Pierre Dumond,Adèle Grasset,Clément Lefèbvre,Yann Mercier,Mbaye Ngom,Marie Rousselle-Olivier,Bérengère Sigoure,Cécilia Steiner,Lisa Torrès,Mélanie Duret,Louise Ragon,Isabelle Scaglia,Cyril Bertrand, Daisy Montier,AMélie BérodyNTH8, Lyon 2018

  • Avec Folia, le Hip Hop transcende l'espace-temps

    Folia, Mourad Merzouki, Franck-Emmanuel Comte, Le concert de l'Hostel Dieu, Grégoire Durrande, Nedeleg Bardouil, Salena Baudoux, Kader Belmoktar, David Bernardo, Marion Blanchot, Sarah Bouyahyaoui, Melissa Cirillo, Sabri Colin, Joseph Gebrael, Sofiane Felouki, Pauline Journe, Mélanie Lomoff, Nassim Moadi, Anthony Mezence, Manon Payet, Kevin Pilette, Yui Sugano, David Bruley, Reynier Guerrero, Nicolas Janot, Nicolas Muzi, Heather Newhouse, Florian Verhaegen, Aude Walker-Viry, 73ème nuits de Fourvière, Lyon 2018.Le public lyonnais a consacré hier, samedi, Mourad Merzouki, l' enfant du pays, par des applaudissements chaleureux et nourris.

    Avec Folia, sa nouvelle « folie créative et chorégraphique », il inaugurait pour trois jours cette 73ème édition des nuits de Fourvière avec un spectacle de danse hip hop sur musique baroque, collaboration réussie avec Franck-Emmanuel Comte et le Concert de l'Hostel Dieu.

    Sur scène, du lourd : 17 danseurs à parité presque égale, un orchestre de 8 musiciens qu'on croirait tout droit sorti du film « Barry Lindon » et une soprano, Heather Newhouse.

    Les danseurs se relaient sur les morceaux qui abordent des styles différents (musique de Vivaldi, tarentelles, chaconnes...). Ils apparaissent tantôt groupés tantôt en petit comité voire seuls comme performeurs.

    Dès l’entame c’est le choc des cultures : un voile fin avec la galaxie en impression sépare les musiciens de la troupe des danseurs. L’éclairage différent des deux partis évoque une toile métaphysique avec les vivants d'un côté et les morts-vivants de l’autre , façon « thriller » de Mickael Jackson.

    Mais bien vite on s’aperçoit que les danseurs sont bien vivants et qu'ils convoquent les musiciens d’un temps passé. Cette musique baroque évoque d'ailleurs dans sa rythmique, des boucles chères au rap que le beat électro de Grégoire Durrande vient parfois accompagner et surligner.

    La Planète est à l'honneur dans ce voyage spatio-temporel à l'image de l'univers. Le corps est cette matière qui souffre, agonise presque parfois mais dont Mourad célèbre l’étincelle de vie. Chez lui on chute, se contorsionne, s’étire, se cabriole, bref on montre que l'on est vivant et l'on invite une culture passée dans le grand jeu. Car la vraie bonne idée c’est aussi l'interaction entre ces univers en apparence différents mais pourtant si proches dans ce destin commun… Les musiciens sortent par exemple de planètes venues d'un autre temps au milieu de la scène, ils se mèlent à des « battles » et la soprano finit même par intégrer la troupe.

    Les mouvements syncopés et répétitifs des danseurs répondent à ceux des musiciens. La technique est reléguée au second plan, comme dans les arts martiaux et les corps chauffés à blanc entrent en "transe en danse".

    Depuis quelques années déjà le rap s'ouvre à des versions symphoniques et la danse hip hop convoque également le classique ou même le traditionnel sacré avec ce derviche tourneur qui rappelle le mouvement des planètes autour du soleil.

    Au final ce qui restera, c'est autant de tableaux vivants avec une énergie communicative. Le public est en empathie directe avec cette fresque (épopée même) surréaliste qui matche instantanément. Les protagonistes donnent tout, les musiciens les subliment. A l'image de cette culture hip hop issue de la rue, dont on prédisait un destin éphémère et qui ne cesse de se renouveller dans des fusionnement riches en sons et couleurs.

    Crédit Photo : Paul Bourdrel