Coup de Chœur Spiritualité
Ton souffle dans mon ventre
Berce mon corps tout entier
Comme celui d'un nouveau-né (p.70)
Les éditions Labor et Fides publient “Vivre l'aube”, de Marie Tresca. Consacrée, c'est lors d'un ermitage, dans le silence, la solitude et la contemplation, que ces 93 notes, poésies (?), koans (?) lui ont été comme révélés.
Dans un style sobre et simple, magnifiquement mis en espace par l'éditeur, elle dévoile l'intime d'une relation véritablement vécue au tréfonds d'elle-même.
Cela, cette matière ignée, est une nourriture spirituelle, sourcée. Juste et bon, ce petit recueil dans lequel la beauté Se contemple.
Pour qui sait tendre l'oreille le témoignage est sidérant. Marie Tresca évoque le double en soi (le Christ pour les Chrétiens) qui est degré de vie, avance l'hypothèse d'un enfantement en souffle et rythme, ose le terme de résurrection dans le sein des fidèles d'Amour.
Qu'a t'elle à nous dire encore ? Que le silence précède le Verbe, que le vide est plénitude, et que l'invisible (écrit “Un-visible”) est Plan...
Joie que cette lecture qui passerait presque inaperçue dans la multitude des parutions.
Révolution et actualisation de l'évangile même puisque cette bonne nouvelle annonce l'éternité ici et maintenant et le ciel sur la terre, soit l'antique promesse à l’œuvre contenue là-dehors et au-dedans de ce livre. Fulgurant !
Je Te devine à mon cœur qui s’emballe
On dirait que Tu joues du tambourin
Pour fêter la Vie
Ou les noces du Ciel et de la terre ? (p.30)

« Et manger des légumes à chaque repas ! Pas des légumes genre sympas recouverts de fromage avec de la sauce. Non, genre dégueulasses, cuits à la vapeur avec un peu d’huile d’olive dessus et c’est tout ».
Après Angela Davis, non à l’oppression , Olympe de Gouge, non à la discrimination des femmes et Frida Kahlo, non à la fatalité, il était naturel qu’Elsa Solal se penche sur une biographie de Joséphine Baker, non aux stéréotypes dans la superbe collection Ceux qui ont dit non (et celles) chez Actes Sud Junior
« En ce temps-là lorsque le père d’Oklahoma marchait vers elle, ses éperons faisaient kling kling, la poussière tournoyait autour de son visage et ses yeux disparaissaient sous le rebord de son chapeau »
« Nous voilà donc devant les grilles. Le vent cingle mes oreilles, celles des autres joueurs sont au chaud, là-bas, à l’autre bout de ce monde. Dans l’autre monde. Le nôtre ».