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le merveilleux pays de snergs

  • Gorbo le merveilleux Snerg

    Le merveilleux pays de snergs, Veronica Cossanteli, Edward Wyke-Smith, Tilt!, milan jeunesse, Melissa Castrillon, Bilbo le Hobbit, J. R. R. Tolkien, claude Ponti, novembre 2021« Par-delà les murs de l‘orphelinat, la falaise descendait à pic vers la baie, où le soleil étincelait sur les flots. Les vagues léchaient le sable clair dont la texture rappelait des miettes de biscuits ».

    Allez viens faire un tour dans Le merveilleux pays des Snergs de Veronica Cassaneli, aux éditions Milan ! Là-bas, il y a des invitations-biscuits à dévorer, des maisons accrochées aux branches, de la ficelle à l’infini et des taxis-ours odeur de cannelle. Oui, ça peut être dangereux si tu croises des beleuils collants à long bec, mieux vaut éviter les Varechs dévoreurs de bébés bouillis, ou l’ogre aux crocs acérés, sans oublier gobelins et autres écurettes. Heureusement que les méchantes sorcières n’existent pas dans ce monde là ! D’ailleurs, d’après Miss Watkyns, la directrice de l’orphelinat, tout ça, ce ne sont que des histoires inventées. Ah bon ? Pourtant monsieur Gorbo, idiot et Snerg de son état est bien vivant lui. C’est même le nouvel ami de Flora et Pip.

    « Est-ce que ça va ? Pip contempla les pieds nus de son amie, son tablier déchiré et le nid brindilles qu’elle avait dans les cheveux ».

    Les deux enfants, inutiles et superflus, recueillis à l’orphelinat de Sunny Bay s’ennuient ferme avec toutes les règles très utiles et indispensables décidées par Miss Watkyns. Les bêtises de Gorbo, elles, sont toujours plaisantes. De toute façon ni Pip ni Flora n’arrivent à se plier aux lois impossibles de l’établissement austère ni à s’amuser avec les autres élèves. Ils aimeraient vivre des aventures improbablesques mais difficile quand on est coincé à Sunny Bay. Alors quand une étrange femme violette les entraîne, malgré-elle, dans le monde des Snerg, est-ce le début du changement ? A l‘image des petits héros, le jeune (ou grand) lecteur attend avec impatience de découvrir ce nouveau monde. La brillante et délicate couverture du livre ainsi que les dessins à chaque chapitre, illustrés par Melissa Castrillón sont déjà une belle promesse. Malgré quelques longueurs dans le texte, l’auteure distille cet univers parallèle dès les premières pages.

    « - Nom d’un pudding et d’une tarte ! Mais qu’est-ce que vous fabriquez dans ces bois, vous deux, à courir dans tous les sens avec un ours à la cannelle ? »

    On s’imagine tout de suite lire ce conte fantastique chaque soir au coin du feu avant que les enfants ne se couchent. Chaque nouvelle créature est comme une friandise supplémentaire. Il ne faut pas tout dévorer d’un coup mais prendre le temps de découvrir les subtilités et autres mots-valises comme « mots ronflampoulés » ou sa « Resplendissante Reinitude » qui rappellent ceux des albums de Claude Ponti. Les Snergs pourraient également ressembler aux ancêtres des Hobbits et leurs maisons aux rêves brumeux de Bilbon Sacquet. Pour ce qui est de fêtes et de victuailles, les uns n’ont rien à envier aux autres. En effet, J. R. R. Tolkien, auteur du Seigneur des anneaux s’est inspiré du monde des Snergs pour inventer le monde de Frodon et Samsasagace. Néanmoins l’univers inventé par Edward Wyke-Smith, et mis au goût du jour par Veronica Cossanteli, bien que modeste comparé à celui de Tolkien, est unique et fait grandir les lecteurs aux côté de Flora et Pip ou retomber en enfance et compassion comme Miss Watkyns.

    A lire en famille ou seul.e à partir de 9 ans.

    Image: Éditions Milan