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Chamanisme - Page 5

  • Au coeur de la Taïga

    Non pas un rêve, un vrai monde, ton monde...


    Tigran,Shaman-La Quête,Mama éditions,Mongolie,vision,rêve,esprits,initiation,chamanisme,Avril 2022Shaman de Tigran sera une trilogie qui paraît chez Mama éditions.
    Le premier volume, la Quête, nous emmène sur la steppe mongole où un jeune français a été adopté et reconnu comme fils spirituel d'une chamane, Otharjanat. Cette dernière l'a vu lors de leur première rencontre et a su qu'il perpétuerait sa lignée car on naît chaman. Il faut dire que le héros faisait des rêves étranges, jeune, qui l'emportaient dans un tout autre monde, celui de la magie. Pas de fioritures ici, on rentre directement dans le vif du sujet.
    La Quête est l'histoire de cette transmigration d'âme, de son initiation au sein de la communauté en tant que guérisseur et de sa rencontre avec la belle autochtone Hilga, promise à un autre homme du clan mais destinée par les esprits tutélaires à une autre alternative...
    Petit livre aux courts chapitres tels des flashs, comme ceux vécus par l'auteur avec ses allers-retours dans l'autre réalité, ce premier tome est haletant et nous immerge complètement dans l'univers chamanique, ses rites, ses croyances, ses esprits, ses animaux passeurs aussi comme Arzan, le cheval grège, qui accompagne le héros dans sa quête initiatique.
    Y est introduit une réflexion sur l'espace-temps, où passé et futur s'entremêlent pour conforter le Shaman dans la maîtrise et la confiance en soi, ses pouvoirs, ses visions mais surtout sa capacité à laisser œuvrer l'esprit à travers lui.
    C'est la suite qui déterminera la saveur et la teneur du récit même si  ce premier jet se suffit à lui-même comme condensé ou essence du chamanisme.

     

  • Un Gurdjieff recomposé

    "Ma mission est de créer un sage capable d'allier le tempérament oriental avec les techniques occidentales". p.214


    Guedieff un regard nouveau,Roger Lipsey,éditions Trédaniel,Gilles Garcet,Groupes Gurdjieff,musiques sacrées,Mouvements,magnétisme,science traditionnelle,maître spirituel,Je Suis,Roger Lipsey porte "Un regard nouveau (sur) Gurdjieff" en fin défricheur de tout document écrit (livres de disciples, de contradicteurs, archives inédites des écoles ou groupes...), visuel (les mouvements) ou sonore (les musiques de Thomas De Hartmann) existant. Ce matériau composite connu ou inédit (il a fait lui même partie des groupes Gurdjieff en Amérique et rencontra bon nombre de disciples) constitue la base de ce gros œuvre (460 pages) avec nombre de citations, et vient étayer ou appuyer en opérant une synthèse, tout le bien qu'il pense de ce maître spirituel authentique, de son enseignement, de ses influences (des philosophes antiques aux écrivains modernes)  et des groupes qui lui survécurent.
    Balayant rumeurs et détracteurs, il dresse un portrait plutôt élogieux de l'homme (avec ses contradictions) en accord avec son temps, qui vivifia un message somme toute assez traditionnel, sous une forme originale et propre à sa vie d'aventurier : il parcourut le globe et chercha la vérité avant de la trouver et d'expérimenter ce qui l'éveilla à une autre dimension :


    "
    Gurdjieff avait introduit l'idée d'un "centre magnétique", une capacité innée, possédée par certaines personnes, de discerner une vérité libératrice et d'avancer vers elle, la capacité de regarder au-delà de ce qui lui est familier". (p.33)


    Plus sensible aux mouvements chorégraphiés et à la musique sacrée,
    Roger Lipsey y fait la part belle en distinguant bien trois périodes d'enseignements (le Prieuré, les années 30 et les femmes de la Cordée, l'appartement au 6 rue des Colonels-Renard) et trois visages évolutifs  ou adaptables à l'environnement et à la perception de son enseignement, dont les bases étaient "l'effort conscient, la souffrance volontaire et la lutte contre son propre principe négatif, par la pratique du remords de conscience, de la relaxation et du rappel". (p.284).
    Magnétique et centré en profondeur (le "Je Suis" qui est Source d'Amour inconditionnel  et centre de gravité), il sut jouer d'innombrables rôles et fonctions, alternant le maître de danses, le référent spirituel, le cuisinier eucharistique, le conférencier d'Outre-atlantique ou l'écrivain monstre. Déroutant ou mouvant pour certains, son amour infini pour l'humanité transparaissait parfois aux yeux des plus avertis ou éveillés, sa tristesse de l'essence aussi (toute la souffrance du monde...). Il se prit pour Dieu un temps avant de se découvrir Diable de nature et n'eut de cesse d'en réhabiliter la figure (notamment dans
    les Récits de Belzébuth à son petit fils), pour la gloire de son nom. Tel un chamane de la jungle urbaine (en voyage à Carnac il avouera un penchant émotionnel fort pour une peinture rupestre), Il était l'exemple vivant de pouvoirs et hautes possibilités Inhérents aux "mineurs de fond" : magnétisme, hypnotisme, discernement du réel, corps-don...
    Ses trois livres restent comme des classiques de la littérature ésotérique, idem pour les groupes de travail relativement discrets de par le monde et son aura reste positive malgré tout par la force et la quantité des témoignages gratifiants ou de reconnaissance, 70 ans après sa mort.
    Cet ouvrage paru au
    éditions du Relié à l'initiative bienvenue de Gilles Farcet (qui signe par ailleurs la préface) et traduit par Frédéric Blanc, vient à point saluer sa mémoire vivante empreinte de mystère et de respect. En un siècle si fécond de fortes personnalités (Jung, Massignon, Durckheim, Gandhi, Corbin, Guénon, Mallasz, Davy, Maharshi, Desjardins...) il reste un phare, un aiguilleur d'être(s), un aimant véritable, dans tous les sens du terme.


    "
    Les enseignements authentiques évoluent au gré des temps et des circonstances. Il ne s'agissait pas d'une innovation mais d'un retour à une vérité éternelle. Encore fallait-il la revivifier, la réorganiser, la lier de manière étroite à une pratique et l’étayer au moyen de ces outils intemporels que dont la conversation, la méditation, la danse, la musique et toutes les formes d'artisanat du quotidien". p.415.

     

  • Une BD qui vire au culte

    Coup de Choeur BD

     

    “Je vois clairement les pensées de mes semblables et leurs émotions surgir de leurs crânes sous forme d'abstractions lumineuses”... C'est l'expérience la plus passionnante et intéressante qu'il m'ait jamais été donné de vivre, aussi grisante, irrationnelle et obsédante qu'un rêve”. (p.36 et 39)


    Dieu est un virtuose synesthésique. Il joue une symphonie démiurgique et nous entendons les couleurs du monde, les formes des galaxies, les émotions de l'univers. Il a créé ce monde de dingues dans une impro sous acide avec une guitare électrique branchée sur un ampli réglé à plein volume”. (p.42)


    ledroit.jpegAvec le troisième œil (acte I-La ville lumière) paru chez Glénat, Olivier Ledroit signe seul un roman graphique initiatique et fantastique, hallucinant et total, mêlant ésotérisme et occultisme, magie et alchimie, métaphysique et eschatologie.
    Mickaël Alphange, le héros de cette BD, est un jeune homme, apprenti vitrailliste, aux perceptions synesthésiques, habitant Paris. Un soir, à l'aide de substances psychédéliques, s'ouvre à jamais son œil spirituel, visionnaire et il perçoit dès lors l'invisible éthérique des êtres, des lieux, des objets, pour le meilleur (un monde lumineux) mais aussi le pire (des entités ou forces ténébreuses).
    Guidé et formé patiemment par ses pairs, il participe à un rite initiatique lors d'une nuit astrologiquement propice, en arpentant la capitale occulte pour renaître, par un processus alchimique, à son corps immortel et divin.
    Il est désormais élu à un destin hors du commun et possesseur d'une lame magique...
    Les références fusent et sont assumées dans cette œuvre graphique hallucinée, Lynch, Carpenter (the thing, invasion Los Angeles) ou encore Kubrick (2001) pour le cinéma fantastique, Herbert (le rêveur de Dune qui doit se réveiller) ou Dantec pour le thriller esoterico-futuriste.
    Olivier Ledroit dépeint aussi comme personne l'époque, ses enjeux, ses dilemmes et sa dimension eschatologique. Il est rare de condenser en si peu de pages un univers en soi, attendu et pressenti par beaucoup, ce qui fait de lui, à l'instar d'un Druillet ou d'un Moebius, un chef de fil artistique de sa génération.

    Ce premier tome est une œuvre crédible qui se suffirait presque à elle-même, empreinte de luminosité aux teintes bleutées. Les visions de Mickaël Alphange détonnent de réalisme, entre onirisme et expérience chamanique. Une réussite et un ovni, comme le fut Blueberry de Kounen à l'époque.

    En bonus, un entretien téléphonique avec Olivier Ledroit (22 min) :


    podcast

     

  • L'univers cosmique du chamane

    Seule la conscience est éternelle. Si tu la touches, ton être psychique survit. C'est la clé de l'immortalité de l'âme”.(p.28)


    journal.jpgJournal de l'invisible, transcrit par Brigitte Pietrzak, nous livre de courts dialogues avec des entités des trois mondes (ciel blanc, terre, ciel noir). L'intérêt de l'ouvrage, à la manière des dialogues avec l'Ange, c'est la valeur d'enseignements des esprits-guides sur de nombreux sujets : de la pierre aux étoiles, des préoccupations terriennes (colère, jugement...) et naturelles (pierre, arbre, eau...) aux plus hautes considérations cosmologiques ou métaphysiques, en passant par le devenir des âmes, avant et après l'incarnation.
    Il est beaucoup question de lumière et de vibration, pour que la terre se mette au diapason de l'univers. L'incarnation est vue comme un formidable tremplin si l'on se lie avec la matière en acceptant sa spiritualisation.
    "
    C'est la manifestation de la Création dans sa plus large dimension, telle que le Divin l'a voulue. Elle constitue le plus bel ouvrage sur nous connaissions". (p.52)
    L'importance est mise sur le cœur (compassion, empathie), organe de la joie et de l'amour et sur la nécessaire fin de règne du mental, dans un futur proche, afin que disparaissent les murs entre soi et l'autre, pour parvenir (c'est le Plan divin) à une conscience unitive horizontale, un destin humain commun.
    La Conscience (d'origine non locale) est également primordiale, fruit d'une maturation ou d'un alignement avec la Source, en tout cas d'une harmonisation intérieure pour toucher l'ivresse (l'énergie divine) et créer dans la joie et le don.
    Ce
    Journal de l'invisible s'apparente à une cartographie mentale du chamane, apte à s'aventurer dans des mondes parallèles ou invisibles en lâchant prise justement d'avec son mental. La formation, sensibilité et fonction (ou mission) de Brigitte Pietrzak oriente ses questions posées à brûle-pourpoint et la richesse presque intimiste des réponses.
    Présenté dans la collection “chanels” de Mama Éditions, le livre ne ment pas sur le mode de révélation et son contenu éthérique. Loin du côté moralisateur des religions (et son corollaire le jugement), le monde dévoilé perd en manichéisme ce qu'il gagne en lien coopératif puisque tout obéit in fine à un plan divin unitif.
    L'invisible concoure à notre évolution et élévation, c'est ce qu'il est bon de retenir de ce livre surprenant, différent et éclairant,.


    Vous êtes le chaînon manquant à l'harmonie universelle. Le futur vous appelle à une transformation et vous conduit à une nouvelle évolution, où votre nature physique intégrera l'Esprit. Jusque dans la matière, selon son plan, le Divin devra s'exprimer”. (p.60)

     

  • Un éveil déclenché

    Il s'agit d'une conception toute autre de la psychanalyse : ce qui nous guide réellement au cours de la vie, ce n'est plus un inconscient limitant qui nous échappe toujours,  ni un inconscient comme réservoir de pulsions aveugles ou aveuglantes, mais le lien avec une conscience "pulsion de vie", source d'énergie "intelligente".(p.65)


    chambon.jpgAvec "l'éveil psychédelique", paru aux éditions Leduc, le psychiatre Olivier Chambon met l'accent sur la spiritualité inhérente aux PDL (pour psychédéliques) et leur fonction d'initiateurs à une conscience élargie : “Ils révèlent l'âme”.
    Prenant appui sur les recherches récentes et ses propres expérimentations (dans des cadres légaux), il milite pour une médecine assistée sous PDL, propre à la culture occidentale, à l'instar de la stature équivalente d'un chamane outre-Atlantique.
    Les résistances seront peut être trop nombreuses dans les prochaines années (scientifiques encore trop matérialistes, pression des laboratoires pharmaceutiques,  contrôle politico-social...) pour éviter une médecine à deux vitesses, avec des barrières financières (seuls les riches...) ou dénuées d'esprit (en gommant tout bénéfice spirituel).
    Il apparaît pourtant évident aujourd'hui de dire qu'une expérience psychédélique raisonnée (environnement propice, état psychique sain, adepte d'un travail intérieur, présence d'un guide-thérapeute formé) ne nuit aucunement au "consom'acteur" et que tout au plus il se rapprochera d'une réalité cachée, celle d'être relié en conscience à tous et au tout (Dieu ou la conscience universelle pour ne pas le nommer), dans une vision coopérative, solidaire et écologique.
    Ce que sous tend la dissolution de l'ego (Il s'agit de la phase 3' de 3' en fonction du dosage ou état de conscience 6 qui comprend 6 degrés) n'est ni plus ni moins que la découverte d'une source de connaissance et d'amour inconditionnel en soi, patrimoine commun à toute l'humanité (quelle abomination !).
    Cette conscience unitive et ses "symptômes psi" est partagée par les mystiques ou les personnes ayant vécu une EMI (mort clinique) entre autres et serait, pour l'auteur, accessible au plus grand nombre si elle n'était prohibée et interdite, générant des prises sauvages sans contrôle sur la qualité de la substance psycho-active, dont acte.

    Avec ce livre synthétique qui forme une trilogie après “la médecine psychédélique” et “la révolution psychédélique”, Olivier Chambon souhaite instaurer un “nouveau modèle scientifique post-matérialiste fondé sur la conscience”, rejoignant ainsi les paradigmes chamaniques ou transpersonnels confirmés par la physique quantique, dans lequel la conscience existe indépendamment du cerveau. A l'image bien choisie d'un cerveau-transistor, le PDL permettrait juste de déployer l'antenne pour capter des ondes d'autres et d'outre-mondes (au-delà, univers parallèles, champs de conscience vibratoires, conscience universelle...).

    Le sel de cet opus réside résolument dans le partage d'expériences et de points de vue du thérapeute écrivain, intéressants pour certains (le choix de s'extraire volontairement d'un monde au modèle compétitif) mais discutables pour d'autres (les échanges tantriques par exemple). Il faut saluer le courage de l'entreprise, depuis plus de vingt années, à batailler presque seul en France, à contre-courant et en marge d'un système médical somme toute très voire trop scientifico-rationnel.
    Néanmoins, si la prise de PDL peut mener à une forme de métanoïa sur soi et sur le monde alentour, entraînant une éthique ou une hygiène de vie plus spirituelle voire religieuse, l'inverse n'est pas forcément vrai (impression de tricher ou de franchir un interdit par exemple). Par ailleurs, autre bémol à la thèse, cette prise de PDL peut parfois déborder du cadre uniquement spirituel dans lequel on voudrait trop l'enfermer, pour déboucher sur un symbolisme hautement sacré ou religieux. La vision serait alors celle d'un futur désirable, d'un devenir à faire advenir par un long processus de maturation, sans y adjoindre pour autant d'artifices, au risque de tomber dans une forme de dépendance affective avec la ou les substances enthéogenes...


    "Les PDL sont une voie royale d'exploration et de dépassement de notre conscience individuelle, un ingrédient de l’évolution de l'humanité".(p.231)

  • La valse des croyances

    Les chamans, les scientifiques, les médecins et les poètes, filles et fils de l'Aigle et du Condor, collaborent et réinventent la femme et l'homme de demain dans une approche intégrative. Nous intégrerons la plénitude de notre humanité non pas en améliorant chacun nos spécialités en silos, mais en sachant établir des ponts entre les différents domaines de notre même humanité”. p.81

     

    riou.jpgLa prophétie de l'Aigle et du Condor” est un livre synthétique qui pourrait devenir le manifeste de toute une génération en quête de moyens naturels pour parvenir à un équilibre personnel.

    L'auteur, Arnaud Riou, est passé d'acteur-metteur en scène à enseignant spirituel-conférencier, en apprenant pendant 20 ans la sagesse ancestrale de maîtres indiens, tibétains et mongols. L'ouvrage n'est d'ailleurs pas avare de sentences sapientiales.

    Gravement intoxiqué à l'époque par un mode de vie stressant, il s'en est sorti en intégrant aux soins du corps, ceux de l'âme et de l'esprit.

    Guéri, il a établi des ponts entre la sagesse des peuples premiers (les enfants du Condor) et notre monde moderne (les enfants de l'Aigle), pour particuliers et entreprises.

    La prophétie repose sur un cycle de 500 ans qui alterne la prédominance de l'une des deux visions de l'être et du monde. Actuellement nous entrons dans une phase de renaissance (ère du Condor) de toutes ces connaissances intuitives présentes en l'être humain (télépathie, soins énergétiques, réincorporation de l'âme ou chamanisme, acupuncture,...) pour peu que ce dernier s'ouvre et croit à son potentiel de régénération.

    Lorsque les fils et les filles de l'Aigle cherchent une réponse, ils se tournent vers les spécialistes, les ouvrages de référence ou internet. Lorsque les fils et les filles du Condor cherchent une réponse, ils la cherchent en eux, car ils savent être l'Univers. (p.101)

    De l'infusion et de l'interaction des deux paradigmes-mondes dépendra l'avenir de la planète, à l'image de l'interpénétration juste du yin et du yang.

    L'apport depuis quelques dizaines d'années d'une science ou connaissance toute spirituelle (la médecine parallèle, les états de conscience modifiés, l'aide des esprits tutélaires, la pharmacopée végétale...) pourrait en effet amener le renouveau (nouveau souffle) d'un monde “ancien” (patriarcal, égotique, scientifique et rationnel...) où l'amour se raréfie, à l'exemple d'Arnaud Riou, qui a complétement transformé sa cartographie mentale par une révolution du cœur et de l'esprit.

    Spiritualisation de la matière dans un sens donc, mais aussi possibilité de matérialisation de l'esprit dans l'autre sens (la connaissance pragmatique de l'Aigle sert la sensibilité du Condor), dans un rapport gagnant-gagnant, une gageure possible et souhaitable dans un monde que l'on croirait parfois à feu et à sang.

    Sans basculer totalement dans un paradigme indigène, de nombreux ponts sont envisagés, en France notamment avec des auteurs qui intègrent la connaissance de l'invisible, Philippe Guillemant, Philippe Rosset, Romuald Leterrier, Ian Kounen, Brigitte Pietrzak,...et nous ouvrent à une dimension jusqu'alors inconnue de notre cerveau.

    Cette vision panthéiste du monde se heurte cependant encore à celle (éculée ?) du monothéisme occidental. L'une est trop souvent opposée à l'autre sous couvert de vieux relents colonialistes. Mais là aussi de nombreuses croyances demeurent (paternalisme, violence, souffrance...) qui mériteraient un œil neuf ou un dépoussiérage, car l'Esprit (de Dieu) est souffle...

     

    Les peuples du Sud nous transmettent un message. Nous rentrerons dans l'ère du Condor lorsque nous nous affranchirons de ce patriarcat ; lorsque les femmes auront pardonné aux hommes et lorsque les hommes n'auront plus peur des femmes. La paix reviendra lorsque nous saurons à nouveau harmoniser nos capacités de méditer, d'apprendre du silence, de revenir en nous, dans notre sagesse, d'agir dans la paix, dans le calme, dans la conscience et dans l'amour.” (p.162)

     

  • Notre mémoire extra-terrestre

    "Nos ancêtres extra-terrestres prendront contact quand nous serons devenus pleinement humains" (p.57).

    "Rencontrer l'humain, c'est incarner dans toute sa chair, de tout son corps, l'énergie la plus puissante de l'Univers, qui est l'Amour".(p.28)

     

    don.jpgDon Marcelino publie discrètement  son 5eme essai, tous centrés sur la sagesse amérindienne aux éditions Louise Courteau. Avec "Les Amérindiens et les extraterrestres" il donne une vision à la fois personnelle et culturelle de l'existence d'êtres venus d'ailleurs. Temples, pyramides, empreintes, agroglyphes...autant de traces laissées. Télépathie, voyage sacré, rêves, quête de vision, auto-guérison... autant d'héritages légués.
    Les Amérindiens sont coutumiers et se sentent proches, biologiquement parlant, de leurs frères des étoiles. L'esprit (au sens corps-âme- esprit) est d'ailleurs pour eux de nature extra-terrestre, à l'image du Grand Esprit cosmique qu'ils vénèrent.
    Leur connaissance est empirique plutôt que religieuse et s'acquiert moins par la foi que par l'expérimentation et l'intuition première.
    Le silence (qui est un palier et niveau sur le plan de l'être), la méditation, les marches dans la forêt ou l'observation de la nature permettent de purifier le cœur et de toucher une énergie plus subtile afin de rejoindre les mondes vibratoires supérieurs (4ème dimension et au-delà). Par ces techniques simples les ancêtres peuvent être contactés, des défunts (puisque la mort n'existe pas) aux créateurs mythiques de l'humanité (la femme bison, la femme cosmique...).
    Ce livre pratique (des photos, des questions-réponses, des encarts synthétiques) est aussi un moyen pour Don Marcelino d'évoquer le sens de l'incarnation et les mondes parallèles aux nôtres, avant et après notre existence sur terre.
    Un rapprochement de la sagesse amérindienne est fait avec le druidisme mais on mesure à quel point elle a pénétré nos croyances et intuitions sur l'invisible. Un des sens de l'incarnation est par exemple de purifier notre arbre généalogique, une fois notre famille choisie.
    Une bonne ouverture d'esprit est nécessaire pour adhérer à la cosmogonie amérindienne, d'autant qu'elle perçoit les religions comme contre-nature (ce qu'en ont fait les prêtres) et finalement à l'opposé du message sain, lui, des prophètes. Petit bémol, l'étude des textes sacrés peut, contrairement à ce que pense l'auteur, amener à cette ouverture de cœur ou à une prise de conscience cosmique en méditant sur ses images ou personnages archétypiques, de nombreux savants ou mystiques l'ont montré.
    Il est également  heureux et comique de constater que les Amérindiens sont tous fous, selon nos critères  psychiatriques, puisqu'ils invoquent l'invisible et vivent des réalités non tangibles...et pourtant personne ne les juge ou ne leur tient rigueur raisonnable.
    Tout est question de mémoire, de se souvenir d'où l'on vient (l'univers ou poussière d'étoile) pour accomplir au mieux sa destinée, en se sachant accompagné, avant de rejoindre un monde infini où rien n'a de limites.