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mama editions

  • Au coeur de la spirale

    Hôzhó est une forme de sagesse qui permet de transformer l'ennemi en allié. Nous sommes nous-même notre propre ennemi, responsable de ce qui nous arrive. Afin que l'harmonie soit au cœur de ma vie, j'ai dû apprendre à pacifier l'ennemi en moi...développer ses dons et talents génère la paix en soi - calme l'anxiété, la colère, la jalousie et l’intolérance...Apprendre à pacifier, c'est "prendre ses propres outils en mains", et créer haut et fort, que l'amour soit là où il n'y en a plus. (p.245 et 246)

     

    Lorenza Garcia,vingt ans auprès des Navajos,Mama éditions,Ian Kounen,Pierre Rabhi,peuple Diné,peinture avec sable,cosmogonie,hutte de sudation,Janvier 2024L'artiste peintre (avec le sable) et musicienne Lorenza Garcia signe aussi un livre témoignage captivant chez Mama éditions sur ses vingt ans auprès des Navajos. Comme Ian Kounen avec les shipibos, elle va nouer des ponts entre l'Amérique (Nouveau Mexique plus exactement) et la France, s'imprégner de leur culture et médecine, être soignée par les autochtones et diffuser leur vision par delà les frontières.
    Hôzhó c'est la beauté, l'harmonie ou la joie, un état d'esprit en accord avec la nature, son prochain et l'univers.
    L'appel auprès d'hommes médecines, les synchronicités ou évidences évoquent peut-être la transmigration d'âme sans pour autant épouser les mœurs ou coutumes du peuple premier. Il s'agit là de faire rayonner une nation première, littéralement parlant, en nouant des alliances fructifiantes pour eux (Pierre Rabhi avec son agro-écologie) et s'inspirer de leur science du désert (climat hostile par définition) pour nourrir notre réflexion sur le climat et l'avenir de la planète.
    Ambassadrice des Dinés ou peuple Navajo en France, sa désormais double culture l'a fait naître individu unifié dans son regard et sa conscience de la vie, comme le furent les prémisses de sa naissance terrestre entre Italie et Espagne.
    En faisant des deux l'un elle réalise une synthèse intérieure de pacification et concoure à l'harmonie universelle dans une tâche résolument altruiste. Bien nous en fasse !

  • En quête de la Source

    Cela pourrait vite devenir cacophonique si je ne décidais pas de poser ma pensée, d'ouvrir mon cœur et de ne parler qu'à un "ongod" (un esprit allié)  à la fois. Je m'applique à écouter le plus présent et le plus décidé à m'incorporer. Je crois en tous les ciels, sans avoir de préférence quant aux esprits qui les habitent. Je crois en toi, mon esprit Bouriate.(p.62)

     

    tambour.jpgAu delà du tambour est un des trois livres de Brigitte Pietrzak publiés après son décès en 2022.  Il s'assimile à un guide pratique ou aide mémoire sur la fonction et la mission du chamane, les réponses aux questions mûries de l'autrice étant données par les esprits alliés, son guide de toujours le Bouriate, en grande partie.
    Si être chamane est une faculté et une facilité à s'ouvrir, voir et entendre (le son discordant pour mieux harmoniser par le soin) l'invisible, à transmettre ses messages sans interférer, il est évident qu'il s'agit d'un don souvent inné. On s'aperçoit dans ce livre qu'il est aussi capacité à se questionner - une forme d'éthique, mais aussi à se perfectionner intérieurement pour mieux s'oublier, lâcher le mental et s'ouvrir à l'amour de l'instant, pour amener une saine guérison.
    L'exercice est périlleux et nécessite foi, absence de peur, confiance et transparence sans oublier la santé mentale. Comment en effet être sûr de ce que l'on voit ou entend sans faire intervenir l'imagination ou le désir mental même à faible dose.
    En ce sens ces "lettres aux esprits alliés" possèdent nécessairement un filtre révélant la sensibilité et le souci d'aider au mieux son prochain, de Brigitte Pietrzak. Les réponses ne contreviennent pas à la qualité des questions mais prolongent souvent leur pureté d'intention.
    Prolifique, brûlante de mille feux, nul doute qu'elle soit devenu un puissant allié lumineux au service du nouveau  monde, pour contrecarrer l'ancien (les titans) se nourrissant encore (pour combien de temps ?) de "peur, mort et mensonge".

     

  • Immobile est le Donne

    Devenir indéracinable est paradoxalement le meilleur moyen d'aller vite par la suite (p.17)

     

    s'ancrer.jpgLa collection "petite bibliothèque" de Mama éditions permet à un.e auteur.e de déployer son univers sur un format court : entretien, vision ou essai ici avec S'ancrer pour se déployer de Marie-Pierre Dillenseger.
    Influencée tôt par la culture chinoise (médecine, philosophie, art de vivre) et vivant aux États-Unis, elle compose un texte philosophico-littéraire original (style et fond) autour de l'ancrage et de son salutaire rappel au quotidien. Savoir dire non, prendre son temps, poser, méditer, se cristalliser intérieurement...autant d'attitudes ou de comportements peu valorisés dans un Occident où le rythme effréné impose performance et rapidité d'exécution.
    Mahomet aurait déclaré (dans un hadith) devoir rechercher la science jusqu'en Chine s'il le fallait, sans doute pour rester dans l'ouverture et l'écoute d'autres traditions afin de trouver le trésor permanent en soi ?
    Tel l'arbre fort de ses racines et élancé vers le haut, l'homme relié et capable de se recentrer (après avoir trouvé cette source immuable) traverse chaque épreuve en s'adaptant au mieux aux exigences de l'époque.
    Envisagé dans un esprit pratique et nourri d'exemples concrets ou de maximes façon Yi-King, S'ancrer pour se déployer est un ouvrage résolument permissif qui rend libre d'explorer des zones parfois trop policées.

     

  • Un oracle pacifique

    tigre.jpgLe tigre et le jaguar clôt le cycle Shaman de Tigran en beauté.
    Après une incursion en Arizona, la famille de Tangri retourne en Mongolie où tout a commencé. C'est là qu'aura lieu en esprit la fusion entre médecine indienne et chamanisme des steppes, l'alliance des deux animaux totems symboles. Hilga sa femme y découvre un destin matrilinéaire plausible pleinement dévoilé et sa descendance féminine, Seta, âgée de 13 ans, hérite de gènes hautement radio-actifs pour élargir encore le cercle des connaissances astrales.
    Pas en reste, Tangri poursuit sa quête initiatique céleste, fort de ses visions d'outre-mondes et de ses victoires spirituelles grandissantes. L'équilibre et la sérénité semblent accompagner désormais ce personnage anagramme de l'auteur dont la ligne éditoriale chez Mama éditions s'ouvre au mysticisme de bon aloi.
    Au final une série riche d'imaginal et de culture chamanique (pratique, visions, ustensiles, esprits alliés, intentions, prophéties...) qui se lit comme un bon manga (une version dessinée peut-être  bientôt ?). Un souffle parcourt les six volumes qui rend l'intrigue captivante et surprenante. Les émerveillements y sont subtilement disséminés et leur numinosité monte crescendo.  Une bonne synthèse en la matière sous forme de roman initiatique inspiré. 

     

  • Reflets numineux

    Mes toiles sont marquées par les empreintes de beaucoup de mystiques. Toutes ces âmes qui, au moment ultime de la mort, avaient le visage de l'Amour, alors que ce passage a lieu dans la combustion la plus horrible qui soit...Ma peinture fait ressurgir le buisson ardent de leur expérience, de leur présence vivante au cœur d'un monde aveugle et sourd. (p.91)

     

    chair.jpgFrédérique Lemarchand est née le cœur fragile dans une lignée de femmes peintres. Très tôt elle fut en capacité et encouragée de donner libre cours à son imaginaire intérieur.
    Vers l'âge du Christ elle subit une greffe cœur-poumons et la symbolique sacrée donna dès lors sens à son vécu. 40 jours dans le coma, une EMI, des visions célestes contrastant avec des angoisses abyssales : les grands extrêmes des mystiques !
    Dans Chair lumière, paru chez Mama éditions, collection la petite bibliothèque, Audrey Fella l'interroge sur son parcours de créatrice et sa formation, avant et après sa résurrection. Car c'est en ces termes que désormais elle perçoit le monde et sa vie en tant que christophore (ou l'inverse ?).
    L'autrice journaliste dessine les jalons d'un parcours artistique singulier, et ses questions sont comme des rayons partant de la surface d'un cercle vers son centre.
    Les toiles et sculptures (le livre en présente une vingtaine en couleurs) de Frédérique Lemarchand parlent d'une vie unitive, d'une alliance entre matière et lumière, masculin et féminin, terre et ciel. Son langage s'enracine dans l'enseignement d'Annick de Souzenelle (formée à son école Arigah) ou des Dialogues avec l'Ange. Elle vit dans un don de soi, une combustion, se voit comme un instrument au service de l'Amour présent partout comme lorsqu'elle peint en direct, accompagnée musicalement.
    Nimbée de mystère et de grâce, sa peinture comme ses mots confèrent à l'universel pour l’œil aguerri du Cœur et chaque être relié se sent libre d'interpréter ce reflet de Soi : un feu de joie qui brûle la personne pour que l'Être soit.
    C'est ici la main divine qui Se peint à travers l'Autre qui Se perçoit et tout le corps vibre à l'unisson d'un rythme et d'un Verbe qui est icône, advenant  immaculé ou neuf, du silence intérieur, au-delà du mental. La marque des passeurs que sont les artistes véritables.

     

  • Un voyage imaginal

    Chaque humain avait acquis la faculté de se relier au divin en interrogeant son cœur (p.13)


    Brigitte Pietrzak,Visions d'un monde à l'autre,Mama éditions,Jerome Bosch,Apocalypse,Dialogues avec l'Ange,chaneling,monde nouveau,Mai 2023Brigitte Pietrzak (1963-2022) s'en est allée en laissant un petit ouvrage facétieux et malicieux de 50 pages, Visions d'un monde à l'autre, qu'à publié Mama éditions.
    Elle évoque un monde nouveau, idéal pour certains, qui rompt totalement avec celui que nous connaissons. Un monde d'éternité tel qu'esquissé dans le dernier chapitre de l'Apocalypse ou plus détaillé dans les Dialogues avec l'Ange et qui ici est décrit et nuancé, fruit d'une écriture en partie inspirée.
    Bien que court et synthétique, chaque chapitre condense de multiples changements souhaitables ou rêvés pour tout quêteur de paix, d'harmonie ou d'unité. Lumière, conscience et énergie en sont les maîtres-mots, avec un passage radical du mental au cœur et tout le détachement que cela implique (possession, conflits, prédation,manipulation, souffrance, idées, argent...). D'autres entités/origines extra-terrestres sont évoquées pour rappeler notre destin divino-humain et l'intérêt spécifique de notre corps/véhicule pour "canaliser la nouvelle conscience" et se relier verticalement à la Source qui est Mémoire cosmique et mire d'Amour.
    Le plan divin est dépassement des guerres/maladies/cataclysmes pour une transformation et extinction en l'être que nous portons en germe.
    D'aucuns s'arrêteront sur la naissance de pouvoirs (voler, vivre sous l'eau, ressentir pleinement, être télépathe, voyager dans le temps...), d'autres s'extasieront sur la fin des asservissements individuels et collectifs (peurs, maladies, esprits de l'ombre) et l'avènement d'un monde sensitif où l'invisible et la matière sont un, avec  primauté de la nature et du Vivant.
    Ce petit manuel de l'apocalypse joyeuse enrichit tel un prisme (magnifique "Jardin des délices" de Jérôme Bosch en couverture) chaque lecture par ses multiples entrées. Brigitte Pietrzak vivait déjà cette réalité, se sachant "née à la charnière"...et ayant "survécu à la fin d'un monde". Chercheuse de vérité, chamane et chanel, elle laissa en peu de temps son empreinte et signature lumineuses sur une terre en pleine mutation. Elle partit l'âme émerveillée, côtoyant en conscience  ce nouveau paradigme.


    C'était le travail des visionnaires de recevoir les lumières de l'avenir. Ils étaient là pour réussir l'évolution de la planète. On s'appliquait avec confiance à retranscrire leurs messages, suivant les plans qui leur avaient été dictés par les guides.(p.20) 
     

  • Briser la chaîne

    On constate que toutes les disciplines, qu'elles soient biologiques ou psychanalytiques, convergent vers le même constat : des héritages ont lieu à travers les générations, à la manière de fantômes qui, d'une manière ou d'une autre, trouvent le moyen de se propager dans la descendance et dotent ainsi les héritiers d'un fardeau invisible, mais bien réel...Dans mon cas, j'étais sourde et aveugle a tout ce qu'avaient pu vivre les femmes de la famille avant que cela ne me touche très directement.( p.105)

     

    Adeline Pasteur,mon cancer quelle chance,Mama éditions,entretiens,Lise Bourbeau,Céline leroy,Jean-marc Figard,Olivia,Adeline Pasteur a 37 ans lorsque lui est diagnostiqué un cancer sévère du sein. Dans Mon cancer, quelle chance, paru chez Mama éditions, elle retrace, à l'aune de sa rémission, ce que la maladie lui a permis de conscientiser de sa vie personnelle, professionnelle et de ses liens pathologiques avec sa lignée maternelle.
    Le livre est direct, sans fioritures et fluide à la lecture. Le lecteur avance en profondeur, comme l'autrice, chapitre après chapitre, dans les phases du traitement et leur symbolique très charnelle, avec l'aide d'une batterie de thérapeutes (et médecine parallèle).
    On a le sentiment qu'elle est très accompagnée dans l'épreuve et que ce témoignage écrit importe et impacte au-delà de son entourage proche.
    A la suite d'une lourde médication en trois étapes, Adeline Pasteur fait le tri, relativise, priorise et investigue son histoire personnelle pour mieux s'en détacher. Communicante de profession elle met à jour ce désir d'écriture pour soi (bien lui en a pris !), couplé avec le bonheur de se retrouver reliée en arrêtant de répondre à des injonctions perfectionnistes.
    L'ouvrage est augmenté de quatre entretiens dont un avec Lise Bourbeau et se veut résolument une aide pour tous.tes celles et ceux qui traversent/ont traversé cette épreuve initiatique (ou d'autres que le cancer), tant elle est souvent révélatrice d'une vie à côté de soi, sans écoute sincère et approfondie de ses besoins, rêves ou identité profonde. Les maux du corps révèlent ici des (mots) non-dits et leur empreinte trace un espoir et un horizon pour beaucoup.