Hôzhó est une forme de sagesse qui permet de transformer l'ennemi en allié. Nous sommes nous-même notre propre ennemi, responsable de ce qui nous arrive. Afin que l'harmonie soit au cœur de ma vie, j'ai dû apprendre à pacifier l'ennemi en moi...développer ses dons et talents génère la paix en soi - calme l'anxiété, la colère, la jalousie et l’intolérance...Apprendre à pacifier, c'est "prendre ses propres outils en mains", et créer haut et fort, que l'amour soit là où il n'y en a plus. (p.245 et 246)
L'artiste peintre (avec le sable) et musicienne Lorenza Garcia signe aussi un livre témoignage captivant chez Mama éditions sur ses vingt ans auprès des Navajos. Comme Ian Kounen avec les shipibos, elle va nouer des ponts entre l'Amérique (Nouveau Mexique plus exactement) et la France, s'imprégner de leur culture et médecine, être soignée par les autochtones et diffuser leur vision par delà les frontières.
Hôzhó c'est la beauté, l'harmonie ou la joie, un état d'esprit en accord avec la nature, son prochain et l'univers.
L'appel auprès d'hommes médecines, les synchronicités ou évidences évoquent peut-être la transmigration d'âme sans pour autant épouser les mœurs ou coutumes du peuple premier. Il s'agit là de faire rayonner une nation première, littéralement parlant, en nouant des alliances fructifiantes pour eux (Pierre Rabhi avec son agro-écologie) et s'inspirer de leur science du désert (climat hostile par définition) pour nourrir notre réflexion sur le climat et l'avenir de la planète.
Ambassadrice des Dinés ou peuple Navajo en France, sa désormais double culture l'a fait naître individu unifié dans son regard et sa conscience de la vie, comme le furent les prémisses de sa naissance terrestre entre Italie et Espagne.
En faisant des deux l'un elle réalise une synthèse intérieure de pacification et concoure à l'harmonie universelle dans une tâche résolument altruiste. Bien nous en fasse !