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Voyage - Page 18

  • Life on Mars

    Martiens Martiennes,Ray Bradbury,Laurent Fréchuret,Théâtre de l'incendie,Moritz Eggert,Gilles Dumoulin,scenocosme,Gregory Lasserre,Anaïs Met Den Ancxt,Claudine Charreyre,Mychel Lecoq,Sylvie Aubelle,Renaud Cholewa,Jeremy Daillet,Lara Oyedepo,François Chattot,Bob Lipman,Opera de saint-Etienne, Comedie de Saint-Etienne,Février 2020Ylla est une des 30 nouvelles des chroniques martiennes de Ray Bradbury qui avait beaucoup marqué Laurent Fréchuret adolescent.

    Après le déjanté Ervart avec Vincent Dedienne, il continue sur sa lancée poético-philosophique avec pour métaphore de l'étranger cette petite voix irrationnelle, d'une liberté folle, qui s'éveille un jour en soi, et nous ravit de rêves les plus fous mais que la logique mentale méprise parce qu'elle ne respecte pas ses codes.

    Parue en 1950, cette nouvelle pourrait également évoquer l'émancipation de la femme avant l'heure puisqu'il est question d'un couple de martiens dont les 20 ans de vie commune ont émoussés les élans passionnels et qu'un astronaute terrien (York) de passage dans l'orbite en 2030, par télépathie avec Ylla dans ses rêves d'un ailleurs, va réveiller.

    Le mari intrigué puis piqué au vif devient jaloux des « élucubrations » de sa femme et va tenter par tous les moyens de la ramener à la raison qui paraît plus saine.

    L'adaptation prend la forme d'un opéra soutenu durant une heure par les percussions et claviers (vibraphones, marimbas et xylophones) de Lyon quintet et sur une partition de Moritz Eggert. Deux comédiens sur scène (Claudine Charreyre et Mychel Lecoq), une voix off qui récite la nouvelle (François Chattot)…puis la parole , les rêves imagés (création numérique interactive de Scenocosme) et chantés, des poèmes, comptines, chansons (can't help falling in love d'Elvis Presley notamment) comme inspirés dans la tête, le cœur et la bouche d'Ylla et en provenance directe de la culture musicale terrestre.

    Le jeu interactif est total entre les différents protagonistes, le mental est court-circuité et le dépaysement opère malgré les sentiments et habitudes extra-terrestres très (trop) proches des humains…un véritable hymne à l’irruption de l'extra-ordinaire dans un quotidien banalisé voire mortifère.

    Entretien avec le metteur en scène stéphanois Laurent Fréchuret à l’Opéra de Saint-Etienne, co-accueilli avec La comédie (7 min).

    podcast

    Prochainement au Théâtre de Villefranche sur Saône les 27 et 28 mars

    Crédit Photo: Théâtre de l'Incendie

  • Le réalisme de Chechako

    Affiche CHECHAKO (web).jpgLa jeune compagnie Construire un feu pratique un théâtre immersif en tentant de coller au plus proche de la réalité.

    En s'emparant d'une nouvelle de Jack London, qu'ils ont rebaptisé Chechako, ils se sont rendus sur place dans le grand nord canadien (le Yukon) pour éprouver les conditions de vie extrêmes, ressentir l'urgence du feu et apprendre à en fabriquer un. Charles Pommel à la mise en scène s'est aussi chargé de traduire au plus juste le texte et les sensations de l'épopée en français.

    Sur scène l'illusion est parfaite. Ali Lounis Wallace incarne un chechako empreint de gravité, ivre de sensations et flirtant avec la folie du survivant.

    Son ami de toujours, Marceau Beyer, l'accompagne au violoncelle et au chant. Ses touches de légèreté sont une allégorie de la petite voix interieure joyeuse ou morne.

    Le froid est palpable, l'intensité dramatique respectée et le déploiement physique concoure à un réalisme bluffant.Diff scéno-22_.jpg

    A souligner également la scénographie simple et subtile qui évoque la densité des paysages blancs polaires, de Manon Rougier et Lara Gueret, soulignés et mis en valeur par les lumières tantôt aveuglantes tantôt crépusculaires de Jéremy Ravoux.

    Beaucoup de talents dans cette compagnie limougeaude qui présente un projet complet (exposition, documentaire vidéo, projet éducatif) dont le théâtre est la raison d'être (la pierre angulaire).

    Rencontre avec les trois protagonistes aventuriers, Ali, Charles et Marceau (13min) :

    podcast

    Tous les jours jusqu'au lundi 17 Février à 14h30 et 19h30. Samedi à 16h30 - Clochards Célestes - Lyon 1er.

    @Crédit photo : Marion Boucher

  • La quête du trait originel

    Coup de Choeur BD

    L'artiste peut avancer vers un Art universel quand il atteint une dimension qui parle à toute l'humanité. C'est la valeur la plus noble, on peut cultiver la sensation de tendre vers cela, vers Soi.

     

    Etienne Appert,Rivière d'encre,La Boîte à Bulles,François Boucq,Edmond Baudouin,Janvier 2020Voilà une belle histoire qui nous vient du fond des âges, du tréfonds d'une mémoire nourrie par une source universelle.

    Rivière d'encre d’Étienne Appert, publié chez la Boîte à Bulles, c'est au départ le souhait d'essayer de répondre à une question enfantine: pourquoi l'on dessine. La réponse est un voyage à travers le temps et le mythe, à la rencontre plausible du premier trait griffoné pour laisser une trace, un souvenir indélébile, une ombre.

     

    Tout de suite un parallèle s'impose pour cette réflexion philosophico-spirituelle sur le trait : la source c'est le dessin qui a l'âge de l'humanité et la mémoire c'est celle de l'auteur qui peut-être poursuit son rêve d'enfant, d'être un dessinateur reconnu (par ses pairs, la critique et surtout le public), après avoir exercé une autre activité professionnelle en entreprise pendant quelques années.

    Ainsi la boucle est bouclée et l'art devient thérapie puisqu'en ravivant et remplaçant les méandres du passé dans une histoire plus universelle, elle apaise et nourrit l'histoire personnelle et transgénérationnelle.

    L'enfant qu'il fût dessina par intuition (la part d'inné en soi) le premier, un reflet numineux de ce qui allait devenir plus tard, la trame de cet album : l'histoire mythique et poétique de Saminia et de Saurias.

    Pour l'auteur Étienne Appert, le dessin est de l'écriture augmentée et l'on perçoit ici mieux sa puissance évocatrice avec les autres archétypes qui parsèment l'ouvrage. Évoquons notamment la rivière d'encre, le miroir des projections, le visage sans forme, la brèche dans les murs de la prison ou encore la sphère lumineuse recouverte d'images en périphéries (le Soi)...

     

    Autre point important Etienne Appert (un des membres du collectif Ciel Blanc, auteur et coordinateur du projet CD/DVD "Hépaïstos, le coeur du monde") prend la route des grands créateurs du 9ème art (François Boucq et Edmond Baudouin lui font d'ailleurs un clin d'oeil graphique) intégrant l'autobio-graphie dans un concept plus vaste et symbolique à souhait, une forme de cheminement initiatique dans laquelle chacun peut se projeter et se retrouver. Ce voyage intérieur rappelle (toute proportion gardée) celui d'un pionnier de la psychologie analytique, Carl Gustav Jung, qui développa la technique de l'imagination active proche d'une rêverie consciente et s'en servi pour rédiger le fabuleux livre rouge. On imagine aisément que la psyché d'un dessinateur né convertisse les pensées en images sur l'écran de son imaginaire, sans doute pour mieux intégrer son ombre, concept cher au psychanalyste zurichois.

    L'auteur s'est trouvé (9 ans, une naissance, pour la réalisation de l’œuvre) personnellement avant d'accoucher de cette œuvre authentique et sincère, comme la liberté du trait qui s'est imposée à lui après avoir évité les écueils d'une œuvre trop auto-centrée. Il a fait sienne et a intégré dans une forme de maturation, cette réflexion intériorisée de F. Boucq sur le sens du trait originel : "libre à celui qui pratique le dessin de se réaffilier au chemin vers le centre de la roue de la vie".

    Étienne Appert a puisé à la source du mythe, du conte traditionnel ou de l'expérience chamanique pour mettre son histoire personnelle (celle de son arrière grand-père notamment) en perspective et renaître avec un regard neuf sur son art : "tout portrait est un autoportrait car tous les êtres humains sont en moi et en chacun...". Un futur classique du 9ème art.

     

  • Le "fils prodigue" pré-médité

    2019-02-kelen-histoire-de-celui-6-5db9c1ea98e3b.jpgDans "Histoire de celui qui dépensa tout et ne perdit rien" paru aux éditions du

    Cerf, Jacqueline Kelen s'empare de la parabole du fils prodigue et la réécrit en se mettant dans le corps et l'âme des différents protagonistes. Le fils, le frère et le père s'entend, mais aussi la mère, un vieux serviteur et plus surprenant l'ange gardien et l'ange scribe.

    Nourris de lectures et de recommandations bibliques, les personnages s'expriment à la manière des psaumes, du cantique des cantiques ou encore de l’ecclésiaste, citant prophètes ou événements marquants de la Bible, ce qui donne à l'ensemble un ton enjoué, précieux et poétique et à l'écriture de J. Kelen une fluidité et un rythme proche du verbe.

    Les prolongements et arguments de chacun ne choquent pas et font basculer la parabole dans une fable initiatique où tout le monde est gagnant. Après avoir choisi une vie mondaine, celle de l'homme extérieur (le vieil homme au sens évangélique), "là-bas, dans la ville bruyante, où l'on se laisse tenter, on s'amuse, on se leurre et où un jour l'âme se retrouve sur la paille", le fils cadet subit un renversement, une métanoïa et se souvient de sa lignée céleste alors qu'il patauge dans la boue avec les cochons. En se remémorant l'amour de son père, "lui reste l'essentiel, l'invisible alliance, sa parole donnée, la liberté qu'il lui a accordée...il a certes tout dépensé mais il n'a rien perdu...".

    En chemin l'amour, la mort, le choc des émotions, un vécu de géant, une amplitude d'expériences ont contribué à forger une âme immortelle et un cœur enjoué à l'idée d'être re-devenu fils mais au sens de l'homme intérieur, l'homme nouvellement né.

    Cette interprétation dépoussière un texte resté trop longtemps moralisateur ou culpabilisant et sonne juste comme souvent dans l'intuition de Jacqueline Kelen, que nous avions longuement interviewé en 2018 sur son parcours, à Paris.

     

  • Une autofiction campagnarde

    eve eau.jpg

    Angélique Clairand et Eric Massé, les deux nouveaux co-directeurs du théâtre du Point du Jour de Lyon ont des origines rurales communes. De l'Eve à l'eau vient sublimer cette notion d'identités multiples parfois honteuses, dans une autofiction fluide et haute en couleurs et accents, au contexte campagnard affirmé.

    Très documentée, cette histoire d'amour nous montre la complexité et la richesse de nos campagnes, une vraie histoire théâtrale !

    Entretien avec les deux créateurs de cette pièce retravaillée pour l'occasion (14 min 30).

    podcast

    Crédit Photo : théâtre du Point du Jour

  • The Leftovers décryptée

    Série singulière et originale, The Leftovers nous prend parfois plus par l'émotion que par la raison. Cette dernière semble comme court-circuitée devant l'absurde ou l'etrangeté de situations et les personnages eux-mêmes ne comprennent pas toujours le monde désenchanté et mystérieux dans lequel ils évoluent...

    tle leftovers le troisième côté du miroir,sarah hatchuel,pacôme thiellement,playlist society,lost,damon lindelof,tom perrotta,octobre 2019Le livre de Sarah Hatchuel et Pacôme Thiellement sur The Leftovers (le troisième côté du miroir paru chez Playlist Society) présente quelques pistes de réflexion et clés d'interprétation de la série HBO qui comprend trois saisons (2014-2017) , tout en nous explicitant quelques symboles ou références.

    On y parle en effet aussi beaucoup d'une autre série, Lost, dont Damon Lindelof fût aussi le "showrunner" (sorte d'auteur-producteur, de responsable du suivi quotidien de la série, de sa cohérence), qui dura elle 6 ans et frustra nombreux téléspectateurs, restant sans véritables réponses aux énigmes à la fin.

    Dans la continuité et la disruption, The Leftovers met clairement en scène "la fin de l'humanité mais surtout le déni des êtres humains devant l'extinction du vivant, dont ils sont eux-mêmes responsables", soit une ère anthropocène.

    On se trouve face à une œuvre de créateur, inspirée d'un roman de Tom Perrotta, qui questionne également, selon les auteurs, l'offre télévisuelle et sa capacité à guider ou donner des clés pour s'orienter dans des périodes délicates de la vie (le biocide, le deuil, une période anxiogène...).

    Concrètement le 14 Octobre 2011, 2% de la population humaine disparaît. Seule une ville est épargnée, Jarden (dans laquelle se situera la seconde saison) et l'on suit la réadaptation de quelques personnages dont le destin est scellé, dans une Amérique groggy cherchant un sens à cette vie de rescapés.

    Le leitmotiv au piano comme le scénario original ne sont pas franchement gais mais les auteurs de la série ont choisi le réalisme et s'adressent aux adultes que nous sommes et à qui on demande de cesser de s'illusionner sur le monde, une sorte de responsabilisation et de conscience en éveil à acquérir. La série pose aussi un questionnement sur le mode d'emploi apparent de la vie qui vole en éclat lors d'un accident imprévisible. Dès lors à quoi se raccrocher si ce n'est à l'essentiel, qui constitue le fondement même de l'humanité : la relation et les gestes du quotidien.

    Les conclusions des deux auteurs se rejoignent sur ce fond après nous avoir emmené dans un formidable voyage et jeu de pistes philosophiques, religieuses et culturelles. Pour Pacôme Thiellement, d'appétence gnostique, les œuvres de la pop culture (des Beatles à Twin peaks) sèment autant de signes de l'existence d'une divinité intérieure à retrouver, ici et maintenant, pour illuminer sa vie.

    Pour Sarah Hatchuel, malgré les signes apocalyptiques, nous ne devons pas nous appesantir ou nous morfondre mais prendre sa vie en main et sauver le monde à notre niveau, accompagné en cela de jalons culturels.

    The leftovers, le troisième côté du miroir, est une réflexion à deux voix, prolifique et à bride abattue, sur cette série auréolée de grâce où plutôt sur l'esprit truculent et énigmatique de son showrunner Damon Lindelof.

     

  • Ma tête est libre puisque je chante

    up above my head,raphaël lemonnier,camille,sandra nkaké,pierre-françois dufour,christophe minck,raphaël imbert,clément ducol,robyn orlin,jazz à vienne,39ème édition,2019Up above my head est une création originale du festival Jazz à Vienne. Initié il y a trois ans entre Raphaël Lemonnier et Benjamin Tanguy, directeur artistique du festival, ce projet ouvre les festivités de la 39ème édition sous de beaux et bons auspices. Retransmis en direct à FIP radio (un disque sera peut-être édité ?), le spectacle était surtout sur scène avec la virtuosité des six protagonistes mais aussi par la mise en espace ingénieuse et évocatrice de Robyn Orlin.

    Lorsque Raphaël Lemonnier découvre, comme présent à 11 ans, ces chants de prisonniers, il est "touché et ressent beaucoup d'émotion. C'était des gars qui chantaient pour leur survie" explique t-il. Comment retranscrire des chants de prisonniers (les "Negro prison songs and blues" collectés par l’ethnomusicologue Alan Lomax au sein des comtés ruraux et les pénitenciers du Sud des États-Unis), des chants de luttes, des gospels ou encore des "black convict songs", sans que la lourdeur ne vienne entacher la proposition artistique ?

     

    Raphaël Lemonnier (piano et arrangements) a su s'entourer d'une fine équipe motivée par l'enjeu et notamment deux chanteuses reconnues et complémentaires, l'hypnotique Camille et la charismatique Sandra Nkaké. Les musiciens amis Pierre-François Dufour (batterie et violoncelle), Christophe Minck (Ngoni et contrebasse) et le jovial, mais aussi chercheur en musique sacrée, Raphaël Imbert (saxophone) sont venus se greffer et grossir ce collectif, supervisé et co-arrangé par Clément Ducol, le compagnon de Camille qui se fait subrepticement lui aussi un nom (collaborations avec Nolwenn Leroy, Camille, Christophe ou encore Melody Gardot et Youn Sun Nah).

    Puissant et organique, exalté et doux : l'osmose entre les chanteuses et musiciens qui deviennent parfois chanteurs et musiciennes nous entraine dans un univers envoutant. C' est un spectacle habité, incarné, et les scènes d'unité (tous ensemble autour d'une table, du piano,...) alternent avec des moments plus intimistes dans lesquels chaque acteur est mis en avant pour performer au plus juste au service de la cause. Les instrumentistes donnent de la chair à ces chants nus avec des arrangements résolument modernes (le saxophone, le violoncelle) et une partition tantôt brute tantôt enjouée voire céleste.

    Le martellement des bâtons sur le sol vient rappeler les enregistrements originaux (sans musique) et devient vite une allégorie de la douleur et de la dure condition d'esclave, de prisonnier ou de peuple méprisé. Comme tout symbole il devient duel par moments et vient souligner la force et la dignité, la joie même parfois de ces chants emplis de foi ou d'espoir malgré l'adversité. Ce rythme entêtant, tout au long du concert, résonne longtemps comme un grondement auquel on ne peut échapper.

    Beaucoup de jeu également sur scène pour alléger le propos et la gravité de certaines chansons, une alternance de pesanteur et de grâce. Les deux artistes chantent de concert ou seules, parfois rejointes en chœur par les quatre musiciens. Elles sont tantôt légères, tantôt graves en fonction de la circonstance mais toujours droites et dignes. C'est dans leurs réserves, qu'elles iront puiser pour nous faire entendre ces chansons d'un temps pas si lointain. Temps de luttes, de résistance et de courage pour affronter l'injustice, le désespoir ou l'absurdité de la vie. Moments suspendus dans le théâtre de Vienne où les voix n'étaient pas six mais des centaines, dans un jeu de lumière incandescent ou tamisé, à clamer et chercher la Présence malgré l'absence d'eau, de nourriture, d'êtres chers ou même de droits fondamentaux.

    En conférence de presse, Sandra Nkaké se questionnait sur "comment collectivement avoir envie de créer une société plus juste ? ". "La musique, c'est le lien et le lien de compassion entre les humains" ajoutait Camille. Hier soir, le lien s'est créé avec le public de Vienne, attentif et impressionné par cette création du festival qui mériterait de tourner et de se déployer pour que ces voix résonnent à nouveau.

    @visuelB.Flao