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lyon - Page 3

  • Good food festival

    Lyon Street food festival,7ème édition,Nomad Kitchens,usines Fagor-Brandt,Jessica Prealpato,Dominique Crenn,Hugo Ribolet,Albane Auvray,Nicolas Talliu,societé protectrice des vegetaux,Lyon,Juin 2023Énorme engouement (45000 entrées) et réussite organisationnelle (Nomad Kitchens) pour cette déjà 7eme édition du Lyon Street Food Festival. Quatre jours de marathon culinaire (du 15 au 18 Juin) autour de chefs emblématiques, de destinations signature (Rennes, Tucson), de pionniers de la discipline (l'Asie) : une offre variée (200 recettes, 120 chefs et pâtissiers), texturée, avec des options sucrées, de simplement bon et régressif à certaines propositions bistro voire gastronomiques.

    L'ambiance du dimanche midi était plutôt populaire et familiale avec différentes  atmosphères (dehors ou dedans, avec ou sans musique, sucré ou salé..), des grandes tablées conviviales et de nombreux ateliers gratuits pris d'assaut (400 sur les 4 jours). Le végétal n'est pas en reste, présent en espace (Société Protectrice des Végétaux) et dans les assiettes (de vraies propositions végétariennes) et le lieu est adopté par les enfants (jeux, portions, animations, ateliers...).

    C'était aussi la dernière édition aux usines Fagor-Brandt (25 000m2) dans le quartier de Gerland, une friche industrielle propice à l'esprit de l'événement, qui gagnerait par la suite, à s'associer à la culture hip hop (graff, danse ou rap), avec un prix portion plus "street friendly".

    Dans ce temple moderne de la consommation et du divertissement (aussi 60 concerts et DJ's sets) où les jeunes brigades faisaient tout pour satisfaire rapidement les palais de plus en plus avertis et exigeants (grâce aux émissions culinaires notamment), la magie de la rencontre a eu lieu avec des élans de générosité (deux portions pour le prix d'une, un service en deux plats, des dégustations dans la file d'attente), des chefs souriants et disponibles (selfies ou discussions), un esprit festif et gourmand, comme à la maison.

    Lyon Street food festival,7ème édition,Nomad Kitchens,usines Fagor-Brandt,Jessica Prealpato,Dominique Crenn,Hugo Ribolet,Albane Auvray,Nicolas Talliu,societé protectrice des vegetaux,Lyon,Juin 2023

    A chacun sa conception ou son attente de la street food, avec les audacieux, les innovants ou les traditionnels. Ce qui est sûr c'est que le phénomène s'amplifie chaque année, par gain de temps ou d'argent et que parfois élitiste, la "bonne bouffe" investit le terreau. Reste au(x) public(s) à s'initier et avec ce genre de festival culinaire, le plus grand de France, l'enjeu était ludiquement à la hauteur.

    Rencontre avec plusieurs chef.fes, comme Dominique Crenn (3 étoiles), Jessica Préalpato (cheffe pâtissière) et Hugo Riboulet (gagnant Top chef 2023 contre Danny Khezzar) et Albane Auvray (même saison) qui ouvrent un restaurant.  Nicolas Talliu, de la Société Protectrice des Végétaux, a aussi répondu à nos questions. (Total : 9min22)

    podcast

    Photos: Notre coup de cœur salé (par Dominique Crenn) ; notre coup de cœur sucré (par Jessica Préalpato et les frères Dorner). Crédit : Chœur

  • Une ode à la différence

    Elle pas princesse lui pas héros,Johanny Bert,Magali Mougel,Isabelle Monier-Esquis,Delphine Léonard,Maïa Le Fournou,Rama Grinberg,Jonathan Heckel,Julien Bonnet,Jérôme Thibault,Michael Ribaltchenko,Thibaut Fack,Théâtre de Romette,Théâtre de la Croix-Rousse,lyon,juin 2023.C'était la dernière de Elle pas princesse, lui pas héros, une pièce créée en 2016 par Johanny Bert et jouée en alternance par trois couples d'acteurs. Les généreux et déjantés Julien Bonnet (Nils) et Delphine Leonard (Leili en photo) ont été l'interface l'un de l'autre sans se voir, à deux endroits différent du théâtre de la Croix Rousse puisqu'ils sont les complices d'une rencontre d'enfance, racontée par chaque protagoniste séparément.
    L'écriture de Magali Mougel est très cinématographique : identités fantasques des personnages (lui a les cheveux longs, elle s'habille en aventurier...),  scène vécue et racontée par chacun à sa façon. Le spectateur est complice puisqu'il a déjà des informations lors de la seconde narration.
    Il est question de différence et d'acceptation de nos singularités par celle et ceux qui ne collent pas aux normes préétablies.
    Avec énergie et jubilation nous a été offerte cette longue (en)quête originellement décriée par ignorance (juste après Le mariage pour tous) mais qui voyagea pourtant jusqu'à New York et fut jouée plus de 800 fois (classes, médiathèques, circuits itinérants...) autant dire une épopée, notamment auprès du jeune public, toujours avide de questionnement sur l'identité, le genre et les clichés fille/garçon. Peu de pièces abordaient cette question à l'époque.
    Johanny Bert est également marionnettiste et l'on sent sa patte cartoonesque dans les postures campées par les différents personnages adultes ou enfants. Par des moyens habiles et subtils propres au théâtre (dessins, objets scolaires ou du quotidien...), l'imaginaire bat son plein et l'univers d'une classe de primaire se dessine sous nos yeux. Ni héros, ni princesse pour les autres enfants, nos deux nouveaux élèves sauront se trouver et s'apprivoiser amis, restant l'un pour l'autre de parfaits originaux.

    @crédit photo : théâtre de la Croix Rousse

  • Les enfants du rock

    Stéréo Deluxe,Philippe Decouflé,Alexandre Naudet,Violette Wanti,Aurélien Oudot,Eléa Ha Minh Tay,Olivia Lindon,Vladimir Duparc,Pierre Boileau,Baptiste Allaert,Arthur Satān,Louise Decouflé,Romain Boutin,David Lewis,Yannick Jory,Philippe Georges,Vincent Bestaven,Beatles,Beach Boys,T.Rex,Roxy Music,Devo,Queens of the stone Age,Nuits de Fourvière,Lyon,Juin 2023

    Philippe Decouflé restera dans la mémoire collective comme l'éternel artisan de la cérémonie des JO d'Albertville de 92. Son univers débridé, fantaisiste et fantastique est resté le même après 40 ans de carrière, dans Stéréo Deluxe, une proposition originale post confinement remaniée et augmentée (l'ajout notable d'un clavier et d'un chœur de cuivres pour la musique) pour le festival des Nuits de Fourvière, avec sa nouvelle co-direction (Emanuelle Durand et Vincent Anglade)
    L'esprit Rock est magnifié dans ce spectacle pour 7 danseurs (dont 3 femmes) et 7 musiciens, qui occupent la scène à tour de rôle en se démenant comme de beaux diables, Arthur Satān en tête et lead guitare, pour vivifier un public réputé plutôt sage.
    Avec humour, tendresse et folie, Philippe Decouflé malaxe l'image sulfureuse, subversive et explosive de ce courant musical. Il lui rend hommage en puisant dans ses racines (reprises revisitées des Beatles, de T.Rex, des Beach Boys notamment) tout en lui redonnant son caractère vivant, live. Les corps agiles s'agitent , dansent, virevoltent et chantent même (en chœur ou maîtres de cérémonie) pour livrer une énergie libératrice, syncopée et cathartique.
    La créativité est toujours au rendez vous, dans les costumes, les variations sur le temps (rembobinage ou accélération) ou le choix des créatures fascinantes évoluant sur scène, faisant partie pour la plupart, de la compagnie DCA (pour Diversite-Camaraderie-Agilité).
    Tous les acteurs, chevronnés, ont effectivement brillé individuellement ou collectivement, déclinant l'archétype Rock dans leur singularité (sexy, glamour, show ou performer...). Le parti pris du metteur en scène fut de se passer de trame narrative pour ne garder que la vibration brute, électrifiée d'un certain mode de vie, qui est aussi vision et attitude...un phénomène typiquement générationnel ?

    A voir ou revoir dès ce soir sur Arte Concert.

    @crédit photo : les Nuits de Fourvière.

  • Rythmer la vie

    chasser.jpg

    Chasser les fantômes, programmé au Théâtre du point du Jour, est une tragi-comédie écrite par Hakim Bah, sur une idée originale de Sophie Cattani (Roxane). Avec Nelson-Rafaell Madel (Marco), ils incarnent un jeune couple métissé dont l'amour naissant voyage d'Afrique en France, avec tous les conditionnements et héritages historico-culturels entre les deux pays (colonisation, droit de séjour, étranger en France...).
    Un certain déséquilibre est perceptible lors de l'arrivée de Marco en France, fruit de peurs et de malentendus, que les acteurs restituent et accentuent à la perfection, jusqu'au ressentiment.
    Sur scène le batteur compositeur Damien Ravnich accompagne l'énergie de l'histoire d'amour dans ses phases radieuses ou orageuses.
    Le style syncopé, percussif et réflexif d'Hakim Bah redonne tout son sens au jeu, dans une large palette d'émotions.
    L'issue n'appartient pas à l'élan du public mais la poésie de l'ensemble se révèle à la toute fin et l'on comprend que l'enjeu transcende les corps et personnalités, qu'il est affaire d'âme.

    Entretien à l'issue de la représentation avec Sophie Cattani (7 min) :

    podcast

    @crédit photo : Théâtre du point du Jour

  • Une mémoire vivante

    Duke héritage,Transbordeur,Yanbra Kage,Rockin Squat,Kohndo,Gassam,Souffrance,Tony Toxic,L'Uzine,Napoléon Da Legend,Daniel Son,Kris Fader,Dee Nasty,DJ Stani,DJ Low Cut,Lyon,Janvier 2023

    Belle soirée hommage à DJ Duke au transbordeur de Lyon, une ville qu'il affectionnait particulièrement et dans laquelle il avait ses quartiers.
    Son ami de trente ans Yanbra (en collaboration avec PANTHERS sur l'organisation, Racine karrée et Diallo Films Publishing pour la captation) y a réuni quelques Dj's (krisfader, Stani, Dee Nasty, DJ Fab...) et Mc's de renom, tous impliqués dans des projets ou amis de longue date du deejay prolixe et internationalement connu. Napoléon Da légend (Brooklyn), Daniel Son (Toronto) et Rockin Squat (Bresil) pour l'Amérique, Souffrance, Kohndo et Gassam en guest pour la France. Ne manquait que Rocca qui sort en Mars le disque Cimarron produit par Duke, sans doute pour une prochaine soirée hommage, tant ses ramifications et collaborations furent légion.
    Chacun le célébra à sa manière, avec bougies et chanson d'adieu pour Yanbra, avec verve et panache pour Napoléon et Daniel Son (Season 7, le dernier projet de Duke), avec tripes et punchlines chocs pour Souffrance (avec Tony Toxic), avec énergie et bonnes vibrations pour Kohndo et son pote lyonnais Gas, chacun déroulant un set d'une trentaine de minutes.
    Le leader d'Assassin (dont il fut le DJ officiel) très en forme, interpréta sur le tard quelques classiques remixés par DJ Low Cut, pour un public connaisseur (bien vu le thé a la menthe revisité avec Nikkfurie pour l'occasion). Le "guerrier" spirituel fit preuve à 50 ans passé d'une fraîcheur, d'un dynamisme et d'une impeccabilité fascinante.
    Bref le mix de cette soirée Duke Héritage finalisée par Dee Nasty et DJ Fab fut un joyeux condensé de hip hop (presque 8 heures de show !) livré par ses ainés et piliers, qui révélèrent l'aura universelle de John Duke et son éclectisme musical avec beaucoup d'amour et de vibes.

    @crédit photo fb Yanbra Kage

  • Manger c'est se relier

    Autophagies,La part du pauvre,Nana Triban,Eva Doumbia,Armand Gauz,Olga Mouak,Angelica Kyomi Tisseyre,Bamoussa Diomandé,Lionel Elian,Alexandre Bella Ola,,Théâtre du point du jour,Lyon,Octobre 2022

    Dans Autophagies, joué au Théâtre du Point du Jour, Eva Doumbia (metteuse en scène et comédienne, compagnies La part du pauvre/Nana Triban) nous invite à communier à un repas eucharistique particulier. Elle détourne les codes d'une cérémonie chrétienne avec chants, danses, musique (Lionel Elian), documentaires vidéos, témoignages et prêches virulents mais avec pour substance l'alimentation, en l'occurrence l'histoire géostratégiques des éléments composants le plat végétarien (un mafé cuisiné par le chef Alexandre Bella Ola) préparé devant nos yeux (légumes, riz, huile de palme, tomate, dakhine...) ou offerts en guise d'hostie : un chocolat ou une banane.
    Il s'agit dans l'esprit des auteurs (Eva Doumbia et Armand Gauz) de conscientiser l'acte de manger car rien n'arrive par hasard dans nos assiettes. Et c'est toute l'histoire du commerce alimentaire commencé avec Christophe Colomb, la colonisation, les migrations de populations, qui nous est contée par les comédiennes Olga Mouak et Angelica Kyomi Tisseyre, unies et habitées, accompagnées du talentueux danseur (un peu cuistot, un peu acteur)  Bamoussa Diomande.Autophagies,La part du pauvre,Nana Triban,Eva Doumbia,Armand Gauz,Olga Mouak,Angelica Kyomi Tisseyre,Bamoussa Diomandé,Lionel Elian,Alexandre Bella Ola,,Théâtre du point du jour,Lyon,Octobre 2022
    Le spectateur se rend mieux compte du façonnage culturel et des habitudes alimentaires de certaines ethnies (l'excès de sucre, l'allergie au lait) mais surtout des histoires de vie dramatiques ou cruelles (l'esclavage, l'exploitation agricole ou industrielle) qui se cachent derrière une marque connue (Coca cola, Banania, Nescafé...). Quant aux aliments, ils ne sont pas forcément cultivés dans leur continent d'origine et ne nourrissent pas vraiment ceux qui s'en occupent chaque jour.  (Cacao, cacahuète, riz, ...).
    Le plat succulent et généreux est néanmoins partagé (le maître-mot d'Autophagies) sans rancune ni animosité et s'avère très digeste, loin d'une idéologie de vengeance mais plutôt de vérité ...manger c'est ingérer le monde en soi.

    @crédit photos : Gauz

  • L'art de rendre vivant

    Antoine Giner-Belmonte,Edouard Chevais-Deighton,Sébastien Bouet,Les Maîtres de White Plain,Bamboo éditions,collection Grand angle,Christian Rossi,Joseph Gillain alias Jigé,Jean Giraud,Jerry Spring,Blueberry,Eddy Mitchell,la dernière séance,Custer,réalisme,justesse,ligne claire,Lyon,Septembre 2022Antoine Giner-Belmonte est un dessinateur consciencieux et habité par ses personnages. Le western constitue son domaine de prédilection et d'investigation et il compte jusqu'à présent quatre albums de bandes dessinées à son actif dont deux à paraître (Little Bighorn chez Glénat en Mai 2023).

    Le dessin est pour lui une véritable ascèse, presque une prière, en tout cas un moyen de s'élever chaque jour à un niveau d'exigence et de réalisme qu'il se fixe.

    Son métier emprunte au journaliste et à l'acteur puisqu'il s'agit de rendre l'émotion au plus juste et d'être dans le ressenti du personnage au plus près de l'histoire.

    C'est à partir des deux volumes des Maîtres de White Plaine (Bamboo éditions, collection Grand Angle, 2018) que nous avons mené cet entretien pour essayer d'esquisser en filigrane l'âme du dessinateur sincère.antoine giner-belmonte,edouard chevais-deighton,sébastien bouet,les maîtres de white plain,bamboo éditions,collection grand angle,christian rossi,joseph gillain alias jigé,jean giraud,jerry spring,blueberry,eddy mitchell,la dernière séance,custer,réalisme,justesse,ligne claire,lyon,septembre 2022

    Entretien avec le dessinateur Antoine Giner-Belmonte en trois parties (3 fois 11 minutes)


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