Or, l'Éternel règne en souverain sur le monde et sur l'homme, à travers la vision universelle ; et pour nous permettre de retrouver cette vision que nous avons perdue, il nous a donné son fils, qui est la clé qui nous permet d'entrer de nouveau dans ce jardin, et d'y retrouver notre place (p.36)
Agnès Gauret publie aux éditions de l'Onde un essai concis, mûri et presque scientifique dans l'approche, intitulé Dieu, l'Univers, le Fils de l'Homme et l'Esprit.
Horlogère de profession (pendant 13 ans), elle en commença ce projet d'écriture qui lui prit 40 ans pour sa forme actuelle. Agrémenté de dessins aux crayons de couleur, numineux, symboliques et méditatifs à souhait (proche de mandalas pour certains), le texte est bref mais chaque mot vaut son poids. Au total pour cet opus, 44 notes imbriquées avec à chaque fois un titre synthétique, un extrait de la Bible et une méditation en miroir, explicative et christo-centrée.
Nourrie de la Bible synodale protestante, sa vision du Plan divin se rapproche de celle de Teilhard de Chardin, avec une incarnation du Fils de l'Homme pour infléchir le cours de l'Histoire et multiplier (comme les pains) les fils de l'Esprit ou élus de Dieu.
L'auteure oppose l'esprit de la foi à celui du matérialisme, l'humilité à l'orgueil, l'obéissance au doute, et (dé)montre l'intervention christique (le Verbe fait chair) pour éveiller en chaque disciple à travers siècles, la conscience illuminative capable de transfigurer la matière, pour la faire passer peut-être sur un autre plan vibratoire ? Plus simplement des victoires sur des déterminismes aveugles liés à une mémoire cellulaire acquise ? Ou la victoire sur la mort in fine, à l'image d'une résurrection individuelle et collective ?
Sur l'ère eschatologique néanmoins, Agnès Gauret devient plus suggestive qu'elle n'affirme et laisse le lecteur libre de toute interprétation.
Au final les fruits de l'esprit (discernement, pardon, joie...) sont bien schématisés avec l'Amour comme étendard et cette œuvre singulière d'une vie (plusieurs livres sur le même thème avec variantes ou focales sont sortis) illustrée par une âme convertie et innervée en profondeur mérite une attention soutenue.
Reza Moghaddassi, philosophe, milite dans Faire de nos boiteries une danse, pour un corps incarné voire incardié. À l'intellectuel et au savant qui sait et brille en société, il oppose le sage ou le saint qui est et qui rayonne puisqu'il est comblé intérieurement.
Bertrand Vergely signe avec Devenir un dieu parmi les hommes, un manifeste purement philosophique en explicitant la vision de Dieu par la pensée (percevoir l'essence des êtres à son sens).
Audrey Fella, essayiste du fait religieux, relate dans Dire oui à notre fécondité spirituelle, de son expérience d'intériorité, qui advient naturellement (en posant une intention néanmoins) ou grâce à l'accident/la crise.
Le soufisme naqshbandi est né à Boukhara. Cheikh Nazim Haqqani (1922-2014), l'avant dernier et quarantième guide de l'ordre, l'exporta d'Ouzbékistan et le fit connaître en Occident et à Paris.
Suzanne Segal (1955-1997) connut à 28 ans un éveil subit où l'immensité (non-soi) occulta l'existence d'un moi, d'une identité pérenne. Dans Collision avec l'infini - une vie au-delà du moi, paru pour la première fois en français aux
Le chemin de l'être - au delà des religions, publié chez
Sous la direction de Stéphanie Honoré, 12 témoins dont 10 femmes, évoquent dans Corps de femmes - incarner son féminin, paru aux
En 101 citations (coran, hadiths, tradition), Hamid Redouane (directeur et professeur de l'institut Asharite d'enseignement en ligne des sciences religieuses islamiques, créé par Abdallah Penot) par ailleurs traducteur de deux savants soufis, 
La récolte de Mars des