"Dès l'enfance, ma nature profonde réveillait et stimulait les tendances héroïques et spirituelles de mon caractère. J'entendais une voix surnaturelle. Je désirais aussi combattre pour ma patrie...céleste". (p.91)
Les éditions Erick Bonnier rééditent Le Chemin de Dieu, classique de l'ésotérisme paru en 1979 chez Albin Michel, qui est un récit autobiographique de Catherine Delorme (1901-1991) dite "Mamita", une référence de l'Amour incarné chez les soufis.
Les événements de sa vie, de ses dons exceptionnels (guérison, faiseuse de pluie, rêves prophétiques, vision spirituelle...), à sa guidance malgré les épreuves (son nom musulman est Hydayat Allah, "la guidance divine"), évoquent une destinée hors du commun dont l'Islam fut la forme de sa réalisation.
Sicilienne et chrétienne de naissance, Catherina Maltese dépeint dans ce livre des souvenirs où affleure la fine pointe de l'âme, dès l'enfance, et où son besoin d'être aimée sera comblé à l'issue de son cheminement spirituel - de la mystique à la kabbale, de la guématrie au symbolisme, de la prière du cœur au dhikr, des lectures spirituelles (guénon, Ibn Arabi...) à l'initiation soufie - par l'ultime épreuve de l'extinction dans l'essence divine (Fana Fi Llah), apex de la voie de la purification de l'âme qu'est le soufisme, pour les musulmans épris d’intériorité.
Cette facilité et cette grâce accompagnant les rapprochés de Dieu (notamment la rencontre fortuite de ses maîtres spirituels Gabsi ou encore le Cheikh Tadili) lui fera co-naître la Source irradiante d'Amour, pour mieux l'infuser et la dévoiler, dans la deuxième partie de sa vie, aux chercheurs de Vérité de tous bords. Henry Bonnier fera allusion à sa rencontre dans son recueil posthume, L'île d'or.
A l'image d'une Amma ou d'un Maharshi pour l'Inde, elle fut la première femme européenne Arifa bi-Llâh, "connaissant par Dieu" pour les initiés soufis.
L'écriture de Catherine, mariée Delorme, se rapproche de la pauvreté du connaissant (des réalités spirituelles) : plaisante mais sans fioritures ni emphase, à la fois littéraire et vivace. On passe un bon moment à l'évocation de la tariqa soufie nord africaine, des cheikhs vénérés mais simples les vivifiant, de la baraka qu'ils confèrent et de leurs rites initiatiques et festifs. Le livre retrace également l'itinéraire spirituel et religieux d'une femme européenne de la première moitié du 20ème siècle (comme Alexandra David Néel au Tibet ou plus tard Irina Tweedie chez les soufis Hindous) au sein d'un Islam encore suspect (le temps des colonies) et suspicieux envers la réalisation de la gente féminine, un état d'être qui fut à l'époque un double exploit.
Heurté profondément par la vieillesse digne et emplie de sagesse de Gitta Mallasz, Bernard Montaud fait revivre son influence avec
Roger Lipsey
Martin Buber (1878-1965), grand penseur juif du XXième siècle, nous restitue dans cet essai Kaléidoscopique inédit en français "le message hassidique" et paru chez Albin Michel, l'essence de ce mouvement mystique apparu au 18eme siècle sous la férule initiale du
Les éditions Trédaniel republient pour notre gouverne, un texte de René Guénon écrit pendant la seconde guerre mondiale et dont l'actualité est cuisante. Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps est le complément doctrinal de La Crise du Monde Moderne, plus épais et étoffé, consistant en une magistrale et quasi implacable démonstration de la supériorité de l'esprit sur le corps (pour les chrétiens du pneumatique sur le psychique), de l'essence sur la substance, du supra-humain sur l'infra-humain, de l'homme traditionnel sur l'homme moderne ou profane.
Les éditions Labor et Fides publient “Vivre l'aube”, de Marie Tresca. Consacrée, c'est lors d'un ermitage, dans le silence, la solitude et la contemplation, que ces 93 notes, poésies (?), koans (?) lui ont été comme révélés.
Avec le troisième œil (acte I-La ville lumière) paru chez Glénat, Olivier Ledroit signe seul un roman graphique initiatique et fantastique, hallucinant et total, mêlant ésotérisme et occultisme, magie et alchimie, métaphysique et eschatologie.