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Choeur - Page 2

  • Quatre un

    Protest songs,Raphaêle Lannardère,Camélia Jordana,Jeanne Added,Sandra Nkaké,Phia Ménard,SOS Méditérranée,we shall overcome,festival des nuits de Fourvère,Lyon 2024

    On connaissait déjà les qualités vocales de Camélia Jordana, Jeanne Added ou Sandra Nkaké. Celle de L-Raphaële Lannardère, l'instigatrice du projet Protest Songs il y a quelques années, se révèle évidente pour un mariage tout en douceur et rondeur, a cappella avec ses consœurs.
    Quatre silhouettes capuchées et de dos investissent le parterre de la petite arène du Festival des nuits de Fourvière bondée (deux autres concerts sont prévus à Paris et Bordeaux). On essaie de deviner les formes et le grain de voix mais cette singularité est compliquée. Puis les visages se dévoilent, les corps se mettent en mouvement (mise en scène de Phia Ménard), en cercle parfois ou alignés. Textes et chants de lutte ou d'espérance s'enchaînent, parfois repris en chœur par le public à l'unisson. En partenariat avec SOS Méditerranée et juste après les résultats des élections européennes, l'événement prend tout son sens et on comprend ce qui nous unit dans notre disparité : le partage de ce sentiment de fraternité. Beauté des voix, harmonies parfaites, les 4 tessitures se modulent tels les instruments d'un quatuor. We shall overcome sera repris en bis et, pour l'histoire, de Lyon ce soir là partit un vent de confiance et de force tempérée, vers un monde toujours plus écorché, un instant suspendu, une prière collective.

     

  • Un syncrétisme organique

    Le paradoxe du guerrier pacifique repose sur le fait qu'il devra déposer les armes face a un ennemi extérieur pour user de son tranchant contre son véritable ennemi, lui-même, s'il veut trouver la paix. C'est à la lumière de sa propre conscience que tous les conflits personnels et transgénérationnels pourront être apaisés. Lorsque l'amour aura remplacé la peur, son cœur chantera la joie d'être libre. (p.199)

     

    La prophétie arc-en-ciel,Tamara Liula,Yon Hiro,Louise Courteau éditions,contes initiatiques,intériorité,jalousie,colère,culpabilité,pardon,mémoire cosmique,être relié,purification,Juin 2024La prophétie arc-en-ciel est un livre écrit à deux mains par Tamara Liula (canal et thérapeute) et Yon Hijo (guérisseur Khmer) et paru aux éditions Louise Courteau.
    Il s'agit d'un livre initiatique entrelacé de contes traditionnels issus des 4 principales couleurs-continents : noir, rouge, jaune et blanche.
    Notre personnalité, fruit de notre éducation et d'une mémoire ancestrale (croyances, pensées, blessures...), a effacé notre essence reliée à la mémoire cosmique et le sens du travail sur soi est ici, de purifier le cœur et les cellules du corps de souffrances héritées ou transmises. Ainsi de la jalousie, de la colère et de la culpabilité pour un jour révéler le pardon et la victoire de l'Amour sur l'orgueil.
    Cette voie du guerrier de lumière est désormais universelle en pointant l'émotion comme agent de transformation ou de conscience vigile, réalisant de facto cette prophétie arc-en-ciel, dont l'ouvrage est un outil.
    L'idée reste de pacifier le transgénérationnel, l'histoire personnelle, pour devenir un pont neuf entre ciel et terre et trouver sa véritable mission d'aide.
    Au-delà de la dualité, l'ombre (en soi ou projeté sur quelqu'un) redevient lumière par un acte de compassion et toute plaie intérieure pansée devient baume pour ensemencer d'unité le monde alentour. 
    Écrit en conscience ou canalisé, la prophétie arc-en-ciel vivifie notre âme d'enfant libre et co-créateur, de l'émergence de deux parents ontologiquement sains, pour commencer.

     

  • Totale osmose

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    Le bal de l'amour s'est deroulé au Musée des confluences jeudi 6 Juin 2024, une soirée estampillée Nuits de Fourvière. Au programme 3 formations scéniques. La première, plus contemplative et indoor célébrait l'amour spirituel via une danseuse hindoue (sud) qu'accompagnaient 3 musiciens (violon, flûte et mridangam) et un chanteur traditionnel. Les mouvements précis et semi-improvisés étaient scandés à l'unisson par le quatuor aligné en tailleur. La seconde formation, Ultrabal, officia sur le patio extérieur du musée. Dans l'esprit guinguette modernisé, 4 musiciens dont un accordéoniste magnifiait un trio de chanteuses hautes en couleur. Le(s) public(s) bigarré et de tous âges (peut être l'élément le plus important ?) qui avait répondu présent pour ce manifeste commençait à sérieusement se déhancher puis à se lacher complètement pour le dernier set de Scorpio Queen, à la fois DJ et ambianceuse, accompagnée de deux danseuses déchainées sur des rythmes caribéens.  

    La femme fût donc à l'honneur tout du long dans une ambiance empreinte de douceur et de suavité. Cette nocturne de Confluences (jusque 22h le 1er jeudi du mois) passiona aussi la jeunesse qui investit, entre autre, la très réussie et ludico-pédagogique exposition à nos amours. Éternel amour donc, présent sous toutes ses formes, couleurs et variétés, qui se concentra ce soir là dans un vaisseau de verre tout de feux et de flammes éclairés.

     

  • L'oeuvre au noir

    princesse-chatte-205x300.jpgAvec La princesse chatte des éditions la Fontaine de Pierre, Marie-Louise Von Franz interprète un conte roumain iconoclaste en particulier, de la même façon qu'elle interprétait les rêves, selon la méthode d'amplification chère à C.G Jung. On mesure là l'ampleur des connaissances historico-symboliques ou socio-culturelles nécessaires pour en éclairer le sens, à l'aune de la grille analytique ès psychologie des profondeurs.
    On se rend compte également  qu'un simple conte porte un monde en soi (le folklore d'une époque notamment avec la face sombre ou occultée de la chrétienté du Moyen-Age) et qu'il fait résonner avant tout en nous un ou des archétypes (ici l'animus féminin négatif ou positif). Son interprétation rationnelle et quasi scientifique vaut pour et dans un cadre thérapeutique mais en extraire ainsi le suc éloigne de facto de son mystère et de sa magie toute instinctive, c'est du moins notre ressenti à la lecture pour autant passionnante de l'ouvrage.
    La princesse chatte clôt une série de livres de M.L Von Franz consacrée aux contes de fées. Elle y a mis de très riches informations,  qui ne demandent qu'à être développées ou enrichies par autre de ses opus. Quelle belle œuvre de connaissance empirique sur la psychologie du féminin (mais pas que) pour peu qu'on désire y associer une certaine profondeur de vue...

  • Le goût du neuf

    Coup de Choeur spiritualité
     
    La seule raison pour laquelle nous ne sommes pas en paix et empli de joie au présent, c'est que les circonstances ne correspondent pas à l'idée que nous nous faisons de ce qu'elles devraient être. La personne qui comprend cela aligne ce qu'elle veut avec ce qu'elle a, au lieu d'essayer de faire plier ce qu'elle a à ce qu'elle veut. La souffrance ne nous est jamais imposée ; elle correspond à notre activité de résistance et de recherche. On ne peut jamais acquérir le bonheur, il est notre propre nature. (p.181)
     

    spira.jpgVous êtes le bonheur que vous recherchez, le dernier livre du céramiste et enseignant anglais Rupert Spira traduit en français par Linda Arzouni et édité par Accarias-l'Originel, est d'une limpidité désarmante. Dans la lignée de l'investigation de Ramana Maharshi sur la voie non duelle du Je Suis, il explicite celle-ci avec des mots de choix et de poids.
    Par deux trois métaphores  (l'écran, l'acteur...) il rend aisée la distinction entre l'être et l'ego, la conscience et l'expérience (l'existence ou manifestation), le bonheur pérenne et celui fugace dépendant de "pensées, de sentiments, de sensations, de relations ou d'activités".
    Notre nature véritable est d'aimer, d'être en paix, unifié sur la vibration de l'Univers et se sentir séparé est une souffrance pour soi et une hérésie pour l'humanité...
    Le livre s'avère radioactif car sa lecture imprègne profondément notre structure égotique dans le sens du leurre. Il vivifie avec grande vérité la Source qui est ce miroir de conscience.
    La personne est une manifestation de cette Source (de bonheur) toujours latente et présente (en arrière-plan). Elle est un concept, une idée à transcender pour vaincre la mort...et ne (re)garder que la Vie sous-jacente, pleine et entière. 
    Devenir pont, être poreux, seule solution pour s'éveiller à sa nature reliée véritable.

  • L'islande, clés en main

    sagas.jpgAvec Saga - les 9 clés de la sagesse Islandaise, l'aventurier ethnologue Philippe Rosset signe son retour chez Trédaniel Éditions après Merlin, la magie de la conscience.
    Séduit par la nature, la culture et la spiritualité de l'île nordique, il s'est immergé dans sa sagesse ancestrale encore bien vivante pour en tirer un guide pratique (9 clés déroulant 9 mantras, soit 81 entrées) plutôt ésotérique qui complète l'appréhension géographique de ce pays féerique attrayant.
    Le relief, le climat, les conditions de vie de l'Islande ont en effet déterminé des attitudes d'ouverture, des comportements adaptatifs, des façons d'être inspirantes pour tout chercheur de sincérité et d'harmonie intérieure.
    Philippe Rosset nous livre la quintessence de cette philosophie dont les racines et principes sont profonds et complémentaires, en vue d'inspirer l'être créatif par des outils méditatifs, pratiques ou des bribes de connaissance bien senties. Une sorte de développement personnel éthique.
    "Tout finira par s'arranger", credo ultime de tout un peuple discret mais stoïque, résonne tout au long de l'ouvrage, à lire par petites touches. Sous son aspect un peu académique, l'auteur y distille quelques ressentis, coups de cœur ou émotions inhérents à son voyage et laisse parler son goût pour l'esprit du lieu. Un livre clé pour comprendre l'âme de L'Islande.
     

  • Transe lumineuse

    Le grand bal, Souhail Marchiche, Mehdi Meghari, Compagnie Dyptik, La Comédie de Saint-Etienne, 2024, Mounir Amhiln, Charly Bouges, Yohann Daher, Nicolas Grosclaude, Hava Hudry, Beatrice Mognol, Carla Munier, Davide Salvadori, Alice Sundara, Patrick De Oliveira, Richard Gratas, François-Xavier Gallet-Lemaitre,Hannah Daugreilh, 20e biennale de la danse à Lyon

    À la Comédie de Saint Étienne, hier, le public, regarde la scène mais les danseurs et danseuses sont assis parmi eux. Le Grand bal, créé et chorégraphié par Souhail Marchiche et Mehdi MeghariCompagnie Dyptik - démarre. Quelques points lumineux apparaissent dans les rangs et les regards se tournent vers les corps, auparavant voisins et maintenant danseurs. Vers le plateau ou à travers la salle, les spectateurs tournent la tête dans tous les sens pour tout percevoir. Le mouvement est partout. Déjà. Chaque interprète « pulse » et impulse son rythme puis, petit à petit rejoint celui des autres. Ils et elles se contractent, se tordent, ouvrent grand la bouche comme pour chanter un air d’opéra puis rient aux éclats et s’étirent à nouveau. Plusieurs danseurs convergent, qui en sautant par dessus les fauteuils, qui en se faufilant parmi le public, pour exécuter une partition millimétrée à quelques centimètres des fauteuils et de leurs occupants. À chaque artiste sa prestation, l’un semble un feu follet, l’autre, un contorsionniste, le troisième se transforme en pile électrique puis tous se rassemblent sur scène.

     

    Le grand bal, Souhail Marchiche, Mehdi Meghari, Compagnie Dyptik, La Comédie de Saint-Etienne, 2024, Mounir Amhiln, Charly Bouges, Yohann Daher, Nicolas Grosclaude, Hava Hudry, Beatrice Mognol, Carla Munier, Davide Salvadori, Alice Sundara, Patrick De Oliveira, Richard Gratas, François-Xavier Gallet-Lemaitre,Hannah Daugreilh, 20e biennale de la danse à Lyon

    La lumière, comme dans un tableau du Caravage, le décor : un miroir au sol, un cercle, une rosace ou bien un attrape-rêve en hauteur, le public décidera. La musique est lancinante, puis puissante, soudain explosive mais toujours accompagnée d’une ritournelle entêtante, enveloppante. La danse, non les danses, sont tour à tour sensuelles ou saccadées, solitaires ou collectives. Du classique, du contemporain, du hip-hop, du salon, du cirque, de la techno, tout se mélange, fusionne et s’harmonise pour former une transe où le public s’immerge malgré lui. Telle la danse de Saint Guy, les spectateurs pourraient à leur tour se lever et se laisser « transcender ». En effet, difficile de ne pas dodeliner de la tête ou laisser sa jambe s’échapper. La ritournelle fredonnée ou murmurée par un danseur revient, résonne, se transmet au public. Le cœur s’emballe, pas seulement celui des interprètes , para mi, para ti* ; c’est lui qui donne le tempo et une fièvre nous transporte, une heure durant en un lugar* appelé : Le Grand bal !

    * pour moi, pour toi (extrait de la ritournelle)

    * dans un lieu (extrait de la ritournelle)

    Photo 1: Crédit photo : La Comédie de St Etienne - Romain Tissot

    Photo 2 : Crédit photo : La Comédie de Saint Etienne - Cie Diptik