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Choeur - Page 12

  • ça s'en va et ça revient

    Justice,Hyperdrama,Nuits de Fourvière,

    Véritable tour de force pour le concert de Justice au Nuits de Fourvière ! Le son ? Très fort ! Le jeu de luminaires ? Trop fort ! Le set ? Un mix continu d'une bonne partie de leur répertoire, faisant la part belle aux futurs et anciens tubes...Beaucoup de superlatifs donc et beaucoup de monde aussi. La fosse et les gradins pleins à craquer, peu d'espace donc pour danser ou s'exprimer. Le phénomène Justice écrase tout sur son passage laissant les fans de la première heure conquis par tant de rythmes assommants ou assourdissants, mais aussi et surtout, il faut le dire, entêtants. La tête ne peut en effet qu'opiner par ces montées savamment orchestrées mais la transe induite n'est souvent qu'éphémère et retombe avant de repartir, comme des saynètes consécutives. Il manquait peut être un scénario à ce déluge de notes et de néons amenant les ambiances, une trame narrative en crescendo pour emmener le public hors de son univers cérébral. A l'aune de son superbe dernier album Hyperdrama, parfait de maîtrise entre tension et relâchement, le spectacle proposé par les deux membres de Justice ne nous laisse presque aucun répit et joue continuellement avec notre attention. Même les titres nouveaux sont réarrangés, remixés avec d'anciens, montrant par là une capacité  à se renouveler sans cesse.
    Au milieu de toutes ces machines et avec deux artistes stoïques face à face, la chaleur humaine était néanmoins bien présente dans l'arène où la ferveur collective battait son plein. C'est peut être d'ailleurs cela la magie de  Justice : une joyeuse communion autour d'une musique qui réveille, en les heurtant, les corps.

     

  • Curiosité, Cuisine, Partage

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    Aujourd’hui, j’ai vraiment une faim de loup ! Ça tombe bien c’est le week-end « Lyon street food ». Pour cette 8ème édition, le festival s’installe aux Grandes locos, à la Mulatière (proche Métro gare d’Oullins). Un nouveau lieu à découvrir et apprivoiser ; et de fait, pas toujours simple de se repérer dans les différents halls et esplanades, malgré la carte au dos du programme. Les noms des cuisinier.e.s et/ou restaurants étaient bien lisibles de loin mais pas forcément le menu proposé. Peut-être à ajuster dans les prochaines éditions... Le public, comme chaque année, était lui bien au rendez-vous, entre jeunesse affamée, familles, amis gourmets ou curieux de passages et il fallait jouer des coudes pour atteindre le graal : déguster une portion préparée par notre chef préféré ou alors bien calculer son heure d’arrivée.

    Pour se délecter de sa bouchée en silence, c’est râpé (musique avec DJ-set dans le hall). Par contre, la discussion s’engage très facilement avec des inconnus grâce aux immenses tablées dressées dedans et dehors. « Ça à l’air bon, vous l’avez eu où ? - là-bas, c’est un délice – oh la petite-fille est en admiration devant tes frites ? - Normal, c’est celles de Florent Ladeyn – Excusez-moi, vous avez entendu parler d’un stand où on sert du maquereau ? Apparemment ça vaut le détour. - Je cherche Michel Bras – désolé, il n’est pas ici aujourd’hui. Ça coûte un bras quand même non ces portions ? - Oh regarde, il y a Pierre-Sang là-bas ! Désolé, moi c’est Marseille BB ! Marseille ? »

    Oui, il est temps de vous révéler les recettes qui nous ont séduites. Pour cette fois, nous nous sommes plutôt concentrés sur l’espace "Festin français" et ses chef.fes invité.e.s. En effet, c’est là que nous nous étions le plus régalés l’an dernier. Néanmoins, la cuisine espagnole, mexicaine, japonaise ou coréenne méritait sans aucun doute le détour. Allez, un petit palmarès pour vous faire saliver...jusqu'à l'an prochain ?


    Salé :
    *Notre coup de cœur : Bœuf Shitaké et Shitaké végétarien sauce crémée par Baptiste Rivière et Bettina Dusseau (restaurant Armada - Lyon)

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    *Plat le plus original (et healthy) : Bibimbap** de Pierre Sang Boyer (ancien Top chef – restaurants à Paris)

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    *Plat le plus régressif (et réconfortant) : frites à la mimolette et ses sauces de Florent Ladeyn (ancien Top chef – restaurants Lille)

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    *Cheffe du moment : Marie Dijon (restaurant Caterine à Marseille). Des plats ensoleillés et de la personnalité. (cf photos)

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    *La découverte originale : pain perdu salé, compotée d’oignons au saucisson lyonnais et ketchup de betterave de Pauline Fleuret (restaurant Beurre Noisette à Lucenay)

    *Meilleur rapport qualité-prix : Bibimbap de Pierre Sang Boyer

    Sucré :
    *Notre coup de cœur : Corndog dulcey passion de Sébastien Bouillet (Lyon)

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    *Le retour en enfance : Brioche perdue et/ou Fluffy pancake fraise de Nicolas Paciello (Paris)

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    *Le plus léger : les glaces d’Henri Guittet (Paris). Miam le parfum Noisettes.
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    ** Mais si on a mangé coréen puisque Pierre-sang (franco-coréen) revisite le bibimbap, un plat typique.

    Retrouvez ici notre chronique de l'an dernier : Lyon street food festival 2023
     
  • La voix du rêve

    Les aspects masculins d'une femme peuvent être extrêmement positifs, aussi bien que négatifs...On peut donc affirmer que, chez la femme, l'animus, son côté masculin, s'étend du diable au Saint-Esprit. (p.275)

     

    La voie des rêves,Marie-louise Von Franz,La Fontaine de Pierre,C.G Jung,Animus,Soi,Anima,Fraser Boa,ombre,individuation,La voie des rêves de Marie Louise Von Franz ressort en poche chez la Fontaine de Pierre. Il s'agit d'un livre utile, pédagogique et informatif à souhait, donnant des clés sur le monde mystérieux des rêves. Initialement filmée par la télévision canadienne, cette série d'entretiens réalisés par Fraser Boa (analyste formé par l'autrice), explicite a l'écrit, les concepts jungiens d'ombre, d'animus-anima et de Soi, entrecoupé de rêves de patients illustratifs.
    Ce point de vue féminin à la fois spécialisé et généraliste permet de libérer la femme (et le couple) moderne de certains carcans psychiques (notamment la voix blessante de l'animus négatif), et donc l'homme indirectement par son féminin archétypique ou anima.
    À la lecture de ce classique de la psychologie analytique, on comprend que chaque rêve constitue une facette de la Source, du Vivant, et que s'en souvenir à minima, permet un cheminement positif puisque le Soi ou Centre, veut notre réalisation. L'art de l'interprétation est évoqué mais c'est surtout le ressenti d'un tiers qui ouvre un chemin à l'expression symbolique...et à terme une conscience vigile.
    Marie-Louise Von Franz pointe le caractère unique de chaque existence, dont le sens ultime est, pour sa corporation, l'individuation ou réalisation de sa tâche terrestre.
    La voie des rêves constitue un réel guide sur l'importance et l'essence de ces messages de l'inconscient et sa compagnie provoque un fort potentiel onirique. Résolument un livre aimant dans tous les sens du terme. 

     

  • Quatre un

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    On connaissait déjà les qualités vocales de Camélia Jordana, Jeanne Added ou Sandra Nkaké. Celle de L-Raphaële Lannardère, l'instigatrice du projet Protest Songs il y a quelques années, se révèle évidente pour un mariage tout en douceur et rondeur, a cappella avec ses consœurs.
    Quatre silhouettes capuchées et de dos investissent le parterre de la petite arène du Festival des nuits de Fourvière bondée (deux autres concerts sont prévus à Paris et Bordeaux). On essaie de deviner les formes et le grain de voix mais cette singularité est compliquée. Puis les visages se dévoilent, les corps se mettent en mouvement (mise en scène de Phia Ménard), en cercle parfois ou alignés. Textes et chants de lutte ou d'espérance s'enchaînent, parfois repris en chœur par le public à l'unisson. En partenariat avec SOS Méditerranée et juste après les résultats des élections européennes, l'événement prend tout son sens et on comprend ce qui nous unit dans notre disparité : le partage de ce sentiment de fraternité. Beauté des voix, harmonies parfaites, les 4 tessitures se modulent tels les instruments d'un quatuor. We shall overcome sera repris en bis et, pour l'histoire, de Lyon ce soir là partit un vent de confiance et de force tempérée, vers un monde toujours plus écorché, un instant suspendu, une prière collective.

     

  • Un syncrétisme organique

    Le paradoxe du guerrier pacifique repose sur le fait qu'il devra déposer les armes face a un ennemi extérieur pour user de son tranchant contre son véritable ennemi, lui-même, s'il veut trouver la paix. C'est à la lumière de sa propre conscience que tous les conflits personnels et transgénérationnels pourront être apaisés. Lorsque l'amour aura remplacé la peur, son cœur chantera la joie d'être libre. (p.199)

     

    La prophétie arc-en-ciel,Tamara Liula,Yon Hiro,Louise Courteau éditions,contes initiatiques,intériorité,jalousie,colère,culpabilité,pardon,mémoire cosmique,être relié,purification,Juin 2024La prophétie arc-en-ciel est un livre écrit à deux mains par Tamara Liula (canal et thérapeute) et Yon Hijo (guérisseur Khmer) et paru aux éditions Louise Courteau.
    Il s'agit d'un livre initiatique entrelacé de contes traditionnels issus des 4 principales couleurs-continents : noir, rouge, jaune et blanche.
    Notre personnalité, fruit de notre éducation et d'une mémoire ancestrale (croyances, pensées, blessures...), a effacé notre essence reliée à la mémoire cosmique et le sens du travail sur soi est ici, de purifier le cœur et les cellules du corps de souffrances héritées ou transmises. Ainsi de la jalousie, de la colère et de la culpabilité pour un jour révéler le pardon et la victoire de l'Amour sur l'orgueil.
    Cette voie du guerrier de lumière est désormais universelle en pointant l'émotion comme agent de transformation ou de conscience vigile, réalisant de facto cette prophétie arc-en-ciel, dont l'ouvrage est un outil.
    L'idée reste de pacifier le transgénérationnel, l'histoire personnelle, pour devenir un pont neuf entre ciel et terre et trouver sa véritable mission d'aide.
    Au-delà de la dualité, l'ombre (en soi ou projeté sur quelqu'un) redevient lumière par un acte de compassion et toute plaie intérieure pansée devient baume pour ensemencer d'unité le monde alentour. 
    Écrit en conscience ou canalisé, la prophétie arc-en-ciel vivifie notre âme d'enfant libre et co-créateur, de l'émergence de deux parents ontologiquement sains, pour commencer.

     

  • Totale osmose

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    Le bal de l'amour s'est deroulé au Musée des confluences jeudi 6 Juin 2024, une soirée estampillée Nuits de Fourvière. Au programme 3 formations scéniques. La première, plus contemplative et indoor célébrait l'amour spirituel via une danseuse hindoue (sud) qu'accompagnaient 3 musiciens (violon, flûte et mridangam) et un chanteur traditionnel. Les mouvements précis et semi-improvisés étaient scandés à l'unisson par le quatuor aligné en tailleur. La seconde formation, Ultrabal, officia sur le patio extérieur du musée. Dans l'esprit guinguette modernisé, 4 musiciens dont un accordéoniste magnifiait un trio de chanteuses hautes en couleur. Le(s) public(s) bigarré et de tous âges (peut être l'élément le plus important ?) qui avait répondu présent pour ce manifeste commençait à sérieusement se déhancher puis à se lacher complètement pour le dernier set de Scorpio Queen, à la fois DJ et ambianceuse, accompagnée de deux danseuses déchainées sur des rythmes caribéens.  

    La femme fût donc à l'honneur tout du long dans une ambiance empreinte de douceur et de suavité. Cette nocturne de Confluences (jusque 22h le 1er jeudi du mois) passiona aussi la jeunesse qui investit, entre autre, la très réussie et ludico-pédagogique exposition à nos amours. Éternel amour donc, présent sous toutes ses formes, couleurs et variétés, qui se concentra ce soir là dans un vaisseau de verre tout de feux et de flammes éclairés.

     

  • L'oeuvre au noir

    princesse-chatte-205x300.jpgAvec La princesse chatte des éditions la Fontaine de Pierre, Marie-Louise Von Franz interprète un conte roumain iconoclaste en particulier, de la même façon qu'elle interprétait les rêves, selon la méthode d'amplification chère à C.G Jung. On mesure là l'ampleur des connaissances historico-symboliques ou socio-culturelles nécessaires pour en éclairer le sens, à l'aune de la grille analytique ès psychologie des profondeurs.
    On se rend compte également  qu'un simple conte porte un monde en soi (le folklore d'une époque notamment avec la face sombre ou occultée de la chrétienté du Moyen-Age) et qu'il fait résonner avant tout en nous un ou des archétypes (ici l'animus féminin négatif ou positif). Son interprétation rationnelle et quasi scientifique vaut pour et dans un cadre thérapeutique mais en extraire ainsi le suc éloigne de facto de son mystère et de sa magie toute instinctive, c'est du moins notre ressenti à la lecture pour autant passionnante de l'ouvrage.
    La princesse chatte clôt une série de livres de M.L Von Franz consacrée aux contes de fées. Elle y a mis de très riches informations,  qui ne demandent qu'à être développées ou enrichies par autre de ses opus. Quelle belle œuvre de connaissance empirique sur la psychologie du féminin (mais pas que) pour peu qu'on désire y associer une certaine profondeur de vue...