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annick de souzenelle - Page 2

  • Le féminin en force

    J'ai appris que ce n'était pas en luttant contre, mais comme Jacob avec l'ange : nous avons à lutter avec les épreuves, ainsi leur énergie devient de l'amour et de la connaissance. (p.18)



    souzenelle.jpgLa vaillante centenaire Annick de Souzenelle ouvre pour les éditions L'Originel-Antoni la collection du Cercle des Vivants  dont les trois premiers opuscules paraissent, fruits d'entretiens avec Aurélie Chalbos, thérapeute et fondatrice de la Cité des consciences et d'à ciel ouvert TV.
    Cette sage d'obédience orthodoxe qui a longtemps scruté les arcanes de l'hébreu biblique, milite pour l'écoute en soi de la voie(x) divino-humaine qui est Amour de la création.
    Elle ne cesse dans Deviens ton Seigneur intérieur, d'évoquer la nécessaire mutation des énergies animales en conscientisation (lumière) par ouverture et accueil de leur information. A la peur elle oppose la foi et la confiance en ce guide intérieur (l'ange des Dialogues avec l'Ange) connaissant le chemin de la réalisation individuelle. Joie et émerveillement jalonnent désormais ses journées, laissant une série de livres sur la relecture symbolique des lettres et nombres de la Bible.

     

    Réveiller la plante humaine, l'animal humain en nous, est une tâche colossale. Un certain nombre s'y emploie avec des résultats mitigés quand la grande majorité assiste les bras croisés au spectacle de la fin du monde. Personne ne sait en réalité comment réveiller un homme...Une partie de nous est en dormition profonde, peut-être morte. (p.64)


    tonnac.jpgJean-Philippe de Tonnac est un écrivain prolixe qui aborde le corps et ses affres ou manifestations avec cœur et passion. Dans Habiter son corps en ami, il évoque le noyau vivant propre à l'enfant, qui reste sa boussole, lui qui vécut toute sa jeunesse dans un état proche de la mortification, presque désincarné (une anorexie). Le féminin (sexe et qualités) lui parle et le questionne (le sang menstruel dans le livre Ensaignement par exemple), il le voit agir jusque dans les groupes d'hommes pansant leur virilité blessée.
    L'incarnation est son maître-mot, comme Jésus son exemple en terme d'hostie et de Présence, une parole qui serait silence plein.



    La vie devient passionnante si, au lieu de juger et de rejeter l'épreuve, nous devenons son "disciple", et essayons de déchiffrer son enseignement, pour qu'elle devienne un lieu de transformation ascensionnelle. (p.47)

    kardos.jpgMarguerite Kardos fut parmi les premières traductrices des Dialogues avec l'Ange du Hongrois en français avec son scribe, Gitta Mallasz. Toute imprégnée de cet enseignement depuis 60 ans, elle voit dans l'émergence d'une conscience cosmique collective la réalisation de l'homme nouveau, la co-naissance a l’œuvre pour un changement de paradigme du mental au cœur.
    Dans Traverser l'épreuve avec gratitude, elle relate des options créatives qui permettent la bascule vers une issue positive et joyeuse des drames qui se jouent intérieurement. L'idée est de garder le lien vertical (non pas l'homme augmenté mais relié) en toute occasion pour parfaire le couple unitif individu-Ange.


    Trois petits livres qui se complètent et s'interpénètrent, pour mieux pressentir le changement intérieur en cours et la part belle octroyée au féminin refoulé dont relatent les éveilleurs de ce siècle. 

  • L'Oeil du Résurrécteur

    “Être là, vivant, c'est manifester dans nos limites quelque chose de l'invisible présence et de l'infini patience. C'est être une icône de l'Être, qui est Vie, conscience et Amour”. (p.20)

     

    paradoxe.jpgJean-Yves Leloup publie le Paradoxe Chrétien aux éditions du Relié-Tredaniel. Une saine et salutaire réflexion sur la figure du Christ, humain et divin à la fois, Roi du Royaume céleste mais crucifié sur terre, uni à Dieu et "co-naissance" du croyant sincère.
    Trois essais ponctuent cet ouvrage : l'essence actuelle du chrétien, l'importance d'une vision iconique et l'esprit (saint) des 8 béatitudes.
    L'auteur rappelle qu'une relation authentique au mystère christique, vécue dans sa chair par la transfiguration, est le signe et l'essence même du chrétien en cette époque. Être chrétien c'est porter en soi et naître Autre, christophore. C'est montrer la Lumière qui éclaire ce monde par l'Amour, la conscience, la Vie et le souffle qui sont ses attributs. 
    C'est aussi se situer dans un axe vertical qui relie terre et ciel, Père et Saint-Esprit (la Mère ou Sagesse), dans le Fils, Corps-don. C'est enfin connecter la Source à laquelle Jésus s'abreuvait, était vivifié et qui le rendait libre. C'est laisser l'infini et l'éternelle vie traverser l'existence et, par la trouée du regard, dépasser l'idolâtrie pour devenir l'icône qui nous meut et nous survivra.
    Cette Présence issue du silence et qui n'est pas de ce monde, cet au-delà du mental prélude au Verbe, cette sortie de l'échelle des intelligences (le bien, le mal...) pour un discernement incardié et relié...mais aussi ce si mal aimé, violenté et méprisé prince de la paix. Ce sont ces paradoxes que développe depuis tant d'années le père orthodoxe renommé Jean Seraphim en faisant ici une mémoration synthétique.
    Au risque de heurter certaines sensibilités, Jean-Yves Leloup nous (dé)montre qu'il est toujours à la page, ni démodé ni conventionnel.
    L'ancien qui traduisait il y a quarante ans avec André Chouraqui certains passages de la Bible hébraïque (dont le "en marche" des béatitudes ou le “va vers toi" du cantique) est toujours en verve et en verbe. Il incarne véritablement comme d'autres (une tendre pensée à Annick de Souzenelle) la promesse du Christ et de la survenue du Royaume en cette vie. Un témoignage d'une importance cruciale en ces temps troublés.

     

  • Rendre le mal Un

    La tragédie humaine, le mal persistant, viennent de la méconnaissance de notre ombre. Lorsque le mal est compris comme une ignorance de soi, nous savons que l'éducation intérieure peut s'y opposer et le diminuer”. (p.39)


    Embrasser-le-mal-couverture-349x543.jpgLe docteur Guy Ferré signe avec Embrasser le mal, paru chez l'Originel-Antoni, un court essai "contemplatif" concis, exigeant et probant, dans la lignée d'Annick de Souzenelle (Le Seigneur et le Satan) ou de C.G Jung (Le livre de Job) puisqu'il est ici question de l'ombre (les besoins infantiles de reconnaissance, d'orgueil, de jalousie, de domination, de peur...), du processus de maturation (devenir responsable ou adulte) qui résulte de sa nécessaire confrontation et de la conscientisation d'un centre autonome détrônant l'ego ou faux personnage.
    L'ouvrage est émaillé de citations de Lee Lozowick (le maître spirituel de l'auteur) ainsi que d'autres sages et philosophes de renom, lui donnant son caractère œcuménique.
    Une seconde partie plus personnelle mêle expérience et convictions sur les racines du mal en chacun (le scénario de survie souvent tyrannique, violent ou cruel du petit ego) et la nécessaire adaptation à la perte (physique, émotionnelle, psychique) d'(un) être séparé, qui ouvre un champ inconnu mais riche de potentialités (en terme d'énergies, de niveaux de conscience...).
    La question du mal (guerres, souffrances, viols...) concerne bien sûr notre part d'humanité maudite qui n'attend qu'une baiser du Vivant en nous pour se sentir aimée inconditionnellement. Croyant ou pas, c'est Dieu ou l'être en soi (ou le maître de la voie) qui a ce pouvoir de guérison spirituelle même si en délaissant la toute puissance (une blessure narcissique souvent) on se retrouve impuissant ou vulnérable à la tyrannie d'autrui. Reste à accueillir à hauteur d'homme cette faille inhérente à notre commune nature et traiter autrui comme nous voudrions qu'il nous traite puisque l'élévation est notre tâche et alliance. Cette démarche peut s'apparenter à la praxis chrétienne que peu appliquent en profondeur. Le péché représenterait alors les scories de la personne qu'il convient de brûler dans une pulsation embrassante.
    Un petit livre édifiant dont le jugement est absent et qui fortifie en soi notre capacité unitive.

     

    “Le délire de toute puissance et d'immortalité de l'homme augmenté est en réalité une conséquence mortifère de notre refus collectif d'apprendre à nous pencher sur le sentiment de perte et ainsi à embrasser le mal”.(p.92).

     

  • La passionaria chrétienne

    Lorsqu'il n'y a plus aucun sens à la vie, plus aucun repère, que nul ne sait ce que veut dire "se verticaliser" et que l'humanité confondue avec ses animaux intérieurs s'épuise, rampante, dans des rapports de force, tout est ténèbres. Le bouclier du Satan tente de faire manquer la cible”. (p.134)


    va.jpgAnnick de Souzenelle a 100 ans. Pour l'occasion, Albin Michel ressort en poche un de ses livres clé écrit en 2013 Va vers toi, augmenté d'une formidable et claire synthèse de toute son œuvre, l'arc-en-ciel et mon testament (ses derniers écrits après Le Grand Retournement), qui nous rappellent à quel point elle fut à sa manière prophétesse d'un à-venir de l'humanité, son entrée ontologico-apocalyptique dans l'éternité.
    Son enseignement (plus de 20 livres et une école associative Arigah), provenant d'une relecture illuminative en hébreu de la Bible, peut s'assimiler à un dévoilement de l'essence ou esprit du texte sacré (ésotérique en ce sens), dans une voie unitive universelle de divinisation de l'homme.
    "
    Est ontologiquement mâle tout Adam qui se souvient de son féminin, Autre côté (et non pas la côte) ou intériorité, au sein duquel est la semence divine à faire germer et croître."
    Ceci posé, le retournement ou souvenir de sa grandeur (d
    'ensemencé devenir ensemeur) n'est pas naturel dans un monde tout extérieur où l'émotion prime.
    Religieux, (psychanalysés ?) ou adeptes d'une voie spirituelle ont en commun, peut-être plus que les autres, ce lent travail de conscientisation des énergies animales (jalousie, colère...) et de leur réintégration sous forme de connaissance-information pour
    muter , s'élever vers le ciel ou spiritualiser la matière. Tant que l'on ne sacrifie pas possession, jouissance et puissance (les 3 principales tentations) sur l'autel des vanités, il y a toujours ce risque d'inflation, de se croire accompli sans l'être devenu.
    Ce levain collectif ou petit nombre (la souche de Jessé ?) peut, d'après l'optimiste auteure, suffire à faire basculer l'humanité entière dans une évolution de conscience, et amener in fine un mental parfois diabolique à une ouverture de cœur.
    Ce fut son expérience comme celle de quelques mystiques en tant que relation vivifiante à l'Autre en soi, le Christ pour les croyants de tous bords, précurseur d'une force apte à écraser la satanée tête dans un élan de compassion.
    D'autres suivirent comme l'archange Mickaël ou le signe de l'alliance renouvelée qu'incarne Mohammad pour l'Islam, qui signifie “abandon à Dieu”.
    Les méditations d'
    Annick de Souzenelle ont la forme de sa tradition chrétienne orthodoxe, un peu ardues parfois, mais parlent a tout chercheur du Nom secret enfoui dans la profondeur de son inconscient, appelé pour le coup à devenir UN-conscient.

     

  • La prière est veille

    "La lune, qui n'a pas de lumière par elle-même, peut être considérée comme le symbole du moi humain qui ne peut recevoir de vraie lumière et de vraie chaleur de vie que de la transcendance, symbolisée par le soleil. Sans cela il est envahi d'obscurité". (p.11)


    trigano.jpgLivre salutaire que "Ta foi t'a guéri", dernière réflexion méditative de Pierre trigano, commencée chez nos confrères suisse (tout est parti d'une conférence) et éditée aux éditions Cabédita.
    Par temps de COVID long il ravive l'espoir d'une issue lumineuse pour peu qu'on ne cède pas à la "foule des émotions sombres et des pensées tragiques", nous maintenant léthargique.
    Par l'analyse symbolique de deux guérisons de Jésus dans les évangiles (l'aveugle de Jéricho et le paralytique de Capharnaüm) et leur amplification sémantique à partir de la racine hébraïque, il convoque et oppose, à toute tempête mentale pessimiste , "la puissance divine du bonheur" (traduction littérale de Yeshoua), par la prière, l'abandon confiant au "4" (un des noms de YHWH ou Yehouha) et la vigilance active face à ses rêves diurnes, voie royale de l'inconscient et de son centre potentiel de guérison, le Soi.

    Rappelant qu'infirmité physique rime souvent avec "racine psychologique de la maladie"(p.55), il insiste sur la cause de tout nœud intérieur, un chagrin originel (échec, honte, jugement ...) qui se traduit parfois par le corollaire anesthésiant de la tristesse : dame colère.
    L'enjeu et le chemin de la guérison (corps, âme et esprit) passe selon lui par le pardon qui signifie en hébreu "couvrir sa colère", fruit d'une maturation personnelle ou/et d'un acte de foi. Seul en effet un état d'ouverture (à plus grand que soi) et donc de descente du mental au cœur, est prélude à une demande ou à un cri envers le guérisseur intérieur, dont le nom et symbole est Jésus pour les chrétiens.
    À l'instar d'une Annick de Souzenelle, l'auteur est un émerveillé. Sa relecture, son interprétation intériorisée et sa méthode d'amplification étymologique (comme pour l'analyse d'un rêve) des textes bibliques (Il a commis 6 volumes de l'Inconscient de la Bible chez Réel éditions), le fait s'approcher toujours plus prêt du noyau divin et du devoir de piété qu'il impose, face au sacré et au mystère d'un Feu d'Amour n'éclairant malheureusement le commun que dans sa dimension dévastatrice.

     

  • Le Royaume, oeuvre subconsciente

    le royaume.jpg

    Nouvelle création scientifico-spirituelle de Maud Lefebvre, écrite a trois mains, pour des plans séquences futuristes (avec néanmoins une bande son d'aujourd'hui) mettant en scène un(e) jeune ado et un adulte dans un vaisseau proche d'un trou noir, prélude à une fin des temps lointaine mais pourtant proche.
    Les références cinématographiques sont à nouveau présentes, notamment "2001 l'odyssée de l'espace", pour ses créations visuelles, la voix de l'Intelligence artificielle ou la jeune créature potentiellement à l'origine  de l'Univers.
    L'écriture va très loin, aux confins du temps et à un croisement pluridisciplinaire total, philosophico-mystique, quantico-sciencefictionnel, historico-cosmogonique !
    Tout comprendre est une option, ressentir intuitivement l'esprit de la pièce une évidence, au risque de se laisser happer parfois par une certaine abstraction.
    Puisant dans le répertoire de ses pairs, la metteuse en scène propose une œuvre originale sur la cause originelle, en y mêlant les capacités inexplorées de l'esprit, de quoi susciter de vives discussions à la sortie...

    Petite explication de texte (10 min) avec les trois protagonistes clés : Maud Lefebvre, Agnès d'Halluin et Arthur Fourcade (qui joue aussi l'adulte) :


    podcast

  • Dix femmes matricielles

     

    "Quel travail intérieur faisons nous pour contribuer à plus de paix dans le monde ? Plus nous guérissons, plus notre taux vibratoire augmente, plus notre entourage le ressent et sera inspiré à faire de même. De toute l'observation du monde, je retiens que la paix passe avant tout par la paix en soi" (Amandine Roche)


    aventurieres.jpgL'écrivaine et journaliste
    Nathalie Calmé publie "Aventurières de l'esprit" chez Trédaniel éditions, dans la collection prestigieuse du Relié.
    Il s'agit de dix portraits de femmes interviewées à une ou plusieurs reprises par l'autrice, remaniés et actualisés à l'aune de l'épisode Covid. Le lien entre toutes est l'esprit (au sens spirituel) qui les anime et leurs parcours jonché d'actes de foi à déplacer des montagnes (socio-politiques, religieuses ou culturelles) au point qu'on pourrait les qualifier de femmes remarquables.
    Ancrées dans le concret du quotidien, en interaction constante avec l'élément humain, naturel ou symbolique, elles ont su dans leurs vies singulières, accorder une large part à l'intuition et œuvrer dans le profond respect de leur rythme et sens de l'harmonie intérieurs. Aidées un temps d'une autorité spirituelle elles surent pour certaines s'en affranchir et à leur tour baliser un chemin de création pure.
    (faire) Silence, (vivre avec) légèreté, (faire vœu de) pauvreté, (revenir au) souffle, (prendre appui sur une) vision...à chaque fois ce leitmotiv du peu, de l'épure (mentale ou matérielle), ce retour à l'essentiel en soi et pour soi, ce souvenir d'un instant numineux avec lequel elles réussissent à bâtir des mondes ou communautés d'esprit.
    C'est au service de l'unité qu'elles se rejoignent et excellent, dans des qualités quasi divines : UNterprètes (la pianiste
    H.J Lim, la cheffe d'orchestre Claire Gibault, la théologienne orthodoxe Annick de Souzenelle), simples et pacifiées  (la navigatrice  Isabelle Autissier, l'écrivaine Dominique Loreau, l'humanitaire Amandine Roche), en quête de vérité (la théologienne protestante Lytta Basset, l'ermite Soeur Catherine) ou encore du côté de l'Amour dans une attitude non-duelle (l'enseignante Byron Katie, la nonne bouddhiste Soeur Chân Không).
    Derrière chacun des dix visages dépeints avec minutie et tendresse se cachent des voyages dans la géographie de mondes intérieurs ou extérieurs, avec des cheminements verticaux ou horizontaux même si la frontière entre les deux univers est souvent ténue.
    La crise du Covid n'affecte aucunement celles dont la transformation était déjà amorcée par des années passées à se mettre au diapason de l'Un. Pas ou peu d'incidence notoire donc que d'être prêtes à servir et à œuvrer pour le nouveau monde, en portant fruits.
    Dix parcours exemplaires de femmes, inspirantes à souhait.

    "En nous reconnectant à notre vraie nature, il n'y a rien que l'on ne puisse aimer. Nous ne sommes plus séparés de ce qui nous entoure, de l'ensemble du vivant. Nous sommes unifiés. C'est cela l'Amour." (Byron Katie)